La face cachée de Tariq Ramadan, grand ami du CCIF et du PIR* d’Obono

*PIR : Parti des Indigènes de la République.

Je ne comprends pas que l’on puisse accorder un quelconque crédit à quelqu’un d’aussi contesté et probablement à raison.

La face cachée de Tarik Ramadan

Menaces, insultes, diffamation. Tous les musulmans qui ne font pas allégeance au petit-fils d’Hassan Al-Banna, Tariq Ramadan, déclenchent son courroux. Une chronique de Ian Hamel

 

En septembre 1994, Tariq Ramadan, professeur de français dans un collège de Genève, crée l’association Musulmans, Musulmanes de Suisse (MMS) et se bombarde président, sans tenir compte du fait que la plupart des musulmans de Suisse ne viennent pas d’Afrique du Nord mais de Turquie, de Bosnie, du Kosovo, et vivent en Suisse alémanique. Dès le 16 décembre 1994, Tariq Ramadan organise le premier congrès du MMS. Les musulmans ne se bousculent pas pour répondre à son appel. Qu’à cela ne tienne, il fait venir par bus entiers de l’Hexagone des militants de l’union des organisations islamiques de France (UOIF), proches des Frères musulmans, notamment Malika Dif et Hassan Iquioussen. Mais une journaliste du magazine suisse L’Hebdo révèle le pot aux roses, titrant « Les musulmans de Suisse étaient… français ». Elle raconte qu’à l’intérieur du congrès, les non musulmans et les journalistes auraient été traités d’« insectes ». Tariq Ramadan ne s’en relève pas. Il décide d’abandonner la Suisse pour la France.

Faux professeur à Fribourg

Aujourd’hui encore, le petit-fils d’Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens, peine à se faire entendre sur les bords du lac Léman. Le Centre islamique de Genève, créé en janvier 1961 par Saïd Ramadan, le gendre d’Hassan Al-Banna, aujourd’hui dirigé par son fils Hani Ramadan, le frère de Tariq, est considéré par beaucoup de musulmans comme une secte obscurantiste. C’est sans doute la seule mosquée en Europe appartenant exclusivement à une seule famille, les Ramadan (voire le document ci-joint). Quant à Tariq Ramadan, il n’a pas laissé que de bons souvenirs en Suisse. Enseignant, il séchait très souvent sa classe, critiquait ses collègues. Dans son livre Les Musulmans dans la laïcité, publié en 1994, il écrit en page 175 que les cours de biologie, d’histoire et de philosophie « peuvent contenir des enseignements qui ne sont pas en accord avec les principes de l’islam ».

Et surtout, il adresse des chroniques dans les journaux, notamment dans Le Monde, pour réclamer « un moratoire sur l’application de la charia ». Il se présente comme « professeur de philosophie et d’islamologie à l’université de Fribourg ». Or, il n’est ni professeur, ni même assistant. Tariq Ramadan se contente de donner bénévolement chaque semaine un exposé d’une heure sur l’islam aux étudiants fribourgeois. Néanmoins, c’est cette carte de visite biaisée qui lui permet de se faire passer à l’étranger pour un universitaire. « Malgré un bagage intellectuel assez léger, Ramadan se prévaut aujourd’hui d’enseigner à Oxford. Il oublie simplement de préciser que sa chaire universitaire est financée intégralement par le Qatar », souligne Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE. Pour mémoire, en sortant son chéquier, l’un des fils de Kadhafi avait obtenu un doctorat d’une université britannique, ne se donnant même pas la peine de le rédiger lui-même.

 

Des guetteurs sur la Toile

Charles Genequand, spécialiste du monde arabe à l’université de Genève, n’a jamais été convaincu par le sérieux de Tariq Ramadan. Il lui a refusé sa thèse portant sur le réformisme islamique et Hassan Al-Banna. Les raisons ? Tariq Ramadan tentait de faire passer son grand-père pour un Gandhi musulman. « Non seulement, il refusait d’apporter des corrections à sa thèse, mais il harcelait les membres du jury pour l’obtenir au plus vite », se souvient Charles Genequand. Témoignage confirmé par Ali Merad, professeur émérite à l’Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III et auteur de trois Que sais-je ? sur l’islam. Tariq Ramadan est allé jusqu’à le menacer d’une plainte universitaire s’il n’obtenait pas son doctorat. « J’ai été directeur de thèse pendant près de quarante ans en France, en Belgique, en Suisse. Je n’ai jamais vu un étudiant se conduire de la sorte », a témoigné Ali Merad (1). À cette époque, Tariq Ramadan décrochait lui-même son téléphone pour insulter et menacer tous ceux qui n’appréciaient pas à sa juste mesure son talent.

