Dimanche cinéma : prenez un bain de jouvence avec Frank Capra

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RUBRIQUE DIMANCHE CINEMA

Frank Capra, l’un des meilleurs réalisateurs américains, entre 1930 et 1960, nous a fait le cadeau de plusieurs chefs-d’oeuvre et de nombre de films rendant heureux, tout simplement. Il y montre, comme dans les contes de fée, les bienfaits de la bonté, de l’altruisme… et, dans ses films, les méchants sont toujours punis.  Il a remporté 3 fois l’oscar du meilleur réalisateur, à une époque où l’on ne considérait que le talent et non la vie privée ou les idées politiquement correctes…

Il faut regarder tous les Capra pour retrouver confiance et espérance, pour se rappeler que, malgré tout, le bonheur existe. 

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Mes 3 préférés de Capra ci-dessous. Si vous ne les connaissez pas, courez acheter les DVD c’est du sublime… qui n’a pas vraiment vieilli. Peut-être parce que les contes de fées sont immortels, peut-être que la beauté et le génie sont immortels.

Malheureusement, les dégénérés se permettent de coloriser les magnifiques films noir et blanc d’une autre époque, les trahissant et les pervertissant. Faites-y attention….

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La vie est  belle (1946)

Ce serait un miracle (un désastre ?) que vous ne le connussiez pas, il passait chaque Noël ou presque quand il y avait une vraie télé qui programmait de vrais films au moment de Noël, avant les jeux, séries, et autres âneries Hanounesques

L’acteur principal est le fabuleux James Stewart, qui a la tête de l’emploi, le bon, le naïf, le gentil… qui se fait rouler dans la farine par le truand, le banquier égoïste et dur ne pensant qu’à imiter Picsou.

Capra pensait que c’était son meilleur film et même “le meilleur film que personne eût jamais fait”, parce que  «C’était un film qui disait à ceux qui avaient perdu le goût de vivre, à ceux qui avaient perdu courage, à ceux qui avaient perdu leurs illusions, au pochard, au drogué, à la prostituée, à ceux qui étaient derrière des barreaux de prison et à ceux qui étaient derrière des rideaux de fer qu’aucun homme n’est un raté ! » 

C’était en 1946, on sortait de la guerre, on avait envie de vivre et de croire au bonheur, on ne savait pas encore que, quelques décennies plus tard, le djihad et les dégénérés macronesques et écolos-dingos s’abattraient sur l’Occident…

 

 

Pour ceux qui connaissent déjà le film, revoyez l’extraordinaire scène finale. Les autres, passez, allez voir le film en entier…  en VO sous-titrée si possible, les voix sont inimitables…

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Vous ne l’emporterez pas avec vous (1938)

Comme toujours chez Capra, on hésite, selon les moments, entre le rire et les larmes, entre l’émotion et la colère… Mais dans ce film, les personnages libres, ô combien, et donc excentriques provoquent des situations baroques, follement drôles…

C’est encore James Stewart qui incarne le fils un peu à l’ouest de l’homme d’affaires qui veut expulser la famille de la dulcinée de son rejeton…

Et la bande-annonce, qui n’est pas sous-titrée mais les images parlent toutes seules

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 Le plus beau, le plus magique, mon préféré, un chef-d’oeuvre absolu, mais que je ne mets qu’en troisième position pour vous faire connaître Capra car il est différent de tous les autres. Les Horizons perdus. (1937)

Voici le synopsis : 1935 en Chine. Sous la menace d’une révolution, le diplomate anglais Robert Conway organise l’évacuation de ses concitoyens. Alors qu’il devrait voler vers Shanghai, l’avion, détourné, s’écrase dans les montagnes tibétaines. Conway et quatre autres survivants sont recueillis dans la vallée de Shangri-La. Ils découvrent une véritable utopie où règnent harmonie et bonheur mais seront lents à le reconnaître et de diverses façons…

Capra, jusqu’à “la vie est belle”, considérait que c’était son plus beau film, Henry Miller, foudroyé par sa beauté et son sens  disait que c’était l’un des rares films hollywodiens porteurs de sens. Ce en quoi il se trompait… les grands films hollywoodiens étaient bien porteurs de sens, mais pas assez intellectuels, trop populaires sans doute pour un Miller…

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Le film a été perdu, détérioré… il a eu droit à une restauration de choc. Seules 5 minutes n’ont pas être restaurées, remplacées par des photos. Mais c’est un énorme et magnifique film, un film d’initiation, une utopie…

Oui, une utopie… dont on rêve toute sa vie et qui fait avancer chacun et le monde, dans l’espoir de (re)trouver “les Horizons perdus”, le bonheur entrevu et trop souvent perdu.

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Et la musique est prenante, charmante, remarquable…

Et 

Je vous parle de mes 3 films de Capra préférés mais chez lui il n’y a rien à jeter, comme chantait Brassens. Visionnez tout Capra, que du nanan…

L’homme de la rue, arsenic et vieilles dentelles, Monsieur Smith au Sénat, Grande dame d’un jour, L’extravagant mister Deeds… Il y a là de quoi s’offrir pendant des mois une soirée hebdomadaire cinéma à la maison, en ces temps de masque et interdits covidiens, en ces temps de cinéma de dégénérés. Comme nous avons renoué avec les veillées au coin du feu avec CNews et Zemmour, ré-inventons la soirée familiale cinéma du samedi soir autour de notre patrimoine cinématographique… C’est aussi ça la RESISTANCE !

 

PS. D’aucuns utilisent Capra pour taper sur Trump en prétendant que Capra n’aurait pas aimé l’Amérique de Trump. C’est exactement le contraire. Capra était pour les petites gens, celles à qui Trump a rendu espoir, boulot et fierté de leur pays, et il se serait opposé, comme Trump, à “l’Etat profond”, au snobisme d’une Clinton, à la haine d’un Obama pour ceux qui ne pensent pas comme lui…

D’ailleurs le colonel Capra a fait les deux guerres, a eu la médaille du mérite… et était républicain !

 

 

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6 Commentaires

  1. Bonjour
    Juste une remarque, dans le film “you can’t take it with you” un des personnages est une noire qui est cuisinière, femme à tout faire qui semble très heureuse de “faire le bonheur de ses employeurs”, c’est assez étonnant pour moi vu ce que je pensais des idées de Franck Capra.

  2. Vous me donnez envie de revoir ces films . Je privilégie les nouveaux lorsqu’ils sont bien notés par les critiques mais parfois j’ai l’impression de perdre mon temps!

  3. Encore d’accord avec vous, comme pratiquement pour tout ce que vous écrivez chère Christine Tasin !

  4. Entièrement d’accord !
    Et James Steward, quel acteur ! Quel que soit le metteur en scène……

    Et quel personnage ! ( ceux qui ne connaissent pas peuvent regarder sa fiche wikipedia )

    • Quelle honte pour moi : c’est James StewarT, bien sûr, et je le sais !
      Je ne connais que lui !

      Comment j’ai pu faire ça ?

  5. Frank Capra, que des merveilles ! J’ai bien entendu tous ses films. Mon préféré ? You can’t take it with you (Vous ne l’emporterez pas avec vous)

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