Qui, à part Onfray, pourrait encore croire que l’islam se pense, alors qu’il se subit partout ?

Onfray… Penser l’islam… 

C’est bien dans la mouvance du moment que de vouloir penser l’islam. Très branché. Le monde chrétien est délaissé par les fidèles parce que dévoyé par ses pairs. Il semble qu’il ne puisse plus réserver le moindre mystère qui mériterait encore quelque montagne à déplacer, qu’il a fini d’user ses fonds de soutanes sur les bancs de la vieille école, qu’on le dédaigne comme un doudou désuet. On veut passer à autre chose. On veut du neuf. Mais met-on du vin nouveau dans les vieilles outres ? Nouveau, l’islam ?

Consterné, je regarde une population de concitoyens se fourvoyer dans un auto-dénigrement obscène où se grandir consiste à trouver de la noblesse à s’effacer. N’y a t-il pas comme une attraction hypnotique à reconnaître à l’ennemi ce que l’on redoute de ne pas être en mesure de puiser au fond de soi-même, et qui substitue aux peurs du combat la docilité du chien déjà domestiqué ? Dégoûté, je regarde cette frange de la population ne jurer que par sa disparition, pourvu qu’elle lui soit humiliante.

Pour ce qui est de penser l’islam, Je reste étonné qu’un type comme Onfray, dont je ne partage rien des orientations politiques, en arrive à titrer un bouquin de la sorte. Il fallait oser, car il y a tout de même un sacré paradoxe à proposer un débat d’idées sur les modalités d’une religion appliquée qui, en interne, condamne de la pire façon qui soit l’audace du pratiquant à vouloir penser par lui-même ! Comment peut-on discuter de ce qui ne se discute pas ? Comment trouver fertile un sol mort, stérilisé par quatorze siècles d’aliénation ?

C’est tout le luxe des bobos collabos mélenchonistes : vouloir aimer ce qui vous déteste. Réserver une place de choix à ce qui veut la vôtre. Donner la parole à ce qui en profite pour vous faire taire. Accueillir généreusement ce qui vous rejette sans pitié… Qui, à part Onfray, pourrait encore croire que l’islam se pense, alors qu’il se subit partout où il s’installe ?
Onfray écrit et en fait son métier. Bien. Qu’il en profite. Musulman, il serait contraint de calligraphier ses sourates et passer son temps à fermer sa gueule, seule issue possible pour pouvoir encore penser sans danger…

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8 Commentaires

  1. Pour penser l’islam, encore faudrait-il que l’islam accepte que l’on pense tout simplement ! Penser par soi-même est interdit dans l’islam car « Allah sait mieux ».

  2. Il est jamais normal de se substituer à d’autres peuples et encore moins par des gouvernements comme les nôtres de vouloir faire disparaître ses propres peuples dans l’obligation du mélange tout, et encore moins d’imposer l’Islam meurtrière depuis 1400 ans contre la volonté des peuples européens, sans leurs demander leurs avis.
    Et ajouter en plus la manipulation des masses par le petit écran, et pousser à la haine de soi, les Nazis faisaient la même chose avec les Juifs dans les camps de la mort.

  3. J’ai lu le livre de Michel Onfray : « Penser l’Islam »(168 pages).
    Je suis en train de terminer de prendre des notes à partir de ce livre.
    Onfray n’est absolument pas « complaisant » avec l’islam et cite de nombreuses sourates, comme : « Exterminez les incrédules jusqu’au dernier ». (VIII.7)
    Extraits de la Sîra : »tout juif qui vous tombe sous la main, tuez le. » (II.58-60), « Tuez les polythéistes partout où vous les trouverez. » (XVII.58)
    Bref, il cite de nombreux extraits édifiants(des textes sacrés…) que la plupart des adhérents du site connaissent bien.
    Je vous laisse méditer aussi sur cet extrait du livre d’Onfray :
    « Les médias dominants reprennent en choeur, et avec eux, la classe politique, l’antienne d’un islam « religion de paix, de tolérance et d’amour. »
    Il faut n’avoir jamais lu le Coran, les hadîths du Prophète et sa biographie pour oser soutenir une chose pareille. »
    Voici un autre extrait du livre : »Penser l’Islam » :
    « …Précisons d’abord que dire qu’il y a dans le Coran des sourates qui invitent à la guerre, au massacre des infidèles, à l’égorgement, puis rappeler que Mahomet lui-même fut un chef de guerre qui allait personnellement au combat en y tenant son rôle, ne devrait pas être considéré comme islamophobe. Sauf à refuser que le Coran soit le Coran et que le Prophète ait eu la vie qu’il a eue ! Un grand nombre de sourates légitiment les actions violentes au nom de l’Islam. D’autres, moins nombreuses, mais elles existent aussi, invitent à l’amour, à la miséricorde, au refus de la contrainte. »
    J’ai une « réserve » à l’égard des propositions du Philosophe pages 65 et 66 du livre, je cite :
    « Je m’oppose à toute politique d’expulsion fût-elle homéopathique et médiatique. Plus encore à des expulsions de masse qui sont les signatures de pays totalitaires ».
    « On ne finance aucun culte. Conséquence : les cultes seront financés par des pays étrangers qui ont intérêt à faire de l’islam une religion de combat contre l’occident. »
    Page 66, il parle de : « promouvoir l’islam républicain qui s’appuie sur des sourates pacifiques. »
    Mon commentaire : c’est utopique et naïf mais nul n’est parfait et Onfray ne détient aucune vérité ! Faut-il le rappeler !
    Je vous invite (et je précise que je n’ai aucun intérêt dans l’affaire en tant qu’électron libre) à lire ce livre qui, en dépit de quelques répétitions, offre des pistes de réflexion.
    Je me répète : Onfray n’est jamais complaisant et ne joue pas les « carpettes » notamment en répondant aux questions, parfois agressives et insinuatrices, d’Asma Kouar dans la partie « entretien » du livre.
    Finalement j’ai fait un petit résumé- partiel- du bouquin !

