Le Principe de Précaution que nous imposent nos décideurs, c’est le commencement de la fin

Dans un article en date du 23 février dernier, la BBC nous révèle un aspect méconnu de l’équipe du projet Manhattan dirigé par Robert Oppenheimer.
Rappelons que le projet Manhattan a été une des plus formidables aventures humaines et scientifiques de tous les temps ayant abouti à la construction de la bombe atomique.
Tout était parti d’un courrier signé par Albert Einstein évoquant la possibilité théorique d’une nouvelle arme extrêmement puissante et adressé au président Roosevelt en août 1939, l’aboutissement étant l’essai Trinity dans le désert du Nouveau-Mexique moins de six ans plus tard.

Voici donc ce que nous révèle la BBC :

« L’ANNIHILATION NUCLÉAIRE
( …) les scientifiques et les responsables du gouvernement américain ont atteint un autre point de basculement impliquant un risque faible mais potentiellement désastreux.
Avant le premier essai d’armes atomiques en 1945, les scientifiques du Projet Manhattan ont fait des calculs qui laissaient entrevoir une possibilité effrayante.


Dans un scénario qu’ils ont avancé, la chaleur de l’explosion de fission serait si importante qu’elle aurait pu déclencher une fusion incontrôlée.
En d’autres termes, le test aurait pu accidentellement enflammer l’atmosphère et brûler les océans, détruisant ainsi la plupart des formes de vie sur Terre.
(…)
Malgré la rigueur des scientifiques de Manhattan, les calculs n’ont jamais été soumis à l’examen d’une partie désintéressée, dit-il, et rien n’indique que les élus aient été informés du risque, encore moins les autres gouvernements. »

Malgré le risque, il s’est trouvé quelqu’un pour commander la détonation sans plus d’états d’âme.
J’aimerais vraiment savoir à quoi pensait le responsable de l’essai Kenneth Bainbridge à ce moment. Allait-il déclencher Armageddon ou bien doter le Monde Libre de l’arme ultime ?

Je ne trouve aucun mot pour qualifier l’incroyable audace ou la folle inconscience de ces scientifiques.

Vous avez évidemment le droit de ne pas partager mon avis, mais je suis hautement admiratif.



Ce n’est qu’au prix de prises de risques que l’Humanité peut progresser, et non en appliquant le Principe de Précaution.

Voici une autre page de l’Histoire que je vous révèle aujourd’hui. C’est une communication personnelle d’un célèbre professeur d’archéologie docteur honoris couci-couça d’une des plus grandes universités américaines.

La scène se déroule voici un million d’années, à quelques jours près.

C’est à cette époque que l’Homo erectus a domestiqué le feu.

À côté de l’Homo erectus, vivait l’Homo precautionus, beaucoup plus intelligent.
Fier de lui, un jeune de la tribu des precautionus ayant à son tour domestiqué le feu présenta son invention au Conseil des Anciens.
Celui-ci se réunit, écouta soigneusement, discuta beaucoup, réfléchit davantage et finalement statua avec sapience.
Il fut conclu que ce jeune avait en définitive suggéré une innovation dont nul ne pouvait prévoir exactement les dangers.
Le feu dégageait une fumée des plus incommodantes qui piquait les yeux et faisait tousser.
Des tourbillons de fumée pouvaient parfois emporter des flammèches d’aspect inquiétant.
À l’endroit où on allumait le feu, tout mourait. Il fallait de longs mois voire plus d’un an pour que la vie reprenne ses droits.
Le feu brûlait, provoquait des blessures impossibles à cicatriser. Quand il échappait à celui qui l’avait allumé, il détruisait tout sur son passage.
Il y avait également un risque potentiel d’asphyxie dans les cavernes.

Le Conseil des Anciens jugea dans son infinie sagesse que le feu devait être banni définitivement. Pourquoi accepter de tels risques quand rien ne prouvait vraiment les bénéfices de cette invention diabolique ?
Pour faire bonne mesure, le jeune aussi imprudent qu’impudent fut jeté au milieu de son invention afin qu’il disparaisse avec elle.

Par la suite, victime de son intelligence, la tribu des H. precautionus s’éteignit, incapable de résister aux fauves et au froid.

