Débat en salle des profs : à quoi ça sert l’orthographe ?

Illustration : une des 3 dictées données en exemple du niveau des élèves… Elles ont été faites cet automne, par des élèves de quatrième. Aucun de ces élèves n’est dys quoi que ce soit. 

 

Dernièrement un débat a agité la salle des profs: l’orthographe est-elle finalement si nécessaire?
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N’est- ce pas discriminer et reléguer à des métiers subalternes des personnes au prétexte de leur difficultés orthographiques alors qu’au final elles sont tout aussi intelligentes que d’autres? Que cette histoire d’orthographe était une forme de complotisme bourgeois pour garder la main mise sur le pouvoir et garder les petites gens dans leur médiocrité.
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Inutile de vous dire que les deux camps ont manqué en venir aux mains… Entre les tenants de la rigueur ( dont votre servante ) et les tenants du relativisme.
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J’ai eu beau arguer…
– Qu’une de mes grand-mères, qui n’avait même pas son certificat d’études (l’école ce n’était pas son truc) savait parfaitement lire, écrire, compter et réfléchir.
-Que sans un minimum d’orthographe, on peut par exemple faire des contresens car notre langue est bourrée d’homonymes et qu’écrire « dent » au lieu de « dans » est tout de même ennuyeux.
-Que ne pas faire la distinction entre le mode indicatif et le mode subjonctif amène à une pensée pauvre et étroite, incapable de nuance. Et que non, on ne peut réfléchir et analyser un texte, une pensée quand l’orthographe est indigente.
– Que oui,  j’avais bien compris ce qui était écrit sur le panneau en devanture de la boutique « Nombreux lots a gagné », mais que je n’avais pu laisser passer et que j’avais donc demandé à la patronne de rectifier.
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Selon le camp adverse, puisque j’avais compris pourquoi en faire un drame? Le pauvre salarié avait sans doute été humilié et deux fois. Une fois par moi, tenante d’une science pédante et écrasante, puis par sa patronne lui faisant remarquer que son erreur porte atteinte à l’image de la boutique.
Et quid des dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques et autres dys ? Voulais-je vraiment les laisser sur le bord de la route ?
Le camp de la rigueur eut beau arguer que les vrais dys ne rentraient pas dans ce cas de figure, rien n’y fit. Nous n’étions que de vilaines personnes, prenant plaisir à enfoncer les gosses.
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Les résultats Pisa viennent de tomber et pour n’étonner personne, nos pédagogistes mis à part, ils sont mauvais. Il n’y a franchement pas de quoi pavoiser.
Télécharger ici :
Plus inquiétant, selon un article paru dans Quartz, seuls 9% des jeunes de 15 ans sont capables de faire la différence entre un fait et une opinion:
Et c’est le cas pour la France: Un tout petit peu plus de 9% des élèves de 15 ans en est capable.
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Exemples 2 et 3 de dictées faites par mes élèves de 4ème…

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33 Commentaires

  1. Ce qui me sidère toujours dans les fautes d’orthographe que je croise régulièrement dans certains écrits de jeunes (ou moins jeunes, de trentenaires comme moi), c’est la totale méconnaissance du conditionnel ! Lequel est orthographié comme le futur.

    L’existence d’un terme conditionnel (donc non certain) semble complètement inconnu de ces jeunes gens. Le conditionnel serait une sorte de futur, mais la part d’incertitude inhérente à ce temps, n’est pas prise en compte.

  2. J’ai un petit fils en 5ème, et depuis la rentrée les élèves n’ont eu qu’une dictée !

  3. Si même leurs profs sont crétins et dysorthographiques, comment voulez-vous que les élèves ne le soient pas?

    Vous auriez plu employer un argument définitif et massue contre vos contradicteurs pour leur clouer le bec comment écrire inclusivement si on ne maîtrise pas l’orthographe de l’écriture normale? Ils auraient été bien emmerdés… car je suppose qu’en bons gauchistes, ils doivent soutenir cette ineptie.

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    Une fôte d’orthografe, ça peut arriver de temps en temps, on ne peut connaître tous les mots et maîtriser toutes les subtilités les plus tordues de la langue française (ces fameuses « exceptions »). Cf les dictées de Mérimée ou des dicos d’or.

