La France photographiée par Jean-Marie Combier était la nôtre : ses cartes postales sont un précieux trésor

Carte postale de Mers-les-Bains, CIM

Les cartes postales CIM ont été le quotidien des Français pendant des années, ces trois lettres sont les initiales de Combier Imprimeur Mâcon.

On en a tous vu naguère sur nos lieux de vacances ou en fouillant dans les boîtes de souvenirs de famille. Gardons-les précieusement !

Il n’y a pas si longtemps, les présentoirs de cartes postales tournaient dans le vent de la plupart des villes et villages de France.

Les cartes postales de Jean-Marie Combier et ses éditions CIM nous livrent un formidable témoignage sur la France du XXème siècle.

42 ANDREZIEUX Rue Fernand Bonis

Ses cartes postales nous permettent de découvrir avec nostalgie les villages d’autrefois, les premières stations de ski, les cités industrielles, les cœurs de villes, mais aussi les grands sites naturels (cascades, montagnes, rivières, bords de mer) et les « beaux sites architecturaux » dans leur époque.

Abbeville – Un Coin de la Place Courbet – Devant  » A la Grande Fabrique  » – Bicyclettes

Vidéo : les cartes postales racontent l’Histoire de la France : la bicyclette, l’automobile, le développement de l’industrie…

Les Cartes postales de Jean-Marie Combier (2020), 52 minutes.

Un film documentaire de Caroline Reussner (2020). Caroline Reussner retrace, dans le Fonds Combier au Musée Niépce de Chalon-sur-Sâone avec plusieurs témoignages, la carrière de ce fils de viticulteur du Mâconnais, qui développe à partir de sa passion pour la photographie un parcours professionnel unique qui nous laisse, avec plus de 15 millions de cartes différentes publiées en 75 ans un patrimoine exceptionnel sur la France du XXe siècle.

Jean-Marie Combier, un destin français

Jean-Marie Combier est né à Serrières en Saône-et-Loire, le 20 février 1891, sous les excellents auspices de la Troisième République –puisque les lois Jules Ferry sur l’école primaire en France  sont votées en 1881-1882, qui rendent l’école gratuite (loi du 16 juin 1881 ), l’instruction primaire obligatoire et participent à laïciser l’enseignement public (loi du 28 mars 1882 ).

Jean-Marie Combier • © Fonds Combier

Fils et petit-fils de vigneron, Jean-Marie Combier a fait très jeune le choix de la photographie, malgré l’avis de ses parents. A seize ans, il décide de se former auprès d’un photographe professionnel à la Clayette, une bourgade du Charolais située à 40 kilomètres de son village natal. Il crée un petit laboratoire photographique au village de La Clayette et en faisant imprimer ses tirages au format carte postale par l’imprimerie H. Romand de Mâcon.

Il devient à partir de 1910 un témoin privilégié de son époque. Il photographie la « vie de tous les jours » : les pèlerinages, les loisirs, les travaux agricoles…
A l’heure ou peu de personnes possèdent un appareil photo, il vend ses photographies à de nombreux commerçants qui les éditent pour le marché local.
Afin de photographier les départements voisins et élargir sa clientèle, le photographe fait l’acquisition d’un vélo, puis d’un side-car, plus pratique pour emmener son matériel. Il signe d’ailleurs ses photos en installant son véhicule sur les clichés.

Carte postale de Verzé par Jean-Marie Combier • © Fonds Combier

Le Fonds photographique CIM

Conservé au Musée Niépce de Châlon-sur-Saône, ce fonds d’archives méconnu présente 95 % des communes de France, ce qui fait sa richesse et son intérêt. C’est un formidable témoignage sur la France du 20e siècle, y compris des photographies aériennes à partir de 1949, ce qui est unique.

La carte postale, outil de communication du quotidien

Depuis le début du siècle et les expositions universelles la carte postale est le nouveau medium en vogue. Il s’en vend par millions.
Le moindre événement donne lieu à une édition, même en petite quantité. On prévient de son arrivée à la gare tel jour à telle heure.
Pour répondre à la demande, les commerçants d’une bourgade ou d’un village s’improvisent éditeurs. Ces cartes postales relatent une mémoire locale, souvent populaire.

Etape intermédiaire entre la photographie et l’image numérique dans la mesure où elle est reproduite à des milliers puis des millions d’exemplaires, la carte postale accompagne l’essor de la démocratisation des images et participe au développement du tourismeOn est fier, on aime montrer, souvent pour la première fois, le lieu de sa villégiature ou les sites d’une excursion en famille et l’on s’empresse d’envoyer une carte postale de l’endroit.

