L'important ce n'est pas l'identité française mais le patriotisme et le nationalisme

Marine le Pen ne peut que se vêtir du manteau républicain pour faire face à l’adversités. Le pape catholique n’est pas le seul à mettre des bâtons dans les roues des patriotes.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/01/19/01016-20170119ARTFIG00328-les-protestants-francais-combattent-ouvertement-le-front-national.php

Je trouve que sa façon de procéder est habile : le symbole de Richelieu, la fréquentation de l’Afd sont un moyen de rapatrier ceux qui n’ont pas apprécié sa déclaration sur la compatibilité de l’islam et de la République, sans prendre le risque d’une interdiction de son parti, un risque qui ne pourra disparaître que si l’opinion la soutient suffisamment.
La cohérence idéologique de son projet devra être impeccable. On est totalement républicain ou on ne l’est pas, il n’y a pas de solution médiane. Puisque les Eglises ne la soutiennent pas, elle n’a rien à y perdre.

Le patriotisme et le nationalisme me semblent être des notions plus adaptées quant aux concepts à utiliser que celle d’identité française, qui ne doit être utilisée qu’avec parcimonie, même si elle a un rôle complémentaire à jouer. Elle n’en a pour ainsi dire aucun dans nos principes d’organisation politique. C’est une toile de fond, mais l’identité n’est pas figée, ce qui constitue son défaut comme concept politique. Je me sens plus patriote qu’identitaire.
La nation doit être présentée comme un rempart et non comme un concept agressif, car c’est ici l’argument favori des mondialistes. Que le pape n’oublie pas, dans son évocation d’Hitler, que ce ne fut possible qu’en raison d’un fond d’antisémitisme chez certains Chrétiens et qui n’a pas encore disparu aujourd’hui.
L’islam et le grand remplacement sont aussi des problématiques assez distinctes de mon point de vue, bien qu’elles puissent avoir des points de contact.

Une anecdote : un de mes proches a un ami dont les parents sont famille d’accueil depuis de nombreuses années. Ils appartiennent à un milieu très aisé, ils ont une belle maison dans un beau quartier, des voitures luxueuses, ils gâtent leurs enfants, au point que cet ami, à 25 ans, roule en Porsche.
Jusqu’à présent, ces gens accueillaient des enfants français pris en charge par l’aide sociale. Ils perçoivent par enfant environ 1500 euros par mois. Désormais, ils ont en charge 3 migrants, ce qui leur rapporte autant. Le travail de famille d’accueil, selon ce témoignage, n’est pas très exigeant pour eux. Ils ont fait construire depuis longtemps une petite dépendance dans leur propriété où ils logent les trois migrants africains. Ils doivent ensuite les nourrir et blanchir, mais sur le principe c’est chacun chez soi. Le tout pour 4500 euros donc par mois.
Or, ils préfèrent accueillir des migrants africains, car ceux-ci sont très polis, pas agressifs, contrairement aux Français qu’ils ont accueillis auparavant, issus de milieux de délinquance (parents en prison) où on leur a appris à détester le Français intégré. Les migrants africains accueillis ont par ailleurs des petits boulots (vendeur en boulangerie, etc.) et comptent faire leur vie en France.

Moi-même, ayant été en contact avec des populations issues de plusieurs continents en France, je préfère le contact avec des Africains de l’Afrique noire qu’avec certains Français. J’ai en travers de la gorge l’arrogance de petits fonctionnaires des administrations françaises, la morgue de petits notables locaux bien français eux aussi, et je préfère la chaleur humaine, l’humilité de certains Africains. J’aime de moins en moins les Français. La politesse notamment, la gentillesse, sont devenues rares chez beaucoup de Français. Le savoir vivre, n’en parlons pas. Je ne compte plus les nuits où je ne peux pas dormir parce que mon voisinage, bien gaulois, festoie jusqu’à plus d’heure. Autant dire que je ne suis pas raciste, même s’il ne faut pas généraliser, partout il faut séparer le bon grain de l’ivraie.

Mais sur le plan des principes, je suis nationaliste. Je considère que l’Etat-nation est la seule structure susceptible d’incarner l’ordre et la justice, la seule dans laquelle on puisse lutter pour le progrès et donc pour le bien. Cela suppose un effort d’abstraction, c’est-à-dire de ne pas raisonner sur tel ou tel cas concret mais à un niveau plus global, même si certaines données sociologiques ne doivent pas être perdues de vue, notamment à propos de la délinquance ou du terrorisme. Il faut trouver un juste équilibre entre approche concrète et approche abstraite.

Actuellement, aucun parti ne correspond véritablement à ma façon de voir les choses. L’électorat du FN et ses cadres ne me semblent pas tous vraiment sur la même longueur d’onde. Il reste à espérer qu’une nouvelle force politique finira par émerger de ces tensions, qui puisse à la fois incarner l’idée de progrès, le nationalisme et l’intransigeance vis-à-vis des forces antagonistes à la République. La problématique actuelle est inédite dans sa configuration. Evoquer Hitler comme le fait le Pape est une erreur d’analyse. Le contexte actuel est très différent. Richelieu et le siège de la Rochelle sont sans doute des références plus pertinentes, tout comme l’histoire romaine aux alentours du premier siècle. Dans tous les cas, la lutte ne s’est pas faite sans dégâts. Ces épisodes historiques entretiennent une parenté, la clé de leur compréhension réside dans les différences entre eux.

La situation actuelle n’est pas complètement identifiable à l’un quelconque de ces épisodes, ne serait-ce que parce que c’est la première fois que des peuples sont confrontés à un islam politique se posant en concurrent de la République…

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51 Commentaires

  1. Les romains, cités par maxime, ont conquis diverses peuplades, et apporté la civilisation tout autour du bassin méditerranéen
    Ils n’ont jamais obligé les peuples à se convertir, et chaque pays a pu se développer librement dans la pax romana,
    Là où les romains ont construit : routes, ponts, amphithéâtres, aqueducs, temples, etc…les musulmans ont détruit.
    Si, actuellement les muzz refusent l’école laïque, il vaut mieux qu’ils aillent s’installer dans un pays où l’école leur agrée,
    Ils brisent le tissu social, et préparent les dissensions de demain et d’aujourd’hui

  2. @frejusien
    Mon point de vue est qu’il faut parier sur elle, tous les autres paris sont perdants, celui-là est incertain. Peut-être s’opposera-t-elle sérieusement à l’islamisation de la France, peut-être que non, on n’a pas d’autre choix. Notre pays est gravement malade d’une maladie grave, il faut tenter une thérapie sans avoir de certitude qu’elle donnera de fruits, mais il n’y a pas d’autres choix. L’anti-islamisme de Fillon n’est qu’un ralliement de circonstance. Un calcul, pas une conviction.
    Bref, même si je partage vos doutes, je pense qu’iln’y a pas d’autres choix. Qui sait, peut-être aurons nous un Collard aux affaires étrangères, un Menard comme ministre de l’intérieur ?
    MLP semble être au milieu de courants divers :
    le courant Philipotien, chevenementiste.
    Le courant Collard-Menard, anti-islamisation, et il est d’ailleurs révélateur qu’ils ne soient pas FN mais sympathisants et pour Menard, ouvert à tous (cf. son congrès qui s’efforça de rassembler autour de la sauvegarde de la France et que le FN déserta (de mémoire)).
    Je pense que nous n’avons pas le choix, la seul en qui je me reconnaissais totalement, c’était Philippe De Villiers, qui malheureusement a quitté la politique.
    Donc, par defaut, il faut miser MLP en espérant que les courants “intelligents” pourront changer la donne.

