Ils étaient jeunes, riches, bien nés, sûrs d’eux, arrogants et influents. Convaincus d’être appelés à un destin à la hauteur des mérites qu’ils s’attribuaient.
Quatre ans plus tard, les jeunes loups ont mordu la poussière. On hésite entre KO debout, sidération psychotique et obsolescence non-programmée.
A l’Élysée, privé de lumières, les rares lueurs se sont éteintes. Ne reste plus qu’un Néron allumé qui a coupé le courant avec le peuple.
Une dream team pour success story
Flash back : Années 2008 – 2010 Sarkozy règne sur la France. La gauche orpheline se cherche un héros pour l’affronter en 2012. Le directeur du FMI leur semble le meilleur cheval sur lequel miser. Sarkozy a placé DSK à ce poste, croyant neutraliser un rival, alors qu’il lui a offert un tremplin royal.
A la tête du FMI, DSK acquiert une stature internationale qui le qualifie pour de plus hautes fonctions. Il en profite pour nouer des liens personnels avec les grands de ce monde. Pas encore président. Mais déjà les fastes et les honneurs du pouvoir le précèdent.
Il a un talon d’Achille que nul n’ignore. Il se montre trop pressant avec les femmes. Mais cela semble anecdotique. Personne ne peut imaginer que le ver est dans le fruit. Puisque, à ce moment-là, une brochette de jeunes-gens ambitieux vient se mettre au service de l’ogre de Washington D.C.
Parmi eux Jérôme Cahuzac, Jean-Marie Le Guen, Stanislas Guerini, Cédric O, Ismaël Emelien et Benjamin Griveaux. Personne ne les connaît encore. Mais on ne va pas tarder à entendre parler d’eux.
L’affaire du Sofitel fait échouer leurs plans et ces jeunes aristos de la gauche-caviar rejoignent Hollande faute de mieux. Pour la plupart ce sera une position d’attente, le temps de préparer leur décollage pour le vol suivant.
Trombinoscope des futurs losers
Deux strauss kahniens seulement sont repêchés par Hollande. D’authentiques socialistes du « parti des honnêtes gens » comme disait feu Pierre Mauroy : L’inénarrable Cahuzac qu’on ne présente plus et Jean-Marie Le Guen qui hérite d’un poste de secrétaire d’État en guise de lot de consolation.
En octobre 2016, les journalistes Georges Malbrunot du « Figaro » et Christian Chesnot de « France Inter » affirment dans leur ouvrage « Nos très chers émirs » que Jean-Marie Le Guen entretiendrait avec le Qatar des relations d’intérêts incompatibles avec l’exercice de sa fonction. Le champion du scooter furtif le recase en qualité de sous-ministre à la francophonie pour étouffer l’affaire…
Les autres arrivistes dépités doivent envisager des reconversions provisoires :
* Stanislas Guerini associé au père d’Emelien crée Watt & Home, une société de vente et d’installation de panneaux solaires.
* Cédric O est chargé de mission chez Safran Aircraft.
* Benjamin Griveaux dirige un cabinet de conseil en recrutement.
* Ismaël Emelien s’occupe chez Havas Conseil de la campagne électorale de Maduro. Plus tard avec Macron, il ne sera pas trop dépaysé.
Des jobs intéressants. Mais loin des ors, des stucs et des lambris des palais de la République. En attendant, des petits nouveaux piaffant d’impétuosité les rejoignent :
* Alexis Kohler, administrateur civil au ministère des finances,
* Jean-Marie Girier, fonctionnaire du conseil régional Rhône Alpes,
* Stéphane Sejourné, assistant parlementaire,
* Sylvain Fort, professeur agrégé de lettres,
* Julien Denormandie, ingénieur des eaux et forêts,
* Sibeth Ndiaye, administratrice d’une mutuelle étudiante
* Arnaud Leroy, secrétaire parlementaire.
Que des fonctionnaires ou équivalents à l’exception de Laetitia Avia une avocate trentenaire jugée prometteuse.
La base sociologique de la Macronie change de structure. Après les strausscaniens qui ont taquiné les rings du privé, avec plus ou moins de bonheur mais avec un certain courage, retour à « l’ancien monde de la politique » Où les acrobates ne font plus leur numéro sans filet.
Tous sont socialistes. Comme leurs aînés et comme Macron. Au service duquel ils viendront s’incliner avec enthousiasme. Le temps de perdre leurs illusions. Et pour beaucoup leur réputation.
Du château il ne reste que des gravats
Construite trop vite, sans plans précis, sans fondations et avec des matériaux hétéroclites de qualité douteuse, la maison Macron s’écroule. Entraînant dans sa débâcle tous ces jeunes gens ambitieux et bien costumés, ces gendre idéaux lustrés et calamistrés à souhait.
