Quand un ex-musulman décrypte l’utilisation du racisme pour empêcher la critique de l’islam…

Un ex-musulman s’exprime en ces termes : « associer la critique de l’islam au racisme est un moyen facile pour stopper net toute polémique »

26 avril 2021  par Robert Spencer

De nos jours on ne cherche pas à savoir si déclaration est vraie ou fausse, on la cautionne suivant l’identité de son auteur. Cela fait des années que je répète que ce que dit Obaid Omer est juste. Et vous ne serez pas surpris si je vous dis que ce ne sera pas demain la veille que le journal Newsweek daignera publier les déclarations d’un quidam soumis au traitement auquel Obaid Omer fait allusion ici, à savoir : la diffamation, la diabolisation et le boycott. Cependant on peut se réjouir qu’ils aient publié la déclaration d’Obaid Omer. Newsweek accorderait peut-être un crédit à mes propos si Obaid Omer en était l’auteur [NdT Obaid Omer est né en Inde mais il a grandi au Canada et a quitté l’islam durant son adolescence, il défend la laïcité et la liberté d’expression …].

« J’ai quitté l’islam pour embrasser des valeurs libérales. Maintenant des libéraux Woke [NdT : terme apparu aux USA en 2010 pour décrire un état d’esprit militant et combatif en faveur de la protection des minorités et contre le racisme] embrassent une nouvelle religion/opinion » par Obaid Omer, Newsweek le 23 avril 2021.

J’ai grandi dans un contexte musulman pieux et j’ai pratiqué l’islam pendant des années. Après avoir passé de longs moments à me familiariser avec les dogmes de cette religion tout en scrutant les textes, j’ai finalement compris que je n’étais pas un homme religieux. J’étais mal à l’aise avec certains fondamentaux islamiques que j’avais étudiés en profondeur. Je trouvais que le port du voile était misogyne, et je désapprouvais l’incitation à la violence présente dans nos livres saints. Et je ne pouvais ignorer la législation coranique sur le blasphème laquelle me paraissait à des années lumières de mes valeurs libérales. Je suis un défenseur de la laïcité et j’ai travaillé comme contractuel pour l’armée canadienne au Kosovo, au Soudan, en Bosnie, en Haïti, puis en Afghanistan pendant plus de dix ans. J’ai rencontré d’autres musulmans, et d’autres comme moi, qui ne l’étaient plus. Mais en 2014 lors de mon retour au Canada, j’ai retrouvé un pays que je ne reconnaissais plus.

J’avais quitté un pays fier de ses valeurs, lesquelles étaient à l’opposé de ces dogmes islamiques qui me perturbaient. Le Canada s’enorgueillissait d’être le pays de la recherche scientifique libre, de la liberté d’expression, du débat public et du discours civilisé. Le Canada que je retrouvais, ressemblait davantage à une terre régentée par l’islam que j’avais connu dans ma jeunesse, que le pays que j’avais quitté.

Avant mon départ l’identité culturelle canadienne pouvait se définir ainsi : « Je ne suis peut-être pas d’accord avec ce que vous dites, mais je respecte votre droit de le dire ». Je suis de retour dans un pays où l’identité culturelle peut se résumer par : « Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, alors tais-toi ».

Maintenant, les ex-musulmans comme moi qui critiquent la religion de leurs parents, essuient des insultes odieuses : « faux-culs », « informateurs indigènes [NdT : qui ont le discours de la classe dominante] », « oncle Tom » [NdT : L’oncle Tom est le personnage principal du roman : « la case de l’oncle Tom » de Harriet Beecher Stowe écrit en 1852. À l’heure actuelle l’oncle Tom est beaucoup critiqué (surtout par les afro-américains) comme un noir vendu aux blancs qui cherche à leur plaire etc … ] ou « bounty bars » [NdT : insulte visant des afro-américains (littéralement noir à l’extérieur mais blanc à l’intérieur) ou à des personnes d’origine asiatiques lesquelles se comportent et ou se comporteraient comme des blancs ], ce qui sous-entendait que nous étions bruns à l’extérieur mais blancs à l’intérieur. Des inconnus m’ont traité de suprémaciste blanc pour avoir dit que le hijab était misogyne. En octobre 2014, le débat entre Sam Harris et Ben Alfeck est resté tristement célèbre. L’argumentaire de Sam Harris m’a paru convaincant, il expose les différentes dimensions d’un radicalisme dont l’épicentre est l’islam. Affleck a qualifié son argumentaire « de primaire et de raciste ».

La digue a cédé. À partir du moment où ils ont qualifié de racisme la critique de l’islam,il leur a alors été facile de verrouiller le débat [NdT : confusion entre un supposé racisme et une supposée islamophobie, lire à ce sujet l’entretien entre Sam Harris et Aayan Hirsi Ali : « levons le voile sur l’islamophobie  »]. L’attaque visant Sam Harris avait pour but de le présenter comme un individu doté d’une moralité contraire aux normes sociétales actuelles, et ses propos étaient donc totalement irrecevables. Des termes comme micro-agressions, déclencheurs d’alertes [NdT : trigger warning] et zone neutre [NdT : safe spaces] sont devenus courants. Les accusations systématiques de racisme ont augmenté de façon exponentielle. Le simple fait de remettre en question l’omniprésence de ces accusations de racisme donne lieu à des accusations de racisme [NdT : ad libitum]. Actuellement les codes (islamiques) qui régissent le blasphème s’imposent quand on aborde certains sujets.