    Mais au niveau des copies que vous produisez, c’est autre chose, c’est basique, et l’incapacité à écrire correctement à ce niveau simple révèle un dysfonctionnement cérébral majeur. C’est comme un ordinateur qui bugue toutes les cinq secondes, c’est qu’il a un défaut grave.

    En l’occurrence, plutôt qu’il a été mal programmé qu’un défaut initial du processeur central. Sauf qu’à force, cela détraque aussi le processeur.

    La réalité est que l’orthographe est reliée à la capacité de mémorisation et à la maîtrise de la logique, du raisonnement, et à la bonne structuration du cerveau. C’est donc stupide de dire que cela n’a pas d’importance. Ou nos ancêtres étaient-ils si débiles qu’ils aient ainsi perdu leur temps à la créer?

    La faute qui m’énerve le plus c’est la confusion systématique (et curieusement presque toujours dans les deux sens) entre infinitif et participe passé. Pour moi cela révèle un trouble intellectuel, une confusion mentale que l’on retrouve dans l’incapacité des jeunes d’aujourd’hui d’établir des relations correctes de cause à effet, de succession chronologique, bref de logique concrète élémentaire. C’est comme si pour eux le langage était purement formel, fait de mots vides de sens ne renvoyant à aucune réalité. Ils semblent incapables de donner du sens à ce qu’ils écrivent et d’avoir un minimum de rigueur intellectuelle.

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    Personnellement, je ne connais qu’une méthode pour avoir une bonne orthographe : lire beaucoup, de vrais livres, et écrire des textes (des bonnes vieilles rédactions!).

    J’ai remarqué que j’écrivais toujours mes dissertations avec le style des livres que j’étais en train de lire. Rien de mieux que la littérature du XVIIIéme (Voltaire, Bossuet) ou du début XXème (Anatole France, Pierre Louys, Proust, Daudet, Jules Renard ou Marcel Aymé pour de plus jeunes), les plus élégantes et claires.

    Par ailleurs, j’ai toujours eu l’orthographe « naturelle », et j’attribue cela au fait que je lisais tous les jours intensivement, mémorisant ainsi inconsciemment l’écriture correcte.

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    Après, une question se pose : cette dysorthographie massive est-elle un problème sui generis, résultant d’un pur problème d’enseignement de l’orthographe ou de l’écriture en soi, ou le symptôme, l’expression d’un dysfonctionnement cérébral plus général?

    Quel est le rôle joué par les écrans, la « réalité » virtuelle, et parallèlement le manque d’activités physiques et manuelles dans la mal-construction des réseaux de neurones cérébraux?

    En effet,selon les découvertes contemporaines des neurologues, la pensée est directement issue du mouvement: sa fonction première est de bouger le corps pour réaliser une action construite, organisée vers un but (téléologique) et… logique – sinon ça foire ou on se casse la figure. Alors que sur un écran, suffit d’effacer et de faire « replay ».

    Et d’ailleurs, tout les gens bons en orthographe savent qu’ils l’ont « dans la main », pas dans les yeux. L’orthographe, c’est aussi et encore un problème moteur.

    Aujourd’hui, les enfants sont plantés comme des légumes devant des écrans, et ne bougent que leurs pouces.

    On distingue d’ailleurs très bien cette « dysmotricité » (ou dyskinésie pour rester dans le grec) dans les copies que vous reproduisez, et le lien entre la qualité graphique et la qualité de l’orthographe saute aux yeux.

    Selon moi les enfants d’aujourd’hui ont le cerveau déstructuré car ils sont « hydroponiques, » cultivés hors sol, et n’ont pas assez d’activités concrètes qui les relient à la logique naturelle, celle du monde physique réel. Or Dame Nature a conçu notre cerveau d’abord pour vivre et bouger en son sein.

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    J’ai fait intuitivement cette hypothèse déjà il y a 25 ans, aujourd’hui des flopées d’études sortent et confirment cette intuition.

    Par exemple, l’une d’elle a montré que la majorité des enfants de 12 ans d’aujourd’hui ont un mauvais sens de l’équilibre, alors que ce n’était qu’un faible pourcentage dans les années 70.

