Trop de pensée tue la pensée!
ANDRÉ COMTE SPONVILLE : DE L’ART D’AVOIR TORT AVEC ÉLÉGANCE.
Le Point du 2 mars dernier nous gratifie de quatre pages d’un article du philosophe André Comte Sponville sous le titre :
À mon sens, cet article est une parfaite illustration de la philosophie où « Trop de pensée tue la pensée » …
Tout est résumé dans l’introduction :
« Qu’est-ce qu’un esprit libre ? Celui qui pense par lui-même ? Sans doute. Mais qu’est-ce que cela signifie ? D’abord, trois choses : qu’il ne se soumet pas à la pensée des autres, fût-elle majoritaire (il est libre par rapport à la société ou à l’idéologie dominante), ni à quelque dogme ou divinité que ce soit (il est libre par rapport à toutes les religions, y compris la sienne s’il en a une), ni même à son propre camp, aux nécessités du combat, ni donc à ses compagnons ou camarades (il est libre par rapport à la politique). »
Jusque-là, tout irait plutôt bien, mais juste après, ça commence à se gâter sérieusement :
« Cela suffit-il ? Non pas, s’il reste prisonnier de soi, de ses idées, donc de ce qu’il a pensé jadis et naguère.
Quoi de moins libre qu’un esprit, fût-il génial, qui ne pense plus que pour se donner raison ? Ceci donne tort aux auteurs de système, englués dans leurs concepts comme des insectes dans une toile d’araignée, d’autant invisible, en l’occurrence, qu’ils l’ont tissée eux-mêmes. »
Le reste de l’article n’a pas grand intérêt car tout est dit dans les quelques lignes ci-dessus. La suite n’est que dilution de ces pensées jusqu’ici très concises. C’est à croire que l’auteur est payé à la ligne…
J’y ai relevé cependant cette sentence magnifique :
« La cohérence, ce n’est qu’une prison de plus si on la met plus haut que la vérité ! »
Par double négation, on obtient une formulation bien plus révélatrice de la pensée Sponvilienne :
« L’incohérence, c’est la liberté si on la met plus haut que la vérité. »
« Quoi de plus libre qu’un esprit, fût-il génial, qui ne pense plus que pour se donner tort »
Car, en bon fils se revendiquant de Mai 68, Comte Sponville ne recherche avant tout que la liberté, même si le prix à payer est l’incohérence.
Et il l’a prouvé tout au long de sa vie.
Après avoir envisagé d’être prêtre, il jette le froc aux orties avant même de l’avoir enfilé pour se précipiter dans les bras du Parti Communiste où il a milité activement pendant dix ans. C’est son droit, bien évidemment.
Et récemment, il vient de faire encore un virage sur l’aile pour devenir un suppôt de Macron :
Je comprends désormais mieux l’article précédent. Il s’apparente en réalité à un exercice thérapie du philosophe qui fait, selon l’expression consacrée, « un travail sur lui ». (Traduction de cet euphémisme : il y a un truc qui ne va pas dans la tête et il faut réparer.)
Certes, le statut de girouette doit être assez dur à assumer, et il faut toute l’intelligence d’un Comte Sponville pour le justifier.
Bien sûr, je ne jette pas la pierre. Personnellement, ma pensée a considérablement évolué au cours du temps.
Seulement, j’estime être cohérent car cette lente évolution a eu pour moteur l’expérience vécue. Elle m’a permis de m’affranchir des poncifs et des idées reçues qui m’ont été inculqués lors de mon enfance.
Pour paraphraser Sponville : j’étais englué dans les fils d’un cocon que l’on avait tissé autour de moi et il a fallu beaucoup d’efforts pour m’en extraire.
Pour autant, le fait d’avoir des convictions ne m’oblige pas à m’engluer dans une toile d’araignée d’autant plus invisible que je l’aurais tissée moi-même.
