19 mars 1962, UNE DATE NOIRE

Comment continuer à aimer une France dirigée par un président islamisé qui prétend commémorer une date d’infamie qui a vu le meurtre de dizaines de milliers de ses enfants égorgés par des musulmans ivres de sang et de carnages ?
Comment accepter un président qui se voile dans un drapeau arabe et brandit un sabre de coupeur de tête ?
Mais comment croire que ce pays ne va pas vers une mort certaine quand on voit son président islamiser le pays à tour de bras et Juppé, son successeur désigné par des complices, commencer sa campagne par les pays du Maghreb ?
Comment accepter une taxe halal pour financer les mosquées prônée par NKM. Ne sait-elle pas la condition des femmes musulmanes ou a-t-elle pris conseil auprès de la femme d’Erdogan ? Mais comment continuer à vivre dans ce pays qui va se laisser égorger sans rien faire comme lors de ce funeste jour de mars 1962 ?
Voilà ce dont je me souviens de ce joli mois de mars 1962 :

Avec une plainte qui semblait surgir du tréfonds de ses entrailles d’acier, le navire s’écartait du quai qui l’avait gardé lié à lui durant plusieurs semaines. Les aussières étaient larguées, il n’était plus attaché à l’Algérie.

Ite missa est.

La messe était dite pour l’ensemble des mille passagers qui se tenaient immobiles et muets sur les ponts, les yeux rivés au quai sur lequel personne n’agitait de mouchoir en guise d’au revoir. Des larmes coulaient des yeux des femmes, les gorges des hommes étaient serrées, les enfants ne jouaient pas, conscients qu’il se passait quelque chose de terrible qu’ils ne comprenaient pas mais partageaient avec leurs aînés.

A grandes brassées puissantes, les hélices repoussaient la terre loin derrière la poupe du «Ville d’Oran» Le bruit des remous chassait les derniers espoirs de rester qui habitaient encore les crédules. La sirène ne mugit pas quand l’étrave passa à l’amer du phare blanc et rouge et c’est en silence qu’elle fendit les premières eaux de la Méditerranée.

La ligne de terre avait disparu depuis longtemps à l’horizon quand les premiers bougèrent. Ils semblaient revenir à la réalité après un long songe éveillé. Les cris jaillirent violemment d’avoir été si longtemps oppressés dans les poitrines des femmes. Les pères prirent les mains de leurs enfants dans les leurs et s’accroupissant devant eux, ils pleurèrent en silence, les larmes coulant le long de leurs joues grisées de barbe. Ainsi quittaient-ils le pays de leurs aïeux pour un ailleurs incertain, une nouvelle terre non promise qu’il allait leur falloir à nouveau apprendre à aimer.

Note de Christine Tasin

Merci Hoplite pour ce magnifique texte rappelant un traumatisme terrible. Terrible doublement puisque un demi-siècle après c’est l’invasion de la France et les horreurs de la barbarie islamique qui poursuit les Pieds-noirs comme l’ensemble des Français.

A lire sur le même sujet :

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http://resistancerepublicaine.com/2015/09/04/1962-les-dockers-cgt-de-marseille-pieds-noirs-rentrez-chez-vous-ou-les-pieds-noirs-a-la-mer/
http://resistancerepublicaine.com/2013/11/22/1962-le-peuple-francais-est-un-grand-berne-de-lhistoire-par-claire-navarro-et-georges-belmonte/

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19 Commentaires

  1. 19 mars 1962 , l’algérie et la France divorcent , la France a eu la garde des enfants …..puis du reste de la famille ……et maintenant ils nous emmerdent !

  2. Lyon square du 19 mars 1962
    Soustons rue du 19 mars 1962
    Belfort
    Prémery
    Nîmes place du
    Grenoble
    Calais
    Limoges
    Poitiers
    Bourges
    Le Havre
    Brest
    Lorient
    Châlons (51)
    La Rochelle
    Le Havre
    Arras
    Lens
    Laon
    Reims
    …etc
    Presque autant que les rues ou place de Verdun ! Bravo.
    Et vous voudriez que notre « chère » NVB ne rabote pas nos livres d’histoire.
    France 3 présentait jeudi le documentaire « prisonniers Français du FLN »…à 23 h 45 afin qu’il n’y ait pas trop de monde pour le visionner ???

  3. J’avais 13 ans en 62. Trop jeune pour comprendre mais assez grand pour voir les corps égorgés sur le trottoir.
    Avec mes parents nous avons été à deux tous petits doigts d’être enlevés… Seule la camionnette immatriculée militaire que mon père avait empruntée pour nous emporter nous a sauvés.
    Et en ce jour, si loin de cette époque mais toujours présent en moi, j’ai envie de commettre la pire des folies au nom des milliers d’enfants de mon âge et leurs parents qui ont été égorgés au Petit Lac lors de cette hideuse commémoration .

