Taguieff: étudiants et enseignants de Sciences Po Grenoble se sont ralliés à la rhétorique des islamistes

Pierre-André Taguieff: «Le décolonialisme est un projet utopique global»

 

ENTRETIEN – L’historien, qui a forgé le concept d’islamo-gauchisme, répond aux critiques qui lui sont adressées. Et l’universitaire explique la rhétorique et les objectifs concrets du mouvement dit décolonial.

Par Alexandre Devecchio

 

LE FIGARO. – Depuis les déclarations du ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal sur l’ « islamo-gauchisme » les polémiques sur la question se multiplient. Que pensez-vous de la dernière en date à Sciences Po Grenoble ?

 

Pierre-André TAGUIEFF. – La chasse aux sorcières lancée contre de prétendus « islamophobes » à Sciences Po Grenoble est une nouvelle preuve que l’islamo-gauchisme existe et fait des ravages dans l’enseignement supérieur.

Elle témoigne du fait que des étudiants et des enseignants se sont ralliés à la stratégie rhétorique des islamistes, ce qui relève de l’islamo-gauchisme.

Car plus l’islamisme tue, et plus on dénonce l’islamophobie. Depuis l’assassinat de Samuel Paty, les appels à « lutter contre l’islamophobie » se multiplient.

NDLR: C’est l’islam qui tue. Pas l’islamisme !

Le 4 mars 2021, sur un mur de l’Institut d’études politiques de Grenoble, un collage portait cette inscription accusatoire :

« Des fascistes dans nos amphis. Tournier et Kinzler démission. L’islamophobie tue. »

L’Unef a aussitôt reproduit sur son compte Twitter l’inscription accusatoire, mettant en danger les deux enseignants et les exposant à des menaces et des insultes sur les réseaux sociaux.

Par ce geste, le syndicat étudiant a confirmé involontairement ses dérives islamo-gauchistes, observables depuis plusieurs années. Il témoigne aussi du fait inquiétant que, dans certains lieux universitaires, le terrorisme intellectuel règne, expression de la tyrannie des minorités, au nom de l’antifascisme et de l’anti-islamophobie.

Professeur d’allemand à Sciences Po Grenoble, Klaus Kinzler est devenu suspect pour avoir déclaré qu’il voulait débattre sur l’emploi du mot « islamophobie », lors d’une « Semaine de l’égalité », au sein d’un groupe de travail intitulé « Racisme, islamophobie, antisémitisme », auquel il s’était inscrit le 30 novembre 2020.

Vouloir débattre sur cette question suffit à offenser les indignés et les « éveillés » permanents.

Quant au politiste Vincent Tournier, il a été accusé d’« islamophobie » par l’Union syndicale de l’IEP de Grenoble, nouvelle milice idéologique, pour avoir assuré un cours intitulé « Islam et musulmans dans la France contemporaine » alors qu’il était soupçonné par ces étudiants d’extrême gauche d’être « islamophobe ».

Les rumeurs malveillantes tiennent ici lieu de preuves.

L’accusation d’« islamophobie » n’est pas seulement diffamatoire et intimidante, elle équivaut à une légitimation d’éventuelles agressions, voire à une condamnation à mort.

Il faut souligner l’inversion victimaire : des militants islamo-gauchistes qui lancent une chasse aux sorcières contre deux enseignants osent dénoncer avec indignation la « chasse aux sorcières islamophobe » qu’aurait lancée Frédérique Vidal, laissant ainsi entendre qu’il y aurait en France une « islamophobie d’État ».

La multiplication des accusations mensongères d’islamophobie dans l’espace universitaire nous rappelle que ces accusations illustrent la nouvelle méthode de diabolisation et de criminalisation des adversaires politiques, voués à l’exécration publique et à la mort sociale.

 

Dans le nouveau grand clivage idéologico-politique opposant les anti-islamistes aux anti-islamophobes, ne sommes-nous pas en train de vivre un tournant ?

Ce clivage émergent, impliquant un fort investissement émotionnel dans les attitudes face à l’islam et à l’islamisme, tend à marginaliser et affaiblir le vieux clivage droite/gauche, du moins dans le monde des élites culturelles.

L’engagement dans la « lutte contre l’islamophobie » est devenu un trait majeur de l’identité politique de gauche en même temps, et contradictoirement, un puissant facteur de division de la gauche.

Mais le terme politique et polémique d’islamophobie est équivoque, en ce qu’il confond stratégiquement critique d’une religion, rejet d’une idéologie de conquête (ce qu’est l’islamisme) et « racisme ». Et surtout, ce terme stigmatisant fonctionne comme une injure.

NDLR2 : l’islam est une religion de conquête. Il n’y a aucune différence de nature entre les crimes de Mahomet  au début de l’Islam, de ses succeseurs et ceux de DAESH de nos jours.