Sous cette formule magnifique se cache en fait une énorme sottise. En effet, peut-être un tiers pourrait-il à mon insu tisser habilement une toile invisible autour de moi. Mais comment pourrais-je ne pas réaliser ce que je fais si je la tisse moi-même… (A moins d’avoir l’immense talent d’un Comte Sponville capable d’être aveugle à ses propres actes ?).
À la différence de ce grand philosophe, avec mon seul bon sens pour toute caution, j’assume mes convictions.
Non seulement je les assume, mais je les revendique avec fierté. S’il n’existe personne ayant des convictions et se battant pour, c’est foutu.
André Comte-Sponville me fait un peu pitié. Il est de ceux qui refusent d’assumer leurs pensées à moins d’en changer presque quotidiennement pour se conférer le confortable statut du sage survolant la mêlée.
Pour se sentir libre, il lui faut abdiquer tout concept, toute conviction.
Je trouve cela infiniment triste et excessivement dangereux.
C’est avec cette philosophie de la girouette que rien ne bouge et que prospère le fameux « en même temps » qui aboutit à la branlette intellectuelle paralysant toute action.
La perversion ultime du système est ce que nous vivons : le « 100% com’, 0% action » qui flanque à terre notre civilisation.
Alors quand ce philosophe affirme que Macron est « le plus grand président depuis de Gaulle », j’en tire deux conclusions :
1- Ce n’est pas étonnant. Il est pétri d’admiration car il a reconnu en Macron un maître ès-girouette encore plus fort que lui.
2- J’attends avec impatience le prochain numéro du « Point » où Comte Sponville affirmera exactement l’inverse.
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Faites savoir CONCRÈTEMENT au philosophe Comte-Sponville que vous partagez pleinement l’opinion exprimée
par Raoul Girodet à son sujet dans cet article :
IMPRIMER l’article et l’ENVOYER par La Poste à l’ADRESSE POSTALE PUBLIQUE du philosophe Comte-Sponville que vous trouverez sur la page « Contacter André Comte-Sponville » de son site internet
https://andrecomte-sponville.monsite-orange.fr/page-55d9829bb2fd5.html
(où il est précisé noir sur blanc : « Vous pouvez aussi lui écrire par la poste »)
Pour imprimer facilement l’article, c’est pas compliqué :
Cliquer sur la barre verte « Print Friendly » en bas à gauche du présent article.
(ou accès direct : https://www.printfriendly.com/p/g/9tcNK5 )
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Ceci fait, cliquer sur l’icône PDF.
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Désormais vous pouvez imprimer l’article dans sa version PDF de 4 pages, en deux feuilles : la première feuille imprimée recto-verso avec les pages 1 & 2 et la deuxième feuille imprimée recto-verso avec les pages 3 & 4.
Signer au bas de la dernière page, dans le petit espace resté blanc, avec votre prénom et ville (inutile de bêtement donner vos coordonnées complètes à un Macroniste…) puis poster.
Voilà, faire acte CONCRET de résistance envers un négapensiste ça commence en investissant un timbre (ou deux car il est indiqué deux adresses postales où le contacter).
En faire plus :
La page https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&n=comte+sponville&oc=0&p=andre indique qu’il est né le 12 mars 1952 et qu’il est pacsé avec (la peintre) Sylvie
THYBERTThiberthttps://writerpictures.photoshelter.com/image/I0000LGSSgvOzIIg
dont l’adresse postale publique se trouve sur la page
https://www.pagesjaunes.fr/particuliers/014566789700000000C0002
Si vous postez votre courrier ce jour 9 mars, ou bien demain 10 mars, il arrivera à son domicile, peu ou prou, pile-poil le 12, jour de son anniversaire. Vous pouvez donc en ce cas rajouter au bas de la dernière page un sarcastique « Et Bon Anniversaire !« .
