Ceux qui applaudissent à la censure politiquement correcte de Facebook donnent leur liberté  à un tyran

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Et on pourrait compléter : en acceptant le principe de la censure de Facebook (et ce pour toutes les « bonnes » raisons avancées), il permettent à la liberté d’expression de tout un chacun  d’être contrôlée et muselée.

Facebook leur fait croire qu’ils vont être débarrassés de leurs (dangereux) adversaires :  cet aveuglement nous perdra tous.

S’il est bien un acteur dans une démocratie qui devrait s’alarmer que certains se voient confisquer leur liberté d’expression, c’est bien le journaliste.

Un article de l’Obs qui parait ce mardi, sans recul de la part de son auteur,  est révélateur de notre passivité face à la censure de Facebook.

A la lecture de l’article, on voit combien certains jouent avec le feu quand ils se félicitent que Facebook bloque des comptes (même si c’est en apparence pour la bonne cause, comme Facebook sait nous le vendre à chaque fois), au lieu de dénoncer purement et simplement toute censure.

La grosse ficelle de la propagande Facebook est toujours la même : il existe de très  méchants ennemis étrangers qui veulent vous manipuler (ils ont mis un certain Trump au pouvoir, c’est vous dire, la prochaine fois on ne se laissera pas avoir). Il faut donc les empêcher de nuire en les faisant taire.

On y évoque pêle-mêle les points hautement stratégiques, les bastions à défendre : les élections, les  tensions raciales, les questions environnementales et LGBT. Domaines de chasse gardée ou de « pensée gardée » bien définis.

Manquerait plus qu’on renverse l’Impératrice Greta, par exemple ou qu’on aille parler de « racisme anti-français » ou critiquer l’islam sur le réseau social !

 

Cela donne dans l’article (on croit lire la propagande de la Guerre froide, avec Facebook du « bon côté » de la Force) :

Le groupe californien a affirmé que des centaines de comptes Facebook et Instagram, gérés par ces campagnes de manipulation, visaient des internautes dans différentes parties du monde, dont les Etats-Unis, l’Afrique du Nord et l’Amérique latine.

« Ces campagnes ont créé des réseaux de comptes pour tromper d’autres comptes sur leur identité et leur activité. Nous avons partagé nos conclusions avec la police, les législateurs et partenaires industriels », a indiqué Nathaniel Gleicher, responsable de la cybersécurité chez Facebook.

Nous avons mis fin à ces campagnes en raison de leur attitude trompeuse, non en raison des contenus qu’elles ont partagés », a-t-il précisé lors d’une conférence téléphonique.

L’argument est donc que la fin justifie les moyens et que Facebook aura toujours de bonnes raisons de pratiquer la censure (sans avoir de comptes à rendre, puisqu’il a une fois pour toutes autorité pour le faire).

Le problème de ce genre d’articles, c’est que les journalistes de l’Obs et autres servent servilement à leurs lecteurs une  conférence de presse ou chaque mot a été  pesé en amont par des communicants, dans l’intérêt -évidemment- personnel  de Facebook.

L’article se termine en « queue de poisson », sans commentaire, sans mise en garde.

Encore un article de fainéant de journaliste qui « balance » la conférence de presse à la publication, sans pondre une ligne personnelle ni se poser la moindre question sur le bien-fondé des intentions et  interventions de Facebook.

On devrait pourtant bien réfléchir avant d’être d’emblée du côté de Facebook.

Répéter comme des perroquets que les intérêts de Facebook et des Américains sont les intérêts des lecteurs, c’est un peu court. C’est même une faute. Les journalistes sont coupables : ils devraient au contraire prendre le temps de s’interroger sur l’opportunité de donner les pleins pouvoirs à un groupe comme Facebook, dans un contexte où la liberté d’expression est bien mise à mal.

La conférence de  presse de Facebook est pernicieuse : en effet, on ne trouvera rien à objecter (en apparence) puisqu’on nous explique qu’il s’agit de puissances étrangères (avec le coup de l’éternelle Russie entre autres) qui nous veulent du mal…en taisant  au passage que Facebook est un géant américain (donc pas forcément le mieux placé pour la défense des intérêts des Français…), loin d’être neutre dans les petits jeux tordus que se livrent les puissances politiques.

On ne dit rien sur l’opacité de Facebook, acceptant par là même le principe de l’arbitraire. On oublie que cet organe qui prétend défendre la démocratie (et transmet des choses « à la police », nous dit-on, comme pour souligner  les bonnes intentions) agit à l’opposé  des règles démocratiques de base, justement : sans contrôle et en toute opacité !

C’est pourtant grave : laisser faire Facebook au nom de la soi-disant protection de l’intérêt général, c’est donner les pleins pouvoirs à un organe tout-puissant qui sera possiblement le  tyran de demain (et malheureusement aujourd’hui déjà, pour certains internautes), et pourra profiter de sa position pour fermer le compte de quiconque.

Sans avoir de raison à donner.

Sans recours possible.

Depuis quand un simple moyen de communication devrait-il décider de ce qui est correct, admis ou censurable ?

Ce qui est interdit est clair et déjà inscrit dans la loi, qu’il suffit d’appliquer au cas par cas: appel au meurtre, appel à venir saccager la maison de quelqu’un, injure, atteinte à la dignité humaine etc.

