Hillary Clinton n’est pas encore élue, malgré nos craintes.
Les américains sont patriotes, même dans le Sud où le parti démocrate engrange le plus de voix. Il se peut très bien que l’islamisation devienne un enjeu électoral.
Personnellement, si j’avais à conseiller un candidat à l’investiture, je le lui suggérerais très fortement. Chez les Américains, le bipartisme va de pair avec des tendances dans chaque parti : c’est pourquoi sont organisées des primaires. Il y a des patriotes dans les deux partis : être de gauche aux USA n’a pas la même signification qu’en France. On peut y être de gauche et nationaliste. Ce n’est absolument pas antinomique.
Si Hillary Clinton annonce qu’elle est prête à interdire la critique de l’Islam, elle va soulever une levée de boucliers car la liberté est la valeur suprême aux USA. Cela risque fortement d’obérer ses chances de remporter l’investiture du parti démocrate. Le système de la convention qui détermine le candidat qui sera soutenu par un parti permet à ceux qui, dans le parti, n’étaient pas OK avec la politique menée de s’en démarquer et tous les coups bas sont possibles. Croyez bien que les autres candidats à l’investiture démocrate ne vont pas lui faire de cadeaux.
De plus, il y a une très forte opposition à Obama et à sa politique, notamment sociale ; politique sociale dont Hillary devra assumer le bilan car elle y a participé. Cette politique est très coûteuse. D’autre part, après l’investiture démocrate, il faut gagner les élections contre les Républicains qui, eux, sont en général beaucoup moins interventionnistes que les démocrates. Ils ont en général le soutien des églises protestantes, toujours majoritaires aux États-Unis.
De plus, au moment des élections, on élit également une grande partie de l’administration car le système américain est très différent du nôtre. Il y a ce que l’on appelle le « spoil system » c’est à dire le système des dépouilles qui consiste à un renouvellement de l’administration. Chez nous, ce système n’affecte que les postes les plus importants de la hiérarchie qui changent de titulaires au gré des changements politiques : les autres fonctionnaires restant en place grâce à la sécurité de l’emploi. Rien de tel aux USA où on peut virer une équipe incompétente. On renouvelle les équipes régulièrement, il faut qu’elles aient donné satisfaction pour être réélues. On élit par exemple les shérifs : si la sécurité est mal assurée, aux élections, il dégage et son équipe avec lui. On élit les procureurs ainsi que les juges : tous sont responsables devant leurs électeurs. Pour être réélus, il leur faut présenter un bon bilan etc. Donc si noyautage il y a eu de l’administration, il y a plus de possibilités que chez nous pour qu’il soit éliminé. Chez nous, le système de fonction publique permet de pérenniser le noyautage. Pas aux USA. Leur système est beaucoup plus souple que le nôtre, les réformes y sont très aisées car la notion de « droits acquis » ne fait pas partie de l’esprit anglo-saxon.
Agnès
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Bonsoir Agnes,
Merci pour vos explications. J’espère très sincèrement,que cette dame, amie de l’OCI, ne sera pas élue.
Si cela vous intéresse, ci-après, le lien d’un article plutôt décourageant à ce sujet de G. Millière, intitulé: » Présidentielle américaine 2016 : oui, Hillary Clinton peut gagner »
http://www.dreuz.info/…/presidentielle-americaine-2016-oui-hillary-clinton-pe...
Je pense comme Pouf, la politique est la même que chez nous, mais la différence c’est que les américains ne sont pas des veaux comme nous.
Je ne sais pas si c’est bien différent de chez nous : je m’aperçois qu’on voit toujours les mêmes têtes ou leurs sosies…Du cinéma comme partout, de la manipulation, etc…
Interdire le drapeau des confédérés et en même temps interdire toute critique de l’Islam….
On vit vraiment l’ère de la dictature des cons !
Tiens, par réaction; j’ai collé un petit dixie flag à l’arrière de ma voiture …
On peut en avoir sur http://www.stickeramoi.com
oui l’expression est bien trouvée, c’est l’ère de la dictature des cons
Oui mais, Agnès, ne pas oublier le pouvoir très important de l’argent aux Etats-Unis, en particulier au niveau le plus haut des élections, c’est à dire la présidence… Les gros donneurs influencent les candidats, et les dons, grâce à la Cour suprême (Citizens United) sont illimités, ce qui défavorise certains candidats moins populaires près des grosses fortunes. Quant aux elections locales (sheriffs, procureurs, juges, etc…), tout à fait d’accord ; s’ils ne sont pas efficaces, ils sont balancés aux elections et ça, c’est excellent..
Jack, je suis d’accord avec vous pour dire que le pouvoir de l’argent est très important dans les élections présidentielles aux USA ; cela dit, les américains sont moins cons que les français : ils ne misent gros que sur un bon cheval, il faut que le candidat ait de bonnes chances de l’emporter. Pendant la convention, les idées sont débattues en public et l’impact qu’elles ont sur les électeurs potentiels est analysé. Le clientélisme est une donnée essentielle, les sponsors attendent un retour sur investissement… De plus, il y a des groupes de pression (les lobbies) qui ont plus de pouvoir que chez nous. Les églises sont pleines aux Usa : les églises protestantes, notamment les baptistes, sont très riches. La secte Moon. très riche, roule à fond pour les Républicains. L’église catholique a une grande influence sur les descendants de la diaspora irlandaise et les électeurs d’origine italienne, elle est forte de plus de 60 millions de personnes et draine en général l’électorat vers les démocrates mais certains sujets de société ont rapproché l’électorat catholique des républicains, plus conservateurs. L’américain moyen est patriote : il n’est pas rare que les gens mettent le drapeau américain dans leur jardin. Les américains sont fiers de leur système constitutionnel qui garantit les libertés. Ce pays a été peuplé par des persécutés : protestants français, catholiques anglais et irlandais et juifs de tous les pays. La valeur suprême est la liberté : pour y porter atteinte, il faudrait amender la constitution, passer par dessus la Cour Suprême et l’opinion publique. It’s impossible. Si un président élu veut faire ce genre de chose, je n’ai aucun doute pour qu’il soit obligé de démissionner ou destitué (procédure de l’impeachment). Je pense que les USA s’en sortiront très bien, c’est la France qui est mal barrée. Chez nous, le pouvoir gouverne contre le peuple ; chez les anglo-saxons, ce comportement n’est pas admissible.
Jeu elle déjà le foulard sur la tête cette conne