Enseignement : il y a une touille dans le potage

La fabrique de crétins marche à plein rendement.

Dans son ouvrage remarquable « l’Archipel Français », Jérôme Fourquet avait livré une information qui vient seulement de retenir mon attention :

Il s’agit d’une étude IFOP analysant l’esprit critique par tranche d’âge.
D’abord sont présentées deux thèses complotistes, puis une question est posée est « pensez-vous que cette thèse soit vraie ? »

Voici les réponses :



Honnêtement, j’en suis tombé un peu sur le cul.
D’une certaine façon, je me sens valorisé d’appartenir à la tranche d’âge des moins cons, mais là n’est pas le problème…

Nous savons tous que la France s’enfonce très régulièrement dans les profondeurs du classement PISA (mesure des acquis des élèves).
Constat consternant, puisque c’est de l’avenir de notre pays dont il s’agit. Pour la 7ème puissance mondiale, ça fait un peu brouillon de se retrouver 23ème sur les 79 pays testés.

Pourtant :

– les dépenses d’enseignement sont parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Le site www.education.gouv.fr nous l’apprend : En 2016, la France a consacré 149,9 milliards d’euros à son système éducatif, soit 6,7 % du PIB.

– les enseignants français sont parmi les plus mal payés. Histoire de mettre un peu d’huile sur le feu, j’invite mes amis instituteurs à prendre connaissance du salaire de leurs collègues luxembourgeois. Le salaire brut du débutant est à 67.000 euros annuels et s’établit à presque 120.000 euros en fin de carrière. (Source : https://www.bfmtv.com/economie/les-enseignants-au-luxembourg-sont-les-mieux-payes-en-europe-et-de-loin_AN-202010050258.html).

Alors, cherchez l’erreur !

Une façon un peu triviale de qualifier ce constat est d’affirmer qu’« il y a une touille dans le potage ».
(Il n’y a pas de coquille : une « touille » est une cuiller, et toute autre expression approchante et plus vulgaire employant un paronyme ne saurait évidemment trouver sa place dans un article de Résistance républicaine).

Monsieur Blanquer !

Avez-vous un début de commencement d’explication à une telle situation ?

Tout me fait penser dans votre enseignement à ce que pensait Pantagruel de celui de son fils Gargantua :

« (…)son père aperceut que vrayment il estudioit très bien et y mettait tout son temps, toutesfoys qu’en rien ne prouffitoit et, que pis est, en devenait fol, niyais, tout resveux et rassoté »

Quel magnifique résumé de la situation…

Je suis peut-être un peu dur avec le gouvernement.
Après tout, peut-être a-t-il enfin pris conscience de la gravité de la situation de l’enseignement.

Car tout compte fait, n’a-t-il pas commencé à comprendre les causes profondes du naufrage et à prendre des mesures courageuses et fondamentales ?

Il fallait en effet avoir la lucidité de s’apercevoir qu’une des raisons de la catastrophe résidait dans la « précarité menstruelle » et le courage de décider de la gratuité des protections périodiques.

Ce genre d’audace ne trompe pas : nous sommes certainement sur la bonne voie, même si le chemin sera encore très très long…

Pour ma part, je n’ai aucune compétence et me garderai bien de livrer mon analyse des causes du problème et encore moins de suggérer des solutions.
J’aurais trop peur de donner dans le yakafokon.

Je me demande seulement si, après tout, l’état « rassoté » dans lequel se trouvent nos diplômés n’est pas en réalité le but recherché par nos élites.

N’est-il pas plus aisé de mener un troupeau de bœufs ?

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10 Commentaires

  1. ça rejoint ce que M. Onfray décrit dans son livre « théorie de la dictature », pour détruire un peuple (les peuples) on doit détruire sa langue, sa culture, son histoire ; c’est bien ce que fait l’éducation anti-nationale depuis des décennies, sous les yeux ébahis des anciens, et les applaudissements des gauchistes. Et la présence massive des immigrés anti-européens facilite grandement la tâche. On peut comparer les manuels scolaires actuels avec ceux des années soixante (ou antérieures), et on est vite fixé. L’effondrement de niveau est effrayant. Pas étonnant qu’on soit rétrogradés dans le classement pisa. Un petit livre intéressant pour les p’tites têtes du collège pour tous, chez Larousse : « auriez vous eu votre certificat d’études en 1923 » … Ben, certainement pas !

