Elisabeth Boissinot, mère d'une victime du 13 novembre, a renoncé à l'islamophobie mais ne paraît pas apaisée…

Aux lendemains des attentats du Bataclan, Madame Boissinot, mère de Chloé, tuée à Paris à la terrasse d’un café, était l’un des rares proches qui avait pris le chemin de la révolte et de la colère contre le pouvoir politique.
Son refus de payer l’impôt de sa fille avait retenu notre attention et l’initiative avait été saluée, même, comme étant historique et aussi porteuse d’espoir pour la liberté que la révolte de la « tea party » américaine…
https://resistancerepublicaine.com/2016/05/03/13-novembre-la-declaration-de-la-mere-de-chloe-boissinot-pourrait-etre-le-manifeste-de-la-resistance/
https://resistancerepublicaine.com/2016/05/03/les-menaces-de-babette-boissinot-vont-elles-faire-emerger-un-tea-party-a-la-francaise/
Elle avait aussi défendu l’idée que les terroristes paient eux-mêmes leurs frais de justice.
https://resistancerepublicaine.com/2017/11/03/la-mere-dune-victime-du-bataclan-propose-que-les-terroristes-paient-leurs-frais-de-justice/

Hélas, il semble que des personnes ont profité aussi de la peine d’une mère éplorée pour entonner le refrain « padamalgam » et tuer dans l’oeuf le vent de révolte.

Loin d’avoir suivi le chemin de Patrick Jardin, Madame Boissinot paraît hélas avoir plutôt pris le chemin inverse et peut-être celui du syndrôme de Stockholm.
Je comprends qu’il soit très difficile de prendre publiquement position contre les fascistes de la charia compte tenu des menaces physiques et judiciaires qui pèsent sur quiconque ose le faire.
Mais son interview au journal local de la Vienne est inquiétante et si l’on respecte la douleur de cette femme qui semble encore un peu perdue, sans repères, on désespère des propos tenus par elle à un journaliste.
https://www.centre-presse.fr/article-766875-attentats-de-paris-je-voulais-le-tuer.html
Voir en note finale quelques extraits de l’entretien
J’ai été choqué notamment de lire que Madame Boissinot « se fout » des attentats islamistes qui ont eu lieu depuis la mort de sa fille.
Hélas, il n’y a pas que cela qui est inquiétant dans cet entretien et il est permis de penser que la voie qu’elle a choisie ne mène pas à la sérénité ni à la clarté d’esprit.
Madame Boissinot pense qu’elle trouvera la force de vivre auprès des musulmans, en changeant son regard sur l’islam. Que cela lui fasse du bien à titre personnel de voyager de préférence dans des pays musulmans, c’est une chose, mais en parler ainsi dans la presse malheureusement discrédite le travail des islamophobes.
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Or, quoi qu’on en dise, on a bien vu encore récemment avec le tollé provoqué par les caricatures de Mahomet dans le monde musulman et la recrudescence de la menace terroriste qui l’accompagne que les deux ne sont pas tout à fait étrangers l’un à l’autre. Il y a une même sensibilité si j’ose dire entre les uns et les autres et ce qu’on observe à ce sujet ne se constate pas pour les autres religions et notamment le christianisme. Aucune menace d’attentat, aucun attentat ne sont craints quand Charlie Hebdo parodie des chrétiens, ce qui arrive très souvent.

Il me semble que les articles de Patrick Jardin témoignent de beaucoup plus de lucidité en comparaison et que la voie du combat qu’il a choisie lui est bien plus profitable que celle du politiquement correct et de la bien-pensance au sujet de l’islam.

D’abord, on croit bien comprendre que le titre de l’article a été modifié par « Centre presse », puisque le lien html contient la phrase « Je voulais le tuer », prononcée à propos d’Abdeslam, et finalement le titre retenu est « le chagrin perpétuel d’une maman »… C’est pour le moins édulcoré !

Malgré ma déception, je continue à admirer cette femme qui pointe du doigt la faiblesse de la réaction politique face aux attentats.