    Si vous voulez des enfants intelligents et au cerveau bien structuré, emmenez-les faire des randonnées dans la nature et construire des cabanes (ou au moins planter la tente), faire des feux, escalader des rochers observer les plantes et les insectes, etc. Et à la maison, cubes, pâte à modeler, Lego, mécano, poterie, etc. Travailler la motricité générale et la motricité fine, faire des tâches concrètes qui demandent de suivre une logique fonctionnelle (comme faire une recette de cuisine, suivre un schéma de construction).

    Et… écrire! Si manque d’imagination raconte ta journée. Ou écris ce que tu viens de dire. Et régulièrement la bonne vieille dictée.

    Et si possible, faire du taichi, de la méditation et de la relaxation (motricité, concentration). Les enfants aujourd’hui sont hyperactifs et surexcités, ce qui est aussi mauvais pour le développement intellectuel.

    Le cerveau est un tout, les capacités dans un domaine sont reliées à celles dans les autres. L’orthographe n’est pas qu’un problème d’orthographe.

    • Je partage totalement votre analyse. J’ai fait du soutien scolaire (de la 6ème à la terminale, selon les matières) et mon constat est identique au vôtre. Les connaissances de base ( calcul mental, orthographe, grammaire ) sont quasi-totalement inconnues. J’ai eu le droit aux mêmes réflexions de la part d’élèves plus obnubilés par le paraître et leur image que par leurs qualités intellectuelles. Pauvre France !

  4. Laurence, ne sous-estimez pas vos élèves… certains deviendront sans doute procureurs, si ça continue ainsi !

    • Super ! La justice ne peut que progresser à grands pas (en arrière) !

  5. Malheureusement il n’y a pas que l’orthographe qui soit maltraitée par les élèves (dans leur ensemble).

    J’aide quelques collégiens en maths. Je suis catastrophé par l’indigence de nombre d’entre eux et surtout de la classe de 3ème, qui ne connaissent pas :
    – leurs tables de multiplication (quel effort -quasi impossible pour certain(e)s- pour leur faire retrouver seul(e)s le résultat de 7 fois 9; de la division de 20 par 4 ; de la somme de deux fractions comme 1/3 + 3/4 !). Connaissances pourtant présumées acquises à l’entrée de la 6ème.
    -la règle du « produit en croix », malmenée dans tous les sens, car appliquée sans avoir été comprise.
    -les éléments sommaires du calcul mental (des « 3èmes » se précipitant sur leur calculatrice pour trouver le résultat de la division de 120 par 5).
    -et que dire des théorèmes de Pythagore et de Thalès ! incompris dans leur principe et considérés comme des monstruosités indéchiffrables et inutiles.

    Et pourtant j’ai affaire à des élèves ne présentant, a priori, aucune inaptitude intrinsèque à réfléchir et à comprendre. Mais le plus souvent peu motivés, intellectuellement paresseux, opposés à l’inculcation du savoir par bravade anti-système (« j’aime pas les maths ! » ou  » je ne suis pas un fayot » ) ou par résignation face à des méthodes pédagogiques qu’ils répugnent d’avance à appréhender (« le(la) prof est nul(le) « ).

    Et, (me référant à cet égard à ma fille professeur d’Histoire-Géographie dans un collège situé en zone « sensible »), se désintéressant comme de l’an 40 de ces deux matières, allant même, pour certains (issus de la diversité et de cultures exogènes – plus particulièrement turque-), jusqu’à contester le contenu et le fond du cours et l’enseignant lui-même.

    Certains, qui auraient pu s’en « tirer « , ont eu leur scolarité plombée dès le départ par l’insuffisance pédagogique de certains « Professeurs des Ecoles « , substituts des anciens « instits » (bizarre, non ? de constater que souvent, en France plus un titre devient ronflant, plus il cache des insuffisances). Loin de moi la volonté de jeter la pierre à ces enseignants, eux-mêmes victimes du seul coupable, l’Education nationale, ainsi que de tous les ministres qui s’y sont succédé. Ils ont sabordé la formation de nombre de jeunes désireux d’enseigner et de bien faire mais à qui on n’a pas donné les armes pour cela.