    • Soljenitsyne: » Quand on veut détruire un peuple, il faut d’abord détruire ses racines ».
      C’est bien ce après quoi notre nomenklatura s’acharne depuis un demi-siècle, et avec les excellents résultats que l’on peut constater : des crétins incultes, qui croient tout savoir, incapables de débattre intelligemment, incapables d’analyse critique ,et qui vont répétant les poncifs du catéchisme imposé sans les mettre, fût-ce une seconde, en question.

  2. J’ai ouï dire par quelqu’un de très sérieuieuieuieux que l’enseignant devait se mettre au niveau des élèves et non comme on le faisait auparavant quand c’était l’élève qui devait s’élever au niveau de son enseignant! Pas étonnant que le niveau touche le fond! Je suppose que, partant de ce postulat, à la maternelle l’enseignant doit se mettre à quatre pattes, faire areuh areuh, changer sa couche et faire sa sieste!

  3. A tous les niveaux d’instruction, on parle  » petit blanc  »
    Qu’en est-il de la concordance des temps à l’écrit comme à l’oral ?
    Et combien de fois le pronom relatif  » lequel  » remplace  » laquelle, lesquels, lesquelles  » ?
    Quant au substantif  » espèce  » au masculin, il m’autorise à cataloguer les incultes, à tous les niveaux là aussi.

  4. À l’origine, l’Instruction Publique visait à communiquer aux élèves le savoir de l’instituteur. Mais, comme disait Georges BRASSENS,  » se touchant le front en disant j’ai trouvé, la bande au professeur Nimbus est arrivée  » l’Éducation Nationale qui décida que l’élève se créerait son savoir tout seul comme un grand. Et c’est ainsi que commença la dégringolade avec des  » professeurs des écoles  » nommés avec 4/20 et quelques surdoués mis en exergue par les Blanquer successifs afin de cacher l’immense troupeau des rabaissés au niveau des ignares venus d’ailleurs pour des motifs d’égalitarisme forcené. Tous sont ainsi au même niveau, le 23ème sous-sol…

    • Et lors des années 70, avec des instits’ qui avaient réussi à se faufiler, en collège, dans le 1er cycle, on a inventé les PEGC ,qui pouvaient , à la demande, enseigner tout et n’importe quoi n’importe comment .
      Mais ils se targuaient d’être des as de la pédagogie.
      Résultats lamentables, évidemment.
      Je ne sais pas ce qu’est devenue cette engeance nuisible : elle rêvait d’obtenir le Capes sans se donner la peine de bûcher et d’obtenir les connaissances nécessaires.
      Maintenant, c’est le Capes qui a dégringolé, ce qui permet à des incultes de transmettre leur inculture.

  5. Même certains ministres de ce gouvernement le disent, le niveau scolaire et universitaire est en chute libre et correspond exactement à l’immigration de masse qui plombe notre système éducatif et donc notre civilisation.

    • L’immigration de masse a fait encore plus dégringoler le niveau, c’est certain.
      Mais ce niveau dégringole depuis le tout début des années 70,nouveaux programmes, méthode de lecture globale au primaire, et inepties diverses, notamment en français et en histoire. Comme m’a dit une directrice de collège, en 1978,à Pantin – où il y avait alors très peu de diversité – : « Des professeurs certifiés, pour des gosses de Pantin, c’est ridicule! Et ne parlons pas des agrégés !De quoi cela servirait-il , à ces gamins ? »

  6. A vouloir à tout prix l’égalité des chances entre les enfants de FDS et ceux de la diversité, on arrive sans faire monter le niveau des 2ème, à faire descendre le niveau des 1er.
    Eric Zemmour l’a fort bien expliqué sur CNEWS.
    Dans la compétition mondialiste, les chinois et autres pays asiatiques finiront par nous tailler des croupières nous transformant en pays du tiers(quart) monde.
    Nos jeunes élites issus des grandes écoles d’ingénieurs finiront par quitter le pays.

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