« Le Cantal pittoresque – Pâturages » éditions CIM

SAINT PIERRE DE SOUCY–Colonie du château Blanc

Marais poitevin, transport des chèvres 

Les cartes postales de Jean-Marie Combier, témoignages uniques de la Première Guerre mondiale

Pendant quatre ans et demi, en tant qu’artilleur canonnier Jean-Marie Combier va combattre sur les champs de bataille de la Somme, de la Marne et à Verdun.
Contre toute attente, ce conflit lui sert de tremplin et sera pour lui un accélérateur de carrière.
Au milieu de tout ce chaos, il continue à photographier le quotidien de ses camarades de combat.
C’est un témoignage unique de  de scènes de la vie quotidienne, dans les zones de repos ou à l’arrière du Front, qu’il fixe avec son appareil photo.

Scène de la vie quotidienne des poilus • © Fonds Combier

A la fin de la guerre, il fait une série de photos de villages bombardés.
Le photographe va connaître ses premiers succès commerciaux en éditant des cartes montrant les ravages de la guerre dans les communes de Champagne, de la Meuse et de la Marne.

Il produit à cette époque plusieurs milliers de cartes (jusqu’à 2000 cartes par sujet !) qu’il vend lui-même aux commerçants.
La carte postale participe à l’effort de guerre en contribuant à la propagation des idées patriotiques.

Chroniques photographiques de la France au XXème siècle

Ce parcours photographique débuté en 1907, qui se poursuivit et se développa dans les tranchées et sur les décombres de la première guerre mondiale, raconte la France en cartes postales.
Il relate l’histoire de manière documentaire avec ses drames et ses bonheurs, des tranchées et monuments aux morts de la guerre de 1914-1918 aux transformations tous azimuts des Trente glorieuses (1944-1974), de la société de consommation et des loisirs des années 1980.

OCCITANIE HERAULT AGDE-SUR-MER : LES VILLAS DE LA TAMARISSIERE – PECHEURS ATTENDANT LE DEPART – CARTE CIM COMBIER

Le Tréport, Editions CIM

Marseillan plage, Editions CIM

SANARY-SUR-MER – LE QUAI – EDITIONS COMBIER – CIM – ANNEE 1983

Notre-Dame-du-Guildo – Le camping des 4 Vaux Editions CIM

HYERES les PALMIERS – BAR-TABAC « LA CARAVELLE » place Clemenceau CIM

Jean-Marie Combier a parcouru sa région et la France d’abord en vélo dans sa jeunesse, puis en side-car, puis en voiture à partir de 1920 et en avion puisqu’il achète en 1949, aux Domaines, des avions de reconnaissance laissés par les Américains après la guerre. 
Avec ces photos aériennes Jean-Marie Combier réalise le rêve qui le nourrit depuis 1919 : avoir au moins une photographie de chaque village de France.

CARNAC  Vue aérienne de St-colomban Cim

PORT-NAVALO – Pointe de Bilgroix

La Taillée (85) – Vue générale aérienne. Marais poitevin

Sources :

Le merveilleux site de vente de cartes postales, où l’on peut se promener à l’infini : https://www.delcampe.net/fr/collections/

Internet, France 3, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Combier

 

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19 Commentaires

  1. Les mondialistes vous diront que ces photos sont des montages, la France a toujours été très peuplée d’africains qu’ils soient du Nord ou d’Afrique Noire, les mosquées étaient plus nombreuses que les Eglises et enfin que la djellaba était plus portée que le béret. Il y en a même qui disent que le vrai nom de Jeanne d’Arc était Aîcha…

  2. Fruit de dix années de reportages dans les banlieues, “Et les Blancs sont partis” paraît le 13 octobre prochain aux éditions Fayard

    https://www.fdesouche.com/wp-content/uploads/2021/09/9782213705613-001-T.jpeg

    Fruit de dix années de reportages dans les banlieues, « Et les Blancs sont partis » paraît le 13 octobre prochain aux éditions Fayard. En voici la couv’ et le résumé. De longues heures de terrain pour un sujet important. J’espère qu’il rencontrera son public. pic.twitter.com/OVUCh3mddY
    
    — Arthur Frayer-Laleix (@art_frayer) September 15, 2021

  3. On était heureux entre Français et on ne le savait pas, à cette époque les gens étaient bien plus solidaires et unis dans la fraternité, aujourd’hui on est tombé dans la méfiance et l’individualisme, à qui la faute ?

    • Moi gamin en Algérie Française et malgré la guerre, tout le monde sortait.
      Nous vivions dehors. La vie était plus forte que la mort.
      Nous passions nos journées en famille a Sidi-Ferruch, Tipasa, Jean Bart, la foret de Bahinem etc.
      Les bombes a Alger ne nous faisaient pas peur.
      Quand nous sommes venus a Paris en 1962, quel calme.
      Plus de bruit d explosions de « strounga ».
      C est vrai qu’en ces temps la vie en France était agréable.
      Un monde perdu comme l Atlantide ?