    • Ne vous en faites pas: quand l’Occident se sera ENFIN réveillé, nous ferons PAYER le Monde immonde musulman pour tous ses crimes!! Un grand Feu d’artifice thermonucléaire s’annonce à l’horizon!… Et enfin, l’Occident et la Race Blanche, ainsi que tous les Peuples non-musulmans de la Planète pourrons vivre en Paix!!

  4. Nous sommes le 19 mars. Depuis hier, les téloches aux ordres nous décrivent l’arrestation du monstre à la sale gueule ! (pour une fois que j’écoute les chaînes de désinfo !) Il n’est donc question que de ça ! Un gentil garçon, coquet (!!!) fêtard, etc… Mais…il n’est pas question, pas encore du moins, de la « célébration » de la honte, à laquelle assistera LE traître par excellence, ce type qui nous sert de chef d’Etat et qui veut se faire réélire …!

    • Bonjour,
      Je ne suis pas d’accord avec vous, en tous les cas sur France 2,au journal d’ hier soir.
      C’est bien la première fois que cette chaîne a exposé clairement au spectateur la polémique sur cette date, soulignant que des Européens et des Harkis avaient été massacrés après le 19 mars.
      J’ai trouvé, au contraire, qu’il y avait un air de changement chez ces journalistes.

  5. Une question qui me préoccupe : en 1962, les Français d’Algérie, au nom du sacro-saint droit du sol, ont-ils reçu automatiquement la nationalité algérienne ?
    Ont-ils pu conserver tous leurs biens en Algérie, ou leur remboursement ou leur titre de propriété ? l’Etat français (gaulliste) a-t-il garanti à ses citoyens ce qu’il accorde si généreusement aux étrangers nés en France ?
    C’est une question ouverte : je n’ai pas la réponse, mais je suis bien sûr qu’un Français d’Algérie pourra me l’apporter.

    • Non Renoir, dans l’émission de jeudi, des ex « pieds noirs » témoignaient avoir tout perdu. 700 seraient retournés dans l’année, espérant retrouver leurs biens…ils trouvèrent leur tombe ! Tout avait été pillé selon d’autres témoins.

    • Difficile de retenir mes larmes en lisant ces quelques lignes d’hoplite..Il le ressent comme moi…oui, j’en suis sûr, il l’a vécu ce largage des amarres …
      Certes, il y a eu bien pire drame au cours de ce 20ème siècle…je pense–entre autres– à la traque et à l’extermination de millions d’arméniens, puis de juifs etc…
      L’erreur–mais cela n’avait-il pas été calculé?– a été de mobiliser des jeunes conscrits pdt un service de 30 à 36 mois, ce qui a suscité ensuite l’indifférence, voire l’hostilité des français qui ont approuvé, majoritairement, l’infâme trahison qui s’est déroulée sous leurs yeux!…
      Mais, nous n’allons pas faire en sorte de faire revivre une sale histoire que nous aurions préféré oublier enfin !..
      Hé bien, non ! Aujourd’hui, le 1er d’entre-nous (en principe) va jusqu’à célébrer publiquement cette infâme trahison commise par le soit-disant « plus illustre des français » ..
      Qu’est-ce qui peut bien le pousser à de tels avilissements ? Quel intérêt ? Que recevra-t-il en retour ? De qui ?
      Cet abruti a rallumé l’incendie ! Je lui souhaite d’en subir toutes les conséquences !
      Fraternelles pensées à hoplite et à tous mes compatriotes croisiéristes de l’année 62 !

  6. Quelle honte. Il crache à la figure de tous les Pieds Noirs, mais aussi les Harkis, qui aujourd’hui encore, n’ont aucune reconnaissance des torts qu’ils ont subi, d’avoir préféré la France. Quelle déception ils doivent avoir, de contempler sa déchéance. Pardonnez-moi, mais Hollande est une pute. Je souhaite qu’il subisse le même sort que Louis XVI, et encore, ce dernier n’a jamais voulu diriger la France, au contraire de la couille molle qui nous dirige.

