Nos gosses détestent l’école quand les Indiens explosent de joie avec un bureau en carton

Le conflit de civilisation, c’est aussi cela. Même si cela ne nous fait pas plaisir, même si nous sommes habitués à opposer l’Occident et l’Orient.

Il y a un gouffre qui se creuse entre l’Asie et l’Occident, et, cette fois, l’Asie l’emporte. Sur certains points seulement, on en est d’accord, parce qu’il ne fait toujours pas très bon d’être une femme en Inde…

Mais je voudrais vous montrer cette très courte video montrant le regard ébloui et le sourire éclatant d’enfants le jour où ils reçoivent… une simple boîte en carton, faisant office et de cartable et de pupitre. Leur jubilation est bien supérieure à celle des nôtres qui reçoivent leur première tablette et qui ne font pas tout un foin de leur premier cartable pour le primaire, même s’ils en sont contents.

Avant :

Voir toute la video ici.

Les explications du processus sont là. Merci à Vent d’Est, +Vent d’ouest de nous avoir signalé l’article et la video.

En recyclant de simples boîtes en carton pour transformer un cartable en pupitre, une ONG indienne offre aux écoliers des zones rurales un peu de confort et une bonne raison de poursuivre leurs études.

Chaque matin, Ganesh Sanas, 7 ans, faisait à pied la route entre son domicile et son école sous la chaleur écrasante du district de Wai (dans l’ouest de l’Etat du Maharashtra), portant entre ses petites mains une pile de livres et de cahiers. Mais depuis un an, un changement bienvenu lui a rendu le sourire.

Comme chacun de ses camarades d’école, il a reçu une drôle de boîte en carton. Munie d’une poignée et de deux lanières, c’était un cartable assez grand pour contenir ses livres et sa boîte de déjeuner. Une fois vidée, elle se transformait miraculeusement en pupitre. Grâce à ce bureau de 50 cm de haut, les écoliers peuvent désormais s’asseoir confortablement en tailleur par terre et travailler le dos droit.

Cet enfant qui n’avait jamais eu ni cartable ni bureau trouva dans cet objet hybride une motivation nouvelle et irrésistible pour reprendre le chemin de l’école.

Pour en savoir plus sur le système éducatif indien, lire la suite de l’article ici :

http://forumdesdemocrates.over-blog.com/2015/01/le-cartable-bureau-des-ecoliers-indiens-fait-un-carton.html

Ce sourire, cet enthousiasme… me touchent et, paradoxalement, me font mal quand je les compare aux têtes des enfants que  l’on voit devant les établissements scolaires. Ils ont tout. Manuels, tablette même pour  remplacer les livres ( sic ! ), cahiers et stylos à foison, des profs, des classes limitées à 30 quand ils ne sont pas 12 dans les Territoires perdus de la République… Et ils se plaignent, disent que l’école c’est l’enfer, que les profs sont comme ci, que les cours sont comme ça, qu’ils s’ennuient, qu’ils ont trop de travail, pas assez de temps…

Certes je caricature quelque peu, ils ne sont pas tous comme ça, on a encore nombre de bons élèves, d’enfants aimant apprendre, tout simplement… Mais ce n’est plus, et de loin, la majorité.

Qu’a-t-on fait en 50 ans pour transformer des enfants avec les yeux pleins d’étoiles à la perspective d’aller à l’école en gosses vieux avant l’heure, blasés… prêts à tomber dans les paradis artificiels et autres dégénérescences ?

Ma mère, née en 1930, adorait l’école, malgré un maître dur qui frappait salement. Elle rêvait d’être institutrice et a dû quitter l’école à 10 ans pour s’occuper de ses 6 frères et soeurs, sa mère étant malade. Elle ne s’en est jamais consolée. Elle a parlé toute sa vie de son éblouissement pendant les leçons d’histoire, de grammaire… D’autant plus dur qu’abandonnant l’école, elle sciait le bois, allait au lavoir faire la lessive de 9 personnes… A 10 ans.