Tout cela relève de la loi. Mais le reste ? Avons-nous vraiment envie qu’une entité gérant nos messages s’arroge le droit (qu’elle présente comme un devoir pour notre bien) de nous faire taire à tout moment ?

Dignité humaine : Facebook s’en tape (exemple pour les naïfs qui penseraient encore que Facebook veut leur bien).

Pour ce qui de faire le ménage chez eux, les gens de Facebook sont plutôt mauvais élèves. Ce qui montre bien que leurs motivations de censure sont politiques avant tout (faire taire toute opposition aux dogmes du politiquement correct- critique de l’islam, Greta etc).

 On se souvient par exemple de  la difficulté à leur faire retirer des photos des corps après le Bataclan, alors que là, oui, il y avait urgence puisqu’il était question de dignité humaine.

(Nous étions en 2016) TERRORISME – Un an après les attentats du 13 novembre, une photo prise à l’intérieur du Bataclan après l’assaut circule à nouveau sur Facebook. Une aberration pour Emmanuel Domenach, vice-président l’association 13 novembre, qui s’en prend à nouveau aux réseaux sociaux.

Immédiatement après les attentats, un cliché sanglant de l’intérieur de la salle de concert et publié sur Twitter avait choqué les internautes.

Il était resté en ligne plusieurs heures, avant que l’utilisateur ne soit bloqué. Toutefois, l’image largement repartagée sur Facebook, était très loin d’avoir disparu.

Pour preuve, mardi 15 novembre, Emmanuel Domenach l’avait de nouveau signalée sur Facebook… avant que le réseau social ose lui répondre que le cliché « ne violait pas les standards de la communauté ».

 

Ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux sont pointés du doigt pour leur politique de modération.

[Encore et toujours de la communication…]

Après le 13 novembre, Facebook, contacté par 20 minutes, avait indiqué que ses équipes étaient « ultra-mobilisées pour faire en sorte que la photo signalée soit rendue immédiatement inaccessible en France ».

Le problème avait resurgi, notamment après les attentats de Nice. En août, une campagne #modèrecommetwitter avait même été lancée, pour dénoncer les choix de censure du réseau.

Source

Rappelons quelques principes en ces temps difficiles :

  • La liberté d’expression ne se divise pas !
  • La liberté d’expression doit être défendue !

S’il faut discuter avec des adversaires politiques, faisons-le de bonne grâce, c’est le jeu de la démocratie, justement.

Attention, n’écoutons pas ceux qui nous font miroiter la tranquillité éternelle (la mort ?), la fin de tout effort, de tout conflit, le lissage de toute aspérité et le repos de la pensée délivrée de la controverse  intellectuelle et de la  confrontation  politique avec  la « baguette magique » de la CENSURE : c’est un mirage.

La censure n’est jamais magique, ou merveilleuse, même si  c’est aux autres qu’elle s’applique dans un premier temps. La censure est toujours une atteinte à NOS libertés, une blessure qui ne cicatrise pas facilement

Les sottes personnes qui, espérant la fin de toute querelle, se jettent sans retour dans des bras tout puissants, nous rappellent les colombes de la fable d’Esope, qui croyant échapper à la confrontation avec le milan, leur adversaire naturel, allèrent se mettre naïvement  sous la protection du faucon…pour leur perte.

La fable d’Esope, avec bien sûr Facebook dans le rôle du faucon et les naïfs dans le rôle des colombes :

Les Colombes se voyant hors d’état de résister aux attaques et aux insultes du Milan, qui leur faisait la guerre à toute outrance, résolurent de se mettre sous la protection du Faucon, et de l’élire pour leur Souverain, afin de l’engager dans leurs intérêts, et de l’opposer au Milan.

Mais elles se repentirent bientôt du choix qu’elles venaient de faire : car ce nouveau Roi les traitait comme un ennemi déclaré.

Il les mettait en pièces et les dévorait, sans qu’elles pussent se délivrer de ses violences. Alors les Colombes, pleines de douleur et de désespoir, disaient qu’il leur eût été plus avantageux de souffrir la guerre et les fureurs du Milan, que la tyrannie du Faucon.

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5 Commentaires

  1. Mais b… ces réseaux ne servent à rien d’autre qu’à contrôler et fliquer vos vies. A fuir comme la peste.

  2. Macron et son double Zuckerberg;même combat.,mêmes nuisances,même destruction. La terre entière est entre les mains de ces démons.

  3. Juste une question : Facebook est-t-il cofinancé par le parti communiste chinois et l’Arabie Saoudite ???

    • Bonjour Dorylée !

      Dans un contexte de mondialisation et de propagande douce-dure, une mère poule ne retrouverait pas ses petits.
      Tout est entremêlé. Il faut chercher derrière les apparences. La question peut donc se poser !

      En cherchant un peu, on apprend que la Chine constitue le deuxième marché publicitaire de Facebook (entreprises) !
      Dans les clients de Facebook figureraient également les organes de propagande chinois qui utiliseraient Facebook pour vanter les mérites du gouvernement… qui le censure pourtant.

      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/05/18/32001-20180518ARTFIG00157-malgre-son-interdiction-la-chine-est-le-deuxieme-client-de-facebook.php

      Et l’Arabie saoudite : après tout, elle se paye bien des influenceurs sur les réseaux sociaux (Instagram…) pour améliorer son image (tourisme etc)…

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