  4. A l’époque, les touristes arrivaient au bord de mer par la terre. Aujourd’hui, les « touristes » arrivent au bord de terre par la mer …

  5. ======================

    COVID PASS SANITAIRE pour INCITATION À LA VACCINATION
    USA

    I.– (11 septembre) : Parmi les principales mesures annoncées cette semaine par le président Joe Biden pour inciter davantage d’Américains à se faire vacciner, il en manquait une, très médiatisée : Des pays comme la France, l’Italie et le Canada ont imposé, ou vont imposer, des exigences pour les voyages intérieurs afin de ralentir la propagation du coronavirus et de ses variantes émergentes.
    https://www.theedgemarkets.com/article/bidens-sweeping-vaccine-mandate-stops-short-domestic-flyers

  6. Sur les photos en noir et blanc, tous les visages sont blancs. De plus Combier fut un visionnaire. En photographiant les pays d’Afrique du nord, il anticipait la France d’aujourd’hui

  7. ===============================

    ECDC : Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

    Data on COVID-19 vaccination in the EU/EEA| 14/09/2021

    => Données sur le taux de notification des 14 derniers jours des nouveaux cas et décès de COVID-19 | 09/09/2021

    Le fichier de données téléchargeable contient des informations sur le taux de notification à 14 jours des nouveaux cas de COVID-19 pour 100 000 habitants et le taux de notification à 14 jours des décès signalés par million d’habitants, par semaine et par pays. Chaque ligne contient les données correspondantes pour un jour donné et par pays. Le fichier est mis à jour chaque semaine. Vous pouvez utiliser les données conformément à la politique de l’ECDC en matière de droits d’auteur.

    Mise à jour de la situation COVID-19 dans le monde, à la semaine 35, mise à jour le 9 septembre 2021

    • Ami Jules Ferry, merci pour ce voyage dans le temps, de ce qui fut, de ce qui a été, et de ce qui n’aurait jamais dû cesser d’être, la France! La France aux mille visages, qui n’est plus que dans nos coeurs, nos mémoires. Aujourd’hui, la France, notre France est défigurée, devenue une annexe, la banlieue d’autres pays qui lui ont fait perdre son âme. Encore merci!

    • Vous deconnez la ! On ne s’y reconnaît plus , je ne vois pas de voilees , pas de mecs en pyjama , pas de merde qui traîne partout , de papier gras c’est pas ça notre France .c est de la science fiction vos carte postales

    • Tout part en biberine.
      Expérience vécue hier : alors que je suis au boulot, vers 10h, je sens que je suis fébrile, j’ai mal à la gorge et un gros ganglion dans le cou. Je vais donc chez le docteur. Je lui explique qu’à la crèche de ma fille, il y a une épidémie de gastro et de Pied-Main-Bouche, mais qu’il est aussi probable que ce soit une angine.
      Evidemment, la question à dix balles arrive et non je ne suis pas vaccinée. Et pourquoi ? Mais non ce n’est pas une thérapie génique, c’est une « fake new ». Le Valnevax ? Ah mais vous avez vu que le gouvernement britannique vient de les planter parce qu’ils craignent qu’il ne soit pas efficace (première nouvelle).
      Bon, il m’ausculte et évidemment, c’est viral. C’est sûrement le covid. Il prescrit le PCR, du doliprane (ben oui hein) un collutoire pour la gorge et vogue la galère.
      Alors le test, je veux bien, parce que si effectivement c’est le covid, je veux avoir un traitement, mais comme ce n’était PAS le covid (test négatif), maintenant, j’ai eu quoi ? J’attends désormai de voir si je n’ai pas les vésicules du PMB qui apparaissent, sinon, c’est que c’était bien une angine.
      Mais voilà, les docteurs ne soignent plus. Ils ne voient que le covid partout.

      • Vous vous battez sur tous les fronts, bravo. Et bonne chance pour votre projet d’école.

      • Merci Julie pour ce témoignage c’est ahurissant parce que si c’était le covid de toutes manières il fallait soigner, avec ou sans antibiose mais au moins éviter les complications pulmonaires !!! Par ailleurs si votre test avait été positif ils ne vous auraient rien donné aucun traitement ! Un de mes amis a fait un malaise il y a un mois, les pompiers l’amènent aux urgences, une ambulance le ramène chez lui 2 h après testé positif covid.. sans un médicament !!!! sans un traitement !!! ( il est vacciné) 3 jours après il respire mal il appelle le Samu ils le mettent sous oxygène, ça tourne mal 2 jours après il est en réa, intubé… il vient d’en sortir au bout de 3 semaines il va mettre des semaines à retrouver la forme… il n’a pas été traité malgré son test positif ! des assassins !

        • Cet exemple prouve que l’état et ses cadres est tombé entre les mains mains d’un puissant mal, sournois, tentaculaire et tout puissant. L’islamisation à côté c’est presque epsilon

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