    Comment, par exemple, des jeunes gens, nommés professeurs des Ecoles avec une maîtrise de psychologie, pourraient-ils enseigner de manière positive, des mathématiques ou des sciences, même du niveau élémentaire, sans avoir été eux-mêmes formés pour cela ?

    Sans oublier tous ces pédagogistes pédants, dogmatiques, qui nous ont pondu pendant des décennies, réformes sur réformes et nouvelles méthodes d’apprentissage, toutes absurdes et donc contreproductives.
    Mais il n’y a pas, bien sûr, que des raisons structurelles de ce type qui doivent être mises en cause. Il ne faut pas hésiter à mettre en accusation l’impact (trop long à développer ici) de la réforme de l’Ecole Pour Tous, la recherche consciemment programmée du nivellement par le bas (le principe citoyen et sacré, non pas de l’Egalité sublimée , mais de l’égalistarisme sociétal) et la réprobation du principe de l’Excellence, sans oublier les retombées négatives d’une mixité à composante exogène marquée, dans des classes de nombreux collèges. Personne ne peut nier (à moins d’être intellectuellement malhonnête, ou idéologiquement de parti pris, ou idiot) que dans certaines classes composées majoritairement de jeunes ayant une culture de fond, familiale, religieuse, culturelle, comportementale, voire même politique, ou encore, j’ose le mot, ethniciste, différente de celle, homogène et paisible, qui existait encore dans les écoles, dans les années 1970, que cette confrontation entre des mentalités et des modes de vie, extrêmement différenciées, ne peuvent pas avoir un impact très négatif sur le niveau général moyen des élèves.

    Et il n’y a pas que cela ! Ajoutons-y l’entrisme insupportable de trop nombreux parents dans le fonctionnement du système, le machisme et le sexisme des petits mâles plus ou moins mélanisés envers les jeunes filles blanches, la soumission des petits mâles blancs, le plus souvent esseulés en cas de conflit entre bandes, la fatigue, la peur même et la soumission certains professeurs, accablés par des multiples problèmes (autres que scolaires). La lâcheté de certains chefs d’établissement vis-à-vis de leurs responsabilités (absence de soutien aux professeurs agressés ou insultés, soumission face à des parents-agressifs et bouffeurs de prof). Une ambiance qui n’incite pas à la sérénité et au respect mutuel, indispensables à une harmonie permettant une bonne transmission-réception du savoir.

    Comment voulez-vous que cela marche et qu’on puisse espérer voir des classes apaisées, tranquilles, travailleuses, déférentes envers l’Autorité, donc désireuses de bien apprendre quand, par exemple, une professeur (comme l’ensemble de la classe également) doit se taire et faire semblant de ne pas voir, que des « chances-pour-la France » occupant les places du fond, se masturbent en plein cours ? Comment s’épanouir et travailler au mieux dans des conditions pareilles et devenir aussi performant que les élèves asiatiques ?

    Ce qui n’empêche pas ce crétin de Blanquer d’annoncer fièrement qu’il va réformer tout cela mais que cela ne pourra se faire que sur le « long terme ».

  6. Relisez « 1984 ». On y apprend comment on peut abêtir (et donc contrôler) les masses en appauvrissant la langue.
    Les émissions TV débiles qui ramollissent le cerveau et l’appauvrissement de la langue par une « simplification » de l’orthographe n’en sont que la mise en oeuvre.
    Le but est de contrôler le peuple. Tout est bon pour y parvenir. Et cela passe également par une réécriture de l’histoire et la traque judiciaire des déviants (Christine TASIN en sait quelque chose).