Les anti-islamophobes jouent sur cette confusion sémantique et cette indétermination conceptuelle dans leurs accusations militantes.

« Islamophobie » est un mot-piège : il incite à confondre islamistes et musulmans, et sa visée est de séparer musulmans et non-musulmans.

Quant aux anti-islamistes, ils voient nécessairement dans les islamo-gauchistes des adversaires politiques.

Rappelons qu’un islamo-gauchiste est un gauchiste (ou un « extrémiste de gauche ») qui milite avec certains islamistes avec lesquels il a noué des alliances, éprouve de la sympathie pour certaines causes défendues par les islamistes ou justifie des actions terroristes commises par des islamistes en les présentant comme le « dernier recours » des « opprimés ».

La dénonciation de l’islamophobie est le principal geste partagé par les islamistes et les islamo-gauchistes.

Il faut souligner la convergence du discours islamiste intellectualisé de style frériste et du discours décolonial – nouveau catéchisme révolutionnaire de l’extrême gauche –, qui fabriquent du ressentiment dans les populations issues de l’immigration par la dénonciation hyperbolique des « crimes du colonialisme ».

Ces derniers sont islamophiles pour diverses raisons : l’islam serait « la religion des pauvres » ou des nouveaux « damnés de la terre », les musulmans seraient les victimes d’un « racisme d’État », d’une « islamophobie d’État » ou de « discriminations systémiques », l’islamisme serait porteur d’un « potentiel révolutionnaire » justifiant qu’on puisse passer des alliances avec certains activistes islamistes, etc.

Dans ce dernier cas, les « islamo-gauchistes » doivent être qualifiés d’« islamismophiles ».

Le jihad interprété comme une forme de résistance armée à l’impérialisme et au colonialisme, quoi de plus séduisant pour une extrême gauche anti-impérialiste ?

NDLR3: Quel impérialisme ? Quel colonialisme ? Celui des musulmans, oui ! : la ci-devant  Turquie, par exemple, colonise toujours  des terres chrétiennes. Constantinople, Smyrne, Ephèse, Trébizonde, Chypre etc etc

L’opposition entre « islamophobie » et « islamo-gauchisme » est faussement claire.

Il y a de très nombreux citoyens français, de droite et de gauche, qui considèrent que l’islamisme constitue une grave menace pour la cohésion nationale et l’exercice de nos libertés.

NDLR4 : “islamisme ?”. “Islam” tout court suffira !

Peuvent-ils être déclarés « islamophobes » ?

 C’est là, à l’évidence, un abus de langage et une confusion entretenue stratégiquement par les islamistes eux-mêmes, suivis par les gauchistes qui ont pris leur parti.

Ces citoyens sont en vérité hostiles à l’islamisme, et ils ont d’excellentes raisons de l’être, au vu des massacres commis par les jihadistes, du séparatisme prôné par les salafistes et des stratégies de conquête des Frères musulmans.

Mais ils n’ont rien contre l’islam en tant que religion, susceptible d’être critiquée au même titre que toute religion.

NDLR5 : Relire René Marchand. L’islam n’est pas une religion principalement. Mais un système politique totalitaire, impérialiste et colonialiste par essence.

En quoi les idéologues du décolonialisme convergent-ils avec les islamistes ?

Il faut souligner la convergence du discours islamiste intellectualisé de style frériste et du discours décolonial – nouveau catéchisme révolutionnaire de l’extrême gauche –, qui fabriquent du ressentiment dans les populations issues de l’immigration par la dénonciation hyperbolique des « crimes du colonialisme ».

Accuser en permanence la France de « crimes contre l’humanité » et de « racisme », c’est produire de la conflictualité ethnicisée et de la volonté de revanche ou de vengeance chez ceux qu’on arrive à convaincre qu’ils sont les éternels « indigènes de la République », et entreprendre de culpabiliser les Français dits « de souche », « blancs », « mécréants » ou « racistes ».

Les idéologues du décolonialisme rejoignent les islamistes dans leur haine vertuiste de l’humour, de l’ironie et de la satire, une haine qui se traduit par la « cancel culture », cette culture de l’élimination de tout ce qui censé « choquer » ou « blesser » les membres d’un groupe supposé discriminé, dominé ou « racisé ».

La passion moralisatrice de ces minorités actives, dans lesquelles se croisent gauchistes et islamistes, c’est la haine de la liberté intellectuelle et de la libre création.

Pour comprendre les liens entre le décolonialisme, l’islamisme et l’islamo-gauchisme, il faut partir de la convergence entre l’anticapitalisme (marxiste), l’anti-occidentalisme (islamiste) et l’antiracisme anti-Blancs (décolonialisme). Comme les islamistes, les propagandistes décoloniaux tendent à réduire le racisme à l’islamophobie, considérée par les islamo-gauchistes comme le racisme qu’il faut aujourd’hui combattre prioritairement.

