Face aux critiques – versets du Coran à l’appui – qui dénoncent l’islam comme étant une théologie politique totalitaire, intolérante, violente, et criminelle, les propagandistes islamistes rétorquent que l’islam ne prône nullement la coercition mais qu’il est une religion tolérante, voire pacifique, et que tout un chacun est libre d’adhérer à la religion de son choix. Et pour le démontrer, ils citent le verset 256 de la Sourate 2 du Coran.
Le voici, suivi de sa traduction française telle qu’on la trouve dans la quasi-totalité des traductions dites « officielles » du Coran :
لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لَا انْفِصَامَلَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
Nulle contrainte en religion ! La droiture s’est distinguée de l’égarement. Donc, quiconque nie le Diable et croit en Allah, alors il saisit l’anse la plus solide qui ne s’y brisera pas. Et Allah est audient et savant.
Cette traduction soulève quelques questions :
- Est-elle fidèle au texte ou une manipulation destinée aux locuteurs occidentaux qui ignorent le sabir coranique ?
- S’agit-il bien de « liberté de croyance » dans ce verset, ou faut-il le comprendre autrement ?
- Ce verset semble contredire d’autres versets du Coran qui prohibent et punissent l’apostasie (la possibilité pour un musulman de se convertir à une autre religion) ou qui interdisent la « mécréance » (les croyances non-monothéistes). Est-il donc « abrogé » par d’autres versets ?
En fait, il suffit de répondre à la première question pour que les deux autres tombent dans l’inanité.
Voici donc le verset en question et sa translittération phonétique, afin que le lecteur « non arabophone » puisse suivre le texte mot à mot.
لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لَاانْفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
la ikraha fiy al diyn qad tabayana al rushdu min al ghay faman yakfur bi al tâghuwt wa yumin bi allah fa qad istamsak bi al ’urwat al wuthqa la infiçam laha wa allah sami’ ‘aliym
Note : Le mot « diyn » traduit communément (et fallacieusement) par « religion » a été mis en rouge.
Et à présent, voici la traduction littérale du verset sans falsifications, modifications ou autres fioritures ajoutées par les traducteurs (et tel qu’il apparaît dans le texte coranique, c’est-à-dire dénué de majuscules et de ponctuations) :
pas d’investigation dans le jugement déjà a été discernée la rectitude de la tortuosité et celui qui bouche l’erreur et croit en allah alors déjà attrape l’anse solide qui ne s’y fracassera pas et allah est audient savant
Notons dans le verset l’expression :la ikraha fiy al diyn
Je l’ai traduite par« pas d’investigation dans le jugement « , car de même que diyn est pris de la procédure de tribunal, et donc du domaine de la juridiction, ikraha lui est associé,
En effet, diyn ne signifie pas religion! Il vient d’une racine verbale hébraïque et araméenne DWN qui signifie « juger« , « rendre un verdict« , « prononcer une sentence« , « décréter« , « arbitrer » etc…
On le trouve par exemple dans le verset tiré du Livre de la Genèse où Jacob le patriarche bénit Dan, un de ses douze fils :
dan yadiyn ‘amo ke ehad shibtey israel
(Traduction : Dan jugera son peuple tel celui d’une des tribus d’Israël). Notons ici le jeu de mots en hébreu biblique entre dan (juge) et yadiyn (il jugera).
Et le terme ikraha ne signifie nullement « contrainte ». Il vient lui aussi d’une racine verbale hébraïque et araméenne KRH, qui signifie « creuser », “faire une excavation”, « fouiller », donc « rechercher » ou “investiguer” en termes juridiques. Traduire ikraha par contrainte, est une imposture !
Quant au concept de « religion » – dans le sens de Foi ou de Croyance -, il est totalement étranger à l’hébreu de la Bible et donc au sabir coranique qui a emprunté ces références linguistiques et théologiques du Pentateuque (« la Torah de Moïse »).
Pour dire « Foi », la Bible hébraïque fait usage du terme « amen » (« vérité », « confiance », « adhérence », « confirmation »), et certainement pas du mot « diyn« . Et il en est de la sorte dans le Coran dont une grande partie de son vocabulaire vient de la Torah. Et d’ailleurs le Coran fait usage du même terme hébreu « aman » (amen) pour dire « foi », « croyance », « vérité », etc… Notons également que la liturgie chrétienne fait également usage de cet « amen » hébraïque.
