Un homme sur 3 sera d’origine africaine en 2100, par Yves-Marie Laulan

population-africaineL’Afrique, toujours sous perfusion, s’agite plus que jamais.

L’Afrique n’en finit pas de nous occasionner des soucis sur le plan de la sécurité. Rien à voir avec l’Ukraine ou la Crimée, fort heureusement. Mais après le Mali, c’est maintenant la Centrafrique qui entre en fusion.

 Depuis deux ans, ce continent déshérité a exigé de la France deux interventions militaires, de faible envergure il est vrai, pour ramener un semblant d’ordre dans l’un et l’autre de ces deux pays agités de soubresauts convulsifs sporadiques, l’opération Serval au Mali, puis, dans la foulée, l’opération Sangaris en Centrafrique . On se demande d’ailleurs où les militaires en charge de ces affaires sont allés pêcher des noms aussi bizarres. Tant mieux, cela montre qu’à défaut d’être suroccupés, nos militaires ont de l’imagination.

Ces interventions  appellent deux observations. La première est qu’il s’agit d’opérations  « en trompe l’œil » en ce sens que, relativement peu coûteuses[1], elles sont  immanquablement couronnées de succès (du moins en apparence), compte tenu de la faiblesse relative de l’adversaire. Elles contribuent ainsi à donner au public, fort ignorant et du reste indifférent  à la « chose militaire », une  fausse idée de l’état réel de nos forces  armées dont la faiblesse intrinsèque, faute de ressources adéquates, est ainsi camouflée aux yeux de l’opinion.

[…]

C’est toujours la France, aujourd’hui comme hier, qui demeure le « chien de garde » ou le gendarme attitré de l’Afrique.  Le reste de l’Europe, en dépit de solidarités affichés dans de multiples traités européens, se garde bien d’y mettre les pieds. Il est vrai que la fantomatique brigade franco -allemande devrait faire une timide apparition au Mali.

L’intervention française avait pour objet, en janvier 2013, de stopper l’incursion d’éléments djihadistes venus du nord du Mali en route vers la capitale. Les effectifs mobilisés  pour cette intervention étaient réduits, de 3 000 au départ ils ont été ramenés aujourd’hui à 2 500 soldats. L’affaire s’est réglée sans trop de difficultés, les forces rebelles étant équipées de pickups aisément repérables sur des pistes en plein désert et donc très  vulnérables aux attaques des  avions de combat.

Ceci étant, les tensions entre deux populations fort différentes, les Maliens d’origine africaine et les Touaregs, restent fort vives. On ne voit d’ailleurs guère comment les apaiser, sauf partition du pays, ce  qui en ferait deux entités encore moins économiquement adaptées qu’aujourd’hui. C’est d’ailleurs le drame de ces pays nés du tracé artificiel de frontières qui ne tiennent nullement compte des réalités de terrain, à savoir la répartition d’ethnies très diverses sur  au sein d’une même unité administrative  et sur un même territoire national.

L’opération Sangaris en Centrafrique, toujours en cours depuis la fin 2012,  a revêtu eu une toute autre allure. Elle a bel et bien déjoué les calculs du ministère de la défense, lequel a gravement sous-estimé  la gravité de ce conflit. Il  la voyait promptement réglée sur le modèle de l’intervention française au Mali. En fait, cette affaire  a atteint un degré de violence jamais atteint en Centrafrique (4,5 millions d’habitants)., accompagné de massacres et de dévastations inconnus jusqu’alors.  Elle a aussi duré beaucoup plus longtemps que prévu et mobilisé des effectifs plus fournis : 2 000 soldats français épaulés par 6 000 soldats africains de la Force Muisca destinée au maintien de la paix ( au demeurant parfaitement inefficaces comme il se doit ).

 C’est qu’aux rivalités politiques ou tribales traditionnelles en Afrique se sont mêlés des facteurs beaucoup plus graves, lesquelles confèrent une tournure quasi inextricable à ce conflit. Il s’agit en fait d’une véritable guerre civile intercommunautaire alimentée par des rivalités interreligieuses, Musulmans majoritaires au sein des diverses milices hétéroclites de la Seleka, qui atteindrait près de 5000  hommes semble-t-il, contre Chrétiens qui s’organisent de leur côté  avec la constitution  de groupes d’autodéfense .

