Trump ligoté par le Congrès ne peut pas limiter les sanctions contre la Russie

Trump, pieds et poings liés par le Congrès

 Trump a bien des problèmes, harcelé continuellement par toute la gauche des démocrates et, malheureusement aussi, par quelques républicains de demi-teinte. Son gros défaut : twitter impulsivement… Le Congrès, les deux partis confondus, l’a mis au pied du mur pour signer les sanctions contre la Russie. Il s’est fait coincer.

Le programme du G20 à Hambourg en juin dernier avait prévu une rencontre de 30 minutes entre les présidents américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine. Ils sont restés ensemble plus de deux heures, 2 h. et 20 minutes selon certains rapports, dans un climat chaleureux. Qu’est-ce que ces deux hommes ont bien pu se dire pour rester ensemble si longtemps ? « La réunion se tenait en format restreint, en présence seulement du ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et de son homologue américain, Rex Tillerson » :  http://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2017/07/07/apres-six-mois-de-froid-une-rencontre-au-sommet-entre-trump-et-poutine_5157548_4853715.html.

Les sujets de conversation ne manquaient certes pas : l’Ukraine, la Syrie, la lutte antiterroriste et la cybersécurité, mais aussi certainement l’attitude de la Corée du Nord. Et puis un autre entretien s’est produit de façon impromptue lorsque, au cours du dîner, Donald Trump a quitté sa chaise pour se rendre aux côtés de Vladimir Poutine pour un face à face d’une heure en présence d’un seul interprète russe. Aucun interprète américain n’était malheureusement présent et donc, seule la Russie est en possession d’une transcription de cet entretien.

https://www.nytimes.com/2017/07/18/world/europe/trump-putin-undisclosed-meeting.html

Alors, extrapolons… Ils ne sont certainement pas d’accord sur tout. Ainsi, Poutine n’aime certainement pas le présence des Américains en Syrie, et que dire des manœuvres de l’OTAN non loin de ses frontières ? À sa décharge, Trump n’a pas les coudées franches et ses décisions par ordonnances présidentielles sont immédiatement critiquées par toute la clique de la bien-pensance, quand elles ne sont pas carrément contrées par des juges fédéraux comme dans le cas des tentatives de blocages d’immigration en provenance de pays du Moyen-Orient. Une chose est certaine, ces deux hommes avaient beaucoup de choses à se dire et désiraient trouver des moyens de rapprochement entre leurs pays.

Mais voilà, le Congrès américain en a décidé autrement et la Chambre des représentants, le 25 juillet, par une majorité quasi absolue (419 voix contre 3) a voté une loi donnant au Congrès le pouvoir de bloquer tout effort par la Maison blanche de limiter les sanctions contre la Russie, un défi on ne peut plus direct à l’autorité du Président Donald Trump : http://www.cnn.com/2017/07/25/politics/iran-sanctions-bill/index.html

 

D’après CNN, http://www.cnn.com/2017/07/25/europe/russia-sanctions-explainer/index.html, le Congrès en a ainsi décidé en réponse à l’interférence de la Russie dans les élections présidentielles américaines, et à la suite de violations des droits humains par la Russie en annexant la Crimée (qui, en réalité, en avait ainsi décidé par référendum en mars 2014 avec 95,5% de voix positives : http://www.bbc.com/news/world-europe-26606097), et des opérations militaires menées en Ukraine. (Le Président Petro Poroshenko avait rencontré Donald Trump à la Maison blanche au mois de juin, sans « dérouler le tapis rouge » pour le leader ukrainien qui avait d’abord été reçu par le Vice-président Pence. http://www.npr.org/sections/thetwo-way/2017/06/20/533656648/ukrainian-president-poroshenko-meets-briefly-with-president-trump).

Le Sénat a ensuite entériné la décision de la Chambre des Représentants par 98 voix contre 2, rendant impossible un véto de Donald Trump qui, s’il l’avait exercé, aurait été sans effet, risquant en outre d’ouvrir, le rêve des Démocrates, une action en destitution.

L’interférence de la Russie dans les élections de 2016 est un sujet qui occupe beaucoup les médias « fake news » (dixit Trump, à juste titre) et bien des membres du Congrès, Démocrates en majorité bien sûr. Rien d’autre qu’une « chasse aux sorcières », pour reprendre les termes de Donald Trump, qui occupe le Congrès qui y passe beaucoup de temps, et y dépense sans doute beaucoup d’argent, alors que le budget et d’autres décisions importantes attendent le bon plaisir de ces messieurs… Aux toutes dernières nouvelles, selon The Nationhttps://www.thenation.com/article/a-new-report-raises-big-questions-about-last-years-dnc-hack/   « Il n’y a pas eu de piratage du Comité national des démocrates le 5 juillet de l’an dernier, ni par les Russes ni par personne d’autre. Une fuite a été scientifiquement prouvée. Un téléchargement a été exécuté localement à l’aide d’un dispositif portable. Bref, c’était un travail interne par quelqu’un ayant accès au système du DNC (Comité national des démocrates).» Ce quelqu’un ou entité est connu comme Guccifer 2.0 qui en a pris la responsabilité le 15 juin, avouant être la source des fuites WikiLeaks.