  3. J’ai de bonnes relations humaines avec des Africains et des maghrébins peut-être meilleurs qu’avec des Français mais je constate que les choses deviennent plus compliquées maintenant que la religion musulmane s’insère de plus en pus dans la vie des gens ce qui limite justement les relations de convivialité.
    Chez nous l’alcool est synonyme peut être parfois d’ivresse mais aussi et surtout de rapprochement et même de culture pour ce qui touche au viticole .
    Certains ne vont pas vouloir venir chez vous simplement parce qu’il y a la présence de bouteilles de vin ou d’alcool.
    Les discussions deviennent problématiques lorsqu’elles touchent à l’identité, j’ai moi-même une origine autre que française, et des amis d’origines Africaines m’ont reproché de ne pas mettre ne avant cette autre composante de mon identité en avant, et j’ai vu toute l’incompréhension de ces personnes de la façon de fonctionner de la France et le peu d’attachement à celle-ci sinon pour des raisons pratiques.
    j’ai constaté que plus ces personnes se détachaient par leur culture ou leur religion du pays qui les avait accueilli plus je ressentais un malaise et en même temps la volonté de participer à mon petit niveau au renouveau de cette France que l’on nous avait appris à aimer et qui nous portons presque dans nos gênes.
    Tout cela pour dire que les relations humaines que j’entretiens avec des gens de diverses origines ne m’empêche pas de garder la tête froide sur les conséquence de l’immigration de masse que nous subissons qui accélère le phénomène du communautarisme et de l’Islam avec ses interdits qui sont aux antipodes du “vivre ensemble”

  4. @ariane
    j’ai suivi le lien et moi aussi, je commence à m’interroger sur le virage que semble prendre Marine en faveur de l’islam :
    Egypte, Mayotte, compatibilité de l’islam,
    et maintenant condamnation d’Israël par Alliot, ça fait bcp, et ça donne à réfléchir
    Est-elle en train de rentrer dans le rang ??
    Dans ce cas, ce n’est pas d’elle que viendra le salut,
    Il faut qqun qui affiche ouvertement son opposition à l’islamisation, et à l’islam,
    Pour l’instant, force est de constater qu’il n’y a ningun

    • pour le moment c’est la seule qui ait une chance de l’empoorter et qui soit contre Bruxelles et pour le retour de notre souveraineté, tous derrière elle pour échapper à la dictature mondiale ensuite le reste viendra tout seul, forcément

  5. La question identitaire ne peut être secondaire à mon sens, elle est même fondamentale. Le problème actuellement, c’est que l’on confond en mettant sur le même plan différents domaines ou niveaux, de la surface (ce qui se voit, peut s’expliquer) au fondamental (ce qui constitue), je l’ai remarqué à plusieurs reprises et c’est cela qui produit la confusion.
    Le sujet, l’être ne peut exister qu’à travers des identifications qui le soutiennent. Et justement, l’Islam véhicule des “valeurs” et des façons de penser ou se comporter auxquelles nous ne pouvons absolument pas nous identifier, et cela ne changera pas, en ceci je suis tout à fait d’accord.
    Maintenant, on peut parler d’organisations politiques (sens général du terme) et sociales, cela ne change rien aux fondements de nos valeurs communes. Ainsi, que l’on soit breton, basque ou autre régional, cela ne change pas ces fondements.
    Camerounais, ou autres d’origine étrangère etc…. qui veut s’identifier, évoluer, et faire évoluer nos valeurs communes, c’est possible aussi mais comme le disait de Gaulle, “trop”, nuit à la possibilité de se reconnaître dans un pays. Plus de blancs en Afrique par exemple ne serait plus l’Afrique…. on ne peut pas dire le contraire, c’est du bon sens, tout est question d’équilibre, et en tout d’ailleurs.
    Ce n’est certainement pas du racisme. De mon côté, j’apprécie les différences culturelles bien au contraire, j’apprécie même plus d’autres cultures plus relationnelles que la nôtre où l’on connait beaucoup de solitude voire une solitude parfois insupportable alors que l’on s’occupe tellement des étrangers (l’article en montre un exemple).
    J’ai lu hier un article qui dit qu’une personne âgée est morte de froid, seule, chez elle, sans chauffage ni électricité….. c’est trop triste, et c’est parlant de nos choix de société.
    Je préfère (il y a cependant une différence entre avoir des “contacts positifs” et “vivre avec”) certaines autres cultures, mais mon expérience m’a montré, que, dans le long terme, trop de différences finit par séparer si l’on ne s’y met pas des deux côtés. Il y a la surface et il y a la profondeur…. les deux ne se rejoignent pas toujours. Donc difficile de construire une unité dans ces conditions.
    D’autres cultures, des différences de voir et de penser le monde donne du piment à la vie et c’est intéressant mais justement, en matière de culture, il faut qu’il y ait des différences sinon, on ne peut plus parler de cultures avec un -s-.

    • Bonjour Christine,
      Mon commentaire n’est pas passé alors qu’il précède un autre de mes commentaires qui lui, est passé. Peut-être s’est-il perdu dans les multiples que vous devez recevoir !
      Bien cordialement

