20000 djihadistes en liberté en Allemagne : Merkel (« Mère Terroresia » ) doit démissionner

http://www.berliner-zeitung.de/politik/kaum-staerkerer-zulauf-fuer-pegida-nach-terror-in-paris-sote,10808018,32434174.html

Manifestation à Dresde

L’affluence chez Pegida n’est guère plus importante après le terrorisme à Paris
Par Bernhard Honnigfort

Drapeaux allemands et français lors de la manifestation anti-islam à Dresde. Photo : AFP

Dresde – Environ 10 000 partisans de Pegida ont défilé lundi soir dans les rues de Dresde – À peine plus qu’avant les attentats à Paris. Un orateur hollandais a traité à cette occasion l’islam de maladie.

Merkel continue de devoir prendre la porte, ce lundi soir également devant le Semperoper de Dresde, où environ 10 000 partisans de Pediga selon le comptage d’un groupe d’étudiants s’étaient rassemblés, à peu près, mais guère plus que le lundi précédent. « Résistance », « Merkel à la porte !», ces slogans résonnent sur la place, la Chancelière est depuis longtemps l’ennemie préférée de ces Saxons, sauveurs autoproclamés de l’Occident. Elle a décroché le ministre de la Justice, Heiko Maas, dans la défaveur du « peuple ». Un quidam dans la foule tient une affiche à l’effigie de la chancelière : « Mère Terroresia ».

Partisan de Pegida portant une affiche marquée « Mère Terroresia » lundi soir à Dresde. Photo : AFP

Lutz Bachmann, le meneur de Pegida, fait lui aussi défaut ce soir. « Parti en mission secrète » crie son suppléant Siegfried Däbritz depuis la scène sur la place du Théâtre. Däbritz, de Meißen, exploitant chauve d’une pension de famille, agent de sécurité et maniaque d’armes à feu, qui a insulté les musulmans sur Internet en les traitant de « crétins des Alpes », prend la parole ce soir et invite les auditeurs à une minute de silence pour les victimes du terrorisme à Paris. A Dresde on avait tablé sur la présence ce soir, 3e jour après les attentats de Paris, sur la présence d’un nombre nettement plus important de « Pegidistes » en ville.

Lecture d’un discours de Marine Le Pen

Quiconque ne fait pas l’amalgame entre islam, afflux de réfugiés et terrorisme est un « idiot absolu » aux mains duquel collera plus tard le sang, crie Däbritz à la foule. Deux pour cent des réfugiés seraient des combattants croyants rigoureux, pour 1 million de réfugiés en Allemagne, cela en fait 20 000 : « Alors, c’est super, tout ça ! », l’Allemagne est sur la route directe menant à un « suicide ethnique délibéré », dit Däbritz, c’est pourquoi : Merkel doit démissionner et en avant pour de nouvelles élections.

Puis il lit un discours de la populiste française de droite, Marine Le Pen, tenu le lendemain de l’attentat terroriste, il le termine par un « Vive la Fröngs ! » avec un accent fleurant bon la Saxe et passe le micro à une vieille connaissance, le Néerlandais Ed Utrecht, qui a toujours plaisir, dit-il, à venir à Dresde chez Pegida pour s’y refaire une santé.

Lundi soir, un peu, mais pas nettement plus de partisans de Pegida sont descendus dans la rue à Dresde. Photo : dpa

Ed Utrecht qualifie l’islam de maladie et d’idéologie idiote. À propos des musulmans, il dit que ces gens n’ont rien à chercher ici, que de toute façon, il fallait des mesures plus sévères. « Ces gens sont une charge, pas uniquement financière. » Tous les musulmans ne sont pas des terroristes, selon le Néerlandais. « Mais tous les terroristes sont des musulmans ». Les applaudissements fusent et les cris habituels appelant à la « résistance ». Puis, la foule se promène à travers le centre-ville deDresde, et peu avant 21 heures, elle se retrouve sur la place du Théâtre.

Merkel, la « femme la plus dangereuse d’Europe »

Le tout se termine sur des invectives de la part de Tatjana Festerling, qui voulait devenir bourgmestre de Dresde pour Pegida au printemps. Elle est connue pour ses propos particulièrement vulgaires. « Selfie Merkel » comme « femme la plus dangereuse d’Europe », qui entend combattre à présent les causes de la migration dans le monde : « Est-ce qu’elle veut interdire maintenant aux Africains de baiser ? » Que serait-il probablement arrivé, « si l’État islamique avait fait sauter tout le Bundestag, y compris la tribu gouvernementale au grand complet ? »

Puis suivent des insultes, détaillées cette fois, contre la « presse mensongère », contre Kai Diekmann, du « Bild », qui se serait promené récemment avec une barge de salafiste, contre le « fiston d’Augstein », qui prêche le socialisme et fait la fiesta à Sylt, contre Giovanni di Lorenzo, du journal de Hambourg « Die Zeit », une feuille de chou de soivante-huitards sur le déclin.

Cela plaît aux gens sur la place du Théâtre à Dresde. Ils en veulent toujours plus, crient « Bis, bis » bien qu’il commence à pleuvoir. Mais le bis tombe à l’eau. Au lieu de cela, Tatjana Festerling entonne l’hymne national sur la scène. La suite lundi prochain.

Traduction Jean Schoving

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