L’épreuve du coronavirus nous montre a contrario que le gouvernement est capable d’instaurer une dictature sanitaire au mépris de tous les droits fondamentaux et de toutes les libertés publiques. Mais cette dictature sanitaire est largement inutile. Alors oui, effectivement, pourquoi n’a-t-on pas eu droit à une dictature sécuritaire utile et efficace ?

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Tout n’est pas à jeter dans le discours de Madame Boissinot. Elle continue de dénoncer. Mais elle fait fausse route lorsqu’elle se rend dans des pays de charia pour entendre parler arabe de « vrais musulmans », dit-elle, alors que le but des terroristes se revendiquant d’Allah est bien d’instaurer la charia en France, qui n’est autre que la loi islamique adoptée par ces pays et qui est incompatible avec notre Constitution républicaine. Une loi qui permet par exemple de tuer les homosexuels à raison de leur orientation amoureuse.

Je comprends sa lassitude et peut-être aussi qu’elle ne dise pas explicitement qu’il aurait fallu voter Marine Le Pen en 2017. Le soir de la défaite de Marine, j’ai aussi eu le sentiment que les victimes étaient mortes pour rien et que la plupart des Français étaient indignes de la France, de ses vraies valeurs, de son héritage culturel, des principes démocratiques et républicains. La plupart, mais pas tous et cela suffit à nous interdire l’indifférence face à l’état totalement dégradé de notre pays et l’insulte permanente à la Nation que l’on endure quotidiennement…

Je comprends son besoin d’avoir une meilleure opinion de l’islam et par conséquent des musulmans pour se sentir plus apaisée mais croit-elle vraiment que l’on pourra mieux contrôler les flux migratoires quant à la menace sécuritaire autrement qu’en refusant l’immigration provenant des pays musulmans, par un moratoire général ? Car s’il s’agit de faire du cas par cas, c’est déjà en place depuis de nombreuses années et l’on voit bien que cela ne marche pas.

Sans doute existe-t-il des musulmans et des musulmanes tout à fait charmants, j’ai d’ailleurs été violemment attaqué par des commentateurs sur ce site il y a quelques semaines pour l’avoir écrit à propos d’une jeune voilée qui me semblait « récupérable ». Mais il leur appartient de faire un bilan critique des pays musulmans où il semble bien que ce soit ce système politico-religieux qui empêche le progrès économique (si l’on fait abstraction de la manne du pétrole, donnée par la Nature), scientifique et surtout des droits de l’Homme, qui incluent aussi les droits de la femme, lesquels sont notoirement en retrait par rapport à l’Occident.

En creusant, on se rend souvent compte que ces personnes sont davantage de culture musulmane que des pratiquants de l’islam qui pourraient s’accommoder d’une vie dans un pays de charia. Les libertés qu’elles apprécient en France et qui rendent possible ce dialogue, elles ne les retrouveraient pas dans leur pays d’origine si elles devaient y retourner et c’est bien d’ailleurs pourquoi elles ne veulent pas y retourner. A ne pas confondre avec ceux qui ne veulent rester en France que pour la générosité du système social…

Quant à la vie de Mahomet et la notion de djihad, elles suffisent à révéler les différences totales entre l’islam et les autres religions…

Pourquoi aller enrichir ces pays alors qu’il y a tant de belles choses à voir en France et dans d’autres pays du monde, tant de cultures moins « ambiguës »… ?
Quelques extraits de l’entretien :

Élisabeth Boissinot : « Il y a des choses que je n’arrive pas encore à faire : écouter de la musique ou chanter. Je commence. Et puis je me dis, j’ai pas le droit. J’ai toujours cette petite arrière-pensée qui me dit « attention, tu as perdu ta fille ».