    • @Amélie Poulain
      Quand je disais que l’identité est secondaire, je ne le disais pas du point se vue de la personne, de sa construction personnelle, mais du point de vue politique.
      Un parti met en général dans un programme, les mêmes valeurs qu’un autre partî, ce qui les différenciera sera la priorité accordée à ces valeurs.
      On a dit, assez justement que la gauche et la droite ont les mêmes valeurs républicaines, mais qu’ils se distinguent par le fait que la droite fait passer la liberté avant l’égalité quand la gauche fait passer l’égalité avant la liberté.
      Ceci pour dire qu’actuellement, l’identité est secondaire, nous sommes (et surtout ici à R.R.) dans un rassemblement d’identités différentes, chrétiens, athées, Juifs, quelques musulmans apostats, une chrétienne d’orient et nous avons tous clair conscience d’un danger, la mise sous coupe de la France, par l’Islam, qui est la principale priorité, le principal danger pour la France, et qui est une perspective plus que probable (démographie oblige).
      Dans cette perspective politique, qu’un parti prône ou non l’identité de la France, ou bien qu’il prône la dislocation de la France (au pire), en identités régionales, plus “solides”, bretonne, basque, corse, alsacienne peu importe.
      Qu’il prône même une idetité anglo-saxonne ou une identité scandinave me dérangerait peu. L’essentiel est avant tout que nos yeux se descillent. Le monde va changer, et ça va faire très mal. Que l’on joue aux collabos ou non, que l’on se dhimmise ou non, cela va faire très mal. L’Islam est destructeur, non seulement de la liberté, mais aussi de la qualité de vie (prospérité, éducation, rapport à l’art et à la culture) en général. Pour un parti politique, c’est donc la principale priorité à ériger en programme, le reste est secondaire : capitaliste ou socialiste p.ex. Peu me chaut. Nous avons un ennemi qui va nous descendre, c’est tout ce que je sais, et il faut que nous nous en prémunissions.
      C’est pour cela, entre autres, que je me fiche du programme économique du FN, tant qu’il cible et qu’il mette en avant la désislamisation. Je comprends qu’il ne le fasse pas du fait de sa campagne de dédiabolisation, d’un point de vue stratégique. J’ai cependant peur, que son silence (relatif) sur le sujet, puisse aussi être un message laissant entendre que le FN se soit “réellement” normalisé et qu’il soit devenu un parti “comme les autres”. C’est possible, malgré tout, je pense que nous devons courir ce risque, d’être “trahis” et de parier sur un cheval qui ne met l’islamisation de la France qu’en troisième place des priorités pour la sauvegarde de la France (ce qui serait une erreur et qui ne le différencierait pas de LR par exemple).

      • @pikcahu
        Je parlais du sentiment d’identité nationale (ici Française), celui qui fédère une Nation, celui qui fait sens.
        Pour la “Liberté” et l'”Egalité”, je dirai que cela dépend de ce qu’on entend par ces concepts. Il y a toujours un versant positif ou négatif dans tout, tout est question d’équilibre (dur à trouver c’est sûr).
        Par contre, que la Gauche serait pour l'”Egalité”… alors là non. Je pourrais donner pleins d’exemples qui le démontrent. Regardez autour de vous tout simplement.
        Il faut une référence commune, et c’est cela qui nous manque actuellement.
        Regardez comme on en est arrivés à chosifier les mots. Comme on les prend “à la lettre”, les détournant de leur sens réel dans l’ici et maintenant, en les retirant du contexte dans lequel ils ont été dits (ignorant l’éventuelle polysémie, le véritable sens que la personne a voulu y mettre), cela a coûté cher à certains et à la fameuse “liberté d’expression” !
        Aucune distance ! On “colle” à l’objet. Cela va de pair avec notre société de consommation tant au niveau des objets que des relations.

        • Je pense donc qu’il fut être très prudent dans ce que l’on dit, car on a vite fait de coller une étiquette et cela ferme le discours.
          Je n’ai jamais mais alors jamais cru pour ma part à la diabolisation que l’on a voulu faire au niveau du Front National. J’identifie trop le dessous des cartes, mais ça a marché pour certains, voyez le résultat. Moi je préfère la franchise aux discours sournois. Les plus grands dictateurs ont réussi bien souvent de cette manière là parce que cela se fait subrepticement jusqu’à ce que l’on perde son esprit critique vu qu’on ne perçoit pas tout de suite, face à un discours lénifiant, la nécessité de se défendre.
          Je pense que pour se faire entendre, il faut user de diplomatie (bien qu’il faille aussi à un certain moment des personnes qui parlent franc-jeu, je suis d’accord, tout est question de contexte mais il faut du courage !) d’où le discours de certains politiques qui ne peuvent dire les choses qu’à demi-mot même s’ils ont très bien compris le problème.

        • La gauche est historiquement pour l’égalité, l’abolition des privilèges est une oeuvre de gauche, au nom de l’égalité. Quand Zola dénonce la condition des mineurs et la compare à celle des bourgeois qui tiennent la mine, il défend l’égalité, valeur de gauche.

          • Vous faites remarquer Christine que la Gauche a construit son idéologie sur cette notion d’égalité et je le comprends. Moi, je dois dire pourtant, humblement, que j’ai toujours ressenti leurs positions comme injustes et je pars d’expériences et de constats dans ma propre vie, c’est juste mon vécu, ne le prenez pas mal (je précise que je ne suis politiquement encartée nulle part, je veux garder ma liberté de pensée).
            Vous avez raison, du temps de Zola, aspirer à une certaine égalité sur le plan social, dans une période donnée, prenait sens effectivement. Ils appliquaient ce qu’ils pensaient être une avancée vers quelque chose de plus juste. Cela est valide bien sûr, encore aujourd’hui, ce sont des combats humains et tout à fait sains, c’est le mouvement de la vie et c’est la vie (tout humain d’ailleurs se bat un jour ou l’autre, sur un plan ou un autre).
            Cependant, la Gauche me semble restée (et on le sent bien dans notre société) sur des postulats figés (depuis la Révolution Française ?) qui, confrontés à la réalité humaine, ne fonctionnent pas : en gros je schématise pour faire simple, avoir de l’argent ce n’est pas bien, ne pas en avoir ce n’est pas juste. Ainsi, on tire par le bas (il faut rabaisser ceux qui paraissent trop hauts parce que ce n’est pas juste, donc on nivelle). On met l’accent sur le Social (si on a quelque chose, il faut le donner à l’autre qui en aurait moins pour que ce soit plus juste). Hollande a dit : “je hais les riches !”…. c’est parlant !
            Ressort l”idée aussi que si on n’arrive pas c’est qu’on est né dans un milieu difficile ou qu’on est faible, comme s’il y avait des êtres humains qui n’avaient aucunes capacités (ça fait un peu eugéniste je trouve…), si on réussit c’est qu’on a été privilégié quelque part etc….
            Rien de tout cela ne se vérifie dans la réalité…
            On ignore encore ainsi le facteur humain qui joue derrière tout cela. L’individu avec ses propres capacités, ses qualités, son désir d’évolution, ses valeurs, sa capacité à se dépasser, son intelligence, son courage, sa rigueur, le travail qu’il fournit, etc…..
            A terme, avec ce genre d’idées, plus envie d’avancer, d’être, l’inertie (ça sert à quoi que je réussisse dans cette société qui ne me reconnait pas ?)…. d’où la désespérance et on arrive dans une impasse, on le voit bien aujourd’hui.
            Dans l’absolu, il n’y a pas d’égalité (il y a de tout, on nait comme ci comme ça etc….). L’idée d’Egalité est un concept abstrait (un idéal vers lequel on tend mais qui, en fait, n’existe pas).
            La notion d’égalité au niveau social, c’est autre chose, c’en est une application (on tend vers…), et chacun y va de “ce qu’il pense être juste”. Et c’est bien d’y penser
            Mais en fait, personne ne détient la Vérité absolue, l’Humanisme, etc…
            Juste en passant, quand on parle “d’abolition des privilèges” (décidée en 1789 ) ce qui m’a vraiment frappée c’est qu’après l’exécution de Louis XVI en 1793, eut lieu le sacre d’un empereur, Napoléon, en 1804, soit, seulement 11 ans après. Si ce n’est pas contradictoire ça….