Aujourd’hui, il peut compter sur des dizaines de guetteurs sur la Toile. « Il suffit que j’écrive trois lignes sur Internet un peu critique vis-à-vis de Tariq Ramadan pour que je reçoive immédiatement une cinquantaine de messages plus que désagréables de la part de ses sbires », dénonce Ahmed Benani, politologue et anthropologue à l’université de Lausanne. « Tariq Ramadan n’est qu’une icône télévisuelle. Où sont ses travaux universitaires ? Aucun chercheur, qu’il s’agisse d’Olivier Roy, de Gilles Kepel, de Rachid Benzine, de feu Mohammed Arkoun ou d’Abdelwahab Meddeb ne l’a jamais pris au sérieux », lâche Ahmed Benani, qui a connu à Genève Saïd Ramadan, le père d’Hani et de Tariq Ramadan, disparu en 1995.

Les musulmans privés de parole

Même son de cloche de la part de Mohamed-Chérif Ferjani, islamologue et professeur à l’université Lyon-2. « Les insultes ? Je ne prends même plus le temps de les lire. En revanche, Tariq Ramadan n’ose pas m’affronter directement. J’ai dénoncé ses multiples mensonges dans mon livre Le politique et le religieux dans le champ islamique (2) ». Pour enjoliver l’image d’Hassan Al-Banna, Tariq Ramadan gomme systématiquement le caractère militaire et violent des Frères musulmans, en traduisant par exemple « jundî », non pas par « soldat », mais par « militant », et « katîba » par « cercle » au lieu de « brigade » ou « phalange ». Plus grave, il oublie de rappeler qu’Hassan Al-Banna prônait le califat « comme la seule forme possible de l’Etat islamique ». « Une bonne partie des attaques sur Internet sont pilotées par des professeurs d’université français. Ils demandent à leurs étudiants-chercheurs d’insulter tous ceux qui émettent des doutes sur les compétences de Tariq Ramadan », assure Mohamed-Chérif Ferjani.

« Bien évidemment, Tariq Ramadan a beau jeu de prétendre qu’il n’y ait pour rien. Mais je constate qu’il n’a jamais pris ses distances avec les insultes et les menaces proférées par ses acolytes. Ces derniers s’en prennent tout spécialement aux intellectuels d’origine musulmane. Le but est de créer un climat détestable et de tout faire pour empêcher les musulmans, qui ne partagent pas les idées de Ramadan, de s’exprimer », commente Haoues Seniguer, maître de conférence en science politique à Sciences Po Lyon. « C’est d’autant plus désagréable que les écrits de ce personnage méprisant manquent terriblement d’épaisseur scientifique. Un élément significatif : les lacunes révélatrices en matière de culture islamologique où les références à des penseurs tels que Rachid Benzine, Nasr Hâmid Abû Zayd, ou Mohamed Arkoun sont systématiquement absentes, voire écartées, car elles ne cadrent pas avec son système idéologique global ».

La bouche tordue par la haine

Même son de cloche de la part de Dominique Avon, agrégé d’histoire, licencié d’arabe, professeur à l’université du Maine, spécialiste des religions : « Dans Muhammad, vie du prophète, Tariq Ramadan s’en tient à un discours de traditionniste en présentant Adam comme le premier prophète ! Adam est une figure mythique, aucun autre universitaire un peu sérieux n’oserait écrire ce genre de chose », souligne-t-il, ajoutant que « celui qui se présente comme islamologue n’utilise jamais la moindre source académique pour parler des premiers siècles de la religion musulmane ». Ses seules références sont le Coran, les Hadiths (les actes et les paroles du prophète) non soumis à la critique historique, et quelques commentateurs médiévaux soigneusement sélectionnés.

Face à des contradicteurs, Tariq Ramadan abandonne très vite son sourire de miel, pour éructer, la bouche tordue par la haine. Le docteur Bakary Sambe, enseignant-chercheur au centre d’étude des religions, UFR des civilisations, arts et communication, à l’université Gaston Berge, à Saint-Louis du Sénégal, en a fait la triste expérience. « Alors qu’en France, il se vante d’être pleinement européen. En Afrique, il désigne l’Occident comme l’origine de tous les maux des musulmans. Sur l’intervention française au Mali, il adopte exactement la même position que les Frères musulmans, le Tunisien Rachid Ghannouchi et l’Egyptien Mohamed Morsi », rappelle Bakary Sambe. Mais pour s’être opposé à Tariq Ramadan, l’universitaire sénégalais a été présenté comme « anti-arabe » et même « pro-israélien », dans des écrits adressés à des étudiants musulmans, jusqu’aux Etats-Unis. « J’ai été obligé d’écrire un article en anglais pour contrer tous les mensonges que Tariq Ramadan proférait à mon égard », dénonce le chercheur africain.

