Il n’est jamais trop tard pour avouer s’être trompé… même 10 jours après « l’affaire VA-Obono ».
Honneur au Point qui a publié vendredi soir, à la Une de son site, un article de Peggy Sastre remettant les pendules à l’heure : après avoir failli hurler avec les loups médiatiques, la journaliste-essayiste avoue, après lecture, que l’article de Valeurs Actuelles n’avait, finalement, rien de raciste.
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Comme le Parquet de Vienne sombrant dans le ridicule après avoir ouvert une enquête pour « incitation à la haine » (raciale et religieuse) contre Mila, le Parquet de Paris s’est, lui aussi, ridiculisé en ouvrant une enquête pour « injures à caractère raciste » contre Valeurs Actuelles (avant même la plainte de l’indigéniste Danièle Obono !)
Peggy Sastre – Les leçons de « Charlie Hebdo » et de l’affaire Obono
CHRONIQUE. Des unes trompeuses, de fausses caricatures… Certains sont prêts à toutes les exagérations pour exacerber l’indignation. Démêlons le vrai du faux.
C’est toujours rigolo, les coïncidences.
Mercredi 2 septembre s’ouvrait le procès des attentats de janvier 2015 devant la cour d’assises spéciale de Paris, inaugurant quarante-neuf jours d’audience au terme desquels quatorze personnes (dont trois par défaut) seront jugées pour leur soutien logistique aux tueries de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’Hyper Cacher.
Le week-end précédent, une partie de l’écosystème médiatico-politique s’affolait autour d’un article fictionnel et anonyme de Valeurs actuelles mettant en scène une représentation de la députée LFI Danièle Obono en victime de la traite négrière organisée par les Africains et les Arabes au XVIIIe siècle.
Si on remonte aux origines – ce que le procès en cours ne fera sans doute malheureusement pas –, une partie du « soutien logistique » aux attentats de janvier 2015 peut être attribuée aux mensonges et aux manipulations d’un groupuscule islamiste, la Société islamique du Danemark qui, après avoir été déboutée de sa plainte contre Jyllands-Posten, avait envoyé ses membres en Égypte, au Liban, en Syrie et au Pakistan accompagnés d’une plaquette mélangeant les dessins que le quotidien danois avait effectivement publiés et d’autres documents n’ayant rien à voir avec son dossier « blasphématoire ». Des ajouts, comme par hasard, des plus incendiaires. On y voyait un Mahomet au groin de cochon – en réalité, la photo d’un participant barbu d’un concours d’imitation de cris d’animaux prise par un journaliste d’Associated Press dans un village des Hautes-Pyrénées – et deux images produites par des fondamentalistes chrétiens américains traitant, pour l’une, Mahomet de démon pédophile et représentant, pour l’autre, un musulman en train de se faire sodomiser par un chien durant sa prière. En 2005, c’est surtout à cause de ce fascicule, et non pas tant des pages du Jyllands-Posten, qu’une partie du monde musulman s’embrasera pour faire réellement démarrer « l’affaire des caricatures ». La même qui se soldera par des claquements de kalachnikov dix ans plus tard à Paris et ses alentours.
L’affaire Obono-Valeurs actuelles est heureusement moins sanglante, mais relève des mêmes procédés d’exacerbation factices et fallacieux de l’indignation.
Je pense en particulier à un montage ayant circulé sur les réseaux sociaux et laissant croire qu’un dessin représentant la députée avec des chaînes autour du cou avait constitué la une de l’hebdomadaire droitiste.
J’y pense tellement que j’ai moi-même failli tomber dans le piège des faussaires et me référer à cette fausse une pour donner de ma voix dans le grand chœur réprobateur. Alors que je réfléchissais à un tweet soulignant combien ce genre de « dérapage » n’a rien d’étonnant quand on laisse l’extrême droite faire de la liberté d’expression sa chasse gardée, j’ai pris trois secondes supplémentaires pour réorienter mes doigts vengeurs vers ma messagerie et demander qu’on m’envoie l’article incriminé.
Une fois lu, je l’ai su affublé d’énormément de défauts – comme avoir été écrit selon toute vraisemblance par un poulet sans tête –, mais j’ai su par la même occasion que le racisme n’en faisait pas partie. Contrairement à la description qui en est faite et qui justifie la plainte que Danièle Obono affirme avoir déposée.
Il en est des lynchages comme des bancs de poissons. Vous pouvez faire entendre raison – ou changer de direction – à quelques individus dans le lot, le mouvement général n’en sera en rien altéré. C’est ainsi que se comportent les phénomènes proprement systémiques, c’est ce qui les rend si terrifiants.