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Il semblerait néanmoins que de nos jours certains Homo sapiens portent en eux quelques gènes de ces lointains ancêtres, ce qui tendrait à prouver qu’il y a eu métissage avant disparition du taxon. Les chercheurs en auraient isolé un assez grand nombre dans le génome de Greta Thunberg.
En particulier le CO2Lethalallergy-1 provoquant une intolérance létale au dioxyde de carbone…

Voilà ce qui nous attend avec le principe de précaution, érigé en dogme et figurant dans notre Constitution.

Dans « Les prêcheurs d’Apocalypse », Jean de Kervasdoué en présente une analyse assez réaliste :

« Être prudent, analyser les risques pour tenter de les éviter, constituent de sages conseils ; mais d’avoir fait de la précaution un principe est un drame : il ne s’agit plus de tenter d’analyser des évolutions vraisemblables, compte tenu des informations disponibles, mais d’imaginer l’irréel, l’impensable, sous prétexte que les dommages causés pourraient être importants. »

Cette heuristique de la peur est un encouragement à l’immobilisme et à la panique. Le Principe de Précaution se transforme en Principe d’Inaction.

Toute approche de nos décideurs s’appuie désormais sur le Principe de Précaution, ce qui paralyse toute évolution.

Comme il fallait s’y attendre, la France a même son Comité Théodule en la matière : le « Comité de la Prévention et de la Précaution ».



Il faut cesser cette folie, et substituer au Principe de Précaution le Principe d’Audace.

Une société qui érige le Principe de Précaution en principe sacro-saint, subira à terme le sort de l’Homo precautionus et sera vite reléguée dans les poubelles de l’Histoire.

Tout le baratin précédent est fort bien résumé ainsi par la sagesse populaire : « La peur est mauvaise conseillère »…





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3 Comments

  1. Des nouvelles formes d’hommes sont apparues depuis fort récemment, depuis quelques septennats et quinquennats en fait : l’homo servilus, suivi ensuite d’une branche annexe, l’homo craintivus. Le premier groupe est composé de ceux qui servent, et collaborent activement avec le chef de la tribu, l’admirent et le vénèrent ; le deuxième est composé de ceux qui votent pour le chef de la tribu sans se poser de questions tellement ils ont peur de ne plus avoir leur côte de mammouth quotidienne et leur place dans la caverne! Apparaît ensuite l’homo résistivus, qui lui ne veut pas s’en laisser conter. Classé parmi les mal-pensants, il lutte pour conserver les traditions de son groupe, sa culture, et sa sécurité, le tout mises à mal par l’homo attentaticus dit prosélyticusparlaforcecus, apparu lui aussi récemment. C’était un reportage de Cromagnonticus, Reporter de La Voix des Cavernes, journal indépendant entièrement autofinancé.

  2. Je ne sais pas par quel bout de la lorgnette il faut appréhender ce texte.
    Parce qu’en finalité, si l’on analyse ce conseil, il serait donc tout aussi normal d’avoir promu la vaccination covid avec un « vaccin » totalement inconnu et sans aucun test d’une durée significative.
    Nous aurions alors à faire, non pas des apprentis sorciers mais à des responsables; lesquels prendraient des décisions audacieuses pour sauver la planète…?
    Ceci étant aussi bien valable pour toutes les sortes de conneries que nos zélites nous font subir à longueur de quinquénnat. Les braves, ils ont pris des risques!
    Il faut savoir choisir entre sagesse et précipitation.

  3. Oui, vivre, c’est prendre des risques! Et, longtemps, comme beaucoup, je n’ai rien compris au « principe de précaution ». Il est né à la conférence de Rio sur le climat . Faute de preuve de ce qu’un supplément de CO2 dans l’air pourrait faire chauffer l’atmosphère, l’idée a été avancée qu’il fallait supprimer la production de CO2 pour éviter le risque théorique d’un réchauffement climatique apocalyptique style « température vénusienne ». C’était donc une incitation à… agir par précaution.
    Et, contrairement à ce que je croyais, le « principe de précaution » sert aussi bien à empêcher une action qu’à en promouvoir une autre. Il est tout bonnement une arme aux mains des puissants, arme qui n’a pas le moindre support logique. Et la France l’a inscrit dans sa Constitution car il permet tous les abus de la présidence. Il suffit d’ajouter la notion d’état de guerre….

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