Les mariages forcés pullulent en France… mais rien à voir avec l’islam !

Alors, bien sûr, on en cause, à l’Assemblée comme au Figaro.

Dans son article, le journaliste du Figaro ne prononce pas une fois le mot islam.  Il donne des témoignages, témoignage de Leïla d’origine algérienne, d’Emma, Sarah… Prénoms modifiés, nous signale-t-on. On s’en doutait un peu. Ils ont eu peur de « révéler » que l’islam est le grand responsable en donnant les vrais prénoms, Khadidja, Selma… Ils ont juste mis une Leïla pour faire vrai, pour que la manipulation ne se voie pas trop. On y parle de « notre communauté », du Sénégal, d’Afrique, de l’ethnie africaine des Soninkés… Pas une seule fois on ne parle de religion, d’islam. A se demander ce que les mariages forcés viennent faire dans une loi sur ce qui était au départ le séparatisme islamique…

Et les spécialistes interrogés noient le poisson, on ne parle que de « communautés », exactement comme les « communautés Facebook », les « communautés Intermarché ou Bonus »…  D’ailleurs, les témoignages sont clairs : « dans notre communauté nous appartenons  à nos parents »….

Comment expliquer une telle statistique, équivalente au nombre de mariages célébrés chaque année hors Covid ? «Dans l’écrasante majorité des cas, ces mariages ne sont pas civils, et encore moins déclarés, décrypte Isabelle Gillette-Faye, directrice du GAMS. Selon la communauté à laquelle vous appartenez, vous pouvez non seulement vous passer d’établissements publics, mais également d’édifices religieux. Ce qui fait que les lois en vigueur, qui interdisent notamment les mariages civils avant 18 ans, n’ont aucun impact.» Ces jeunes femmes, parfois mineures, subissent la contrainte de leur famille. «Les parents usent de divers moyens de pression : la menace d’un reniement, la culpabilisation, parfois les insultes et les violences», continue l’experte.

Bref, tout cela serait une tradition païenne parvenue jusqu’à nous, due à des moeurs africaines.…

«Chez les Soninkés (une ethnie africaine), le mariage précoce et forcé fait partie des rites. C’est la norme», explique-t-elle, alors qu’elle habitait, dans les années 90, au cœur de la cité Beauval, à Meaux. «J’avais 15 ans, et mon père m’avait promise à un garçon de 18 ans. Toutes les filles qui m’entouraient avaient été mariées plus jeunes encore», se remémore-t-elle. «Quand j’ai dit  »non », un cousin a menacé de me frapper, et j’ai fait prendre le risque à ma mère d’être répudiée, puisque notre communauté accuse les mères d’être responsable des  »travers » de leurs filles», confie Saly Diop, excisée à l’âge de trois mois. «Nos pères peuvent également nous abandonner, faisant planer la crainte d’un retour au pays…»

Et le problème ne serait pas la domination des femmes, la peur d’être cocu, l’application de la loi mahométane… Non, juste une question d’honneur ! Ci-dessous le seul passage où il est question de « religion » (mais pas un mot sur l’islam) renvoyée dos à dos avec « la coutume », « la caste »… Bref, le mariage forcé, juste une question d’endogamie.

Les raisons invoquées pour justifier de tels comportements sont multiples. Une longue étude de terrain du ministère de la Justice canadien, également confronté à la persistance de ce phénomène, affirme que certaines populations considèrent le mariage forcé comme un enjeu identitaire, pour refuser le métissage : «Redoutant de voir leurs enfants contracter des unions avec des “étrangers”, (…) les parents font pression afin d’éviter la fonte dans la société d’établissement», peut-on lire. Ce que confirme Saly Diop : «La norme, c’est de marier quelqu’un de la même religion, de la même origine, voire de la même caste.» Selon un travail de l’Institut National d’Études Démographiques (INED) daté de 2011, les cas de mariage forcé repérés en France concernent principalement des individus originaires de Turquie, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, d’Afrique sahélienne et guinéenne.

Enfin, tout de même, un petit passage sur l’idée de contrôler la sexualité des femmes… Là encore rien sur l’islam. Juste une tocade pour de « nombreuses » familles ?

Le mariage forcé est également favorisé pour «contrôler la sexualité des femmes», explique l’étude canadienne. «Pour de nombreuses familles, leur réputation repose sur le bon comportement sexuel de leurs filles. L’obligation de la préservation de la virginité renvoie à la volonté de préserver l’honneur familial. Un mariage imposé constitue le meilleur rempart contre une atteinte à celui-ci