Je n’ai pu m’empêcher de remarquer un aspect presque fondamentaliste proche du dogme religieux, dans ces déclarations. C’était comme si, au cours des années qui s’étaient écoulées depuis mon départ, notre société avait décidé d’adopter les codes islamiques du blasphème tels que je les avais connus dans ma jeunesse. Lorsque j’entendais des gens à qui l’on demandait de remettre en question certains privilèges ou de faire une autocritique quant à une accusation de racisme, cela me faisait penser au jihad intérieur que les musulmans sont censés mener pour s’assurer qu’ils sont sur la bonne voie.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment des principes religieux auxquels je ne croyais plus avaient-ils pu s’imposer dans une culture libérale laquelle était à l’origine de mon rejet de ces mêmes principes ?

Pour répondre à cette question, j’ai refait ce que j’avais fait dans ma jeunesse en étudiant à fond les textes islamiques : aller aux sources. Je me suis informé sur la théorie critique de la race [NdT : critical race theory est un courant de recherche militant, focalisé sur l’application critique aux relations entre la race, la loi et le pouvoir], et l’intersectionnalité [NdT : terme issue de l’anglais intersectionality, proposé en 1989 par l’universitaire afro-américaine et féministe Kimberlé Williams Crenshaw pour parler spécifiquement de l’intersection entre le sexisme et le racisme subi par les femmes afro-américaines. Le sens du terme a depuis été élargi, depuis les années 2010 avec la montée du cyber-militantisme, et englobe désormais toutes les formes de discriminations qui peuvent s’entrecroiser]. J’ai passé dix-huit mois à lire des études critiques sur la justice sociale, ainsi que sur la théorie du genre et sur l’homosexualité. J’ai conclu que les auteurs de ces textes rejetaient les valeurs défendues pas les philosophes des Lumières. Ces théories Contre-Lumières étaient plus inspirées par la religion que l’inverse.

Mais il existe de nombreuses autres similitudes. Offenser les personnes pieuses est un péché grave dans la religion islamique. L’attentat contre Charlie Hebdo en 2015 en est un exemple. Les caricaturistes avaient insulté le prophète Mahomet et ses disciples, et méritaient donc de mourir. Il existe une version moins sévère de l’offense envers l’islam appelée « fitna » qui signifie provoquer des troubles civils. Une femme peut causer la fitna en s’habillant de manière « provocante », tout comme une personne qui remet en question l’islam en public. L’idée que l’offense  provoque un préjudice est omniprésente dans cette nouvelle culture de la critique de la justice sociale [NdT: justice sociale est une construction morale et politique qui vise à l’égalité des droits et conçoit la nécessité d’une solidarité collective entre les personnes d’une société donnée]. Tout ce qui heurte la sensibilité des personnes en marge de la société doit être réprimé pour le bien de la communauté. Et toute personne qui critique trop sévèrement ou qui fâche des personnes de couleur se voit retirer l’accès à des réseaux sociaux et est victime d’exclusion.

Source : https://www.jihadwatch.org/2021/04/ex-muslim-once-they-started-calling-it-racist-to-criticize-islam-it-was-easy-to-shut-the-conversation-down

Traduit par lavéritétriomphera pour résistance républicaine

 705 total views,  1 views today

image_pdf

9 Commentaires

  1. Nous sommes tellement incompatibles avec eux qu’il ne peut y avoir que deux solutions, soit nous agissons tout de suite pour stopper nette cette invasion, soit nous attendons et une guerre finira par arriver avec le nombre, avec le temps, mais plus nous attendons, plus ça sera difficile et meurtrier.

    • Et les ex-musulmans sont en première ligne comme Omar Obaid le mentionne. Et nous avons tous pu remarquer que les disciples de cette secte liberticide n’y vont pas de main morte.
      Je crains qu’ils ne fassent pas vraiment la différence entre le ou la «fitna » et l’offense à l’islam punissable de mort…

  2. Il y a tellement d’interdits dans l’islam, que, finalement, les musulmans devraient rester au lit, seuls, unique endroit où ils ne pourraient pas contrevenir aux lois du prophète! Je me suis bien marré en voyant l’offense appelée fitna, et susceptible de provoquer des troubles civils. Pendant les cours de fitness, il y a un paquet de fitnas, croyez-moi. C’est vrai que ces “champions” de la “morale” aimeraient peut-être voir les femmes suivre les cours de fitness en robes longues, toutes habillées de noir, avec le voile sur la tête?! Déjà que dans les piscines, beurk! Et la douche tout habillée, bien sûr!

  3. Et il n’existe nul autre personne mieux qualifiée pour parler de l’islam assassin, qu’un ancien musulman s’étant affranchit de l’imposture du coran.

  4. Il faut vraiment être borné pour ne pas réaliser que l’Islam, depuis son origine, est une idéologie totalitaire suprématiste qui n’hésite pas à massacrer l’autre, quand il en a les moyens, de par la faiblesse de ce dernier.
    En France, l’Islam évoque la liberté de culte pour s’imposer, alors que dans les pays islamisés; cette liberté est interdite, et dans les pays où les musulmans sont suffisamment nombreux, se développe la terreur et l’insécurité.
    Comment la France, pays des lumières, des principes de liberté, d’égalité, de fraternité, donc en quête du développement du respect, peut-elle survivre et prospérer vers son idéal, avec une telle idéologie qui y est profondément opposée …!?

  5. Bonjour,

    Merci pour cet article et ce beau travail de traduction.

    • Bonjour Antiislam,

      Merci pour ces encouragements, je traduis des articles très instructifs sur l’islam qui ne paraîtront probablement pas dans la presse francophone.
      Je suis allé au Canada dans les années 90. Ce pays est (et j’espère non pas était) magnifique avec une grande liberté de vivre et d’être.
      Mais il semble que la secte mahométane ait choisi de faire au Canada comme ailleurs ce qu’elle sait faire de mieux : saboter la joie de vivre !
      Amitiés

Les commentaires sont fermés.