Réponse de SOS Education à un précédent article le mettant en cause

Jointe le week-end dernier par Monsieur Mongin, responsable de SOS education me disant que des erreurs sur son association figuraient dans l’article publié dans nos colonnes la semaine dernière et me proposant de me rencontrer pour en parler, je lui ai proposé d’en parler… à tous nos lecteurs en publiant un article faisant la lumière sur ce qui nous apparaissait comme des zones d’ombre.  A chacun de se faire son idée sur les questions évoquées.
Le voici :
Madame,
Délégué général de SOS Éducation depuis la fin 2013, j’ai la surprise de découvrir dans votre article une présentation extrêmement orientée de notre association, qui ne rend justice ni à nos actions, ni à nos relations avec nos donateurs, et qui met en cause la probité de mon prédécesseur M. Vincent Laarman.
La consultation de notre rapport rapport annuel d’activité, qui se trouve en ligne sur la première page de notre site, vous aurait permis de prendre une connaissance plus précise de notre travail : http://soseducation.org/docs/rapport-activite-2015-2016.pdf
SOS Éducation agit en effet concrètement depuis 15 ans pour que l’école amène chaque enfant au meilleur de lui-même.
À cette fin, nous menons à destination de plusieurs centaines d’enseignants des actions de formation, dont vous pouvez consulter le programme 2016-2017 ici : http://soseducation.org/docs/programme-ateliers_2016-2017.pdf
Nous éditons de nombreux ouvrages de philosophie de l’éducation, de pédagogie, de témoignages, dont nous assurons la diffusion auprès des responsables politiques et des publics concernés : http://editions.soseducation.org/
Nous finançons des recherches et des études dans le but de nourrir le débat éducatif, comme par exemple celle-ci, concernant l’application de tests de déchiffrages standardisés sur le modèle de l’Angleterre, qui a abouti à une proposition de loi co-signée par plus d’une trentaine de députés :http://soseducation.org/illettrisme-a-lecole
Nous soutenons matériellement de nombreuses initiatives pédagogiques d’excellence, de l’École professorale de Paris au magazine jeunesse Tetraslire.
Nous organisons également des cycles de conférences et des colloques réunissant responsables politiques de haut niveau et experts internationaux, comme dernièrement celui-ci consacré à la question de l’autonomie des établissements : http://soseducation.org/nos-actions/conferences/lecole-de-demain-plus-dautonomie-pour-plus-defficacite
Nous intervenons régulièrement dans les médias pour porter la parole des professeurs et des parents d’élèves que nous représentons : je vous invite par exemple à lire cette tribune que nous venons de publier sur le site du Huffington Post http://www.huffingtonpost.fr/jeanpaul-mongin/predicat-enseignement-college-francais/ ou à regarder ce débat télévisé datant du mois dernier http://soseducation.org/nos-actions/revue-de-presse/temps-de-travail-remunerations-faut-reformer-statut-enseignants#axzz4Wm1FKjcJ Résistance républicaine s’est d’ailleurs fait l’écho de nos prises de position en 2013, 2014 et 2015.
Les campagnes de pétitions menées par notre association, qui sont présentées dans votre article comme des opérations visant à récolter des fonds de manière cynique, ont à plusieurs reprises démontré leur efficacité, qu’il s’agisse par exemple d’obtenir du ministère la prescription de méthodes de lecture syllabiques (circulaire Robien de 2006), de mobiliser plus de 140 parlementaires derrière nos mesures contre la violence à l’école (2010), d’imposer le retrait de supports pédagogiques douteux comme ceux des « ABCD de l’égalité » ou du « Zizi sexuel » (2014).
Surtout, ces millions de courriers envoyés depuis 15 ans dans toute la France ont contribué de manière décisive au retournement de l’opinion publique concernant le système éducatif français. C’est l’honneur de M. Laarman, avec les autres fondateurs de l’association, que d’avoir eu la clairvoyance et le courage de dénoncer le désastre dans lequel s’enfonçait notre école, à une époque où on entendait encore les pédagogistes du ministère expliquer doctement sur toutes les antennes que le niveau montait. La prise de conscience qui a été rendue possible par l’opiniâtreté de mon prédécesseur et le caractère massif de ses campagnes de mobilisation par courrier est une des principales victoires de notre association.
Afin de conserver une indépendance absolue, nous avons choisi dès le départ de renoncer à tout soutien public, y compris par le biais de la réserve parlementaire. Nos engagements sont financés par la générosité d’environ 60 000 donateurs particuliers chaque année, dont plusieurs milliers nous soutiennent depuis plus de 10 ans. Leur fidélité est le meilleur témoignage de la sincérité du combat de SOS Éducation et de sa crédibilité au service de l’avenir de notre pays.
Recevez, Madame, l’expression de mes sentiments distingués,