Parce qu’ils avaient été parmi les premiers à rallier le nouveau venu dans l’arène, ses serviteurs les plus zélés s’imaginaient mériter une bonne part du gâteau. Ils n’auront droit qu’à des miettes.
Stanislas Guerini devient chauffeur des salles de spectacles du futur conducator, après avoir encadré sa propagande. Se faire aimer à droite sans se faire détester à gauche, c’est un sacré boulot. De quoi y perdre ses derniers cheveux ! Il y gagnera un strapontin de député et le poste de délégué général du parti-croupion quand Castaner sera appelé à la castagne…
Cédric O (c’est son vrai nom) est le plus mimétique de cette bande de caméléons. Passé de Moscovici à Hollande, avec un détour chez Terra Nova où il joue les gauchistes mondains, il organise des soirées à Las Vegas à la gloire de Macron, la nouvelle idole des jeunes.
Devant un tel entregent les émules d’Elvis peuvent aller se rhabiller. Ce qui n’empêche pas le fringant Cédric, bien que membre de la commission d’investiture, de se prendre une veste à la députation. Cette absence d’onction démocratique ne l’empêchera pas d’être un rare rescapé des chambellans du roi en 2020.
Conseiller d’un autocrate qui n’écoute les conseils de personne, il obtient le hochet de secrétaire d’État au numérique où il envisage la création d’un ministère des bonnes nouvelles, chargé de piloter le contenu de l’information et de punir les rares journalistes indépendants.
Il faut dire qu’il en a lourd sur la patate le Cédric depuis que des hackers l’ont piégé avec les macron leaks : 20.000 courriels fuités dont certains très compromettants : Factures excessives, emprunts étonnants, suspicions de favoritisme, notes de police sur les turpitudes de personnalités, mais qui ne furent publiés qu’après les élections.
Néanmoins « le Coréen » comme ses amis l’appellent eu égard à ses origines et à son appétence pour la censure façon Pyong Yang, ne fait pas l’unanimité des médias, de la CNIL et du Conseil d’État. Pourtant son maître qui espère ressusciter la connivence des médias en sa faveur en 2022 ne lui en tient pas rigueur… Tout en le faisant rouler discrètement sur la voie de garage des relations avec les collectivités territoriales.
Les illusions perdues et les lots de consolation
Pour Ismaël Emelien, le siège éjectable a été actionné plus vite que prévu : Après s’être occupé de la propagande de Maduro, cet éclectique distingué devient conseil en com’ de Macron au ministère de l’économie, puis conseiller spécial du président à l’Élysée… L’affaire Benalla l’emporte comme un fétu de paille en mars 2019 quand il est accusé d’avoir manipulé à son insu de son plein gré des vidéos et documents gênants pour l’ami du président.
Mais Emelien n’ira pas pointer à Pôle Emploi. LVMH le récupère, peu après ses déboires.
Les autres aussi doivent se contenter de lots de consolation. On leur octroie des postes intéressants et grassement payés en récompense de leur servilité, mais ce ne sont jamais que des hauts fonctionnaires ou des élus de second ordre, qui ne connaîtront du pouvoir que le fumet des cuisines. Loin de l’ivresse que procurent la domination et l’impunité.
Jean-Marie Girier, se retrouve chef de cabinet de Gérard Collomb, puis de Richard Ferrand. Ancien confident du conducator, il a été placardisé depuis qu’Anticor a porté plainte contre lui pour avoir tenté de rallier des députés hésitants, en abusant du papier à l’entête de l’Assemblée Nationale. Finalement, JMG s’est retrouvé préfet du territoire de Belfort. Une sinécure de laquais doré pour quelqu’un qui rêvait de haute politique.
Stéphane Sejourné, militant UNEF ancien agitateur à l’Université de Poitiers, devient l’organisateur des dîners du président avant de se faire élire député européen dans la volière de Loiseau.
Conseiller officieux du prince, son chef de rang revient fin 2020 avec un poste officiel de maître d’hôtel à l’Élysée. Depuis, il ne cesse de s’en prendre à Cnews, Pascal Praud et Eric Zemmour, trop indociles au goût du chef de cuisines électorales.
Sylvain Fort, lui aussi conseiller à l’Élysée, est démissionné début 2019. Aucune raison officielle n’est avancée. Peut-être en avait-il assez de faire semblant d’être socialiste ?
