Le monastère de Cabanoule : l’histoire de ce monastère de Paix dans les Cévennes !

Le monastère de la Paix-Dieu est situé dans les Cévennes, près d’Anduze © Divine Box

C’est dans les Cévennes, à quelques kilomètres d’Alès, qu’est situé le monastère de la Paix-Dieu de Cabanoule. Celui-ci rayonne particulièrement depuis 1968, date de sa fondation, depuis que des sœurs de l’abbaye des Gardes (située entre Nantes et Angers), sont venues s’installer pour mener à bien leur mission oecuménique. Allez, c’est parti, Divine Box vous raconte tout en quelques lignes. Suivez le guide !

 

Les origines du monastère

Les sœurs de l’abbaye des Gardes partent en mission à la fin des années 60. En effet, elles ont, à cette époque (et encore aujourd’hui), une vocation oecuménique, c’est-à-dire la volonté d’unir les chrétiens orthodoxes, protestants et catholiques. Elles veulent donc fonder un monastère pour réaliser leur mission. Ce projet les amène alors dans une région française marquée par le protestantisme : les Cévennes ! C’est le cas encore aujourd’hui, mais les Cévennes ont surtout été, pendant plus d’un siècle, entre 1685 (révocation de l’édit de Nantes qui mettait fin aux guerres de religion) et 1787 (édit de tolérance), un lieu de combats et de déchirements entre protestants et catholiques. Le projet des sœurs est donc ambitieux, voire risqué… !

 

 

L’arrivée dans le Sud !

 

Mais les sœurs ne désespèrent pas ! Les soixante moniales font alors une demande auprès des autorités ecclésiales qui acceptent rapidement. Et c’est parti ! Le monastère sera établi dans le Gard à… Cabanoule, non loin d’Anduze ! Autrement dit, c’est la “porte des Cévennes”, qui délimite la frontière entre la garrigue méditerranéenne et le relief plus abrupt. **Kss kss kss** (c’est le bruit des criquets). Les sœurs s’y voient déjà ! Reste maintenant à convaincre la communauté protestante sur place d’accepter un tel projet…

La cour du monastère © Divine Box

 

Après la pluie, le beau temps !

 

Mais cela n’est pas de tout repos ! En effet, le pasteur et le curé du coin trouvent le projet bien trop risqué… Ainsi, la mère abbesse de l’abbaye des Gardes décide de patienter quelques années. C’était mal parti !

 

Heureusement, la situation va s’améliorer d’une manière plutôt surprenante. Le pasteur lui-même va revenir sur sa décision et encourager la fondation : “on ne peut pas attendre, l’Esprit Saint est là, et veut cette fondation” ! Les rencontres s’enchaînent alors avec les autorités protestantes pour préciser les modalités. C’est donc en novembre 1968 que le projet est finalement accepté, et que les trois premières sœurs arrivent sur place. Le monastère de la Paix-Dieu sera inauguré en avril 1970 : hourra ! Pour l’occasion, une messe est prononcée en présence d’évêques, de pasteurs, de protestants, et même d’un père orthodoxe. Décidément, le ton est donné !

 

Mais pour les sept sœurs sur place, les débuts sont compliqués… En effet, l’ambiance combinée de mai 68 et du Concile Vatican II, avec son lot de changements, apporte un souffle parfois pénible pour la communauté…

Les sœurs en plein office, dans la chapelle du monastère © O.C.S.O.

 

Et aujourd’hui ?

 

Ce sont douze moniales qui vivent sur place aujourd’hui, toujours selon la règle de saint Benoît “ora et labora” (“prie et travaille”) et selon leurs intentions de mener des retraites oecuméniques. En plus de leurs 7 offices quotidiens, elles cultivent des oliviers pour en faire de l’huile d’olive, confectionnent des bougies à la cire d’abeille, cultivent leurs légumes, fabriquent des sachets de graines de lavandin, et, bien sûr, produisent leurs fameuses “rocamandines” ! Après avoir longtemps fabriqué de bons fromages de chèvres, les sœurs ont finalement réorienté leur travail manuel, devenu trop contraignant en termes de rythme et d’hygiène. Les voilà donc à produire des “rocamandines” : des petites boules de pâte d’amande enrobées de chocolat, et saupoudrées d’amandes concassées. Miam ! Pour la petite histoire, le nom se décompose en : -roc, pour le rocher qui domine l’abbaye, et -amandine, pour la pâte d’amande et les amandes grillées… L’autre surnom, “cabanoulette”, bien que très mignon, n’est pas officiel !

Et voici les fameuses rocamandines, ou cabanoulettes ! © Monastère de Cabanoule

 

 

Alors, vous voulez découvrir les produits du monastère de Cabanoule ?

 

Si vous voulez découvrir les bougies, les huiles d’olives ou bien les fameuses rocamandines, foncez au magasin du monastère : 1064, Chemin de Cabanoule – 30140 Anduze. Mais si c’est trop compliqué pour vous ou/et que le covid vous en empêche, vous pouvez cliquer ici pour acheter en ligne les produits du monastère de Cabanoule. Sinon, c’est par ici pour en savoir plus sur le monastère de la Paix-Dieu de Cabanoule

Une bougie à la cire d’abeille fabriquée par les trappistines de Cabanoule © Divine Box

 

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3 Commentaires

  1. Bonjour

    il est bon d’un côté de nous faire decourir des endroits paisibles où il fait bon vivre dans la France profonde.
    D’un autre côté les mettre au grand jour sur votre site ,c’est les faire connaître à des “gens” très,très mal intentionnés !!
    Alors ,pensez-y .

  2. Merci pour cette info.Je vois avec bonheur que, sans etre religieux,ce site nous rappelle que nos racines sont quand meme chretiennes et cela me fait chaud au coeur !
    A noter la devise ” Prier et travailler” qui ne rayonne guere (surtout pour le travail) chez les tenants d une autre religion.

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