  7. Si on voulait fabriquer une société de sauvages on ne s’y prendrait pas mieux .
    Ces profs qui ne veulent plus enseigner l’orthographe et bien il faudrait qu’ils pensent à faire autre chose . Je ne sais pas , ils devrait postuler comme surveillants de garderie . C’est pourtant ce que deviennent de plus en plus ces endroits que l’on appelait écoles , qui sous l’action conjuguée de l’immigration massive et la doctrine gauchiasse sont devenues des fabriques à Mérah ou frêres Kouachi et autres Konrad. Ils sont tous passés dans les mains de ses « formidables » éducateurs à tête rempli d’idéologie à deux balles et de profs complétement cinglés . Profs, faut-il le souligner, qui prennent grand soin de ne pas habiter auprès des élèves qu’ils ont si bien civilisés . Ne pas leur apprendre la langue de ceux dont ils ont investi le pays n’est-ce pas en faire des envahisseurs ou des occupants pour le reste de la population et peut -être par la suite des bourreaux ? Je regrette mais on a pas le droit de fabriquer des abrutis et après de laisser la société se démerder avec cela . ça fait des mort parfois!! Si les profs ne sont pas là pour faire le boulot d’éducation des parents, ils ont quand même une mission à accomplir qui est celle de transmettre les savoirs comme on leur a transmis à eux ,sinon de se remettre totalement en cause. Je plains les enseignants qui veulent faire simplement leur boulot avec dans de telles conditions . Les conséquences de l’immigration ont faire naitre des conflits qui ne devrait pas exister en temps normal entre collègues de l’éducation nationale!

  8. Il me semblait, dans un temps lointain, que le boulot d’un prof de Français était d’apprendre le Français à ses élèves.
    Quand on n’a pas la fierté de son métier, il faut en changer.

  9. « ….seuls 9% des jeunes de 15 ans sont capables de faire la différence entre un fait et une opinion: »

    Moi je vois plein d’adultes dans ce cas aussi.

    J’ai connu des étudiants de Licence universitaire qui rendaient des travaux bourrés de fautes d’orthographe.

    L’orthographe, c’est le respect de la langue (donc de l’autre), de la limite (il faut sérier et mettre les mots en perspective pour les situer et les accorder), de la règle (c’est encore plus facile quand on se sent bien avec ce concept), cela nécessite aussi savoir se situer dans l’espace et le temps…. etc…..

    L’orthographe est aussi sensible à la subjectivité : exemple, les fautes récurrentes peuvent être supports et signes d’un trouble personnel plus profond sans pour cela être significatifs d’un trouble de l’intelligence.

    Etc….

    Bref, je ne comprends pas que l’on puisse dire que l’orthographe ne sert à rien, hormis les arguments dans les commentaires plus haut que l’on ne peut qu’approuver.

  10. L’orthographe et la grammaire sont des disciplines exigeantes qui nécessitent un entraînement régulier composé de lectures, de mots croisés, de jeux, sans oublier l’ AMOUR DE LA LANGUE FRANCAISE.

    Les imbéciles qui pensent que l’orthographe est inutile n’ont qu’un objectif: détruire la langue française, colonne vertébrale de notre nation et l’un des piliers de la civilisation occidentale.

    • Bonjour,
      Tout à fait d’accord avec vous.
      Un proverbe turc: « pour détruire un peuple il faut d’abord détruire sa langue ».
      On peut leur faire confiance aux turcs, en ce qui concerne la destruction des peuples, c’est des des ‘pros’, il savent de quoi ils parlent.

  11.  » libres enfants de Summerhill  » était le bréviaire de la plupart des instits au début des années 1970.

    j’ étais instit’ à l’époque, mais moi, je n’en avais rien à b….. des  » libres enfants de ….  » ( je l’avais quand même lu .. raison de plus ! )

  12. A quoi ça sert l’orthographe ??? à se faire comprendre quand on écrit et surtout en ayant l’air moins (k)on et un peu plus instruit…

    Pour ma part, je trouve désagréable de lire quelqu’un qui fait sur une page entre 20 et 40 fautes, et je ne parlerai même pas des fautes de Français…!!!