Mais lui non plus n’ira pas pointer à Pôle Emploi. François Pinault le repêche comme directeur artistique ! Il faut dire que ce gaillard connaît la musique. Tour à tour avec Pébereau à Paribas, puis à DGM avec Bernard Arnault et Vincent Bolloré, cet ancien prof d’allemand éclectique entretenait de bonnes relations avec Sarkozy et Wauquiez.
Quant à Arnaud Leroy, Vert puis socialiste puis macronien, évincé des législatives, il récupérera la présidence de l’agence de l’environnement. Le genre de fromage goûteux qu’on octroie aux petits soldats méritants dont on ne voit guère l’utilité ailleurs.
Gabriel Attal de Couriss est le dernier venu sur la liste des courtisans zélés : Né en 1989, ce nobliau BCBG amateur de rap des banlieues, en ménage avec Stéphane Séjourné, présente la particularité de n’avoir jamais travaillé de sa vie. Beau parleur au verbe creux, son expérience professionnelle se limite au syndicalisme étudiant et au militantisme de gauche.
Député à 28 ans porté par la vague macronesque et les réseaux familiaux, porte-parole du parti présidentiel puis du gouvernement, il est promu sous-ministre à 30 ans, succédant à l’invraisemblable Griveaux.
Enfin parmi les moins bien lotis, Laetitia Avia qui après avoir été porte-parole de LREM sera élue députée de la 8ème circonscription de Paris.
Il se murmure qu’elle se serait bien vue au gouvernement. L’occasion de se faire un nom lui est donnée par Macron qui lui souffle l’idée d’une loi contre la haine en ligne, concept non quantifiable au plan du Droit, qui aurait permis d’exercer une censure sans limite sur le web.
Hélas pour elle, et heureusement pour la liberté d’expression des Français, le Conseil Constitutionnel, pour une fois réaliste, a annulé 98% de son texte.
Les rescapés du naufrage
Alors que tous les autres sont chocolat, Alexis Kohler est le seul à ne pas se faire croquer. Secrétaire général de l’Élysée, arrivé dans les valises de Manu en mai 2017, cet énarque pur jus semble survoler les querelles de marmitons. Malgré une batterie de casseroles.
Le 1er juin 2018, Anticor a porté plainte contre lui pour prise illégale d’intérêts, trafic d’influence et corruption en raison de sa présence au conseil d’administration de STX France (devenu Chantiers Navals de l’Atlantique, société nationalisée par Macron) dont MSC (Mediterranean shipping company) est le client principal… Sans faire état de ses liens familiaux avec l’armateur italo-suisse !
Mais est-on responsable de sa famille ? Ce n’est tout de même pas de sa faute si sa mère Sola Hakim est la cousine germaine de Rafaela Aponte, cofondatrice du groupe d’armateurs MSC.
Affaire classée sur intervention pressante de Macron auprès du parquet financier.
Dans l’affaire Benalla, le 26 juillet 2018 la sincérité du témoignage de Kohler auditionné par la commission des lois du Sénat est mise en cause en même temps que les propos de Patrick Strzoda, directeur de cabinet du conducator, et du général Lionel Lavergne, tous trois soupçonnés «d’omissions, d’incohérences et de contradictions ».
La commission demande au Bureau du Sénat de « saisir le Parquet afin de procéder aux investigations qu’il jugera opportunes afin de déterminer s’il y a lieu de donner des suites judiciaires à ces déclarations. »
Affaire classée sur intervention pressante du conducator.
Anticor dépose une nouvelle plainte le 8 août 2018, pour prise illégale d’intérêts, reprochant à Kohler des votes en faveur de contrats avec une filiale française de MSC concernant l’exploitation d’un terminal du port du Havre, alors qu’il siégeait au conseil de surveillance de cet établissement public en tant que représentant de l’État, aux côtés d’un certain Édouard Philippe.
Affaire encore classée.
En mars 2019, Anticor a déposé une troisième plainte contre Kohler pour « faux et usage de faux » et « omission substantielle dans la déclaration de ses intérêts » dans cette procédure. Affaire toujours classée.
La supervision du projet abandonné (?) de privatisation des Aéroports de Paris avait été confiée en 2019 à ce grand serviteur de l’État. Qui continue toujours à gérer l’agenda présidentiel et à faire profiter Manu de ses conseils avisés. Vu l’étendue de ses fonctions, il doit bosser 25 heures par jour.
Macron le dilettante, entouré d’amateurs (et d’armateurs !) a beaucoup de chance de bénéficier des compétences d’un telle pointure.
Les derniers en sursis
Dans ce carambolage frénétique des ambitions et des illusions, où les carrières politiques se finissent avant d’avoir vraiment commencé, il en restait deux sur le pas de tir direction les étoiles filantes : le terne Julien Denormandie et la flamboyante Sibeth Ndiaye.