Combien d’autobiographies, écrites pendant la première moitié du XXème siècle, racontent les efforts ahurissants de jeunes que leurs parents obligeaient à quitter l’école tôt pour travailler et qui bossaient la nuit sur leurs livres, sans parler de ceux qui, enfants,  devaient se battre pour travailler en douce la nuit, à la lumière de la chandelle dérobée…

C’est que l’ascenseur social, à l’époque, ce n’était pas rien. C’est que, à l’époque, il n’y avait ni société de consommation ni télé ni ordinateur pour passer sa vie à faire des jeux et regarder des émissions débiles… Il y avait la lecture, bien ô combien précieux….

Et voici qu’à présent, entre le RSA, les allocs et compagnie, que tu bosses ou pas à l’école, tu ne mourras pas de faim. Ça ne motive pas pour faire des efforts.

Et voici qu’à présent l’école se veut ludique, plaisante, un vrai jardin d’enfants où l’élève s’éclate. Les petits monstres ont compris que leurs moindres désirs sont des ordres, que leurs moindres états d’âme sont un coup porté aux parents…

Et c’est ainsi que informaticiens, ingénieurs… arrivent d’Inde quand les nôtres, au bac, ont 18 avec des exercices de maths ou de physique dignes de la 3ème il y a 50 ans…

Et à présent qu’on a fait de nos gosses des débiles profonds, des petits animaux soumis au plaisir de l’instant, ils sont bons pour le Grand Remplacement.

Et c’est voulu. Je rappelle que l’OCDE en 1996 disait qu’il fallait que la qualité baisse à l’école mais pas la quantité d’heures de cours, afin que les parents ne se rendent pas compte qu’on faisait disparaître les élites pour ne plus avoir que des techniciens, des consommateurs…

 

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18 Commentaires

  1. @Christine Tasin:

    Est-il possible d’avoir la référence de la directive de l’OCDE en 1996
    à laquelle vous faites allusion?
    Parce que dire les choses aussi crûment c’est plutôt rare chez les
    embusqués du système….
    Au demeurant le but a été atteint puisque la plupart des étudiants
    ne savent pas écrire.
    Évident, comme disait l’autre, “pour savoir écrire il faut savoir lire, et
    pour savoir lire, il faut savoir vivre”. Et vivre est la première des choses
    qu’on est censé apprendre. Mais aujourd’hui c’est la dernière.

  2. Ici aussi, l’exemple ou influence des enfants de migrants venus de l’autre coté de la méditerranée, n’est pas favorable à la motivation de nos enfants. Il n’en demeure pas moins, quand même, qu’il nous reste des enfants curieux et ambitieux aimant l’école. La preuve, regardez nos jeunes de Génération Identitaire, on a de quoi être fiers quand on les regardes … 🙂

  3. Tout à fait d’accord avec vous Christine. Je crois que vous avez enseigné en classes préparatoires. Vous seriez édifiée je pense par le niveau actuel des élèves admis dans ces classes préparatoires et censés être l'”élite”. C’est la chute, ou plus exactement un processus s’étalant sur plusieurs années et s’expliquant par la diminution du niveau d’exigence avant en lycée, jusqu’à la Terminale. Nous étions fiers de nos ingénieurs ou de nos médecins : je crois que l’on peut déchanter aujourd’hui.

  4. L’Inde de Modi, se réveille tout comme la Russie de Poutine, tout comme la Chine où malgré les tablettes hyper sophistiqué est bourré d’applications le boulier continue à être utilisé.
    Les peuples forts le sont avec le minimum.
    Cela dit en Inde on trouve aussi les meilleurs informaticiens du monde autour de Bangalore.

  5. je viens d’apprendre un nouveau mot grâce à la télé, la SERITUDE, je suppose que cela veut dire série, mais pour être moins con et être dans le vent j’ai effectué quelques recherches pour savoir si ce mot existait,élas pour moi je resterais un con.