  7. Oui oui j’ai connu ça en juillet 1962 et ce n’est pas le souvenir de ce que j’ai vu qui fait chez moi le moment ou je suis le plus fière de mon pays , au point où on en était on aurait pu continuer six mois de plus a leur foutre sur la gueule pour obtenir de meilleurs garanties de toutes façons ils étaient au bout du rouleau .Mais un vieillard qui commençait a décliner avait une autre idée et il ne savait pas qu »en face les Russes avaient pris notre place et que les signataires ne respecteraient pas leur signature . Nous on ne savait pas non plus que De Gaulle ne respecterait pas plus sa parole faite a l’Algérie et aux pieds noirs . Il y aurait long a dire mais a quoi bon ce fut un drame et ça le restera dans nos cœurs pour toute le reste de notre vie .Ensuite les pseudo vainqueurs incapables de nourrir leur peuple nous les envoient de façon continu depuis cette date sans fausse honte mais teinté de temps a autres d’un discours arrogant et exigeant , Ben voyons !

  8. Et hélas! Il est fort possible que les Européens devront à leur tour FUIR leur terre natale Européenne, si ils refusent de vivre sous la TYRANNIE SANGUINAIRE de l’ISLAM et de la CHARIA!! Où pourront-ils aller?? Vers le Groenland? les Amériques? Qui sait!…

  9. N’OUBLIONS JAMAIS que la conquête du Maghreb par la France en 1830 était UNE OPERATION D’AUTO-DEFENSE, contre la PIRATERIE ESCLAVAGISTE MUSULMANE, qui semait la terreur depuis plus d’UN MILLENAIRE sur toutes les rives Européennes de la Méditerranée!! Cette piraterie fit des MILLIONS de victimes, en grande majorité des femmes et enfants Blancs Européens, très recherchés comme esclaves sexuels par les Islamopithèques!… Les musulmans n’ont donc absolument AUCUN DROIT de nous faire la « morale » au sujet de la Colonisation, qui fut très largement POSITIVE pour le Maghreb et toute l’Afrique Noire!

    • Tout a fait d’accord ils ont même continué a piller l’histoire pour se la mettre a leur profit mais il suffit de regarder l’ Algérie maintenant pour tout comprendre .