L’ultime ironie de l’histoire, c’est que Danièle Obono fut elle-même victime d’une foule rendue délirante par des contre-vérités quand, il y a trois ans, l’extrait décontextualisé d’une interview sur RMC laissait croire que « vive la France » lui écorchait la bouche. Sur cette même chaîne, il y a quelques jours, alors que Jean-Jacques Bourdin l’aiguillonnait en lui rappelant qu’elle avait écrit n’avoir « pas pleuré pour Charlie » en 2015 ou qu’elle portait aujourd’hui plainte contre Valeurs actuelles après avoir signé une pétition en 2012 défendant la liberté d’expression d’un groupe de rap, Obono n’a pas fléchi. L’ouverture du procès est un « moment important », a-t-elle dit, qu’il « ne faut pas rabaisser en essayant de créer de mauvaises polémiques ». Quelques minutes plus tard, elle demandait au journaliste de la juger « sur des positions argumentées, pas sur des fantasmes, pas sur des falsifications ».
Autant de très bons conseils, qu’importe qu’elle soit la dernière à les appliquer.
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Vous avez eu tout à fait raison de reproduire cet article. Je ne remets pas en cause l’article entier, au contraire, c’est une démarche qui dans l’ensemble va dans le bon sens et vous avez bien fait de la mettre en exergue.
Mais je trouve dommage de la gâcher sur la fin en voulant donner des gages « antiracistes », de vouloir montrer patte blanche en donnant crédit au « décodage anti-fake news » – comprendre : enfumage de journaleux gauchiste pour falsifier un fait qui contredit leurs certitudes idéologiques », en faisant passer une citrouille pour un carrosse.
Ce souci fallacieux de « démontrer » son objectivité en prenant la défense sur un élément de la personne qu’on critique sur le reste comme pour s’excuser de le faire est un procédé rhétorique hélas systématique dans le discours contemporain qui n’a pas de raison d’être et ne démontre au demeurant rien du tout. Surtout quand on prend la défense mal à propos, qu’on dédouane le personne de propos ou comportements ignominieux qui participent en réalité à son indignité et aux bonnes raisons de la trouver détestable.
Pour ma part, je ne vois RIEN, aucun élément à verser au crédit d’Obono. Je ne l’ai jamais entendue tenir aucun propos positif. Elle hait les blancs, elle hait la France, son objectif est de détruire le peuple français pour s’approprier son pays.
L’autre jour j’ai rendu hommage à Amine El Khatmi pour son magnifique et vibrant plaidoyer sur Cnews pour la liberté d’expression de Charlie Hebdo, en brandissant longuement face caméra le journal avec la une et les caricatures de Mahomet. Allah sait mieux si je ne suis d’ordinaire pas enthousiasmé par ses prises de position. Mais là, il a été tout simplement remarquable, avec des paroles très fortes et d’une justesse absolue (les autres participants ont d’ailleurs spontanément fait silence et l’ont écouté respectueusement, saisis par ses mots), faisant ce qu’aucun journaliste ou politicien français n’aurait – n’a – osé faire, de peur de se retrouver illico menacé de mort. Il m’a mis sur le… séant.
Eh bien, je suis CERTAIN de ne JAMAIS voir Obono faire le centième du début du commencement de cela. Bien au contraire. Et c’est toute la différence.
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A noter que ce mea culpa et cette marche arrière sur « l’affaire VA », Peggy Sastre n’est pas la seule à les enclencher. D’autres, journalistes, avocats, « intellectuels » ou politiciens (aujourd’hui sur LCI, par exemple) reconnaissent maintenant majoritairement que le texte de VA n’a finalement rien de raciste, et que le dessin qui l’égratigne ne l’est pas non plus, même s’il ne la met clairement pas en valeur. Bref que ce serait attenter gravement à la liberté d’expression que de condamner VA, même s’ils « vomissent » la démarche (c’est curieux ce besoin de la bien-pensance antiraciste et prétendûment antifasciste d’employer les expressions typiques de la propagande fasciste : vomir, nauséabond, répugnant… Il est vrai que le fascisme vient de la gauche…l’atavisme, sans doute…)
C’est une bonne chose, car ce sera autant d’éléments que les avocats pourront faire valoir au procès ignominieux qui est intenté.
@Adalbert le Grand,
vous avez très bien exprimé ce que je pense également,
j’ai moi aussi vu cette émission, où elle s’est étranglée quand on lui a proposé gentiment de dire tout simplement » vive la France « , non, elle n’a pas pu !!!
c’est incroyable qu’une personne qui se glorifie de soutenir les « niqueurs de la France », puisse être autorisée à rester député de cette même France,
ou alors, il y a réellement deux France , la deuxième étant cette France clandestine, celle qui regroupe tous les voleurs de notre pays, ceux qui s’apprêtent à nous remplacer
« L’ultime ironie de l’histoire, c’est que Danièle Obono fut elle-même victime d’une foule rendue délirante par des contre-vérités quand, il y a trois ans, l’extrait décontextualisé d’une interview sur RMC laissait croire que « vive la France » lui écorchait la bouche. »
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L’ultime ultime ironie, c’est que Peggy Sastre se laisse finalement enfumer par les gauchistes.
