Photo, résultats du Bac, Nice Matin
Vers un baccalauréat au rabais, ce n’est même plus de la « bienveillance » à grande échelle, c’est de la magouille en bande organisée !
Le proviseur nous a demandé de falsifier certaines moyennes
Pour cette année très particulière où le bac sera délivré sur la base du contrôle continu, des sous-jurys puis des jurys se réunissent en ce moment et jusqu’au 6 juillet. Le ministère a donné des consignes : seules les moyennes des deux premiers trimestres comptent. Ces dernières sont arrondies à l’unité supérieure, un 9,2 devenant par exemple un 10/20. Puis, les notes de l’élève sont comparées avec les résultats au bac dans son lycée d’origine sur les trois dernières années, et remontées si nécessaire.
Il s’agit de faire preuve de « bienveillance » et d’harmoniser les notes pour ne pas pénaliser les candidats… Mais cela va parfois bien au-delà.
« Le proviseur nous a demandé de falsifier certaines moyennes »
Certains professeurs parlent de « bidouillage ». C’est le cas de cette enseignante, qui explique avoir dû modifier les notes de ses élèves avant même la réunion des jurys : « Dans mon lycée il y a eu un conseil de classe officieux juste avant le troisième trimestre. Le proviseur nous a non seulement demandé d’arrondir les notes comme le ministère nous l’avait demandé, mais en plus de ça, de falsifier certaines moyennes », témoigne le professeur, qui souhaite rester anonyme :
Le proviseur nous a demandé de créer de faux devoirs, ou pour ceux qui avaient des notes pour le 3ème trimestre, de les inclure dans le 2ème trimestre, pour voir si ça arrangeait les élèves ou non. Le but était qu’il y ait un maximum d’élèves qui puissent avoir leur bac.
L’enseignante déplore le procédé, qui n’est pas encadré :
« On est dans l’illégalité la plus totale et la plus complète. Illégalité parce qu’on invente des notes, parce qu’il n’y a aucun décret ou aucune loi qui nous protège par rapport à ça. La seule chose qu’on nous demande c’est de nous taire et de faire avec, parce que ce sont nos conditions de travail pour l’an prochain qui sont mises en jeu. »
Car oui, c’est l’un des arguments employés : donner le bac au plus de candidats possible sous peine de se retrouver avec des classes en sur-effectif l’an prochain : « On va nous dire des trucs comme : ‘vous imaginez, s’il y a trop de redoublants, ça va faire des classes à plus de 36 élèves…’ Il y a une sorte de chantage. C’est une méthode qui à mon sens est très injuste. Des élèves ont énormément travaillé et d’autres n’ont rien fait de l’année. Pour faire du chiffre, pour qu’il y ait un maximum d’élèves qui puissent avoir leur bac, on nous demande de bidouiller certaines notes. Le message qu’on envoie aujourd’hui, c’est que peu importe si l’élève a travaillé ou non, il n’y a que le chiffre qui compte. »
On n’est plus dans la valorisation de l’élève qui travaille, on est dans une logique comptable
Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes, premier syndicat d’enseignants du second degré, confirme avoir eu plusieurs échos de professeurs, qui corroborent cette version des faits : « On a eu connaissance de ce type de bricolage. Des professeurs nous ont alerté sur les pressions qu’ils ont pu subir de la part de leur hiérarchie, pour modifier les notes de leurs élèves, notamment les notes du deuxième trimestre, afin d’augmenter la note du contrôle continu », rapporte-t-elle.
« C’est une pratique qui ne correspond absolument pas aux textes qui encadrent cette session si particulière. Ça revient à faire une harmonisation un peu sauvage et locale, en dehors du travail des jurys qui doivent se réunir ces jours-ci »
Vers un taux de réussite encore plus élevé que d’habitude ?
Résultat : dans certains établissements, les enseignants s’attendent à de meilleurs résultats que les années précédentes.
Il y a déjà près de 90% de réussite au bac. Soyons fous : on va atteindre les 95%« , estime Bruno Modica, professeur d’histoire géographie et porte-parole des Clionautes (une association de professeurs d’histoire-géo).
La démarche a été de considérer que sauf cas vraiment très particulier, la plupart des élèves devaient éviter d’aller aux rattrapages, et donc se retrouvaient dans la plupart des cas avec un ‘avis favorable’ voire ‘très favorable’, alors que leur moyenne qui tournait aux alentours de 10 aurait dû leur valoir un ‘doit faire ses preuves à l’examen’. C’est un signal envoyé aux jurys de rehausser les notes.
