C’est l’histoire d’un gosse né en 1971 et qui, à chaque fois qu’il regardait un western – à l’époque, les westerns passaient le mardi soir à la télé –, était un peu envieux des autres gosses d’outre-Atlantique. Eux ils avaient Burt Lancaster, Steve McQueen, Yul Brynner, James Stewart, John Wayne, etc.
Ce gosse c’était moi. Puis un jour, j’ai découvert Alain Delon et… Jean-Paul Belmondo. Ma « rencontre » avec Belmondo, ça s’est passé dans un cinéma d’Alençon : Le Professionnel, de Georges Lautner. En plus de la bande originale sublime d’Ennio Morricone, je n’oublierai jamais ce duel au sommet entre Joss Beaumont (Belmondo) et le commissaire Rosen (Robert Hossein) ; duel qui, pour moi, n’avait rien à envier à Charles Bronson face à Henry Fonda – dans Il était une fois dans l’Ouest, de Sergio Leone.
J’ai continué avec Le Marginal (Jacques Deray), Les Morfalous (Henri Verneuil), Joyeuses Pâques (Georges Lautner), chaque année impatient d’aller retrouver dans les salles obscures le dernier Belmondo, dont j’ignorais alors qu’en plus d’être un acteur d’action – le sommet du genre étant Peur sur la ville, d’Henri Verneuil –, il pouvait tout jouer. Il faut dire que l’intéressé était passé par le Conservatoire. Passage turbulent, il est vrai, avec sa bande de copains et copines : Annie Girardot, François Fabian, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Jean Rochefort, etc.
Je ne vais évidemment pas raconter ici la carrière de Jean-Paul Belmondo, car il me faudrait des pages et des pages pour dire quel fut cet homme pour le cinéma français, depuis À bout de souffle (Jean-Luc Godard), en passant par Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville), Le Doulos (encore Jean-Pierre Melville), ou La Sirène du Mississipi (François Truffaut). Je conseille à tous de voir ces films – et les autres ! – et ils comprendront d’eux-mêmes le talent exceptionnel de cette figure du cinéma, si attachante qu’on la croyait immortelle.
Jean-Paul Belmondo est de ces acteurs dont chacun peut se souvenir instantanément, dont chacun peut extraire de sa filmographie tel ou tel titre, comme avec Louis de Funès par exemple. Pour ma part, avec le temps, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur, parce que, peut-être, il montre toute la fragilité du personnage, son extravagance et son irrésistible charme : Un singe en hiver, tourné à Villerville dans le Calvados, où j’ai voulu aller quelques jours juste pour sentir l’atmosphère qui a produit un tel film.
Tantôt doux-dingue – Le Magnifique, de Philippe de Broca, vieux compère deL’Homme de Rio –, tantôt froid comme la vengeance – Le Corps de mon ennemi, d’Henri Verneuil –, Belmondo, loin des caricatures dont on l’affublait, avait une palette de jeu dont peu d’acteurs peuvent se vanter. Il virevoltait ainsi d’un rôle à l’autre avec un naturel déconcertant. Prenons la comédie d’aventure de Jean-Paul Rappeneau, Les mariés de l’an II, sorti en 1971 et, à l’opposé, un an plus tard, La Scoumoune, de José Giovanni. Tout est dit…
Bébel, comme on l’appelait tous affectueusement, avait un tableau de chasse ahurissant qui raconte à lui seul plus de soixante ans de cinéma français, sans parler du théâtre, auquel il reviendra tardivement et avec succès, comme une revanche sur ses professeurs du Conservatoire qui le dénigraient.
Certains critiques, qui ont tout raté dans leur vie et la bouche pleine de fiel, ont pu çà et là cracher sur les films populaires de Belmondo – qui remplissaient tout de même les caisses des studios pour permettre à leurs copains snobinards de commettre leurs films stériles ! –, il n’empêche : vous êtes combien, là, à pleurer dans votre coin, à vous souvenir de cet Incorrigible As des As, dont on peut dire que la carrière fut l’Itinéraire d’un enfant gâté qui nous a à son tour gâtés et qui nous manque déjà ?