          • Non Amélie c’est une erreur de parler de Hollande qiu n’a rien de gauche. La vraie gauche est élitiste, elle ne cherche pas à niveler par le bas mais à faire progresser le peuple, elle veut que les enfants d’ouvrier aient droit à l’ascenseur social pour faire partie des élites, contrairement à la droite traditionnelle qui voulait conserver pour elle les avantages du pouvoir et de l’ascenseur social.On ne parle pas d’égalité dans l’absolu mais d’égalité en droit ce qui est le fondement de 1789, chacun doit pouvoir faire et obtenir ce qu’il est capable d’obtenir par son travail, par ses compétences. Et la société doit le lui permettre en lui offrant école et perspectives contrairement à ce qui s’est passé pendant des siècles

          • Je suis parfaitement d’accord avec ce que vous dites Christine, j’aime bien vos échanges car vous avez l’esprit ouvert (c’est rare), et chacun ses convictions, je respecte.
            Oui, justement, nous avons la chance de permettre cela, d’avoir dans notre société ce principe d’ascenseur social.
            Mais encore une fois il y a l’idéal que l’on se construit et son application dans la réalité, ce n’est pas le même niveau, et c’est pour cela peut-être qu’il est difficile ici de se comprendre. J’essaie de réunir le Principe (l’abstraction) avec ce que je constate de son application sur le terrain (l’application).
            Ainsi, à quel prix a-t-on appliqué ce principe ? Cet “idéal” ?… En tentant, inconsciemment peut-être (sûrement même en partie) de gommer les différences individuelles car tout le monde n’a pas les mêmes capacités, même si tout le monde a des capacités qui lui sont propres.
            Mais, encore faut-il ne pas mettre en place des choses qui l’empêche de les développer (comme l’assistanat par exemple, la déresponsabilisation qui gomme l’individu, etc…). Ce serait beaucoup trop long et trop complexe de développer cela.
            En tous les cas, je peux vous assurer que ce que j’ai dit plus haut, beaucoup de gens ressentent cela en France, j’en entends maintenant parler tous les jours autour de moi, avec des gens de toutes obédiences, on ne peut le nier tant c’est fort. Je l’avais perçu dès 1981 (mais il y a eu, il faut le reconnaître, des prémices avant) et cela, tabou encore il y a peu, m’a coûté bien des réactions violentes. Je m’aperçois que maintenant, on peut en parler librement (enfin presque…) parce que beaucoup des gens ont compris ce qu’ils ressentaient confusément.
            C’est peut-être ce principe dont vous parlez que l’on a mal appliqué. Il y a comme je dis, l’Idéal qui meut et soutient un individu, un choix de profession ou autre, un groupe, une nation….. et il y a les applications sur le terrain. Et, dans un Idéal, il y a beaucoup d’émotions personnelles et partagées qui permettent à l’Humain de se retrouver (la richesse de la Mythologie Grecque est passionnante à ce niveau).
            Hollande cherche, il me semble, à soutenir ce qu’il croyait comprendre de l’idéologie de Gauche et il s’est planté (mais il n’y a pas que lui, vous croyez qu’il a le temps de lire et d’approfondir les dossiers ? Il se fonde sur ce qu’on lui dit).
            Vous savez, quand il a été élu, j’ai eu un grand moment de sidération (entre autres mais pas que ça, en pensant à cette phrase contre les riches qui aurait dû choquer les gens d’un point de vue humain). Puis, je me suis dit, les français vont enfin peut-être comprendre ce que c’est que la Gauche et sa manière de gérer. Je rappelle que c’était la première fois que nous avions un gouvernement de Gauche pur, avant il y avait des gouvernements avec cohabitations Droite/Gauche. Et je me suis consolée….. contente quelque part de voir actuellement que je ne me suis pas trompée car on va peut-être, dans ce chaos, pouvoir remettre des choses à leur juste place.
            Quoiqu’il en soit, je constate, que toutes les mesures qui nous ont tirés par le bas ont été des mesures prises par la Gauche :
            – le RMI transformé en salaire à la maison – il faut en mesurer les effets destructeurs que cela a eu sur notre société je vous assure –
            – la CMU qui nous pompe notre sécu et déresponsabilise les gens,
            – la CSG qui devrait être illégale car nous devons payer des impôts sur de l’argent que nous n’avons jamais eu (le comble !) et cela gruge les salaires etc…
            – diplômes définis par Bac + tant d’années comme si le quantitatif pouvait remplacer le qualitatif (le nombre d’années n’a jamais donné le niveau du diplôme qui va de l’abstrait au concret, ce n’est pas le même niveau de difficultés) ce qui a justifié des revendications corporatistes, en a désespéré plus d’un, et entraîné une confusion où personne ne s’y retrouve car l’idéologie vient supplanter la réalité.
            On pourrait aller loin comme ça, pour justifier ce tirage vers le bas.
            Certes “Errare humanum est”, mais “perseverare diabolicum”….
            L’équilibre est complexe et difficile à trouver et la Droite a fait aussi ses propres erreurs.
            Ceci dit, je crois que l’être humain est là tout simplement pour exister du mieux qu’il peut, avec ses propres convictions. Rien n’est parfait et c’est bien qu’il y ait des oppositions, c’est le jeu de la vie.

          • Chère Amélie il en est de la gauche comme de la République ce n’est pas parce que des traître set des imposteurs ont dévoyé leurs principes en les appliquant à rebrousse-poil qu’il faut cracher sur ces valeurs…

        • Vous avez raison chère Christine ! Moi j’aime la beauté, le luxe comme je peux (mais je ne déteste pas les riches et ne les envie pas, au contraire, je les remercie de nous entretenir en grande partie), qu’on soit tiré vers le haut afin qu’on puisse avoir des rêves et l’envie de les atteindre. La vie, quoi !
          Et des valeurs tout le monde en a, il suffit de discuter pour en trouver partout, même si, on est d’accord, il y en a qui les pervertissent.
          En fin de compte, vous êtes d’accord avec moi, vous restez, malgré les affres de la réalité, mue par un Idéal….. (sourire)

  6. Pour ma part je trouve très difficile de dissocier patriotisme et le sentiment d’appartenance identitaire. Il me semblerait que l’un dépend de l’autre puisque pour pouvoir aimer son pays il faut d’abord ressentir un attachement profond à tout ce qui le distingue; autant l’histoire que les coutumes ou la culture et la langue. J’ose croire que cela doit être le cas pour tous les patriotes.