J’appréciais beaucoup Comte-Sponville au début de sa notoriété après la publication de sa thèse de doctorat tout à fait remarquable et écrite dans un style à la simplicité élaborée, au service de la clarté, dans la tradition de ce courant des penseurs s’adressant à « l’honnête homme » désireux de se cultiver sans être embarrassé ni heurté par des propos ésotériques. La complexité n’était pas sacrifiée à la clarté, après avoir subi les lectures de philosophes au style de cuistre, à la pensée un peu trop « orthodoxe » par rapport aux courants porteurs du moment, quel rafraîchissement je trouvai à le lire. Malheureusement, je n’ai pas pu passé suivre de ses cours, je finissais alors qu’il commençait à enseigner.
Depuis je n’ai rien lu de lui mise à part la Sagesse des modernes co-écrite avec son compère Luc Ferry. Tous les deux se faisaient un pognon de dingue comme dirait leur nouveau maître à penser, Macron !
Quelle déchéance tout de même !
Compte Sponville n’a pas su trouver la joie dans la voie qu’il avait choisi. Des relations que j’ai perdu de vue m’ont dit qu’il avait enquêté auprès d’eux sur la méditation sans réellement s’y essayer. Il porte sur sa figure les stigmates du « désespoir » sans être parvenu à « la béatitude ».
Apparemment, il s’est perdu dans le matérialisme qui lui a offert le confort, la notoriété à défaut du bonheur. Sa tournure d’esprit dissolvante ne lui a pas permis de lâcher prise d’où ce visage tourmenté et sombre. Et la triste idole qu’il s’est trouvée !
La philosophie, pour certains, car j’aime la philo, c’est l’art de dire des riens sur pas grand-chose! Cette citation est de moi, je n’en suis pas plus fier pour autant car je cultive l’humilité, et je ne réclamerais pas de droit d’auteur si quelqu’un s’en ressert pour illustrer son propos.
Il en faut des comme ça, POUR BIEN FAIRE LA DISTINCTION AVEC CEUX QUI NE LE SONT PAS.
Au fait le point, c’est quoi? Ce qui se met à la fin?
philosophe de mes deux
Encore un qui fi lo z’of.
Je me souviens d’un anime que j’aimais beaucoup. Les deux derniers épisodes étaient spéciaux car étant une introspection du perso principal pour l’aider à trouver sa place dans le monde. En résumé, ça disait que s’il était totalement libre, ça pouvait engendrer un malaise (il flottait dans l’air, libre mais sans véritable équilibre). Si on lui donnait une base (le sol), il perdait une liberté mais gagnait en confort (il pouvait marcher). Je trouvais que ça expliquait très bien notre mode de vie : nous ne pouvons pas être totalement libres, notamment avec « la liberté de l’un s’arrête là où commence celle de l’autre » et c’est pour ça qu’en société, nous avons des lois qui nous régissent pour nous donner du confort même si cela supprime des libertés. Les 68-tards anars préfèrent un monde de totale liberté qui entraînera l’anarchie, le chaos total et donc une suppression du confort de vie. Nous n’avons plus de véritables lois, maintenant, simplement des coups de canifs contradictoires qui visent à laisser une liberté totale à des minorités chieuses qui détestent la vie en société.
C’est mon avis.
C’est bien la philo mais un peu comme la psycho, ce ne sont pas des dieux, sinon il suffirait d’élire des penseurs pour tout résoudre et en l’état actuel des chose c’est juste un problème de démocratie qui est en question, ou plutôt un manque de démocratie et cela n’est pas spécialement une affaire de spécialistes; médicaux, psychos ou philosophes. Eux ce sont juste les gens qui sont chargés de nous faire croire le contraire , de nous confisquer le seul pouvoir que nous avons et de nous faire passer la pilule de la dictature sanitaire ; dans les formes parce qu’ils savent que des gens crédules sont sensibles au fait que se soient des « experts » qui veillent à leur bien être !!! Il ne faut ni être impressionné , ni être dupe . L’un ne va pas sans l’autre!
Vivement que ces coupeurs de poils de cul en 100 aillent converser de l’autre côté avec Belzébuth