Donc, pour conclure et si The Nation a raison, la Russie n’était pas dans le coup lors de la campagne électorale américaine, d’autre part ladite « annexation de la Crimée » était en réalité une décision prise par référendum (contesté bien entendu par la bien-pensance) et la guerre civile en Ukraine est une lutte entre les pro-Nations unies et les pro-Russes (oh, certainement avec un petit coup de main de Poutine).

N’a-t-on pas besoin de la Russie alors que le nord-coréen Kim Jong-un n’arrête pas les provocations ? La Russie a de bons rapports avec la Chine, seul pays pouvant éventuellement influencer la Corée du Nord… et le Congrès américain n’a rien trouvé de mieux que de pondre des sanctions contre la Russie ! Trump s’est trouvé pieds et poings liés par le Congrès. Reste à savoir ce qu’il peut faire maintenant ?

 268 total views,  1 views today

image_pdf

6 Commentaires

  1. C’est là aussi que ce voit la dictature aux USA même qui existe, obliger un Président élus à le forcer aux sanctions contre un pays comme la Russie, c’est fou!.
    Drôle de système ce congrès américain, en tous les cas il y a des escrocs imposteurs qui ont réussit à le saboter pour en arriver là.
    Sans compter les très lourdes et très graves conséquences que tout cela entraînerait, en perte humaine et matériel ce conflit contre la Russie.
    Néanmoins le Donald Trump a quand même l’armée et les forces de l’ordre en majorité avec lui.
    L’armée aurait encore le droit de refuser de s’engager dans un tel scénario de guerre aussi grave, qui n’est rien d’autre qu’une troisième guerre mondiale.
    il y a décidément des dictateurs Fascistes qui veulent vraiment ce conflit, et ils font tout pour y arriver.
    Et le peuple américain est tout aussi pieds et poings liés que le Président Trump à cause du congrès miné par des imposteurs escrocs Fascistes.
    On se demande encore comment les deux guerres mondiales avaient été faite, et bien vous avez les exemple ici.
    Nous les peuples qui n’arrêtent pas de subir ces dictatures, et qui espérons à la paix et quiétude, nous devons tout faire pour reprendre le pouvoir hors des mains de ces dictateurs, que plus jamais rien ne doit se faire sans les peuples.
    Et obliger de faire passer nos élus aux référendums obligatoires, de les obliger de nous consulter avant toutes décisions, et nous les peuples avoir le dernier mot sur toutes les décisions et plus les dirigeants.
    Trop de gens ont souffert des guerres et de la pauvreté dans le monde à cause de ces dictatures Fascistes.

  2. les vieux débris séniles soros , rockefeller ,rothschild , sont derrière les blocages sur les prises de décision du Président Trump , ils font tout pour le contrer , et provoquer des manifestations anti-Trump ,que ces pourritures de milliardaires mondialistes aillent en Enfer .

  3. @ Jack
    Une petite suggestion, peut-être idiote à vos yeux, mais Trump peut-il organiser un référendum auprès des Américains, après, bien sûr, leur expliquer tous les enjeux de telles sanctions ? Je ne sais pas si la Constitution américaine le permet ? Naturellement, il faudrait que Trump envisage éventuellement de se retirer de la présidence en cas de victoire du camp adverse.
    Sinon, il ne reste qu’à croiser les doigts pour qu’il trouve une solution légale… j’ai franchement des difficultés à comprendre les Républicains dans cette affaire. Il faut croire que, finalement, ils ont la tête aussi vide que leurs confrères démocrates qui me font penser, eux, à nos députés LREM.

    • Un référendum ne pourrait être lancé que par un tiers, hors la Maison blanche. Toutefois, beaucoup d’Américains, y compris parmi les électeurs de Trump, ne savent rien de la Russie qu’ils considèrent comme un danger. Trump agit autrement. Il se déplace régulièrement comme il le faisait pendant sa campagne électorale et rend visite aux Américains sur place, leur rendant compte de ce qu’il a fait et désire faire, sans hésiter au passage à pointer du doigt vers ceux qui mettent des obstacles sur sa route pour lui nuire. Trump ne se laisse pas intimider. Ainsi, son avertissement VIGOUREUX contre la Corée du Nord a été violemment critiqué par l’ensemble des médias et bien des politiciens. Résultat : le vaillant dictateur coréen a fait marche arrière… Jusqu’à quand ? Ça, on ne le sait pas, mais Trump a remporté la première manche.

      • Merci Jack de votre réponse. Espérons que des Américains patriotes monteront au créneau, mais, c’est certain, il faut laisser du temps à Trump pour donner des éclaircissements et convaincre le plus grand nombre. J’imagine que la tâche sera rude et croisons les doigts.

Les commentaires sont fermés.