Mais alors, quelles sont les raisons (ou pressions ?) occultes qui ont incité les traducteurs du Coran à rendre « ikraha » par « contrainte » au lieu d’investigation et « diyn » par « religion » à la place de jugement ?
Et s’il s’agit d’une manipulation pour rendre le Coran « abordable » aux yeux des Occidentaux, ne faut-il pas la démasquer et la dénoncer en tant que telle ? Cette grave « entorse » au texte coranique, reprise et martelée par les propagandistes musulmans, afin de faire croire à une pseudo tolérance de l’islam (en s’affichant insidieusement sous le nom de traducteurs « honorables ») n’est-elle pas un abus de confiancequi doit être réprimé par la loi ?
D’autant plus que d’autres versets coraniques, révèlent justement l’intolérance implacable du Coran, de la législation d’Allah (et de son immuable juridiction appelée Shari’a, en usage jusques aujourd’hui dans les Etats musulmans) ! Voici un exemple (Verset 39, Sourate 9) :
قَاتِلُوا الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِاللَّهِ وَلَا بِالْيَوْمِ الْآخِرِ وَلَا يُحَرِّمُونَ مَا حَرَّمَ اللَّهُوَرَسُولُهُ وَلَا يَدِينُونَ دِينَ الْحَقِّ مِنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ حَتَّى يُعْطُوا الْجِزْيَةَعَنْ يَدٍ وَهُمْ صَاغِرُونَ |
Traduction littérale : Tuez ceux qui ne croient pas en allah et ni au jour dernier et qui ne prohibent pas ce qu’a prohibé allah et son envoyé et qui ne décrètent pas selon le décret de la loi parmi ceux à qui ont été données les écritures jusqu’à ce qu’ils payent la capitation de leurs mains et qu’ils soient humiliés |
Ce verset indique bien que le mot « diyn » ne signifie pas « religion », mais « décret », donc « jugement » dans le cadre de la loi. Et notons le parallèle :
Verset 39, sourate 9 : دِينَ الْحَقِّ (« diyn el haq ») = « décret de la loi »
Verset 256, sourate 2 : الدِّينِ (« el diyn ») = « le décret », qui nous donne sans l’article : دِّينِ = diyn = décret.
Il n’y a donc aucune contradiction (ou abrogation) entre d’une part le verset 256 de la sourate 2 qui (selon les traductions françaises) prônent la tolérance (« nulle contrainte en religion ») et le verset 39 de la sourate 9 qui est radicalement intolérant (« Tuez ceux qui ne croient pas en Allah »). En vérité, les deux versets se complètent et s’expliquent l’un l’autre !
Conclusion :
Non seulement le Coran ne laisse aucune liberté de conscience et de croyance, mais il interdit également d’enquêter sur lui ou de le remettre en cause (y compris l’islam qui est son émanation).
Pire ! Il prône la contrainte, l’humiliation, et à terme la condamnation à mort de tout non-musulman !
Et ce ne sont pas uniquement les « mécréants » – athées, agnostiques, animistes, polythéistes, ou encore les « apostats de l’islam » -, qui sont menacés de condamnation à mort par la juridiction musulmane !
Même les croyants juifs et chrétiens – pourtant monothéistes-!, risquent la sentence capitale s’ils s’avèrent récalcitrants à la suprémaciste « législation d’Allah », en ne s’acquittant pas (entre autres) de l’impôt discriminatoire auquel ils sont astreints et dont sont exemptés les musulmans.
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Vu. Merci.
Ce n’est pas la religion de paix et d’amour, c’est la religion d’épée et de mort.
Pour la traduction, je ne peux que confronter plusieurs traductions entre elles et confronter les arguments de plusieurs traducteurs sur leurs dires.
J’ai tendance à vous croire car un autre arabisant, Aldo Sterone, avait fait une vidéo où il commentait la citation du verset 9,36 lors d’une prière de rue, vidéo qu’il a supprimée depuis, et il expliquait que « combattez » était insuffisant et qu’il valait mieux traduire par « combattez à mort » et il avait aussi parler de « qatala » : tuer.
Bonjour Julien. Le Coran lui-même comprend le verbe « Qatala » comme signifiant « tuer ».
Je vous prie de lire par exemple le verset 157 de la sourate 4.
Bonsoir Julien Martel. Il s’agit en effet du verset 9, 29 et non pas 9, 39. Erreur de frappe. Merci.