Depuis les années 1930, au moment où surgissait l’alliance islamo-nazie, les islamistes ont habilement utilisé l’anticolonialisme et l’anti-impérialisme pour faire basculer dans leur camp les nationalistes arabes.

Les idéologues du décolonialisme se sont emparés de cette thématique anti-impérialiste, dont on trouve des traces dans le tiers-mondisme, puis dans l’altermondialisme, pour réduire les sociétés occidentales à des sociétés inégalitaires structurées par les oppositions dominants/dominés et racisants/racisés, héritage supposé indépassable du colonialisme. Ils incriminent les « sociétés blanches », accusées de « racisme d’État », mais font silence sur les sociétés « non-blanches ».

Le décolonialisme est-il en train de remplacer le marxisme à l’extrême gauche ?

Le décolonialisme est un projet utopique global de refonte de l’ordre social, impliquant une critique radicale de l’hégémonie dite « occidentale » ou « blanche » et la volonté d’y mettre fin.

On peut y voir une reformulation du projet révolutionnaire communiste, qui visait l’instauration d’une société sans classes.

L’utopie perfectibiliste du décolonialisme a pour objectif de créer une nouvelle société sans discrimination (de race, de genre, etc.) au terme d’une « décolonisation » des représentations et des croyances, des savoirs, des pratiques et des institutions.

NDLR6: A l’image de la société musulmane sans doute ? Où le musulman est tout et le non-musulman rien du tout. Le projet de l’islam est un projet d’asservissement physique et matériel des non-musulmans par les  musulmans. C’est ce qu’il faut entendre quand les chefs musulmans réclament “justice”. Leur justice c’est une société “blanche”, i.e. non-musulmane,  qui leur est totalement asservie.

La « décolonisation » généralisée s’accomplit à travers une mise en accusation permanente et systématique des supposés « dominants » et « racisants », ces bénéficiaires du « privilège blanc » voués à être dénoncés publiquement, isolés et sanctionnés.

La « racialisation » présente l’avantage d’étendre indéfiniment le champ du racisme et donc le nombre des « racisés », selon les exigences du nouveau combat révolutionnaire dans lequel l’« antiracisme » dit « politique » joue un rôle majeur.
Ses armes conceptuelles sont la « déconstruction » qui ne s’applique qu’à la « pensée blanche », la notion floue de « racialisation » (ou d’« assignation racialisante ») qui permet de voir du racisme partout dans le camp de l’adversaire, l’« intersectionnalité » (nom pseudo-savant du banal croisement et cumul des désavantages sociaux, réduits pour l’essentiel aux effets de la race et du genre) et le « racisme systémique », cette force mystérieuse qui possède la vertu de multiplier les racistes sans le savoir, de structurer les attitudes, les comportements et les fonctionnements institutionnels.
Dans la langue de bois décoloniale, on dénonce les « processus de racialisation », qui consistent à réduire un individu à une catégorie associée à des stéréotypes négatifs. La « racialisation » présente l’avantage d’étendre indéfiniment le champ du racisme et donc le nombre des « racisés », selon les exigences du nouveau combat révolutionnaire dans lequel l’« antiracisme » dit « politique » joue un rôle majeur.

En attendant le nouveau Grand Soir, ce moment rêvé de la décolonisation totale qui permettra d’entrer dans l’âge post-discriminatoire et post-raciste, la politique décoloniale consiste à « déblanchir » l’imaginaire social et le champ culturel, à démanteler tous les héritages de l’« hétéro-patriarcat » et à systématiser le recours à la « discrimination positive », ce qui implique de privilégier, dans l’accès aux postes et aux places, les membres des catégories reconnues comme victimes de « discriminations systémiques ».

Cette politique de discrimination inverse est menée officiellement sous le drapeau de la « diversité » et de l’« inclusivité ».

Votre dernier livre s’intitule : Liaisons dangereuses : islamo-nazisme, islamo-gauchisme. N’est-ce pas prendre le risque de l’amalgame de traiter ces deux questions en même temps ?

Non, car le sous-titre n’est pas « De l’islamo-nazisme à l’islamo-gauchisme ». Je distingue clairement les deux phénomènes idéologico-politiques et ne suppose pas l’existence d’une continuité entre eux.

Qu’on puisse relever des analogies ou des thèmes communs dans les couplages entre les islamistes et leurs alliés d’extrême droite ou d’extrême gauche est une autre question.

Par exemple, la haine des Juifs, sous ses différentes formes (du racisme antijuif à l’antisionisme radical), se rencontre dans l’islamo-nazisme comme dans l’islamo-gauchisme.

NDLR7 : Le point commun est clair. Communisme, Nazisme et islam sont tous les trois des totalitarismes.