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4 Commentaires

  1. J’ai toujours perçu SOS éducation comme un cheval de Troie des islamo gauchistes.
    Ils sont habiles mais,…….. pas encore assez.

  2. Christine, si vous êtes d’accord, j’ai fait un copié/collé de SOS Education de ce jour. Il y a le témoigne d’une enseignante qui a été agressée dans son école. C’est Claire Polin qui présente la situation :
    “Chère amie, cher ami,
    « J’en ai encore les mains qui tremblent sur le clavier. Plus de 10 h après… Autant de violence gratuite, d’hystérie concentrée… »
    C’est ainsi que commence le témoignage d’une professeur, sympathisante de SOS Éducation, que je viens de recevoir. Je vous l’ai reproduit entièrement ci-dessous.
    Cette jeune femme, à qui j’ai conseillé de porter plainte sans délai, a été victime d’une violence qui confine à la sauvagerie.
    Malheureusement, cette réalité s’est installée dans des milliers d’établissements scolaires.
    Rien qu’en Ile-de-France, la peur est quotidienne pour nombre de professeurs : dans un sondage IFOP – SOS Éducation datant de l’an dernier, 21% des enseignants du secondaire de la région déclarent « ne pas se sentir en sécurité » sur leur lieu de travail.
    Comment peuvent-ils transmettre leur savoir de manière efficace, s’ils ont en permanence la boule au ventre ?
    Cette question n’a pas l’air de préoccuper les responsables politiques engagés dans la primaire de gauche, qui ne font AUCUNE proposition pour rétablir la discipline dans nos écoles, collèges et lycées.
    Manuel Valls a perdu là une occasion de se différencier de Benoît Hamon, dont on connaît la sympathie pour le laxisme et la culture de l’excuse.
    Voici la comparaison ligne à ligne de leur programme éducatif : soseducation.org/docs/benoit-hamon-manuel-valls-quel-candidat-pour-l-ecole.pdf
    Tous les candidats à l’élection présidentielle devraient pourtant avoir conscience de la profonde demande d’autorité qui traverse le corps professoral.
    C’est un des thèmes sur lesquels SOS Éducation compte bien s’engager pendant la campagne. Je ne manquerai pas, chère amie, cher ami, de vous faire parvenir les propositions de notre association à ce sujet”.
    Claire Polin
    Présidente de SOS Éducation
    ===============TÉMOIGNAGE EXCLUSIF===============
    “J’en ai encore les mains qui tremblent sur le clavier. Plus de 10 h après… Autant de violence gratuite, d’hystérie concentrée… Rarement vu…
    Je regarde l’écran de mon téléphone : en morceaux… J’ai mal au côté gauche… Je pensais que ça allait, mais non, ça ne va pas…
    Habituellement, dès le début de la journée de cours, quand j’arrive et que je traverse ce hall B, j’ai déjà l’impression d’être agressée… Des élèves trop bruyants pour l’intérieur d’un bâtiment, certains affalés par terre, téléphone à la main, d’autres convenablement assis, d’autres encore faisant l’équilibriste allongés sur les rampes centrales de l’escalier… jusqu’au jour où un élève glissera et s’éclatera la tête sur une marche… Alors que s’est-il passé aujourd’hui, de plus que d’habitude ?
    Je sortais d’une salle de devoir, la 201. C’est 12h15. La faim au ventre. Il me tarde de rentrer…
    J’entends des cris, ça ressemble à une dispute. Plus je m’approche, plus ça monte en puissance. D’habitude, c’est plutôt la musique dans les couloirs que l’on entend, des élèves rigolant en « tapant » la balle dans un hall… Là, ça a l’air tendu.
    Arrivée sur place : une professeur et une élève face à face, des cris, des insultes, les bras tendus, des mains dans les cheveux… Ouh là, c’est chaud. Intervenir vite. Approcher, demander à l’élève qui hurle, hystérique de se calmer… La professeur lui rappelant que certaines règles étaient à respecter… L’élève qui fait mine de s’en aller, vociférant insultes, gazouillis et j’en passe. Ne la connaissant pas, je lui demande très poliment, très calmement son carnet. Elle me crie : « Mais t’es qui, toi ? Casse toi ! Elle (la professeur) m’a mis une gifle… ».
    Garder son calme : « Viens avec moi à la vie scolaire. » « Occupe-toi de ton cul ! Mais t’es qui toi ?! » L’élève toujours hystérique, descendant les escaliers, ma collègue et moi à ses côtés, continuant de se faire insulter… 10 fois, j’ai dû lui demander poliment son carnet. 10 fois, je lui ai demandé son nom… 10 fois, je lui ai dit de m’accompagner à la vie scolaire… J’ai dû essuyer autant d’insultes (« Occupe toi de ton cul », l’expression n’est pas sortie par inadvertance de la bouche de l’élève mais répétée et répétée avec d’autres expressions que mon cerveau a zappé, au moins aussi violentes, et aussi des menaces : « je vais appeler ma mère, on se retrouvera »…)
