Eh, Rokhaya Diallo, si on parlait des esclaves au Mali d’AUJOURD’HUI ?

Les crapules indigénistes nous bassinent avec une colonisation  qui n’existe plus pour mieux dissimuler celle que nous subissons, en 2021, de leur fait.

De même ils sont très forts pour disserter sur  l’esclavage du passé, que nous avons aboli, nous les Français, les premiers au Monde,  en 1794.

Aboli ?

Pas partout !!

Parce qu’il  reste  enraciné  de nos jours aux pays des Diallo et des Traoré.

L’article qui suit le montre. 

Pourquoi l’« esclavage par ascendance » subsiste encore au Mali

11 mars 2021

 

 

Ces dernières années, les images de migrants africains enchaînés et vendus en Libye ont rappelé la triste contemporainité de pratiques esclavagistes semblant relever d’un autre âge.

Mais en Afrique, et notamment en Afrique subsaharienne, la longue histoire, souvent méconnue, de l’esclavage a encore de lourdes conséquences dans de nombreux pays.

Ainsi, au Mali, se perpétue une forme d’esclavage appelée « esclavage par ascendance ». Il s’agit de l’assignation du « statut d’esclave » à une classe de personnes sous le prétexte que l’un de leurs ancêtres aurait été réduit en esclavage par le passé par des familles de l’élite locale.

L’esclavage et les traites internes en Afrique de l’Ouest ont prédaté la traite transatlantique et se sont perpétuées au-delà des abolitions.

Le commerce transatlantique a accéléré le recentrage des économies ouest-africaines sur la traite : pour répondre à la demande atlantique mais également trans-saharienne, des razzias et des guerres sont menées, les captifs sont gardés localement et/ou vendus comme esclaves pour financer les prochaines guerres.

L’esclavage en Afrique de l’Ouest connaît un regain au XIXe siècle.

La multiplication de conflits locaux fait de nombreux captifs de guerre alors que l’abolition progressive de la traite transatlantique réduit la demande.

L’« offre » devient alors pléthorique et les prix abordables pour toutes les couches de population.

L’Afrique de l’Ouest entame à la même époque une reconversion dans l’économie de plantation, pour laquelle elle a besoin de main-d’œuvre.

Les économies ouest-africaines sont dès lors basées essentiellement sur le travail des personnes esclavisées.

Les enfants de ces personnes héritent du statut de leurs parents, créant une classe héréditaire reproductible et endogame, corvéable et exploitable à merci. Les rachats sont possibles mais rares.

Si le commerce des esclaves n’existe plus aujourd’hui, les pratiques d’exploitation sociale et économique héréditaire de type « esclavagage par ascendance » s’observent encore au sein des communautés nomades touarègues et peules résidant dans le centre et le nord du pays, mais elles sont en réalité présentes dans toutes les régions du Mali, ainsi que dans d’autres pays comme le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigéria, le Cameroun, le Tchad, le Soudan et le Sénégal.

 

En 2020, quatre militants maliens qui oeuvraient contre cette pratique ont été battus à mort à Djandjoumé, dans l’ouest du pays, sur l’ordre d’élites locales qui continuent de défendre les hiérarchies sociales héritées du passé esclavagiste. S’en sont suivies d’importantes manifestations contre l’esclavage à Kayes.

Une perpétuation silencieuse de l’esclavage

Après l’abolition de la traite interne des esclaves africains de 1905par l’État colonial français, la libération totale des personnes esclavisées a été lente. Les autorités coloniales se préoccupaient davantage du contrôle des populations et du recrutement des populations anciennement esclavisées pour le travail forcé sur les chantiers coloniaux.

Les propriétaires d’esclaves se sont adaptés au nouvel environnement juridique en cachant la pratique sous le couvert de domesticité, de confiage et de mariage. L’esclavage par ascendance continue ainsi d’exister aujourd’hui.

Les Diambourou : esclavage et émancipation à Kayes au Mali.

Les victimes de l’esclavage par ascendance sont confrontées à des discriminations et des abus et peuvent se retrouver contraintes de travailler sans rémunération.