  10. Et pour que tous sachent ce que furent ces français d’Algérie, ces Pieds Noirs, ces parias de l`histoire de France….ces « vacanciers » de juillet-août 1962 je me permets de vous soumettre un long poème écrit á ma mère en 2013 pour ses 100 ans et aux 5 générations de ma famille qui comme tant d’autres, ont fait ce pays d’Algérie :
    Cien años…………Cent ans
    Trece años tenía este siglo veinte,
    cuando en tierra de San Agustín, naciste
    de ancestros españoles levantinos,
    herederos de ibéricos y romanos,
    con los apellidos Delgado y Miquel,
    venidos descalzos en tierras de Argel
    a buscar fortuna, sino mejor suerte,
    cruzando Nuestro-Mar con su norte fuerte.
    Paupérrimos, con estas escaseces
    al final llegaron, después los franceses,
    en esta comarca de Aïn-Temouchín,
    “Fuente del coyote”, en lengua berberín.
    La Villa Joyosa, cuna de la raza,
    cerca de Alicante, vio nacer a Jaime,
    hijo de Ignacio, amo de la casa,
    de roja boina y de rey sublime.
    De padre a hijo sólo le quedaba,
    viniendo al mundo, lo que heredaba:
    surcar la Tierra, para ser labrador,
    o surcar la Mar, para ser pescador.
    Pocos, de Cervantes, hablaban la lengua
    mas bien valenciano siempre y sin tregua.
    Era la época de la guerra civil,
    de fusilamiento y de garrote vil,
    Jaime, por tradición, era de Don Carlos:
    “¡los isabelinos….todos…ahorcarlos!”
    Pero el tiro, le salió por la culata,
    y acabó encarcelado en Ceuta.
    Y con él empezó la familiar saga
    con lo espectacular de su escapada:
    tejiendo, de noche, el esparto en soga
    para huir, por la pared, de bajada.
    Y de Marruecos viajó hasta Argel
    Donde nació su hijo Ignacio Miquel.
    Y él, tu abuelo, pensó, tal su padre:
    “¡ Esta tierra que me nutre, es mi madre!”.
    Así, Ignacio, Jaime, María y José
    Se convirtieron en nombres “français”.
    Ainsi ce furent Joseph, Jacques, Ignace et Marie
    Ces prénoms francisés, déclarés en mairie,
    Qui, petit à petit, au rythme des naissances
    Firent que notre famille oublia son essence.
    Tous dans le même creuset de cette terre de France
    Eduqués par des maîtres du Nord ou de Provence,
    Par ces « hussards noirs » de notre république
    Répandant le savoir sur cette terre d’Afrique.
    Ce n’est plus vers Madrid que les yeux se tournaient
    Mais, maintenant, c’est Paris qui les fascinait.
    C’est en soixante treize que Joseph vint au monde
    Fils d’Ignace et Marie qui tous les deux fondent
    La lignée des natifs sur cette terre algérienne.
    Marie, ta grand-mère qui, en langue valencienne
    Te parla tous les jours afin que tu apprennes
    Comme le firent tes ancêtres, cette langue qui fut tienne.
    Son frère, José Mañez, dans un rêve chimérique,
    Avec toute sa famille partit pour l’Amérique :
    Ainsi tu nous parlais, avec ta sœur Paulette,
    Du grand-oncle de New-York et de la p’tite Cilette.
    Croyant avoir trouvé le pays de cocagne
    Ils durent déchanter et, rêver de l’Espagne ?
    Cette Espagne que ton père n’eût jamais oubliée
    N’était-ce, parfois, dans les jurons qu’il lançait.
    Pepico Miquel, comme tout le monde l’appelait
    À Aïn-Témouchent, avait notoriété !
    C’était un homme d’action et de grande entreprise
    Qui bâtit sa fortune avec beaucoup d’emprise,
    Il fit vivre à la ville l’odyssée du ciné
    Avec la construction d’un cinéma muet
    Qui s’adapta très vite à la modernité
    Se transformant plus tard en une salle de spectacles
    Qui attira les foules comme autant de miracles.
    Déjà toute petite tu étais fascinée
    Par cette lampe d’Aladin au génie désuet
    Qui allait transformer toute l’humanité.
    Ces acteurs du muet valaient ceux d’aujourd’hui :
    Un geste ou un regard, et ils avaient tout dit.
    Greta Garbo, Mary Pickford, Boris Karloff
    Rivalisaient avec Valentino Rudolf.
    …………………
    Plus tard ta vie de femme, d’épouse et de mère
    Tourna toujours autour de ce monde de chimères
    Cette salle du Splendid que vous fîtes travailler
    Avec mon père Camille durant dix-huit années
    Brassa durant ce temps toutes les couches sociales
    Et toutes les ethnies de notre ville natale.
    Il fallait voir comment dans sa programmation
    Notre père s’ingéniait à mêler les nations :
    Cinéma d’Hollywood, de Paris ou du Caire
    De Madrid, México, Venise ou Buenos Aires.
    Et c’est, tu t’en souviens, dans notre grande cuisine
    Qu’après chaque séance nous commentions le film,
    C’était pour nous les jeunes une bonne formation
    Alors que nous prenions, ensemble, la collation.
    Tu nous contais aussi ta paisible jeunesse
    Malgré l’absence d’une mère et le manque de caresse,
    Ton chagrin à la mort de ta vieille grand-mère,
    Mais aussi ton bonheur, quand tu connus mon père :
    Tu étais la princesse et lui le roturier,
    Toi la fille du patron, lui le simple employé
    Et votre union bénie, bien plus que par les dieux,
    Fut un hymne à l’amour, comme un chant mélodieux.
    Et c’est dans ce bonheur que la guerre éclata
    Celle d’Espagne d’abord, puis la France occupée
