C’est à Dresde que Poutine a appris à commander…

17 octobre 2014 • Poutine, Renzi et Merkel à Milan

Recherche du calumet de la paix en Ukraine, toujours pas réellement fumé dans le Donbass

 

L’Histoire aime les personnalités hors du commun, c’est même les seules que nos mioches gardent en tête. Petit retour sur un épisode de jeunesse de Poutine qui en dit long…

 

Poutine a œuvré à Dresde de 1985 à 1990. Employé légal du KGB, il était agent de liaison auprès du service de sécurité de la RDA, la fameuse Stasi où, bonjour la torture pour les latinistes, Staatssicherheitsdienst.

 

Sa bonne connaissance de l’allemand lui permet de se fondre dans la masse est-allemande, de recruter des informateurs et de transférer les renseignements à Moscou, avec une attention particulière plutôt pour Otan que pour Otton.

 

Il apprécie la vie dresdenoise, bien plus confortable qu’en URSS. On le sait amateur de bières allemandes, ce qui se comprend aisément.

 

Carte d’identification émise par la Stasi, matricule 217590

 

Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré fin 2018 que la découverte d’une telle pièce n’avait rien d’étonnant : « À l’époque de l’Union soviétique, le KGB et la Stasi étaient des agences de renseignement partenaires. L’existence de cette carte ne signifie pas de facto que Poutine a effectivement travaillé pour la Stasi »

 

5 décembre 1989 : this is Poutine

 

Le Mur de la Honte est déjà tombé. Ce jour-là, Poutine est de service et se rend compte que la propriété du KGB de Dresde sera envahie par une foule en colère : SOVIETS RAUS ! Il tente de contacter ses supérieurs mais en vain : Moscou reste silencieux.

 

Il prend son courage à deux mains et, en totale infériorité numérique, se dirige seul vers la foule : « N’essayez pas de forcer l’entrée de cette propriété, c’est en territoire soviétique. Mes camarades sont armés et sont autorisés à tirer en cas d’urgence ». Ses paroles ont visiblement calmé la foule patriote qui a quitté le siège du KGB en bon ordre, à l’allemande.

 

Siegfried Dannat, témoin de la scène, se rappelle d’un « officier russe poli, pratiquant l’allemand »

 

Boris Reitschuster, biographe allemand du Président russe : « Ce 5 décembre est la clé pour comprendre Poutine. Nous aurions un autre Poutine et une autre Russie aujourd’hui sans ce qu’il s’est passé en Allemagne de l’Est. Cette expérience lui a démontré la fragilité des élites politiques et la capacité du peuple à renverser un régime »

 

Il est clair que tant que Poutine sera au Kremlin, Moscou ne restera jamais silencieux…

 

Après le 5 décembre : le Stalingrad administratif

 

Poutine n’a pas réellement pu jouir de ce coup d’éclat en solitaire. Le siège du KGB dresdenois a ensuite reçu pour mission de détruire tous les documents liés à son activité en Allemagne de l’Est, les plus précieux étant transférés à Moscou. Peu de temps après, il quitte Dresde, accompagné de sa famille.

 

Poutine dira plus tard : « Nous avons brûlé tant de documents que le four a dysfonctionné »

 

Fort de son expérience est-allemande et de ses connexions pétersbourgeoises, Poutine devient chef du successeur du KGB ou FSB. Les services secrets russes tireront ensuite tous les enseignements de la cuisante volte-face des Pays baltes : un profil de la trempe de Poutine doit être élu démocratiquement à la tête de la Fédération de Russie, sous peine de voir celle-ci rabougrie au bon gré des velléités régionales.

 

Richard Mil+a

 

Dresde ou le génie civil prussien enfin retrouvé : good bye Lenin !

 

 

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3 Commentaires

  1. Poutine est un grand président pour les Russes qui ont retrouvé leur fierté après l’humiliation de la partition. Comme dans l’émission de téléréalité « On a échangé nos mamans », on devrait envoyer le freluquet Narcisse Micron chez eux et récupérer leur immense dirigeant. Pas d’émeutes de mahométans chez eux alors qu’ils sont très nombreux. Ils savent ce qu’il leur en coûterait en cas d’émeutes. Poutine n’hésiterait pas un instant à faire intervenir l’armée.

  2. Oui mais nous on a le petit roquet sans envergure et traître, contrairement à Poutine vrai chef d’état.
    on peut pas comparer un rat avec un ours.

    • ouais!!

      mais le notre est un véritable homme d’ inaction!!

      contrairement au russe Putin…..

      tu imagines le poudré en treillis, torse nu, carabine Baikal de grande chasse en mains !!!!!!!!

      il se prendrait une de ces ronflantes de chez la mamie !!

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