    Toujours collée à ses baskets pour obtenir son identité afin de faire un rapport à la vie scolaire… Impossible de l’avoir… Faire un rapport sans nom d’élève… Pfff… La jeune fille se dirigeant vers le portail et se tournant à plusieurs reprises pour continuer à nous insulter. Je sors le téléphone : faire une photo, avoir son portrait pour retrouver son identité. L’élève me file une claque de haut en bas : « Me filme pas ! »… Sous l’effet du coup, le téléphone tombe. Je le ramasse… Je repointe le téléphone pendant qu’elle est occupée à vociférer encore sur ma collègue : 2e claque plus violente. Quelque chose a frôlé mon œil gauche, et à côté de l’œil, ça chauffe… Je ramasse de nouveau le téléphone…Je prends enfin la photo.
    Et je me dirige vers la vie scolaire pour faire un rapport. J’en ai pour mon compte, mon téléphone aussi. Écran brisé en petits morceaux… Je demande un CPE. Personne… Mais Monsieur G. est à l’administration. Je me dépêche de l’y trouver pour lui dire que nous avons un problème urgent avec une élève hystérique… D’ailleurs, on entend toujours crier. Par « chance », la troupe s’est rapprochée de la vie scolaire… L’élève hystérique entre dans le bureau de Monsieur G., elle crie qu’elle veut être vue sans nous… Elle hurle dans le bureau. On l’entend à travers les murs.
    Je rédige mon rapport, dans ses hurlements. J’ai la main qui tremble. L’écriture tordue. J’ai faim. Monsieur G. sort de son bureau. L’élève aussi, bien qu’il lui ait demandé de rester là. La surveillante, non loin de moi, m’annonce que la mère de l’élève arrive et que je ferais mieux de m’en aller car elle n’est pas commode. On ne va quand même pas se battre à la vie scolaire ? Non, je ne m’en irai pas, il ne manquerait plus que je fuie… La mère et la fille débarquent.
    Un bonjour très poli de ma part. La fille rehurle : « C’est elle ! Elle est folle ! C’est elle qui m’a filmée. » La mère vociférant : « On va porter plainte contre vous ! Pourquoi vous avez filmé ma fille ? » Très calmement, je lui explique que comme sa fille, après maintes demandes, ne me donnait ni son carnet, ni son nom, je l’ai prise en photo pour pouvoir par la suite retrouver son nom avec la vie scolaire. « Ah, parce que vous ne connaissez pas ma fille ? Vous êtes nouvelle ! »
    Non, je suis là depuis presque 10 ans. Et non, n’ayant pas eu votre fille en classe, je ne la connais pas. « Ah, vous la connaissez pas, c’est pas normal. Vous avez pas le droit de la filmer, on va porter plainte, viens ma fille, on va à l’hôpital… » Par contre que votre fille m’ait frappée, ce n’est pas grave ? Madame T. ouvre son bureau pour faire rentrer mère et fille et me demande de ne pas rester là. En faisant le trajet entre salle des profs et bâtiment sciences, on me demande de ne pas traîner à proximité et de me cacher pour ne pas que la mère m’insulte de nouveau, pour « me protéger »…Et là, je me dis, mais c’est le monde à l’envers… J’ai faim.
    On me demande d’attendre pour être reçue par le proviseur. J’ai toujours faim, j’ai le haut de la joue qui chauffe toujours, et j’ai toujours un peu mal côté gauche. Mais ça va passer. Je vais de mon propre chef à l’administration pour leur dire que je n’attends plus (c’est 13h40, ça fait 1h15 que j’attends d’être reçue par le Proviseur). Ah, le chef me reçoit enfin et me conseille de ne pas porter plainte. Je rentre chez moi, je ne suis pas bien, j’ai toujours la joue qui chauffe, mal au côté gauche… La sensation d’avoir fait mon job, enfin un peu plus que mon job, d’avoir subi à la fois agressions verbales, insultes, menaces, agressions physiques, agressions matérielles… Sans que l’on me dise que l’élève va être sanctionnée à la hauteur des faits.
    Même si je sais que j’ai bien agi, je me sens frustrée… par autant d’injures, les coups reçus, et probablement l’élève n’aura aucune sanction… Si j’avais répliqué à ses coups, j’aurais probablement couru le risque d’avoir des sanctions. Un professeur ne tape pas un élève. Mais jusqu’où la provocation de l’élève peut-elle aller ? Tous les jours, elle va trop loin… Aujourd’hui un peu plus que les autres…
    Ce soir, je n’ai plus faim, la joue gauche ne chauffe plus, j’ai toujours mal côté gauche, le téléphone est toujours en sale état, c’est l’heure d’aller au lit, et je n’ai pas envie de dormir. Je suis dégoûtée. Je pense que si j’ai toujours mal, j’irai voir le médecin. Pas pour être arrêtée, non, mais voir si ce n’est pas grave… Et demain, j’irai faire mon travail, j’irai à l’école”.
    On prend la mesure de l’état de déliquescence de l’école quand on lit que l’élève ne sera pas sanctionnée et que la hiérarchie a demandé à la prof de ne pas porter plainte ! Et ces jeunes seront dans la vie active sous peu. Ils nous traiteront avec le même mépris qu’ils ont traité leurs profs. Vous imaginez des séniors soumis à ces barbares ?