    Par les hordes nazies, l’Algérie épargnée
    Sauvée par la distance, mais son sang s’égoutta
    Car il fallait aller libérer la patrie
    Et faire fi de tout dogme, croyance, idolâtrie.
    Et Lopez, Martinez, Benguigui, Bensoussan,
    Amsalem, Ben Bachir, tous firent don de leur sang.
    Il s’en fallut de peu que notre père le fasse,
    Son régiment partant pour le front de Damas
    Le laissa, impotent, sur un lit d’hôpital
    Où la fièvre affaiblissait ses fonctions vitales.
    Ses origines, à lui, venaient de « doulce » France
    Mais, de ce pays d’Oc aux relents de violence
    De ce pays cathare tant de fois ravagé
    Par les hordes de Montfort poussées par le clergé.
    Les Escande, en leur temps, furent gibier de potence
    Non de par leurs actions, mais de par leurs croyances
    Agnostiques, protestants, hérétiques brûlés vifs
    Ils étaient rejetés, honnis comme les juifs.
    Le grand-père de Camille, selon notre légende,
    Républicain notoire, était de cette bande,
    Contre Napoléon et pour la République
    Il prit donc le chemin de l’exil vers l’Afrique.
    Ainsi notre famille, comme disait le Père,
    Puise ses origines dans des combats amers
    D’un côté Isabelle, de l’autre Napoléon
    Résolvant les conflits par la déportation !
    Rappelle-toi ! Papa nous avait dit toujours :
    « Faites fi du religieux ! Faites fi du politique !
    Ces deux larrons en foire produisent des fanatiques ! »
    Et c’est ce qui se passe, ici et de nos jours.
    ……………………….
    Et ainsi arriva cette Toussaint fatidique,
    Cette date de novembre, ces massacres pathétiques
    Qui en cinquante quatre déclencha la tuerie
    Et qui en huit années allait avec furie
    Eclabousser de sang notre terre d’Algérie
    Qui en 1830 s’appelait Berbèrie.
    Toi tu avais alors, à peine, la quarantaine
    Et on ne pensait pas chercher une terre lointaine.
    Qui, en ce temps, pouvait imaginer partir ?
    Loin d’ici, de nos morts, de changer d’avenir ?
    Car ce pays là, c’est nous, qui l’avions construit !
    Nous les enfants de France, d’Espagne ou d’Italie
    De Malte, de Corse, d’Alsace ! Et nos frères séfarades,
    Arrivés avant nous, fuyant les algarades
    Des seigneurs espagnols et la violence des maures.
    C’était avant la lettre : la valise ou la mort !!
    Et durant ces huit ans que nous avons vécus
    C’est cette litanie mainte fois entendue :
    Raymond, David, Antoine, Kaddour, Hadj ou Rogers Mitraillés, fusillés, mutilés, égorgés
    Ces victimes de tueurs, pour une indépendance,
    Dont les fils, aujourd’hui, veulent tous aller en France !
    Et c’est à cinquante ans qu’il te fallut partir,
    Laisser là ton passé, voler vers cette nation
    Qui certes nous condamnait, mais, pouvait-on haïr
    Ce que fut cet amour de cinq générations ?
    L’été soixante-deux vit notre diaspora
    Envahir cette France qui nous fermait ses bras
    Car malgré les discours de paix et de clémence
    Les crimes du 5 juillet augmentèrent la cadence.
    Il fallut s’adapter, connaître un univers
    Qui n’était pas le tien, contenir tes rancœurs,
    Finalement survivre.
    Pour tout recommencer toujours avec son cœur.
    Et, ironie du sort, le pays des trouvères
    Nous permit de revivre.
    Bien sûr tous les enfants partirent de leur côté
    Les uns aux antipodes les autres beaucoup plus près.
    Mais tu n’étais pas seule, Papa à ton côté
    Trouvait, avec toi, cette force d’espérer.
    ……………………
    Et comme je me souviens, de ce 25 juin !
    Ce fut comme un éclair dans un ciel serein,
    Là-bas sous le soleil d’une île des tropiques
    Je sus qu’il partait pour un monde pacifique.
    Notre père t’avait dit, depuis l’appartement,
    « Regarde à la ronde, voilà ce qui t’incombe!»
    Là c’est la gare, pour aller voir, tous tes enfants,
    Et là le cimetière, pour venir sur ma tombe.
    Et c’est ce que tu fis durant plus de trente ans
    Dans cette seconde moitié de ces autres cinquante ans
    Le train, l’auto, l’avion et même le bateau,
    Ce fut sa prophétie, au seuil du tombeau.
    Et bien sûr, que dire, de ces disparitions
    De toutes ces connaissances, ces amis, ces parents,
    Qui petit à petit et par génération
    Sont partis, emportés dans le lit du torrent.
    Je sais que c’est cela qui t’attriste le plus :
    Quand devant une photo de l’époque, ou de classe
    Les filles qui t’entourent ont toutes quitté la place
    Et que tu es la seule à n’être disparue.
    …………….
    Mais pourquoi terminer par une note triste ?
    Cent ans c’est un grand âge que nous voulons briguer !
    Levons ici nos verres et que rien nous attriste
    Moi, je lève le mien et propose de trinquer :
    « Tu étais, tu es, tu seras toujours pour nous :
    Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants
    Et tous ceux qui viendront, parmi ce monde fou,
    Le symbole de l’amour, en l’avenir confiant.
    Joyeux anniversaire ! Entourée de nous tous !
    Qui des îles Pacifique, d’Amérique, du Mexique
    De Suisse, de Paris, de Savoie et de Tours
    Venons pour partager ce moment mirifique !! »
    Ton fils Pierre depuis Mexico. (Mars 2013)