    • Je suis d’accord avec vous.
      Vous dites : “il faut d’abord ressentir un attachement profond à tout ce qui le distingue; autant l’histoire que les coutumes ou la culture et la langue”
      Justement, c’est cela qui est mis à mal dans notre société, c’est pour cela que l’on ne s’y retrouve plus et que l’on voit des comportements inadmissibles de certains français. Il y a un “discours” général que l’on ressent (pas forcément dit mais les positions sont parlantes) qui produit laxisme et irrespect.

  7. Ma frangine aussi accueille des gosses, ils sont français de souche et ne foutent pas la merde partout, il faut comparer ce qui est comparable et ne pas chercher à influencer. Mais je comprend 1500€ par personne que l’ on puisse être prêt à collaborer sans compter que la caf prend en charge une grande partie des travaux d’ aménagements. Si c’est pour rendre hommage à cette famille d’ accueille je ne vois pas pourquoi le dénigrement de la femme qui a accueilli les africains dans le Poitou.

    • ce n’est pas du tout un hommage, c’est simplement que ça m’a interpellé. Sur le plan sociologique, ça paraît intéressant, d’autant plus que le témoignage était désintéressé et ne visait pas à influencer sur le plan idéologique. Je ne vois pas de raison de croire qu’il est faux, même si je n’ai rien pu vérifier, à part quelques infos trouvées ici et là sur internet qui le rendent crédible.

  8. Personnellement,
    L’identité française m’importe peu dans la mesure où si elle était supplantée par des identités régionales (Bretons, Basques, Corse, Provençaux, je choisis particulièrement les identités régionales pouvant s’arquebouter sur une langue propre, qui est à même de cimenter ces identités), je trouverai ça très bien. J’ai longtemps pensé que si la France devait disparaître, ce serait la solution de repli.
    Le patriotisme est un civisme : j’imagine clairement un vietnamien (simple exemple) patriote, mais pas nationaliste. Tout simplement patriote parce qu’il aura à coeur de renvoyer l’ascenseur au pays qui l’aura recueilli. Je dis ici vietnamien comme je pourrais dire camerounais. Je me fonde aussi sur l’exemple israélien : les Druzes ne sont pas spécialement nationalistes, mais ils sont super patriotes.
    Enfin, au dessus et avant toutes ces considérations, il y a l’Islam comme danger pour tous les pays ayant fait de la liberté le fondement de leur civilisation.
    Pour moi, l’Islam est le principal danger pour le genre humain. Danger de régression totale, danger de vivre sous un totalitarisme et une loi du plus fort.
    Nos société occidentales ont intégré l’apport chrétien des droits de la victime.
    Les sociétés musulmanes en sont encore aux “le vaincu à tort”. Voir la condition des femmes qui se plaignent de viol ou d’inceste : elles sont condamnées à outrage aux bonnes moeurs en pays musulmans. Je repense à cette mère qui a tué sa fille, qui refusait de se suicider après que son frère l’eut mise enceinte. Sa mère la tua pour sauver l’honneur de la famille. La victime a toujours tort en pays musulman. Tort d’être faible en définitive.
    Bref, patriotisme, nationalisme ou identité, toute cette discussion importante me semble très secondaire quand je la compare aux dangers que l’Islam représente pour la planète (et tous ces pays musulmans qui veulent accéder à l’arme atomique, c’est carrément flippant).
    Le problème, c’est l’Islam, tout le reste est secondaire, et c’est là où je regrette la mollesse de MLP comparée à nos voisins européens dont les partis font de la résistance à l’Islam leur plat de résistance : je pense à Wilders, Frayzinger, l’AfD et sûrement d’autres que j’oublie.

  9. Ariane, il ne faut surtout pas se laisser influencer par des maniaques anti-Marine (pour des raisons qui à mon sens relèvent de la psychiatrie) qui font courir sur elle des bruits qui n’ont aucun sens. Il n’y a aucun courant soralien au FN, c’est une certitude. les anti-Marine, comme les anti-Trump sont prêts à tout et à toutes les constructions absurdes pour que le système l’emporte une fois de plus

  10. C’est un peu hors-sujet, quoique ;Sur ce site on appelle souvent à voter MLP.
    Je ne serais pas contre mais pour moi la question centrale de notre devenir en tant que nation d’EUROPE c’est l’ISLAM qu’il convient de rejeter en totalité .
    Alors j’ai deux interrogations : qu’entend MLP par l’islam compatible avec la république et un problème qui me tient encore pluq à coeur alors que je ne suis pas juive, pourquoi maintenir avec ALLIOT une ligne pro palestinienne quasi soralienne, au FN : à méditer :
    http://www.europe-israel.org/2017/01/tandis-quau-fn-sous-influence-soralienne-on-soutient-les-islamistes-palestiniens-geert-wilders-affirme-nous-avons-aujourdhui-besoin-dun-sionisme-pour-les-nations-europeen/

    • Bonjour,
      Merci de votre commentaire.
      Nous détestons l’idéologie soralienne ici.
      Nous aimons et soutenons Israël.
      Je ne connais pas du tout les arcanes du FN mais parler d’une idéologie soralienne au FN me semble très étonnant.

    • Je pense qu’elle veut dire qu’il existe une interprétation compatible avec la laïcité, si on considère que les sourates relèvent du langage figuré, mais quid de la vie de Mahomet, ses crimes… ? Peut-on l’admirer et le prendre comme modèle sans que ça pose problème ? La tolérance religieuse doit-elle aller jusque là ?