Ian Hamel, « La vérité sur Tariq Ramadan. Sa famille, ses réseaux, sa stratégie », Editions Favre, 2007.
Mohamed-Chérif Ferjani, « Le politique et le religieux dans le champ islamique », Fayard, 2005.

http://mondafrique.com/la-face-cachee-de-tariq-ramadan/

 564 total views,  1 views today

image_pdf

13 Comments

  1. « D’après une note confidentielle de la direction départementale de la police aux frontières de l’Ain, : la mosquée du Petit Saconnex [Genève, financée par l’Arabie Saoudite] aurait joué un rôle de premier ordre dans l’organisation d’une filière djihadiste qui recruterait et enverrait de jeunes Français et Suisses en Syrie. »
    Les vrais ennemis de l’Occident, Alexandre del Valle

  2. On l’ a ressorti ce prédicateur d’augures sectaires dont nous n’avons nullement besoin. Notre Constitution Française nous suffit. On l’expulse à vie quand ?

  3. Il y a quelques années nous avons assisté à un épisode significatif avec Claudio Mésoniat, important journaliste, diplômé sérieux de Fribourg, catho-naïf travaillant à la télé tessinoise. Il avait essayé d’engager un « dialogue » avec le « représentant de la communauté musulmane » dans le Tessin. Dialogue qui tourna court car à part le rabâchage idéologique islamique il n’y eut pas de dia-logue mais deux monologues qui se croisaient… Donc à l’occasion du ramadan notre cher Claudio est allé – en télé directe – « participer » avec une famille musulmane si accueillante, si pieuse, si bizou-bizou, en veux-tu en voilà… Mais, mauvaise idée, à la fin de l’émission il a eu le malheur de faire intervenir l’islamintello Tariq… beau, séduisant, baratineur, et surtout formé à l’éloquence-anguille qui a ridiculisé à plate couture le catho-naïf Claudio tout à fait perplexe de prendre tout ça en pleine tronche au lieu des mièvreries œcuméniques attendues… Il ne s’en est jamais remis… A quelque chose malheur est bon : Claudio, devenu directeur de l’important journal catholique Giornale del Popolo, est devenu beaucoup plus circonspect en matière d’islamoboboïsme… Depuis lors dans le Tessin il y a eu pas mal d’eau dans le gaz avec les communautés mahométanes qui ont été citées dans le financement du terrorisme – souvenez-vous de l’affaire banque al taqwa- le parti politique Il Guastafeste dénonce les dangers des Frères Musulmans – etc… à tel point que le peuple a voté l’interdiction de se dissimuler le visage – comprenez loi anti-burqa… le parti politique Lega dei Ticinesi n’y va pas de main morte et quand on lit les lettres des lecteurs dans la presse c’est pas la langue de bois…

  4. Ce type se nourrit des erreurs de son interlocuteur, c’est flagrant lors de ses débats en face à face. Il devrait pouvoir être contré facilement. Reste à ne pas envoyer n’importe qui face à lui.

    • Lors des débats Tarik Ramadan ne répond pas à son interlocuteur, il monologue en espérant que ses arguments feront mouche. C’est à mon avis un provocateur à la recherche d’un public de gogo qui serait prêt à croire n’importe quoi.

  5. Un imposteur.Les journalistes ne l’invitent plus .Son crédit est épuisé,sa crédibilité réduite à néant.
    Attaquer la société avec de pauvres mots inspirés par la haine la plus débile n’est plus à la mode,vas te rhabiller en laurence d’arabie,pauvre idiot utile du système mahométan.Si tu n’es pas un spécialiste de la cyber attaque,t’es un pauvre mec ,faut évoluer un peu,sortir du moyen age.
    La cyber criminalité a le vent en poupe, meilleur rendement que la drogue ,la prostitution et le racket de l’islam intégriste.

  6. J’ai regardé cette vidéo où Tarik Ramadan débat avec Ayaan Hirsi Ali. J’ai trouvé Tarik Ramadan aussi peu crédible que possible https://www.youtube.com/watch?v=pJQ7tEoDhao.
    C’est un individu dont les propos ne méritent pas une attention d’où qu’elle vienne, si ce n’est pour lui faire de la publicité et pas obligatoirement avantageuse.

  7. Ramadan sous ces faux air milieux et bien poli est un fielleux ravalant sa haine

Comments are closed.