    • Superbe, votre mère a bien de la chance d’avoir un tel fils.Merci d’avoir partagé avec nous.

  11. Et pour que tous sachent ce que furent ces français d’Algérie, ces Pieds Noirs, ces parias de l`histoire de France….ces « vacanciers » de juillet-août 1962 je me permets de vous soumettre un long poème écrit á ma mère en 2013 pour ses 100 ans et aux 5 générations de ma famille qui comme tant d’autres, ont fait ce pays d’Algérie :
    Cien años…………Cent ans
    Trece años tenía este siglo veinte,
    cuando en tierra de San Agustín, naciste
    de ancestros españoles levantinos,
    herederos de ibéricos y romanos,
    con los apellidos Delgado y Miquel,
    venidos descalzos en tierras de Argel
    a buscar fortuna, sino mejor suerte,
    cruzando Nuestro-Mar con su norte fuerte.
    Paupérrimos, con estas escaseces
    al final llegaron, después los franceses,
    en esta comarca de Aïn-Temouchín,
    “Fuente del coyote”, en lengua berberín.
    La Villa Joyosa, cuna de la raza,
    cerca de Alicante, vio nacer a Jaime,
    hijo de Ignacio, amo de la casa,
    de roja boina y de rey sublime.
    De padre a hijo sólo le quedaba,
    viniendo al mundo, lo que heredaba:
    surcar la Tierra, para ser labrador,
    o surcar la Mar, para ser pescador.
    Pocos, de Cervantes, hablaban la lengua
    mas bien valenciano siempre y sin tregua.
    Era la época de la guerra civil,
    de fusilamiento y de garrote vil,
    Jaime, por tradición, era de Don Carlos:
    “¡los isabelinos….todos…ahorcarlos!”
    Pero el tiro, le salió por la culata,
    y acabó encarcelado en Ceuta.
    Y con él empezó la familiar saga
    con lo espectacular de su escapada:
    tejiendo, de noche, el esparto en soga
    para huir, por la pared, de bajada.
    Y de Marruecos viajó hasta Argel
    Donde nació su hijo Ignacio Miquel.
    Y él, tu abuelo, pensó, tal su padre:
    “¡ Esta tierra que me nutre, es mi madre!”.
    Así, Ignacio, Jaime, María y José
    Se convirtieron en nombres “français”.
    Ainsi ce furent Joseph, Jacques, Ignace et Marie
    Ces prénoms francisés, déclarés en mairie,
    Qui, petit à petit, au rythme des naissances
    Firent que notre famille oublia son essence.
    Tous dans le même creuset de cette terre de France
    Eduqués par des maîtres du Nord ou de Provence,
    Par ces « hussards noirs » de notre république
    Répandant le savoir sur cette terre d’Afrique.
    Ce n’est plus vers Madrid que les yeux se tournaient
    Mais, maintenant, c’est Paris qui les fascinait.
    C’est en soixante treize que Joseph vint au monde
    Fils d’Ignace et Marie qui tous les deux fondent
    La lignée des natifs sur cette terre algérienne.
    Marie, ta grand-mère qui, en langue valencienne
    Te parla tous les jours afin que tu apprennes
    Comme le firent tes ancêtres, cette langue qui fut tienne.
    Son frère, José Mañez, dans un rêve chimérique,
    Avec toute sa famille partit pour l’Amérique :
    Ainsi tu nous parlais, avec ta sœur Paulette,
    Du grand-oncle de New-York et de la p’tite Cilette.
    Croyant avoir trouvé le pays de cocagne
    Ils durent déchanter et, rêver de l’Espagne ?
    Cette Espagne que ton père n’eût jamais oubliée
    N’était-ce, parfois, dans les jurons qu’il lançait.
    Pepico Miquel, comme tout le monde l’appelait
    À Aïn-Témouchent, avait notoriété !
    C’était un homme d’action et de grande entreprise
    Qui bâtit sa fortune avec beaucoup d’emprise,
    Il fit vivre à la ville l’odyssée du ciné
    Avec la construction d’un cinéma muet
    Qui s’adapta très vite à la modernité
    Se transformant plus tard en une salle de spectacles
    Qui attira les foules comme autant de miracles.
    Déjà toute petite tu étais fascinée
    Par cette lampe d’Aladin au génie désuet
    Qui allait transformer toute l’humanité.
    Ces acteurs du muet valaient ceux d’aujourd’hui :
    Un geste ou un regard, et ils avaient tout dit.
    Greta Garbo, Mary Pickford, Boris Karloff
    Rivalisaient avec Valentino Rudolf.
    …………………
    Plus tard ta vie de femme, d’épouse et de mère
    Tourna toujours autour de ce monde de chimères
    Cette salle du Splendid que vous fîtes travailler
    Avec mon père Camille durant dix-huit années
    Brassa durant ce temps toutes les couches sociales
    Et toutes les ethnies de notre ville natale.
    Il fallait voir comment dans sa programmation
    Notre père s’ingéniait à mêler les nations :
    Cinéma d’Hollywood, de Paris ou du Caire
    De Madrid, México, Venise ou Buenos Aires.
    Et c’est, tu t’en souviens, dans notre grande cuisine
    Qu’après chaque séance nous commentions le film,
    C’était pour nous les jeunes une bonne formation
    Alors que nous prenions, ensemble, la collation.
    Tu nous contais aussi ta paisible jeunesse
    Malgré l’absence d’une mère et le manque de caresse,
    Ton chagrin à la mort de ta vieille grand-mère,
    Mais aussi ton bonheur, quand tu connus mon père :
    Tu étais la princesse et lui le roturier,
    Toi la fille du patron, lui le simple employé
    Et votre union bénie, bien plus que par les dieux,
    Fut un hymne à l’amour, comme un chant mélodieux.
    Et c’est dans ce bonheur que la guerre éclata