Enfin, et je vais faire injure à la secte du genre, Belmondo était viril, au sens le plus noble du terme : il représentait un modèle pour les garçons et faisait rêver les femmes, sans avoir besoin d’être une brute. On appelle ça la force tranquille. Maintenant qu’il n’est plus ici-bas, il nous reste sa filmographie sculptée dans le marbre du Septième Art, ce qui est bien la moindre des choses pour le fils de Paul Belmondo…
Salut l’artiste, je m’en vais chialer dans mon coin, moi aussi…
https://ripostelaique.com/jean-paul-belmondo-nous-a-quittes-salut-bebel.html
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L’annonce de décès de Bebel m’a fait le même effet que l’annonce de la mort de Jean Gabin..une grande tristesse .
encore une image, un symbole, une relique de notre belle vieille France qui s’éteint, bon d’accord cela nous rajeunit pas non plus mais j’ai qd mm le sentiment que beaucoup de chose est entrain de mourir ds ce pays, lui même d’ailleurs …
Dans le même esprit: l’hiver passé, dégoutées de la propagande covid, nous avons débranché la télé et transformé l’écran en home-cinéma. Chaque soir nous avons allumé le feu ouvert, servi un petit verre et regardé un « vieux » c.-à-d. un « bon » film de notre collection de DVD. Un régal ! J’encourage tout le monde à en faire autant pour l’hiver prochain. Les professions qui sont victimes du pass sanitaire n’ont qu’à le combattre, en attendant c’est pas nous qui avons besoin d’aller au spectacle, ni au resto.
Je ne regarde plus la télé depuis 2009, elle me sert juste pour visionner des DVD de vieux films et de vieux feuilletons (à l’époque on ne disait pas série) du temps de l’ORTF, du temps où la télé avait de bons programmes.
Les répliques de bebel dans 100000 dollars au soleil »quand les mecs de 130 kgs parlent les mecs de 60 kgs les écoutent », dans à bout de souffle »vous n’aimez pas la mer vous n’aimez pas la montagne , vous n’aimez pas la ville ?et bien allez vois faire foutre ,et bien d’autres qui resteront dans notre mémoire perso j’adore.
Tous les faux culs de la politique versent une larme électorale, même Macron. Honte à eux. Quand un homme politique s’en va, je ne versé pas une larme tellement leur palmarès est épouvantable.
Question? Et qui l’a aidé à mourir, Pfizer, Astra zeneca, moderna? Ah non, c’est vrai, il est simplement mort de vieillesse …
Il était diminué depuis de nombreuses années par les séquelles de son AVC. La famille n’ayant pas communiqué sur les circonstances ayant entraîné le décès, on ne peut rien en dire.
Vous avez raison. Et s’il avait eu un AVC, raison de plus pour éviter de se faire vacciner puisque les vaccins produisent justement un nombre anormalement élevé d’AVC. Mais compte tenu de son âge, il y a fort à parier qu’il a été vacciné, ce que l’on ne nous dira jamais bien entendu. Respect du secret médical oblige …
Juste pour information : le Professionnel est effectivement un grand film, mais il comporte une erreur flagrante, celle qui consiste à faire abattre un homme désarmé dans le dos, un homme qui ne représente pas une menace et que l’on pourrait appréhender manu militari. Bonne journée les amis !
Tous les films de Jean-Paul Belmondo représentent une partie du patrimoine cinématographique français !
En conséquence il convient de faire l’éloge de ses films et de sa carrière,c’est la moindre des choses que l’on doit à ce très grand acteur !
Bonne journée l’ami !
Pour le film le professionnel, deux fins étaient prévues; une où il part sans être tuer et la fin que tout le monde connais. Dans ce film il y ‘a une excellente réplique de Bebel » Baisser son pantalon, c’est une vieille tradition du Quai d’Orsay ».
Ça ne s’arrange pas chez la « Sibeth » des verts :
Après avoir remercié un certain « Jean-Pierre Belmondo » d’avoir « porté haut le cinéma français », la candidate écolo Sandrine Rousseau écrit: « Une dernière cascade qui j’espère n’aura pas été trop difficile »
https://www.fdesouche.com/2021/09/06/apres-avoir-remercie-un-certain-jean-pierre-belmondo-la-candidate-ecolo-sandrine-rousseau-ecrit-une-derniere-cascade-qui-jespere-naura-pas-ete-trop-difficile/