  11. -“La nation doit être présentée comme un rempart et non comme un concept agressif, car c’est ici l’argument favori des mondialistes.”-
    ——— Si j’en avais le coeur je pourrais dire que ce concept est désopilant ; mais hélas comme j’ai le coeur plutôt triste, je dirais avec force qu’il est chagrinant.
    De tous temps l’humain et la bête n’ont fait que PROTÉGER, DÉFENDRE leur habitat ; c’est dans l’ordre naturel des choses.
    Là, on condamne cette attitude sage et naturelle, innée qui consiste à mettre à l’abri d’éventuels dangers, météorologique ou, en général, d’agression extérieure.
    En fait ce que l’on nous prône c’est d’aimer le risque ; de nous exposer, nous et tous ceux qui nous sont chers dont certains sous notre responsabilité du fait des liens du sang mais aussi parce que fragiles du fait de leur âge ou de leur santé ; bref, de leur dépendance naturelle.
    Ce comportement n’est agressif que si le danger est présent ; c’est un réflexe qui répond à l’instinct de survie ; qui ne l’a pas ????
    C’est une attitude DÉFENSIVE raisonnable et raisonnée.
    ——— Cette vision des choses, me semble-t-il, peut exactement s’appliquer au nationalisme qui tend au protectionisme. Mais quoi, que veut-on nous dire : “que c’est pêché ???!!” Que veiller sur les siens et sur soi-même est une erreur de la nature ?
    Enfin rappeler ceci :
    que le Livre d’Ecclésiate 7:12 nous parle de sagesse, de protection et de connaissance – (A méditer)
    :: http://djep.hd.free.fr/LaReferenceBiblique/?Livre=21&Chap=7&Vers=12
    ——— Par contre comme en parlent certains :
    :: 1°).- La Paix jamais n’a été menacée par les nations ni par les patriotes mais elle l’a toujours été par les idéologues – (Roland Hureaux, essayiste normalien, agrégé d’histoire)
    :: 2°).- Une idéologie unique : la recherche d’un monde indifférencié
    Les régimes totalitaires se caractérisent par un monopole idéologique du parti au pouvoir. Notre situation est pire : derrière un pluralisme de façade, c’est celle d’une idéologie unique qui impose partout l’idée d’un monde indifférencié fondé sur le mondialisme, le libre-échangisme, la rupture des traditions, la déconstruction des identités (de sexe, de race, de culture), la culpabilisation permanente et l’antiracisme.
    [EXTRAIT de – “France : la dictature pépère” ; Tribune de Jean-Yves Le Gallou sur son site Polémia.com en date du 25/08/2014
    :::: http://www.polemia.com/france-la-dictature-pepere-2/ ]
    :: 3°).- SPÉCULATEURS IMMOBILIERS que l’on pourrit aisément comparer au mondialistes :

  12. La notion d’identité est très complexe. Dire qu’elle évolue, cela dépend du regard à partir duquel on se place, c’est une conception sociologique, et de ce point de vue là, on peut le penser valide (les expériences modifient le regard porté sur le rapport au monde tout au long de la vie, et heureusement). Votre idée de la substituer à d’autres concepts, me semble donc effectivement moins polémique, justement peut-être de par cette complexité à la définir. A voir….
    Cependant, si l’on se place sur un plan plus fondamental, il y a pourtant il me semble un noyau dur issu des premières relations ayant contribué à la construction de la personnalité et qui perdure, en-deça de l’évolution. Je n’irai pas plus loin car cela nécessiterait bien plus de profondeur et d’analyse mais je citerai quelques exemples qui appuient cela :
    – quand une personne est très en colère, prise donc dans son explosion émotionnelle (donc en-deça de la raison et de l’image qu’on veut donner), il a été remarqué qu’elle retrouve souvent ses premières relations et notamment sa langue maternelle (cas d’étrangers ou personne ayant été élevée dans une langue autre, régionale par exemple). Ainsi, un alsacien de ma connaissance, qui, énervé, se surprenait à crier en alsacien (il y a tout une partie de nous-même qui nous échappe).
    – j’ai aussi en tête l’exemple d’un collègue maghrébin avec lequel nous discutions souvent de nos différences. Nous nous étions aperçus qu’il y avait bien sûr des communautés de vues au niveau strictement humain, mais, qu’à un certain moment, nos racines culturelles reprenaient le dessus dans nos représentations du monde (nos systèmes de représentations notamment au niveau des liens de parenté par exemple).
    – que dire aussi des étrangers qui s’adaptent dans un pays en apparence et qui, une fois retournés dans leur propre pays, retrouvent tout à fait dans leur famille ou parmi leurs congénères leurs manières de penser et de vivre (juste un exemple : “Jamais sans ma fille”, mais il y en aurait bien d’autres).
    Je suis moi-même persuadée que si j’allais dans un autre pays habiter, je garderais, au fond de moi, mon identité première et mon sentiment d’être française même si, bien sûr, il y aurait adaptation de ma part à la Culture adoptée.
    – les mariages mixtes peuvent être aussi difficiles à vivre quand il y a trop de différences culturelles.
    Il y aurait plein d’autres exemples à donner à ce sujet. Un livre intéressant pour aborder ces notions de culture et d’identité : “L’ethnopsychiatrie” de François Laplantine au PUF – Collection Que-sais-je, mais il y en bien d’autres bien sûr.
    Je crois savoir que dans les cultures africaines et dans certains sociétés à dynamique tribales, l’éducation peut y être très dure, je ne suis donc pas étonnée de ce que vous avez constaté.
    Peut-être que les africains que vous avez rencontrés ont aussi un intérêt à entrer dans ce qu’on leur demande surtout s’ils ont projet de rester et de s’implanter en France. Et dans un tel contexte où on est aussi pris en charge, je ne vois pas pourquoi on deviendrait négatif (sauf pour ceux qui sont habitués à vivre cela et qui, donc, trouvent cela “normal”).

    • A mon avis, le concept d’identité en politique ne peut jouer qu’un rôle mineur, autrement il impliquerait un conservatisme trop important si on en avait une conception figée.
      On n’aurait jamais octroyé le droit de vote aux femmes si on définissait la France par une identité immuable. La France en 1930 était un pays où seul le chef de famille masculin votait. La France de 1950 ne l’est plus. La France de 1950 n’est donc plus identique à celle de 1930. Comment savoir si son identité en ressort altérée ?
      C’est une question qui appelle une réponse trop subjective pour fédérer un peuple.
      Le concept dangereux, s’il devait y en avoir un, c’est l’identité, pas la nation.
      Identité et identique donc permanent sont liés. La nation porte au contraire une plus grande capacité d’adaptation car c’est un concept plus souple : http://www.littre.org/definition/nation
      « Réunion d’hommes habitant un même territoire, soumis ou non à un même gouvernement, ayant depuis longtemps des intérêts assez communs pour qu’on les regarde comme appartenant à la même race ».
      L’Etat-nation est porteur d’une structure politique héritière des cités grecques, de Rome…
      L’identité peut cependant jouer un rôle d’appoint, par exemple pour déterminer les programmes scolaires ou la politique culturelle.
      Elle conserve un rôle complémentaire, mais qui doit être cantonné à certains domaines. L’identité collective vient soutenir la nation, mais elle ne peut la remplacer et encore moins supplanter les concepts régissant l’action politique nationale : égalité, liberté et fraternité.
      Le discours identitaire devient dangereux quand il déborde ce cadre.
      Voici deux liens à ce sujet qui invitent à réfléchir : il y aurait un problème avec les programmes d’histoire, selon certains…
      http://www.lalsace.fr/actualite/2017/01/03/instruction-a-domicile-divers-cas-d-ecole