 

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11 Commentaires

  1. Ils ont tout phagocyter avec la complicité volontaire ou involontaire de certains membres de ces institutions.

  2. L’islamogauchisme, ou le gauchisme, est un phénomène occidental, qui prend racine dans la haine de soi. Des pans entiers de nos sociétés sont passés, en quelques soixante ou quatre-vingts ans, de la fierté de soi, à la honte de soi et à la repentance, puis à la haine de soi suicidaire et autodestructrice. Pour contrer cette descente mortelle il faut retrouver l’estime de soi, la fierté de soi, ce qui ne signifie pas la détestation de l’autre. Mais malheureusement tout est fait par nos dirigeants, et par notre ‘deseducation’ nationale, pour entretenir la honte de nous, et celui qui nous sert de ‘president’ s’y emploie à chaque occasion.

    • Il y a bien sûr des mouvements d’extrême gauche dans des pays non occidentaux, mais ceux-ci ne sont pas pour l’invasion migratoire, même Pol Pot, s’il a massacré son propre peuple, n’invitait pas les Chinois ou les Vietnamiens à envahir le Cambodge.

    • Très bonne analyse. Merci Baronlub,

      Mais qu’en est il des SOLUTIONS ??
      En voici quelques unes, en vrac:
      # Déchéance de la nationalité française et interdiction du territoire à tout délinquant. Expulsions immédiate de tout fauteur de troubles
      # Annulation des TOUTES LES AIDES SOCIALES pour les délinquants et leurs famille, quelle que soit leur origine FDS COMPRIS.
      # VIDANGE des prisons et rapatriements vers le pays d’origine aux frais des délinquants.
      # cessation des versements des
      ” retraites” aux multi- centenaires des pays du Maghreb.
      # Annulation de la CMU à tous les illégaux clandestins qui n’ont pas d’assurance santé comme dans la plupart des autres pays.

      Avec cela, on économise déjà 50 MILLIARDS D’EUROS PAR AN !!

  3. “Des fascistes dans nos amphis. Tournier et Kinzler démission. L’islamophobie tue. » Et l’UNEF, en modéré, tient les profs.

  4. Il faudra bien étudier un jour la question de l’inégalité flagrante des civilisations. C’est la civilisation judéo-chrétienne qui a permis le monde moderne et certainement pas l’islam ou le communisme, socialisme ou nazisme.
    Quand on n’est pas capable de s’élever intellectuellement, il ne suffit pas de rabaisser les autres pour les dominer ensuite.

    • Excellent, j’allais écrire, la même chose, lorsque je vous ai lu…
      C’est exactement cela…
      Ce n’set pas l’Islam ni le communisme, socialisme ou nazisme qui a permis le monde moderne, mais la civilisation judéo-chrétienne… l
      Le problèmes étant que de nos jours, les civilisations qui n’ont rien fait, et qui ne font toujours rien, si ce n’est revendiquer ce que la civilisation judéo-chrétienne a fait… veulent se faire passer, pour ce qu’ils ne sont pas, puisqu’ils n’ont jamais rien fait à ce sujet… et que s’ils ont réussi à l’heure actuelle à passer à un mode moins archaïque de civilisation, ce n’est pas grâce à leur civilisation…
      Mais ils veulent le faire croire!!! et un gros problème, étant que ces gens-là ont un égo démesuré et ne supportent pas d’être toujours restés en arrière… alors mensonges sur mensonges pour faire croire…!!!! et actuellement, nos Politiques sont tous des traîtres aux Peuples Européens, mais particulièrement les Politiques Français, car pire que les autres, mettent, la FRANCE et les FRANCAIS en danger de plus en plus permanent, selon les endroits dans notre pays… et comme ils laissent entrer n’importe qui… nous finirons par avoir d’énormes problèmes!!! et ça je le crains très fort!!!

      • Le Glock 17 ou le Sig Sauver P226 sont des ” antidotes” efficaces…… Mais comme l’hydrochloroquine….. C’est interdit de les distribuer.
        Le jeune Gériatre de l’Elysee va au devant de jours e’core plus tristes….

  5. Personne ne peut être plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, les chiffres sont là et criants de vérité, 270 morts depuis 2012 à cause de l’islamisme et zéro mort pour l’islamophobie.

  6. faut tous les virer ces islamo-gauchos qui foutent la merde partout dans les écoles en France

    • C’est Mila qui a raison!!
      Islam, islamisme on s’en bat les couilles !!! Ces ordures ont fait 300 millions de morts, détruit des peuples, conquis 57 pays et ça continue.
      Ils sont en MISSION ; l’eut de leur SECTE est de conquérir la planète et ils ne s’en cachent même pas.
      Partout où ils passent, ils ne laissent que destruction regardez la Syrie, l’Afghanistan, la Libye, etc……..Et nos banlieues !!

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