  6. Tout à fait d’accord. Cela aurait commencé aux Etats-Unis dans les années 1920 sous la houlette de Rockefeller et cela a abouti à ce qu’on appelle là-bas le Common Core, un socle d’enseignement privilégiant le “comment” plutôt que le “pourquoi”. Et la différence est de taille ! On en fait des techniciens qui ne réfléchissent plus. Personnellement j’irais jusqu’à dire que cela préfigure la fusion homme-machine…

  7. qui a détruit l’enseignement, cela a commencé après mai 68, j’avais que 8 ans à cette époque, et pourtant j’ai ressenti un certain changement de la part des nouveaux instituteurs, ils n’avaient plus la sévérité et l’autorité qu’avait les vieux instituteurs, leurs langages et la façon d’apprendre avaient changer, dans les classes qui avant était très calme,et discipliné,( il y avait intérêt d’ailleurs car ont pouvez encore ce prendre une bonne claque dans la poire) sont devenus bordélique, la vulgarité a commencé à s’installer, aussi bien du côté élèves que du côté instructeurs, les insultes les coups gratuits, les clans, et la haines entrent éleves ont commencer à apparaître, et cela sous le regard passifs des institeurs nouvelles générations, la sévérité était toujours pour le souffre douleur, sur celui qui avait l’audace de ce défendre parce qu’il en avait ras le fion de ce faire insulté et ce faire taper dessus,il avait le droit de ce faire massacré et perdre sa dignité mais pas le droit de ce rebeller, croyez vous qu’un gamin a envie d’aller à l’école quand il sait ce qu’il vas subir dans sa journée de classe, et aussi tout les jours, croyez vous qu’il a envie d’apprendre, son école et devenu son enfer et son chemin de croix qui effectue tout les matins de bonheur en s’y rendant, quand aux institeurs ou professeurs, ils sont devenus ordurier, vulgaires, méprisants, insultants, décadents, de la racailles de la pire espèce, en gros de très bon socialos qui est pour moi la gangrène de mon pays, j’en ai connu dans mon ancien quartier, ils fallait voir les orgies et les partouze qu’ils faisaient, ils fallait entendre leurs vulgarité et les grossièreté quand ils étaient bourrés, quand ont les vois vivre entre eux ont à pas envie de confier à ses ordures nos enfants, et ont ce met à regretter nos instituteurs d’époque, ils étaient peut-être sévère mais ils étaient dignes et respectueux.

  8. Raison principale pour laquelle je souhaite faire école à la maison : outre qu’on apprend plus rien, qu’on farcit la tête de connerie du genre “t’as un zizi mais tu peux ne pas être un garçon”, il y a les CPF qui foutent le bordel et empêchent d’apprendre.

    • Vous avez raison! Mais, en avez-vous le temps? Les capacités intellectuelles? Jusqu’à quelle classe pourriez-vous le faire?

      • J’ai dû revoir tous les apprentissages fondamentaux avec ma fille, c’était une vraie catastrophe. Après une bonne journée de travail devoir tout reprendre surtout déprogrammer les bêtises apprises ce n’est pas aisé…

      • on s’est mis d’accord avec les grands-parents aussi. Ce que tout le monde n’a pas la chance.

  9. Les pays émergents évoluent et nous dépasseront. Lorsque le vieux continent recule à grands pas et court à sa perte!!!

  10. Très bel article, et tellement vrai… Je voudrais ajouter aussi qu’on berne même les meilleurs élèves en leur faisant croire qu’ils sont excellents alors que le niveau général est inférieur d’année en année. De plus en plus d’élèves sont majors de promos… d’ânes.
    L’éducation parentale joue un rôle prépondérant aussi, je me rappelle de camarades qui étaient mauvais à l’école et à qui les parents donnaient des exercices supplémentaires en plus des devoirs. Aujourd’hui les parents ne savent pas trop ce que les élèves font à l’école, et quand ils le savent, combien se posent la question de savoir si c’est vraiment de leur niveau ou pas ? La plupart se fie au “déprogramme” national.

  11. “ceux qui, enfants, devaient se battre pour travailler en douce la nuit, à la lumière de la chandelle dérobée…”

    j’ ai connu ça étant môme , chez des voisins d’ une grande pauvreté, les trois soeurs Azria qui elevaient ensemble le fils naturel de l’ une d’ entre elles, Armand Azria qui s’ éclairaient a la lampe a pétrole, deux des soeurs faisaient des ménages et la troisième tenait le logement et s’ occupait du môme
    qui a fini, tout de même, par être prof de maths….

  12. Et au final, même avec des parents profs, ça donne des “Mérdic” et autres racailles qui finissent ou politique ou journaliste en passant par Science Po ou l’ENA..

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