Le premier, sous-ministre de la ville, fut recadré naguère par Édouard Philippe pour sa mauvaise gestion (l’hôpital qui se fout de la charité !) Mais loin de lui valoir une punition dans les oubliettes du Château, son incompétence lui a rapporté une promotion : Ministre d’une agriculture moribonde qui récolte plus de disettes que de bon grain. Il faut dire que les candidats ne se bousculaient pas au portillon.
Quant à la seconde, passée de la Hollandie au Macronistan en un tournemain, elle fut sous-ministresse de la propagande gouvernementale où elle remplaça un certain Benjamin Griveaux appelé à un prestigieux destin, contrarié par quelques malencontreuses vidéos.
Manu l’a utilisée un temps comme para-tonnerre. Elle en faisait des tonnes pour préserver le chef des plus gros orages. Jusqu’à ce que le maître du Haut Château se lasse de ses maladresses.
Il l’a quand même recasée comme « chercheuse de nouveaux talents » chez LREM.
Il aurait pu tout aussi bien la nommer déléguée aux contacts avec les E.T
Christian Navis
https://climatorealist.blogspot.com/
https://ripostelaique.com/pas-de-chance-pour-les-jeunes-loufiats-du-dictateur-macron.html
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Oui nombreux sont ceux qui se sont brulés les ailes ,mais bon avec des recyclés il ne faut pas s’attendre a des miracles!
Un riche ditoriale construi avec talent .Ce mélange d’humour avec les tristes réalités demontre qu’il nous reste encore des journalistes sachant journaler !
Visiblement ce doit être lui même un lecteur de notre canard enchaîné déjà centenaire et tjs à l’affût de ce qu’on devrait savoir pour ne pas mourir idiot.
Et ce sont les contribuables français qui paient et repaient pour entretenir ces minables d’arrivistes.
Ce sont tous des trous du cul, gonflés à l’hélium et à l’orgueil, un pur produit de la décadence de notre société qui fait tout reposer sur un jeunisme condescendant et dépourvu d’humilité et d’expériences. La civilisation qui jusqu’à présent fonctionnait sur la capitalisation de l’expérience et des savoirs se voit maintenant reléguer aux oubliettes.
De belles saloperies, bien gluantes! Les fossoyeurs de la France! PS, je n’aimais pas Rocard, une belle ordure!
Pétillante galerie de portraits des gougnafiers de la Macronie ! Gabriel Attal de Couriss a été portraituré également par Juan Branco dans son opus Crépuscule depuis ses débuts à l’Ecole alsacienne, montrant une personnalité très imbue de ses origines, de son « rang » social, d’une arrogance de très mauvais aloi, du genre à se faire souffleter par le premier quidam venu, à l’instar de son chef, Manu, le zozoteur.
Voyons l’avenir oublions la Macronie qui est déjà moribonde et tous ces lèche babouches ,cela n’a plus aucun intérét!
La photo illustrant votre article, très instructif mais pas surprenant, me fait penser à celle-çi:
https://blogs.alternatives-economiques.fr/sites/alterecoblog/files/migrated/blogs.dir/99/files/rocard1.jpg
Ils ont beau se prétendre « modernes, neuf, jeunes, innovants » l’histoire se répète. Toujours des tronches de cakes pour les mêmes saloperies avec quelques variantes cela dit. Se moquer du physique c’est pas glorieux mais y’en a vraiment qui portent leur pourriture crasse sur la figure!!
Tous ces mecs font partie du programme de Terranova et tout ce qui va avec c’est-à-dire beaucoup de paroles et peu d’action juste pour avoir la place et la soulte !
l’Appat du gain peut étre pour certains une valeiur !Maintenant les personnes que l’on ne peut acheter peuvent se révéler un danger !Aussi pour étre en accord avec soi mème l’on va vers ceux qui nous ressemblent d’ou le proverbe »qui se ressemble s’assemble! »Il n’y a l’arnaque du siècle la pandémie du Covid moins de morts en 2020 qu’en 2017 et elle est internationale je vous dit pas la fortune de Big-Pharma qui a acheté tous les dirigeants de la planète!Voyez vous la corruption est devenue au 21ème siècle une valeur!
J’en perd mon latin « contre ce ramassis »
Excellente piqure de rappel sur la dynastie micronnienne.
Personnellement je suis vacciné depuis 40 ans contre pour ce ramassis d’énarques.
Malheureusement les électeurs français ne semblent toujours pas décidés à se défaire de cette plaie socialo-gauchiste biberonnée à la sauce miterrandienne.