J’ai VU l’émission en question en DIRECT. Et je confirme que dire « vive la France » lui arrachait clairement la bouche, elle a refusé de le dire après avoir copieusement répété qu’elle ne voyait aucun problème à dire « nique la France », le reprenant à son compte implicitement. C’était tellement frappant et marquant que je l’ai gardé en mémoire, et que je repense instantanément à cette séquence dès que je la vois. C’est d’ailleurs là que j’ai commencé à la détester et la mépriser, à voir sa noirceur morale, sa perversion, sa malveillance envers la France et les Français, et sa dangerosité.
Je me souviens très bien d’Alain Marchal réagissant spontanément (ça n’était clairement pas du tout préparé, ça lui a traversé l’esprit sur le moment) à ces propos choquants en lui demandant – très gentiment, sans injonction, vraiment sous la forme interrogative – si elle pouvait à l’inverse dire « vive la France ». Et là le blocage fut aussi ahurissant que patent.
La Obono n’a pas pu le dire, même de le faire hypocritement (ce qu’elle aurait pu faire pour s’en tirer, même en n’en pensant pas un mot) ça lui était clairement impossible, même de prononcer les mots « vive la France » dans la phrase « je ne vois pas pourquoi je devrais dire vive la France », elle s’en étranglait.
Il n’y a donc AUCUN extrait prétendument « décontextualisé ». Au contraire l’interview complète est tout ce qu’il y a de plus éloquent. C’est donc parfaitement MENSONGER de parler de « foule délirante ». Celle qui délire ici, c’est Peggy Sastre.
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Comme quoi, la propagande et le terrorisme moral gauchistes, ça marche : effrayée de sa propre audace d’aller contre et de manifester une opinion critique, donc de droite, donc d’extrême-droite, donc nazie, raciste, fasciste, antisémite, et toute la panoplie de l’excommunication de l’église gauchiste qui transforme le moindre péché véniel à son encontre en crime inexpiable contre l’humanité, elle se croit obligée de donner des gages, des preuves de sa parfaite moralité, de sa conformité aux injonctions morales de la bien-pensance définie par les gauchistes
D’ailleurs, les journalistes de VA, Lejeune, Tugdual Denis venant à Canossa faire contrition et s’excuser, c’est exactement le même topo, la même défaite.
Zemmour a raison quand il parle de cette emprise morale idéologique gauchiste qui soumet même – et surtout – la droite, droite qui lui reconnaît ce magistère autoproclamé.
Il est absolument urgent de disqualifier cette gauche pourrie dan sa prétention à incarner le bien, d’être la détentrice exclusive de la morale. Non, elle n’a aucune vertu spéciale, aucune prérogative par définition. Ce sont des tartuffes, ils ne sont en rien « les meilleurs d’entre nous », bien au contraire ce sont des crapules, et il convient de les démasquer.
@Adalbert
Entièrement d’accord avec vous !
Si je dis bravo à leur (relative) remise en cause, mon article n’accorde toutefois pas de satisfecit total au Point et à Peggy Sastre, encore englués dans leurs préjugés…
il n’est jamais trop tard pour dire que l’on s’est trompé. en tout cas bravo ) Geoffroy Lejeune pour son courage et à VA en entier. les racistes ce sont eux qui bavent et crahcent sur notre pays…
Et dire que le minable de l’Elysée s’est fendu d’un coup de téléphone à Obono. Celle qui nique la France. Quand allons nous être débarrassés de ces déchets.
ROSA
et bien , dites moi , si Le Point le dit !! bien écrit , elle a aussi oublié l’épisode de Mme Obono qui avait trouvé justifiable la » chanson « d’un rappeur et sans doute aussi le livre le Mme Bouteldjia » « nique la France » pour lesquels l’AGRIF a été débouté ! là c’est le summum, car c’est le parquet qui a porté plainte et non pas une association, puis après Mme Obono ! Cela me fait penser au film Djihad judiciaire, de Gérard Boyadjan qui décrit parfaitement ce grand « deux poids , deux mesures » dans un pays comme la France dont la justice serait indépendante ! après en effet, le parquet lui même peut avoir cette tendance sans l’aval du gouvernement parfois !
Mais au fond, n’ont ils pas raison, cette France n’est pas la France, et elle pue , de par son manque de résistance !
Au fond peut être
« (…)-t-elle dit (dixit obono) qu’il « ne faut pas rabaisser en essayant de créer de mauvaises polémiques (…) » c’est pourtant ce qu’elle fait en insultant sa propre intelligence.
Bonjour,
Merci pour cet article.
Moi, j’aime bien quand les gens « français » en papier depuis quatre ans répugnant à dire « Vive la France (j’ai vu l’extrait, il n’y a aucun doute là-dessus !) apparaissent – se croyant fiers et militants – déguisés comme chez eux.