    On pourrait dire également à quoi ça sert les maths… pas le calcul, mais les mathématiques, avec des figures géométrique dans tous les sens???
    Tout le monde n’en fait pas son métier…

    Tout cela fait parti de l’instruction… et au final pour avoir l’air moins (k)on… contrairement aux idiots qui n’ont pas encore compris tout ça…
    Comme me disait mon arrière grand-mère qui était née en 1873 et qui est décédée en 1964, j’avais 18 ans… Elle me disait : « Il faut étudier, vous les jeunes filles d’aujourd’hui, on vous laisse apprendre à lire, à écrire à faire des mathématiques, à partir de là, vous pouvez lire tout ce que vous voulez….!!!! Alors vous devez appréciez tout ça, car à mon époque, les hommes considéraient que ça ne servait à rien d’apprendre aux femmes à lire, à écrire… et tout le reste… on avait juste non pas le droit… mais l’obligation de savoir faire le ménage, savoir cuisiner, savoir éduquer les enfants… le reste nous n’avions pas le droit… »…

    Eh oui, alors lorsque je vois des personnes qui ne savent pas écrire, sans faire plein de fautes sur une page, je me dis, mais… où allons-nous????…!

    Et quand on voit des dirigeants qui détruisent l’enseignement dans un pays qui était un des fleurons dans ce domaine… ça me donne envie de vomir…!!!

  13. J’ai appris il y’a peu de temps le décès d’un de mes profs de français.

    J’étais toujours premier en orthographe grammaire.
    Je me souviens de ses propos vexants :

     » Oh lui il a l’orthographe naturelle, l’orthographe vous savez Mme Coq, c’est la science des ânes. »

    Il ne s’est pas dit que derrière cette bonne orthographe il y’avait du boulot derrière ?
    Sombre crétin.

  14. Le pire, je suis sûr que les copies ne sont pas les plus mauvaises !

    Quand j’ai quitté l’enseignement en 2009, certains de mes élèves de seconde générale étaient moins bons en français que certains de mes élèves de CAP 1ère année mécanicien sortant de 5ème de transition dans les années 70 (la « 3ème » catégorie des élèves de collège alors que se pratiquait la sélection, même en 3ème catégorie, cela leur était profitable).
    Certes le système était à revoir, mais certainement pas par le nivellement comme aujourd’hui qui s’effectue sur le niveau le plus faible !

    Le système finlandais s’est révélé il y a un peu plus de 20 ans. Bien sûr tout n’en a pas été dit, en particulier le plus intéressant, mais uniquement ce qui arrangeait les pédagos !
    Pour être informé de la réalité du fonctionnement finlandais, peu expert en anglais, j’ai eu recours aux analyses belges, suisses et canadiennes plus honnêtes que celles du MEN !

    Pour rire, la dernière fois que je suis allé voir PISA, j’avais relevé que les deux pays où il était le plus difficile de faire cours étaient la France et … la Finlande ! Les petits finlandais étant devenus des princes… inutile d’en dire plus !

    • Gagné! Ce ne sont pas les plus mauvaises. J’ai choisi les plus lisibles.
      J’ai prévenu les parents lors des conseils de classe, que leurs enfants allaient subir des cours à l’ancienne, au moins deux fois par semaine. Et tant pis pour le programme et ses directives.
      Ainsi, deux fois par semaine: dictée, analyse de la nature des mots, puis analyse logique d’une phrase simple, puis d’une phrase complexe.
      Marathon conjugaisons: tel, tel et tel verbe, tels temps, tel mode.
      Vocabulaire, avec utilisation du dictionnaire. Oui, mes élèves râlent, mais certains en voient déjà les résultats, même les dys d’ailleurs.
      Donc, je ne lâcherai pas.

      • Chère collègue !
        Sais-tu que tu risques :
        1/ de te faire mettre au semi placard par ton chef, à savoir pas de classe d’examen (pour ce qu’il reste d’examen).
        2/ de te voir diligenter une inspection bienveillante demandée par ton chef, où encore par quelques parents craignant un traumatisme pour leurs enfants !
        3/ cela peut aller jusqu’au conseil de discipline pour refus d’obtempérer aux injonctions pédagogiques.
        4/ et il peut y avoir pire !
        Cordialement.
        JPSM