Le particulier de cette année risque de devenir la norme. J’enseigne depuis 39 ans et ce n’est pas la première année que nous recevons ce que l’on appelle des consignes de bienveillance à l’égard de nos exigences de notation. (Bruno Modica, professeur d’histoire-géo)
« On réduit le baccalauréat à une espèce de formalité de fin d’étude alors que lorsque nous délivrons le baccalauréat, nous délivrons le premier grade universitaire », souligne Bruno Modica. Au risque donc de se retrouver avec des étudiants qui n’ont pas le niveau pour les études supérieures, alerte de son côté l’enseignante qui affirme avoir subi des pressions.
« Certains élèves mériteraient d’avoir une deuxième année de terminale, pour pouvoir consolider certaines choses », juge-t-elle. « Ce n’est pas les aider que de les envoyer à la fac où ils vont se perdre, baisser les bras et décrocher. Je trouve ça injuste pour tout le monde. Pour les élèves qui ont travaillé, pour ceux qui auraient aimé travailler, et pour les enseignants du supérieur qui vont se retrouver face à des élèves qui n’ont pas le niveau. »
Voir aussi :
Le Baccalauréat 2020, les funérailles d’un diplôme déjà mort
Extrait : Le changement du bac a donc créé encore plus de ségrégation favorisant des élites qui peuvent se permettre d’échapper aux rangs des universités, qui sélectionnent les filières universitaires les plus prisées ou qui peuvent maximiser les chances de leurs enfants et défavorisant des étudiants issus des classes populaires qui auparavant obtenaient un diplôme moins courant et parvenaient à s’élever socialement.
https://extra-pole.com/le-baccalaureat-2020-les-funerailles-dun-diplome-deja-mort/
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Jusqu’au début des années 60, avec le CEP tu trouvais du boulot, en 2020 avec le bac tu trouves du ………chômage !! Cherchez l’ erreur !!!!!!
Remarquez que pour les examens il s’y connait, Mme LOISEAU ancienne directrice de l’ENA à qui il rendu la monnaie de la pièce lui a rendu un petit coup de main pour son laborieux examen puisqu’elle en fut la directrice …en plus du nez froissé qui est sa spécialité relationnelle qui le rend irrésistible ….
Aujourd’hui je réponds la même chose à tous les artiche car tout le monde doit en être conscient. Je ne sais plus qui a dit je ne sais plus où – « Les Chinois nous disent que l’Occident est en train de vivre sa révolution culturelle chinoise ». Souvenez-vous des dégâts que cela a fait en Chine !
Il y a longtemps que le bac ne vaut plus rien…au moins quarante ans!
J’ai subi moi-même les foudres de plusieurs proviseurs qui m’obligeaient à remonter les notes et j’ai été menacé à plusieurs reprises.
Quant au jury du bac c’est une vrai farce. J’ai un jour claqué la porte et refusé d’y participer.
Les élèves ne savent même plus comment tenir un crayon.
J’ai passé des heures à leur apprendre comment le tenir!
Le bac était quand même une épreuve permettant de sélectionner les plus aptes à poursuivre de longues études pour procurer ensuite le meilleur profit à la collectivité … Rares étaient les bacs+ 5 ou 6 incapables d’écrire une lettre ou de trouver un métier correspondant à un tel niveau d’études…
Cette écluse a disparu depuis de nombreuses années et n’importe qui, bénéficiant de quelques avantage sociaux et d’hébergement en cité U peut se traîner pendant des années en faculté…Cf le cas de sid ahmed glam, algérien « étudiant » en informatique » et il y en a bien d’autres …
On peut se demander quelle valeur peuvent présenter aujourd’hui les diplômes, car certains ne se gênent même plus pour pomper sur des fiches ou même des livres sur les genoux pendant les contrôles, avec un cutter posé sur la table …
Et, renseignez-vous : personne n’ose éliminer le tricheur !
Le dictateur mohamad micron, est le fossoyeur de la France. Mais attention cette fois les victimes sont nos enfants.
Est-ce parce qu’ils culpabilisent eux-mêmes sur leur peu d’entrain à enseigner encore quelque chose que les professeurs, si prompts à ruer dans les brancards à la moindre circulaire se font bien silencieux et passifs dés que la machine à remonter les notes des cancres se met en branle.
tshirt-artdelaguerre.com