      • Je comprends très bien ce que vous voulez dire, en politique, il serait plus simple, pour vous, de substituer à l’idée d’identité nationale celle de Nation qui regrouperait sur un territoire donné, un ensemble d’individus ayant des intérêts communs. Cela peut se comprendre.
        Je ne pense pas pour ma part que se sentir “français” (ou autre) implique un conservatisme de rigueur. Je l’ai souligné aussi, l’organisation sociale peut évoluer sans pour cela toucher à l’identité (sentiment d’appartenance) : “les expériences modifient le regard porté sur le rapport au monde tout au long de la vie, et heureusement” (cf mon précédent commentaire).
        Vous citez l’exemple du droit de vote des femmes, certes c’est une évolution sociale, mais croyez-vous que parce qu’il a été mis en place, les choses, d’un point de vue subjectif ont forcément évolué ? Que le Pater Familias a disparu ? Que parce qu’on a décidé tout à coup dans une société que ça va se passer comme cela et que l’on va imposer telles ou telles dites “valeurs” que les mentalités vont changer ? Il y a des choses qui sont immuables.
        C’est l’idée que véhicule la Sociologie, mais quant à moi, j’ai toujours trouvé ces raisonnements superficiels et incomplets, c’est pour cela qu’elle se plante bien souvent, la réalité venant contredire la théorie et je pense que ce n’est pas un hasard si on les écoute beaucoup dans notre Société pour tenter de comprendre ce qui se passe. Pourquoi me direz-vous ? Parce que l’on ignore la façon humaine de fonctionner avec ses impératifs besoins qui est plus fondamentale.
        Ce que je veux dire c’est que le sentiment d’appartenance est un concept sociologique sous-tendu par l’identité singulière d’une personne qui va définir sa façon de s’inscrire dans le collectif dans lequel elle vit (il y a le culturel mais aussi la famille, les relations qu’il peut avoir tout au long de sa vie).
        Ce n’est pas parce que son environnement va bouger que la personne va perdre cette identité personnelle (ou alors il est psychotique). Il y a un noyau dur qui ne bouge pas (sentiment d’exister dans le monde). Pour moi, ce noyau identitaire n’est pas complémentaire, il est même déterminant et il est fait des identifications et des représentations que l’on a pu construire dès le début de la vie.
        Comment expliquer, par exemple, comme je l’ai souligné plus haut, ce fait qu’habitant dans un pays qui n’est pas le sien, même pendant plusieurs années, l’on puisse garder en soi les caractéristiques de son pays d’origine ? C’est vérifiable et édifiant par exemple, que dans un pays donné, les gens de mêmes origines ont tendance à se regrouper entre eux, même s’ils participent à la vie sociale du pays d’accueil (ils ne sont donc plus sur le même territoire).
        Pour moi, c’est un moteur, et le problème de notre société c’est que l’on veut ignorer ce fait. C’est pour cela que les gens sont perdus, qu’ils souffrent, qu’ils ne se retrouvent plus. Pour exister, il faut un point d’ancrage, un socle qui nous tient. Quelque chose qu’on s’est construit au fond de soi-même. Plus on est bien ancré dans son être plus on peut s’ouvrir au monde, c’est ce noyau identitaire qui fait tenir.
        Il faudrait au moins quatre générations pour se sentir comme faisant partie intégrante d’un pays et encore, cela dépend de l’entourage et de son ancrage dans sa précédente culture.
        C’est compliqué c’est vrai, mais dans notre monde superficiel et consumériste, on aime bien la simplicité, le superficiel, ce qui va vite. Cela ne suffit pas et laisse vide, on le voit bien actuellement dans notre Société (et ailleurs).
        Alors le sentiment “d’appartenir à” à une famille, à un groupe, à un pays, (nous avons un instinct grégaire, seuls nous ne survivrions pas), permet de trouver du sens à la vie tout simplement.
        Bouger les valeurs fondamentales des gens est extrêmement violent (je différencie cela des changements dont vous parlez et qui ne sont que des agencements normaux dans l’organisation d’une société).
        Il y a la destruction physique qui se voit mais il y a aussi la destruction psychologique plus subtile. Ainsi, dans une nation donnée, détruire ce qui fonde l’appartenance correspond à un ethnocide, une violence faite à l’Humain. Je suis quant à moi toujours étonnée de voir les politiques bien souvent ne pas savoir (ignorer, c’est encore pire) comment fonctionne l’humain alors qu’ils se disent “humanistes”. Quand on est vraiment quelque chose, on n’a pas besoin de le prouver….

        • désolé, le robot me bloque je ne peux pas vous répondre en faisant une longue réponse…

          • Je persiste néanmoins à penser que les valeurs et les traditions ne peuvent pas servir de gouvernail en politique. Elles peuvent s’opposer à la justice.
            On le voit avec le vote d’une loi russe ces derniers temps :
            http://www.lefigaro.fr/international/2017/01/26/01003-20170126ARTFIG00103-la-russie-liberalise-les-violences-domestiques-au-nom-des-valeurs-familiales.php
            La Russie bénéficie d’une rayonnement international grâce à Vladimir Poutine, ce qui suscite un engouement aussi pour la culture russe, mais dans l’ordre interne, la Russie connaît des dérives découlant d’une politique réactionnaire quant aux moeurs.
            C’est le spectre identitaire qui fait peur dans ce qu’on appelle, à tort ou à raison, “l’extrême-droite”, parce que l’idée d’identité est si vague qu’elle peut justifier tout et n’importe quoi.
            Je prenais l’exemple du droit de vote des femmes car notre histoire a beaucoup fluctué quant au rôle de la femme. La femme était pratiquement l’égale de l’homme au Moyen-âge comme le rappellent les livres de Régine Pernoud, et au XIXème siècle on a renoué avec la tradition romaine plus réservée à cet égard, l’idée de pater familias, ce qui montre que tout dépend d’arbitrages politiques et de choix idéologiques.
            L’égalité à laquelle on est arrivé aujourd’hui est le résultat de circonstances historiques, certes (certains combats politiques accélèrent le cours des choses) mais aussi d’une relecture républicaine du droit.
            Or, on doit l’appliquer dans tous les domaines, c’est une question de cohérence, d’identité sans doute pour le coup, identité républicaine, et là, le raisonnement ne laisse pas tant de marge de manoeuvre.
            Les concepts à articuler sont la liberté, l’égalité, l’ordre public, la fraternité justifiant des politiques de solidarité, la laïcité, le tout dans un cadre patriotique, donc à la charge et au bénéfice des citoyens. C’est relativement mathématique, même si les instances chargées de décider disposent d’un pouvoir politique qui leur permet de fausser le résultat, quitte à s’exposer aux critiques.
            Si bien sûr il existe des résistances, c’est parce qu’individuellement, telle ou telle personne est attachée à telle ou telle institution ou règle, mais cela relève de la sphère individuelle et pas de la collective, et on n’a aucune légitimité pour imposer aux autres la règle qu’on s’est fixée à soi-même. Si on sort de ce cadre, on raisonne comme dans une théocratie, ou une société gouvernée par la tradition et non le droit (mores =/= jus), ce qui ne correspond pas à notre organisation politique actuelle.
            Finalement, il existe alors deux types de personnes : les “salauds” qui savent cela mais qui, par méchanceté, font fi de l’ignorer parce qu’ils ont une rancoeur personnelle, un mauvais esprit, et ceux qui, de bonne foi, n’ont pas assimilé ces principes politiques. Il y a peut-être aussi une 3ème catégorie : ceux qui pensent autrement car il se peut que mon analyse des principes républicains ne soit pas exacte, cela dit je n’ai pas l’impression de me tromper en résumant les choses ainsi.