    Celle d’Espagne d’abord, puis la France occupée
    Par les hordes nazies, l’Algérie épargnée
    Sauvée par la distance, mais son sang s’égoutta
    Car il fallait aller libérer la patrie
    Et faire fi de tout dogme, croyance, idolâtrie.
    Et Lopez, Martinez, Benguigui, Bensoussan,
    Amsalem, Ben Bachir, tous firent don de leur sang.
    Il s’en fallut de peu que notre père le fasse,
    Son régiment partant pour le front de Damas
    Le laissa, impotent, sur un lit d’hôpital
    Où la fièvre affaiblissait ses fonctions vitales.
    Ses origines, à lui, venaient de « doulce » France
    Mais, de ce pays d’Oc aux relents de violence
    De ce pays cathare tant de fois ravagé
    Par les hordes de Montfort poussées par le clergé.
    Les Escande, en leur temps, furent gibier de potence
    Non de par leurs actions, mais de par leurs croyances
    Agnostiques, protestants, hérétiques brûlés vifs
    Ils étaient rejetés, honnis comme les juifs.
    Le grand-père de Camille, selon notre légende,
    Républicain notoire, était de cette bande,
    Contre Napoléon et pour la République
    Il prit donc le chemin de l’exil vers l’Afrique.
    Ainsi notre famille, comme disait le Père,
    Puise ses origines dans des combats amers
    D’un côté Isabelle, de l’autre Napoléon
    Résolvant les conflits par la déportation !
    Rappelle-toi ! Papa nous avait dit toujours :
    « Faites fi du religieux ! Faites fi du politique !
    Ces deux larrons en foire produisent des fanatiques ! »
    Et c’est ce qui se passe, ici et de nos jours.
    ……………………….
    Et ainsi arriva cette Toussaint fatidique,
    Cette date de novembre, ces massacres pathétiques
    Qui en cinquante quatre déclencha la tuerie
    Et qui en huit années allait avec furie
    Eclabousser de sang notre terre d’Algérie
    Qui en 1830 s’appelait Berbèrie.
    Toi tu avais alors, à peine, la quarantaine
    Et on ne pensait pas chercher une terre lointaine.
    Qui, en ce temps, pouvait imaginer partir ?
    Loin d’ici, de nos morts, de changer d’avenir ?
    Car ce pays là, c’est nous, qui l’avions construit !
    Nous les enfants de France, d’Espagne ou d’Italie
    De Malte, de Corse, d’Alsace ! Et nos frères séfarades,
    Arrivés avant nous, fuyant les algarades
    Des seigneurs espagnols et la violence des maures.
    C’était avant la lettre : la valise ou la mort !!
    Et durant ces huit ans que nous avons vécus
    C’est cette litanie mainte fois entendue :
    Raymond, David, Antoine, Kaddour, Hadj ou Rogers Mitraillés, fusillés, mutilés, égorgés
    Ces victimes de tueurs, pour une indépendance,
    Dont les fils, aujourd’hui, veulent tous aller en France !
    Et c’est à cinquante ans qu’il te fallut partir,
    Laisser là ton passé, voler vers cette nation
    Qui certes nous condamnait, mais, pouvait-on haïr
    Ce que fut cet amour de cinq générations ?
    L’été soixante-deux vit notre diaspora
    Envahir cette France qui nous fermait ses bras
    Car malgré les discours de paix et de clémence
    Les crimes du 5 juillet augmentèrent la cadence.
    Il fallut s’adapter, connaître un univers
    Qui n’était pas le tien, contenir tes rancœurs,
    Finalement survivre.
    Pour tout recommencer toujours avec son cœur.
    Et, ironie du sort, le pays des trouvères
    Nous permit de revivre.
    Bien sûr tous les enfants partirent de leur côté
    Les uns aux antipodes les autres beaucoup plus près.
    Mais tu n’étais pas seule, Papa à ton côté
    Trouvait, avec toi, cette force d’espérer.
    ……………………
    Et comme je me souviens, de ce 25 juin !
    Ce fut comme un éclair dans un ciel serein,
    Là-bas sous le soleil d’une île des tropiques
    Je sus qu’il partait pour un monde pacifique.
    Notre père t’avait dit, depuis l’appartement,
    « Regarde à la ronde, voilà ce qui t’incombe!»
    Là c’est la gare, pour aller voir, tous tes enfants,
    Et là le cimetière, pour venir sur ma tombe.
    Et c’est ce que tu fis durant plus de trente ans
    Dans cette seconde moitié de ces autres cinquante ans
    Le train, l’auto, l’avion et même le bateau,
    Ce fut sa prophétie, au seuil du tombeau.
    Et bien sûr, que dire, de ces disparitions
    De toutes ces connaissances, ces amis, ces parents,
    Qui petit à petit et par génération
    Sont partis, emportés dans le lit du torrent.
    Je sais que c’est cela qui t’attriste le plus :
    Quand devant une photo de l’époque, ou de classe
    Les filles qui t’entourent ont toutes quitté la place
    Et que tu es la seule à n’être disparue.
    …………….
    Mais pourquoi terminer par une note triste ?
    Cent ans c’est un grand âge que nous voulons briguer !
    Levons ici nos verres et que rien nous attriste
    Moi, je lève le mien et propose de trinquer :
    « Tu étais, tu es, tu seras toujours pour nous :
    Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants
    Et tous ceux qui viendront, parmi ce monde fou,
    Le symbole de l’amour, en l’avenir confiant.
    Joyeux anniversaire ! Entourée de nous tous !
    Qui des îles Pacifique, d’Amérique, du Mexique
    De Suisse, de Paris, de Savoie et de Tours
    Venons pour partager ce moment mirifique !! »
    Ton fils Pierre depuis Mexico. (Mars 2013)