Toute rébellion vis-à-vis de leurs supposés « maîtres » les expose à des sanctions dans les villages où elles résident : on les empêche d’accéder aux ressources essentielles comme l’eau, la terre ou les biens de consommation de base.

Un phénomène difficilement observable

Il n’y a pas de législation sur l’esclavage par ascendance.

Il est donc difficile de connaître le nombre exact de personnes victimes de ce phénomène.

En 2020, nous avons lancé un projet de recherche de trois ans pour analyser et cartographier les déplacements forcés de personnes cherchant à échapper aux conflits liés à l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes au Mali.

L’esclavage a une place centrale dans l’histoire de Kayes ; au XIXe siècle, la région était une zone de transit importante pour les caravanes d’esclaves. Nos recherches démontrent la continuité historique et l’ampleur des déplacements successifs liés à l’esclavage au Mali depuis le début du XXe siècle.

Depuis 2018, plus de 3 000 personnes victimes d’esclavage par ascendance ont dû quitter leurs villages dans la région de Kayes, notamment en raison de leur engagement contre cette pratique. Nombre d’entre elles ont subi des exactions.

L’esclavage par ascendance se perpétue au Mali
L’esclavage par ascendance se perpétue au Mali. Nicolas Jalibert/Flickr

Ces déplacements internes – principalement au sein de l’espace rural dans le Sahel occidental – sont largement ignorés.

Il est important de les étudier pour permettre une meilleure compréhension du phénomène et épauler les responsables politiques concernés dans la prévention et l’accueil de ces flux migratoires.

Il s’agit également de pouvoir anticiper ces flux et renforcer la résilience des communautés d’accueil face à l’arrivée soudaine de familles déplacées.

Nos recherches visent à proposer des mesures concrètes pour remédier à cette situation et pour gérer et prévenir le déplacement prolongé des victimes qui tentent d’échapper à l’esclavage.

Il n’existe pas de loi spécifique criminalisant l’esclavage par ascendance au Mali, contrairement aux pays voisins, le Niger et la Mauritanie.

En raison de cette absence de cadre juridique protecteur, les victimes de l’esclavage par ascendance n’ont souvent d’autre choix que de fuir vers des régions plus « hospitalières ».

Ces déplacements sont souvent causés par des conflits résultant de formes extrêmes d’exclusion ou de discrimination. Une large partie de ces déplacements est totalement invisible/invisibilisée.

Il s’agit d’une tendance historique.

Depuis que les Français ont aboli l’esclavage dans la majeure partie de l’Afrique occidentale française en 1905, les résistances contre l’esclavage ont généré des vagues successives de déplacements.

Parmi ceux et celles qui ont échappé à l’esclavage, certains ont tenté de retourner dans leur village d’origine, mais beaucoup ont décidé de ne pas le faire et se sont ré-installés ailleurs.

Une diaspora militante

La résistance à l’esclavage pour échapper aux violences systématiques a conduit à la fondation de communautés indépendantes mais également à la migration vers les villes et les pays voisins comme le Sénégal. Ces migrations ont été largement ignorées et passées sous silence.

 
Aujourd’hui, les personnes auxquelles sont encore assignés le « statut d’esclave » et leurs alliés continuent de protester contre leur traitement et leur exclusion de la société.
Ils ont créé des réseaux internationaux, tels que Ganbanaxuun Fedde Armepes, qui est activement soutenu par la diaspora. Ils utilisent largement les réseaux sociaux.
Le sujet a également été repris par la communauté des blogueurs maliens, qui a lancé la campagne « Mali sans esclaves » #MaliSansEsclaves.

Les partisans locaux des hiérarchies sociales historiques, avec la complicité d’une partie de l’élite dirigeante demeurée largement silencieuse sur ces questions, ont pour la plupart réagi violemment à cet activisme anti-esclavagiste. Les gens qui contestent l’ordre social basé sur l’esclavage par ascendance sont attaqués, et dans certains cas, assassinés. Ce qui provoque le déplacement forcé de centaines de familles.

Ces groupes déplacés de force, principalement des femmes et des enfants, font partie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables du Sahel.