          • ma réponse doit être dans la corbeille, peut-être qu’un modérateur pourra la repêcher, heureusement je fais des copier coller à chaque fois au cas où.

          • un robot sur le site qui met en indésirables les spams pubs etc et qui parfois y met des commentaires pour une raison inconnue

          • Merci Maxime d’avoir pris le temps de répondre longuement à mon commentaire.
            Je vais essayer quant à moi de faire court car à force, j’imagine que cela va fatiguer certains même si c’est passionnant cette confrontation d’idées.
            Vous allez être peut-être étonné, mais je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites dans votre commentaire. Je confirme même ce que vous énoncez, que le Droit se doit d’être un repère pour tous qui vient faire sens pour l’ensemble des citoyens. Donc effectivement, la Tradition ne peut en soi être un repère in fine (pourtant, je ne m’attarderai pas là-dessus, mais certaines décisions se sont inspirées de ce biais-là). Il me semble aussi qu’à trop individualiser les peines le Droit perd justement actuellement cette fonction de repère qui doit faire sens pur tout le monde (il n’y a qu’à constater les écarts incroyables des Jugements pour des faits identiques)
            Moi cependant, je parle d’un autre plan, plus abstrait qui meut nos prises de positions et nos choix, qui ne se voit pas, mais qui est important, ce qui me fait dire que la notion, ou plus précisément le sentiment d’identité au niveau d’une Nation ne peut, à mon sens, être évacué ni être secondaire.
            Voyez donc à quel point il est difficile de le définir et comme cela fait peur. Pourquoi ? Sans doute l’idée identitaire agite-t-elle dans l’Imaginaire des spectres qui correspondent certainement à nos peurs les plus profondes ? Cela prouve la force de sa présence dans nos choix et agissements.
            Ceci dit, je comprends très bien qu’au niveau de Droit ce ne peut être formalisé, on ne peut que la traduire dans le cadre de ses concepts, on est bien d’accord là-dessus.
            Je terminerai par une illustration : même si tout le monde est différent, avez-vous remarqué que l’on repère bien souvent la nationalité de quelqu’un à certaines façons de sa manière d’agir, de réagir et de se comporter, (l’Ethologie appliquée à l’Humain est très intéressante à ce sujet) ? Pour ma part, je l’ai constaté à mon sujet, quand je suis allée à l’Etranger où l’on me repérait comme Française sans que j’aie à le dire. =

      • Mon commentaire a disparu brutalement. Désolée, je n’ai pas le courage de tout reprendre…. J’argumentais juste un peu plus ma façon de voir les choses, exemples à l’appui, mais cela rejoignais en substance ce que j’ai dit dans mes autres commentaires.

      • A la réflexion, je trouve terrible quand même l’idée que l’on pourrait imaginer au second plan d’une nation cette notion “d’identité” (ce sentiment profond d’appartenir) qui est tellement essentielle et qui la constitue c’est évident, et en plus, penser qu’elle pourrait être dangereuse. Il y a toujours des gens qui débordent certes et prennent les choses à la lettre, mais ce n’est pas le cas de tout le monde et c’est le mouvement de la vie.
        Dangereux pour qui ? On peut se poser la question.
        A mon sens, c’est là le gros problème de notre société : ce refus de l’identité, ce refus du sujet, de la vie quelque part. Pour moi c’est très grave car cela atteint ce qui constitue l’Humain dans sa possibilité d’être. Il n’y a qu’à voir comme les gens souffrent et sont perdus actuellement que ce soit au niveau de la société ou des relations : comment s’y retrouver si on vous refuse le droit de vous appuyer sur vos propres repères ?

    • c’est bizarre, je ne vois ma réponse que lorsque je suis identifié comme commentateur. Et il n’est pas indiqué que c’est en attente de modération 🙁

      • je crois que je viens seulement de valider des commentaires en attente toutes mes excuses

        • Je suis rassuré 🙂
          Les liens complémentaires concernent, nous dit-on, “une association communautaire de soutien scolaire fermée depuis, le Jardin des lumières”.
          http://www.lalsace.fr/actualite/2017/01/03/instruction-a-domicile-divers-cas-d-ecole
          https://www.facebook.com/jardindeslumieres/posts/
          Je croyais qu’on ne parlait plus de Charles MARTEL à l’école ?
          Et c’est pourtant là que certains tiquent…
          Je serais incapable de faire un article sur ce thème, mais ça m’a interpellé.

          • Vous avez raison Maxime c’est une idée d’article pour moi, cela je me le mets en liste d’article à faire

          • Justement, il me semble en lisant l’article, que ce sont des musulmans qui parlent de mensonges concernant Charles Martel à l’Education Nationale et qui revendiquent une éducation qui aille dans le sens de leurs propres façons de voir les choses.
            Leur identité collective donc qui se mêle à leur identité subjective (leur sentiment d’appartenance lié visiblement à leurs origines). Ils vivent pourtant en France mais n’ont pas un sentiment de “Nation” qui correspondrait à la France. On voit bien là, la profondeur des divergences dans la dynamique évoquée même si on pourrait dire qu’ils ont des valeurs communes qui sont humaines, comme le respect par exemple.
            Donc, la seule notion de “Nation” :
            « Réunion d’hommes habitant un même territoire, soumis ou non à un même gouvernement, ayant depuis longtemps des intérêts assez communs pour qu’on les regarde comme appartenant à la même race » (cf. votre commentaire plus haut, Maxime).
            comme définition pour désigner un pays me semble, à la réflexion, incomplète, insuffisante, voire trop floue.
            On voit bien ici notamment le conflit entre le lieu où l’on vit (“même territoire”… “des intérêts communs”) et le sentiment subjectif d’appartenance (se sentir partie prenante d’un Collectif) qui vient faire rupture.
            A cela vient s’ajouter l’identité individuelle qui, elle est, singulière et qui détermine et soutient ce sentiment d’appartenance.
            Je suis d’accord avec vous c’est très complexe.

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