  12. Chère Christine, chaque année à cette même date nous ressentons la même frustration, le même écœurement et nous sentons, nous les Français d’Algérie, la même certitude d’avoir été dupés, trompés, spoliés et trahis par le même gouvernement qu’il soit gaulliste, RPR, Républicain Indépendant, socialo-communiste, UDF, UMP, PS, etc…….Et, nous vivons, ici et maintenant, les mêmes tromperies, les mêmes promesses d’un exécutif (aidé par un législatif) qui prône la préférence et le soutien à des populations allogènes comme en 1962 quand le million de PN arriva sur le sol de « l’amère Patrie » rejeté par une grande partie de leurs frères métropolitains, non de sang, mais de culture, de coutumes, de racines judéo-chrétiennes, d’amour pour cette France transmis par les mêmes « Hussards noirs de la République ».
    Ce 19 mars 1962, que Hollandouille va célébrer avec ses sbires, ce torchon que furent ces accords d’Evians, accords unilatéraux car seule la France les respecta. De l’autre côté, c’était déjà la TAQUIA, la tromperie, la supercherie, le mensonge érigé en pratique religieuse, comme aujourd´hui tous les imans, les muftis, les grands prêtres de cette religion soi-disant sans hiérarchie, et soi-disant modérés tous émules des frères musulmans et autres Tariq Ramadan.!!
    Bref, c’est ce principe, identique à 54 années de distance, qui est appliqué pour tromper la dhimmitude et faire croire à la soumission aux lois républicaines comme en 1962 pour laisser croire à la « paix des braves » quand furent perpétrés les massacres du 26 mars, du 5 juillet, les enlèvements, les égorgements de femmes et d’enfants, de Harkis ……Ces accords d’Evians furent à la base de tous ces départs pour l’autre rive de la Méditerranée, pour avoir cru (les français métropolitains) en la parole de musulmans.
    Bonne soirée.

  13. Ne manquez pas cet article Danièle Lopez sur RL :
    http://ripostelaique.com/relation-hollandesque-lalgerie-depasse-largement-trahison.html
    Ni celui de Jean-François Cerisier qui conclut ainsi : « Cinquante quatre ans après, je n’ai jamais autant eu envie de passer au lance-flammes tous ces traîtres à la Patrie, seul moyen pour nettoyer des ordures et purifier l’environnement ! » (Vous n’êtes pas le seul à rêver ainsi ami Cerisier).
    http://ripostelaique.com/algerie-pourrais-oublier-cris-lieutenant-secours-viens-vite.html

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