    • finalement en effet ce commentaire est une fiche de lecture ! Cela ne remet nullement en cause à mes yeux les critiques que nous avons faites à Onfray ici. S’opposer à toute expulsion par principe, par peur d’être totalitaire c’est mettre un fusil dans la main de ceux uqi tueront nos enfants, et c’est impardonnable. Et dire comme valls qu’il faudrait que la France finance les mosquées et les imams c’est montrer qu’on ne connaît rien à l’islam malgré la citation de quelques sourates. Bref il est resté mélenchonien malgré sa prise de distance avec lui

    • Assez d’accord avec Diogène : Onfray n’est pas un kollabo des islamistes. Il est en effet essentiel de penser, non forcément l’islam, mais la situation où l’islamisme a plongé l’Europe. Il me semble essentiel d’essayer (au moins essayer) de détacher une partie, majoritaire ou minoritaire, des musulmans d’ici (des « culturellement musulmans » sans être trop religieux) de l’islamisme et de la lecture littérale du coran. Utopie ? Peut-être, mais sans doute seule façon de gagner la guerre qui s’annonce. Pourquoi ? Défaitisme ? Non, mais comment penser que des Européens avachis, intoxiqués par la propagande télévisuelle et la repentance, pourront avoir une quelconque forme de résistance si les musulmans « courants » et les islamistes sont unis ? La plupart se soumettront, c’est sûr et certain, avec une petite larme à l’oeil et la main sur le coeur. Des Résistants organisés, mais moins bien armés que les islamistes d’en face et pourchassés par leur Etat inféodé à l’Arabie saoudite et à la Turquie, ne pourront jamais s’opposer au cinquième ou au quart de la population française, bien plus active que le « marais », alors qu’ils seront en butte à l’hostilité générale des soumis (voire des convertis par lâcheté ou opportunisme) et des musulmans, et qu’ils seront au bas mot dix fois moins nombreux… La seule solution serait que l’Etat français impose au culte musulman de renoncer à sa violence mortifère (c’est pas gagné !) et réussisse ainsi à séparer les musulmans des activistes islamistes. Sinon, c’est 20 ans de clandestinité minimum pour la Résistance sur notre propre territoire, sous un président musulman… Onfray est conscient de cette problématique, il me semble, et milite en ce sens. Nous devons éviter d’être marginalisés et éliminés dès les premiers mois de la confrontation ouverte.

  4. Je viens de lire « soumission » de Houellebecq. Eh bien je ne peux m’empêcher de comparer Michel Onfray au héros de ce livre :
    . Un professeur d’université, grand littéraire spécialiste de Huysmans et très coté dans les milieux de la Culture, pas mal alcoolique et complètement désabusé, à la limite du suicide, s’enfuit immédiatement en province devant la prise du pouvoir brusque par les musulmans en France.
    Il a peur, très peur, se méfie de tout, craint pour sa vie mais décide ensuite de revenir à Paris pour « prendre la température ».
    A sa grande surprise, au lieu d’être viré et remplacé par un musulman, une relation très haut placée à la Culture, devenue carrément dhimmie et richissime, lui propose de lui redonner son poste avec salaire décuplé, palais de fonction, 3 ou 4 jeunes épouses choisies parmi ses étudiantes, bref la consécration et la protection absolue !
    A condition bien entendu qu’il abonde dans le sens du coran et qu’il leur fasse de la pub à sa façon.
    Le prof, hésitant entre le suicide et tous ces avantages imprévus… se décide finalement à accepter sa nouvelle situation, et tant pis pour la fierté et l’honnêteté intellectuelle.
    Onfray a l’air d’en faire autant actuellement !

  5. La fascination des intellectuels ou prétendus tels pour la force brutale ne date pas d’aujourd’hui : combien de Céline en 1940, et combien encore aujourd’hui ?
    Hier le fascisme et le nazisme, puis le stalinisme; aujourd’hui l’islamisme, tout ce qui rabaisse l’homme et l’humanité trouve un écho favorable auprès des dévoyés intellectuels, et Onfray n’est que le dernier avatar de cette méprisable caste qu’il nous faut combattre sans aucune faiblesse.

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