  15. et oui le nivellement par le bas! merci pour cet exemple significatif . les instits oh excusez moi les « professeurs des écoles »sont responsables de cette situation pour moi catastrophique.les parents aussi car leurs chères têtes blondes ne doivent pas se fatiguer. Quand je rentrai chez mes parents apres l’école publique communale j’avais des récitations à apprendre pour le lendemain , des exercices de calcul mental à faire. je n’en suis pas mort au contraire j’ai appris à faire travailler mes méninges et celà m’a servi pour toute ma vie.. j’ai travaillé après mon bac (pion d’internat en lycée) pour me payer mes études supérieures; résultat un doctorat de 3ème cycle sorbonne…. tout celà m’a appris à entrainer mon cerveau et me sert encore avec mes 75 ans! ma devise extraite d’un ouvrage de jules payot inspecteur de l’instruction publique dans la première moitié du 20ème siècle : « nulle joie ne se cueille sans peine tout bonheur suppose quel qu’effort ! ».
    je n’ai pu faire comprendre celà à mes petits enfants pourris par leurs parents et qui ne pensent qu’au luxe. à notre époque (années 50) on se contentait d’oranges sous le sapin à Noel et d’une petite boite de Mécano. aujourd’hui on déballe une pléthore de paquets sous le sapin et l’on ne peut attendre le lendemain. fête commerciale profane , adieu la fête spirituelle , les mythes sont très enrichissants et fort utile merci Carl Gustav Jung je déteste Freud qui ne fonctionnait qu’en dessous la ceinture, et sa psychanalyse primaire.

  16. et oui le nivellement par le bas! merci pour cet exemple significatif . les instits oh excusez moi les « professeurs des écoles »sont responsables de cette situation pour moi catastrophique.les parents aussi car leurs chères têtes blondes ne doivent pas se fatiguer. Quand je rentrai chez mes parents apres l’école publique communale j’avais des récitations à apprendre pour le lendemain , des exercices de calcul mental à faire. je n’en suis pas mort au contraire j’ai appris à faire travailler mes méninges et celà m’a servi pour toute ma vie.. j’ai travaillé après mon bac (pion d’internat en lycée) pour me payer mes études supérieures; résultat un doctorat de 3ème cycle sorbonne…. tout celà m’a appris à entrainer mon cerveau et me sert encore avec mes 75 ans! ma devise extraite d’un ouvrage de jules payot inspecteur de l’instruction publique dans la première moitié du 20ème siècle : « nulle joie ne se cueille sans peine tout bonheur suppose quel qu’effort ! ».
    je n’ai pu faire comprendre celà à mes petits enfants pourris par leurs parents et qui ne pensent qu’au luxe. à notre époque (années 50) on se contentait d’oranges sous le sapin à Noel et d’une petite boite de Mécano. aujourd’hui on déballe une pléthore de paquets sous le sapin et l’on ne peut attendre le lendemain. fête commerciale profane , adieu la fête spirituelle , les mythes sont très enrichissants et fort utile merci Carl Gustav Jung je déteste Freud qui ne fonctionnait qu’en dessous la ceinture, et sa psychanalyse primaire.

  17. l’école ne fabrique plus que des analphabètes, des humains justes bon a mettre le bon bulletin dans l’urne comme on lui a bien montré, Orwell est de retour et il avait vu juste !
    On fabrique de futurs automates juste capables d’obéir et incapables de penser et de réfléchir, un peuple de fourmis juste bon à suivre bêtement ce qu’on lui ordonne.

  18. Si vous voulez être bon en orthographe, il faut apprendre les règles, les appliquer ensuite et surtout faire faire des dictées au moins 1 jour sur deux. L’orthographe., c’est de la gymnastique du cerveau, A chaque faute, il faut la comprendre pour ne pas la refaire. J’ai appris dans les années 50 et c’était autre chose car maintenant tout est fait pour rendre les élèves totalement crétins.

    • C’est ce qui s’appelle la crétinisation de l’EN !
      Pour rappel « La fabrique du crétin » de JP Brighelli.

  19. « La grammaire est la première étape de l’art de penser » disait Condillac… pas de grammaire sans orthographe et je vois que les élèves sont de moins en moins capables de penser… but poursuivi par ceux qui veulent faire croire n’importe quoi aux citoyens?

    • Lorsque mon fils a été à l’école, je me suis investie surtout en orthographe. Je suis certaine que s’il avait reçu la même éducation que moi dans les années 50 il aurait été très bon comme mon époux et moi-même. Je communique bcp avec lui par écrit pour l’obliger à répondre et j’avoue que je ne suis pas mécontente que mes conseils n’ont pas été perdus.

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