Une crise non reconnue

Les autorités maliennes continuent de refuser de reconnaître qu’il y a encore des victimes de l’esclavage par ascendance au Mali et prétendent plutôt que les victimes ne sont pas des esclaves mais des participants à des pratiques culturelles dites « traditionnelles », lesquelles devraient donc être respectées par souci de cohésion sociale.

Pourtant, le Mali est signataire de diverses conventions internationales contre l’esclavage et la traite et qui prévoient, entre autres, le droit à la vie et à la liberté.

Depuis 2012, une coalition d’organisations maliennes de défense des droits de l’homme plaide pour l’adoption d’une loi criminalisant l’esclavage par ascendance. Mais ce projet de loi a finalement été relégué dans un tiroir par le gouvernement sous prétexte d’autres priorités de crise.

Le gouvernement semble incapable ou peu désireux de s’attaquer à l’esclavage par ascendance et reste silencieux sur le sujet.

L’esclavage est considéré comme un héritage tabou qu’il est honteux d’aborder ouvertement car il risque de délégitimer certaines élites dirigeantes actuelles qui ont fermé les yeux sur les tentatives de dissimulation de ces pratiques.

Tant que l’esclavage par ascendance ne sera pas criminalisé au Mali, il sera très difficile de poursuivre le combat contre les abus que subissent les personnes à qui est assigné le « statut d’esclave ».

D’autant plus que le système judiciaire malien reste très dysfonctionnel et enclin à la corruption.

Nous proposons des mesures concrètes pour remédier à cette crise durable en formant des professionnels de la justice et en plaidant pour l’adoption d’une loi qui criminalise l’esclavage par ascendance.

Nous préconisons la formation des gouvernements locaux et nationaux sur la manière de gérer efficacement les déplacements prolongés des victimes de cette pratique.


Leah Durst-Lee, qui travaille actuellement comme stagiaire de recherche à l’Université de Copenhague avec Lotte Pelckmans sur les déplacements ruraux prolongés, a contribué à la rédaction de cet article

https://theconversation.com/pourquoi-l-esclavage-par-ascendance-subsiste-encore-au-mali-155226?utm_source=twitter&utm_medium=bylinetwitterbutton

 

 

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19 Comments

  1. Alors ? que viennent-ils nous saouler en France ?
    Comme d’habitude, ils sont très en retard, et préfèrent fermer les yeux sur leurs propres coutumes, en accusant le blanc

  2. Il m’est arrivé dans les années 80 d’aller au mali, vous pouviez en tant que touriste primaire vous balader dans le souk de BAMAKO en toute quiétude, vraiment des gens sympathiques dont le seul but était de vous vendre leur breloques sans agressivité.
    Au retour pourtant dans l’aéroport local, nous étions en attente d’embarquement avec une famille composée de plusieurs jeunes femmes totalement voilées, ne laissant paraître que les yeux.
    Dès l’embarquement les voiles sont tombés et à l’arrivés à CDG, ces jeunes femmes s’étaient métamorphosées, les robes sombres avaient laissé place aux habits à la mode française.
    L’esclavage et l’avilissement des femmes que Mme DIALLO dénonce en toute sécurité protégée par les lois républicaines françaises, lui vaudrait dans les pays islamiques le châtiment corporel incompréhensible et préhistorique promu par le coran.

  3. Diallo, c’est la connerie humaine à l’état pur, celle dont parle Einstein : deux choses sont infinies dans ce monde, le cosmos et la bêtise humaine mais j’ai un doute pour le cosmos.

  4. Il paraîtrait ( je reste prudente) qu’il existe encore des esclaves à Madagascar .
    A vérifier !

  5. On pourrait les renvoyer là bas au Mali les deux baltringues, diallo et traoré.

  6. La société malienne est castée. Il exist trois principaux groupes :
    –  Les « horons », les nobles majoritairement issus des familles de chefferie, ou de cultivateurs.
    –  Les « nyamakalas », qui regroupent les familles de griots, de forgerons, c’est leur nom de famille ou leur fonction sociale qui les définit.
    –  Les « djons », les esclaves, ils sont encore aujourd’hui dans certains villages au service du premier groupe social. Ils sont réduits au rang de citoyens inférieurs.