Par contre, il s’agit bien de « tuer » ou « trucider » en non pas « combattre », car la racine araméenne et hébraïque de ce verbe (QTL), signifie « tuer », « trucider », voire « massacrer », et en aucune manière « combattre ».
Le lien vidéo en anglais que vous avez joint ne traduit pas mais « adapte ».
Ce n’est pas le verset 9,39 mais le verset 9,29.
Et la traduction n’est pas « tuez » mais « combattez (à mort) » il me semble.
https://www.youtube.com/watch?v=HeDfQbcb6kM
Un de mes amis cherchait à tremper sa plume: il a trouvé une plus jeune de 40 ans au maroc.
Il s’est marié et l’a ramenée: quelques mois plus tard « Divorce » – probablement parce que la nationalité française était arrivée pour toute le tribu.
@ David Belhassen
Bonjour, une simple question puisque vous êtes linguiste :
Ayant eu accès à plusieurs versions du coran, deux de celles ci m’ont « gratté ».
Chaque paragraphe est numéroté. Les numéros sont écrits en hindi, ou plus précisément en caractères devanagari.
Le coran fut-il écrit après que les Moghols aient appris à écrire en Bharat ? ou y a-t-il une autre explication ?
Parce que si la numérotation est postérieure ou même contemporaine de la période Moghol, il y a des questions à se poser sur la date réelle de l’écriture du bouquin … ainsi que sa rédaction géographique !
Bonjour Rajkoumar.
La numérotation des paragraphes ou « sourates » est tardive et n’existait pas dans les premiers manuscrits du Coran.
Mais vous faites bien de rappeler cette numérotation tardive qui prouve que beaucoup de manuscrits qui sont fallacieusement présentés comme de « l’époque de Mahomet », datent en réalité de plusieurs centaines d’années plus tard !
Merci … je me doutais bien d’une supercherie ! mais mes connaissances en ce domaine sont quelque peu succintes, et l’avis d’un spécialiste me conforte dans mes convictions.
J’avoue que l’alphabet vermicelle reste au domaine des annélides, et que ma préférence envers la beauté pictographique reste intacte.
Il y a mieux comme métaphore que « l’anse solide » .Que comprendre?
Que la vie est une grande cruche vide et qu’il faut se cramponner à l’anse de la cruche , pour ne pas tomber dans le vide ? Donc le mahometantisme est une expérience métaphysique hors du commun ? Une expérience viscéralement vide ?
Que l’anse est le seul recours à une vie vide sans espoir ,ni joie,ni charité ,ni pardon ?
C’est moche,ça ne donne pas envie , pouah !!!!! à moins que l’anse soit le symbole d’un vit bien membré qu’il faut cramponner ,bof !
Quand on pense aux belles choses que disait Jésus . Franchement se cramponner à une anse , ils se cassent pas trop le cul,les mahomeux .
C’est vraiment le vide sidéral .
Avec les musulmans tu te soumets ou tu dégages. Je me souviens d’un policier à la retraite partis s’installer au Maroc à Essaouira. Il a rencontré une fatma plutôt jolie et jeune (par rapport à lui !!) et bien pour consommer il a commencé par se convertir, changer de prénom et aller à la mosquée avec ses futurs beaux frères. Bien entendu maintenant il fume et picole en douce. islam religieux de pet (prout prout…) et d’amour !!! mon œil.
Réciter la shahada pour pouvoir défoncer la pastèque à Aïcha. Jme demande si des imams viennent « marier » les tapineuses et leurs clients, ce qui est légal en islam. Ou faire des faux certif de mariage.
M’étonnerait pas vu que le Maroc est le plus grand bordel à ciel ouvert après la Thaïlande.
Bien sûr qu’ils sont tolérants, la preuve :
Brunei : la peine de mort par lapidation pour relations homosexuelles appliquée dès la semaine prochaine.
La mort par lapidation pour des actes sexuels entre personnes du même sexe et l’amputation pour vol qualifié entreront en vigueur la semaine prochaine au Brunei
« Les nouvelles dispositions du code pénal du Brunei permettraient la lapidation et l’amputation comme peines (y compris pour les enfants).
Ces sanctions sont prévues dans les nouvelles sections du Code pénal de la charia du Brunei Darussalam qui doivent entrer en vigueur le 3 avril 2019.