    • Témoignage ? Vous appelez ça un témoignage ???
      ” fille ……. élève….. ” C’est d’une précision redoutable ! Je suis mort de rire .
      Ce pseudo témoignage c’est de la mer…
      Je demande : Nom Prénom et origine ethnique de ” l’élève ” sinon ça vaut que dalle. ce n’est que du politiquement correct et c’est de ça que la France crève.
      Que cette ” proff ” aille se faire voire avec ses amis gauchistes de sos de mes deux.
      ras le bol , vous entendez…. ras le bol.

  3. Belle justification. Pour ma part ce n’est pas une surprise. Je n’ai jamais douté de la probité de cette association.
    Ce qui me surprend c’est que vous, Christine, qui connaissez mieux que personne les difficultés de l’enseignement, aujourd’hui, ainsi que l’échec scolaire, ayez pu douter…
    Tout ceux qui luttent contre la mise à mort de notre enseignement, de notre culture, de nos valeurs, ne devraient-ils pas trouver au contraire, des encouragements de votre part ?
    Certes, à une époque où tout est corrompu, même au plus haut niveau, il est permis d’émettre des réserves… Mais je pense sincèrement que les critiques qui s’adressent à des personnes qui se battent depuis des années pour tenter de contrecarrer les méfaits d’une politique suicidaire, font le jeu de ceux-là mêmes…. En effet, qui aurait intérêt à ce que SOS Education, Institut pour la Justice, Riposte Laïque, Résistance Républicaine disparaissent ?

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