    Malgré la signature par le Mali de tous les accords internationaux condamnant l’esclavage où les violations des droits de l’homme. Malgré aussi la constitution du pays qui déclare que « tous les maliens naissent libre et égaux en droit et en devoir », le pays est à la peine dans ces applications.
    L’esclavage est tabou. Mais c’est une histoire ancienne. Durant tout le 20ème siècle, certaines populations ont réussi à se libérer du joug de l’esclavage mais la classe dominante a tout fait pour isoler les populations émancipées pour être sure que les autres ne suivent pas leur pas. Au Mali et selon les associations anti-esclavagistes, plus de 800 000 maliens vivent dans l’asservissement.

    • merci pour ce partage de savoir

      mais alors ou et comment classer les Soninkés si nombreux a MONTREUIL SOUS BOIS ?

  7. Une fois pour toute qu’ils la ferme ,et balayent devant leurs portes dans leurs pays et s’occupent de ce qui se passe là bas et qu’ils arrêtent de nous e….der ,et si ca ne leur convient pas d’être dans notre pays et bien qu’ils se barrent on ne les retiendra pas .

  8. Vous n’avez rien compris:
    Ils ne veulent que piocher à perpétuité dans le puits sans fond de la finance;
    Et ce qui ne leur est pas donné, ils vont le prendre.

  9. C’est aux africains de se civiliser eux mêmes pour se libérer de pratiques ancestrales,
    Mais surtout les pays musulmans aussi !

    • Pourquoi les muzzs ne vont ils pas harceler les chinois pour  » libérer » les Ouigours ???
      Pourquoi ils ne vont pas à la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie donner un coup de main aux poseurs de bombes ?
      Pourquoi ils ne vont pas donner un coupe de main au Yémen pour lutter contre les Chiites ?

      Pourquoi ? ….. ils viennent nous faire CHIER et nous culpabiliser alors que l’esclavage a été aboli il y a 200 ans . Ils sont indépendants depuis 65 ans et ne savent toujours pas s’auto gérer.  » Dixit Hugo Chavez:  » Le noir est pauvre parce que le blanc est riche  » .
      Avec de telle débilités , on en a encore pour mille ans à s’emmerder avec l’Afrique et ses
      Cro Magnon……….

  10. la pileuse de mil qui a eu lachance denaitre dans une denos cités puantes a oublié de nous causer de ses origines « aristocratiques »

    en effet commel’ autre crapule Traoré soeur du délinquant Adama, trop tard disparu, elle est de l’ ethnie Soninké

    la première race esclavagiste q ‘ afrique noire de l’ ouest

    ou l’ esclavage est héréditaire

    et cette sombre merde s’ imagine etre chez elle alors que nous la subissons grace a nos lâches et veules dirigeants

    un solide coup de pied aucul et retour a la case en merde de gnou et au mortier et pilon a mil

    avec la fricassée de chiards autour, sans oublier celui dans le garde-manger

    quand notre France guérira de ce monstrueux Co-bide en dégageant toutes ces « nuances de gris » du clair au trés foncé

    qui viennent , bien sur, de « républiques démocratiques et populaires », comme le congo, ou l’ algérie, (premier prix mondial) sans oublier la guinée ou le kénya

      • bonsoir

        il y a surtout une monstrueuse inculture de la part de ces « idéologues » un minimum

        on ne peut pas exiger de ces bavasseurs d etre des Lugan, mais un minimum de connaissance de l afrique si on decide d en parler

        surement le genre de brele qui presenterait des condoleances a la cour des « morts » de Dakar,,,,,,

        brave garçon, va !

  11. les plus grands esclavagistes, ce sont les blacks et les arabes en premier. Alors ils n’ont pas de leçons à nous donner ces enfoirés

  12. Eh oui, Racailla continue de s’en donner à coeur-joie sur l’état colonial soi-disant structurellement esclavagiste (la France), mais elle met soigneusement sous le tapis la question de l’esclavage en Afrique aujourd’hui…

  13. Ceux qui nous tancent sans arrêt avec l’esclavage ancien devraient en prendre de la graine. Il y a aussi un autre combat à mener, le sort des intouchables en Inde, actuellement. Mais ce n’est pas médiatique et que ça ne permet pas de faire pleurer les moutons! Et d’ouvrir la voie au renversement des consciences!

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