(…) « Vous avez suivi le procès des attentats de Charlie ? « Non, comme les attentats qui ont eu lieu depuis. Je vais vous dire un truc horrible : je m’en fous. C’est ce que je ressens. C’est ce que la France, les gouvernements attendent : que ça continue. J’ai beaucoup de peine pour les familles des victimes. Mais je ne regarde pas les commémorations, la France se met en avant pour dire, « on est un seul pays, on est tous ensemble ». Mais non, on n’est pas tous ensemble, on est chacun avec notre peine ! Ce qui me fait de la peine, c’est que tous ces jeunes du Bataclan, des terrasses, sont morts pour rien. Parce qu’après, il n’y a pas eu de décisions exceptionnelles mises en place. C’est pour ça que je n’ai pas d’empathie. »
« Tous les soirs, je revis la scène… » Vous avez la sensation que l’État n’a pas fait ce qu’il fallait après les attentats ? « Peut-être qu’ils ont fait. Mais quand j’ai appris qu’ils avaient démantelé une cellule dernièrement, je me dis : cinq ans après ? Comment, ils n’en ont pas débusqué plus ? Pourquoi il n’y a pas eu plus de contrôles aux frontières ? Pourquoi on ne contrôle pas plus les migrants ? Un jour, toutes les familles seront endeuillées. Vivez ce qu’on a vécu puisque ça n’a pas servi de leçon. Je suis devenue acerbe. »
Vous en voulez à l’État ? « Oui, je suis toujours en colère contre eux. La commémoration de vendredi à Paris, je ne veux pas y aller. On a l’air bête d’accepter leur remords, leur pitié. J’irai toute seule au déconfinement au Carillon. Je n’aime pas ces commémorations, j’ai l’impression que c’est faux. »
Vous avez énormément voyagé depuis la mort de Chloé (elle devait repartir au Sénégal avant le confinement). Pourquoi ? « Je vais beaucoup dans les pays du sud, la Jordanie, Malte, l’Égypte, au Sénégal… J’ai besoin d’entendre parler arabe. J’aime beaucoup cette tonalité et je me dis que Chloé a dû entendre parler arabe quand les terroristes sont arrivés. J’ai besoin de m’identifier à elle. J’ai visité une mosquée, à Amman, j’ai besoin de rencontrer des vrais musulmans, à la différence des terroristes. Ça me fait du bien. »
(…) Vous attendez le procès avec impatience ? « Ce que je veux, c’est voir Salah Abdelslam. Je sais qu’il est coupable. Après, qu’il soit puni ou pas… Il a tué Chloé. Qu’il pourrisse en prison ou qu’il se fasse tuer, je m’en moque. Pendant un temps, je voulais le tuer moi-même, de mes mains. Puis ça m’est passé… »

 

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8 Comments

  1. « … j’ai besoin de rencontrer des vrais musulmans, à la différence des terroristes. Ça me fait du bien… » Elle devrait aller se faire du bien à Kaboul ou Islamabad vêtue comme une Française ordinaire en jupe et chemisier pour voir ce que sont les vrais musulmans…

  2. vous êtes durs avec elle ; je crois qu’elle ne s’est pas remise de la mort de sa fille et qu’elle n’en prend pas le chemin . Elle essai de se raccrocher à n’importe quoi y compris entendre de l’arabe comme sa fille au moment où elle a été massacrée par des pratiquants intégristes.

  3. Désolée mais cette femme est maso , irrécupérable ! Voyager en plus en pays arabes pour tout simplement se faire enlever. Et nous devoir payer une rançon pour la récupérer !

  4. « Sans doute existe-t-il des musulmans et des musulmanes tout à fait charmants »
    Ne voulant pas entrer dans la polémique du dernier article de Maxime, je constate quand même (enfin, il me semble) qu’il y a de moins en moins de musulmans « tout à fait charmants ».
    C’était vrai il y a 30 ans et j’ai moi-même eu des camarades musulmans très sympas.
    Seulement, avec la réislamisation et les attentats, je trouve les musulmans de plus en plus sur la défensive, agressifs, velléitaires, de mauvaise foi, défendant leur religion coûte que coûte (et qu’il ne faut pas critiquer) toujours à se victimiser, à chouiner.
    Même nos enfants, à l’école, trouvent leurs camarades musulmans susceptibles et pas vraiment amicaux !
    La phrase de Collomb résume tout : «Aujourd’hui on vit côte à côte… Je crains que demain on vive face à face»

  5. Bah, cette dame n’est pas atteinte du syndrome de Stockholm, c’est pire : elle est maso.

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