Les forces d’intervention françaises, empêtrées dans ce maquis tribal et religieux, ne peuvent pas faire grand-chose si ce n’est faire acte de présence en tentant , en vain, de désarmer les belligérants souvent armés d’arcs et de machettes, comme au bon temps du  Moyen Age. Ce qui n’empêche   nullement les habitants de se massacrer joyeusement  avec ces armes primitives. Il ne sera pas facile de s’extirper de ce guêpier. Mais il est à craindre que d’autres ne vont pas manquer d’apparaître ailleurs.  Car les occasions de conflit sont innombrables  et ne peuvent que se multiplier avec le temps.

En effet, l’Afrique a clairement raté sa décolonisation et son développement économique reste très ponctuel . En tout état de cause, elle est totalement incapable de maintenir son niveau de vie moyen, ne serait-ce qu’en raison de la prodigieuse explosion démographique de ce malheureux continent. Rappelons à cet égard que, selon les prévisions de l’ONU, à la fin de ce siècle, la population de l’Afrique noire pourrait avoisiner 3,6 milliards d’ individus. En d’autres termes, un homme sur trois sur la planète (sur un total qui pourrait se situer entre 8 et 10 milliards de personnes)  sera d’origine africaine. On imagine sans peine ce que cette situation pourrait engendrer en termes de drames humains et, en particulier, de pressions migratoires vers l’Europe notamment.

Quoi qu’il en soit, il en résulte que l’Afrique n’a pas fini de nous  préoccuper et   la Françafrique a, sans aucun doute, un bel avenir devant elle.

Yves-Marie Laulan

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11 Commentaires

  1. Un billet que j’ai écrit pour une personne qui ne comprenait pas pourquoi,dire être d’origine étrangère est plus gratifiant aujourd’hui,que de dire être fière d’être français comme il y avait 20 ou 30 ans,comme son grand père d’origine italienne qui disait « je suis français tout court et rien d’autre et fière de l’être » quand on lui demandait et que il y avait des étrangers dans le FN,

    • je ne sais à quoi vous faites allusion avec le « billet » que vous évoquez

  2. si 1 homme sur 3 sera d’origine africaine en 2100 je suis heureux qu’a cette date je serai mort mais j’aurai de la peine pour mes petits enfants et leurs descendance
    en espérant que notre bonne terre puisse réguler cela

  3. Comme disait le père henri boulad jésuite égyptien, ancien président de Caritas, il y a quelques années,à l’horizon 2100 si rien n’est fait l’occident tout entier sera musulman, est ce cela que nous voulons pour nos descendants ? ce que nous décidons aujourd’hui sera notre futur a tous.

  4. Dans nos maternités ce stade de 1 sur 3 est déja largement dépassé.C est 1sur2 et dans nombres d endroits 100%..AME et CMU etant les meilleurs des fertilisants

  5. Excellent article comme toujours, l’Afrique a rater sa décolonisation et son développement, et pour cause qui sont les responsables ? toujours les mêmes, les élites européennes, au lieu de faire en sorte que ces pays se développent, ils font tout le contraire, ce n’est pas en leur accordant toutes les aides quand ils arrivent chez nous que ca provoquera le changement chez eux, bien au contraire, pour eux l’Europe est comme une terre promise, mais la réalité est beaucoup plus sombre pour l’avenir, aucunes politiques ne sont mises en place pour que ces pays se modernisent, ils sont dans une incapacité totale de prendre leur propres destins en mains, et comme résultats ça donne une majorité de pays ayant soit une dictature, soit un pouvoir totalement corrompu entièrement dépendant du FMI, regarder bien l’ensemble de ce continent, et dites moi si ce sont tous des pays démocratiques.

    • « ce n’est pas en leur accordant toutes les aides quand ils arrivent chez nous que ca provoquera le changement chez eux »
      Exact ! C’est ce que je dis depuis des années.
      Pourquoi ces peuples s’embêteraient-ils à faire prospérer leur pays, alors qu’en arrivant en Europe, ils ont tout sur un plateau ?
      Si on n’avait pas fait appel à cette immigration de travail dès les années 1960, ils s’en seraient sûrement mieux sortis, et auraient mis à profit le savoir hérité de la colonisation. Mais les pays occidentaux tenaient peut-être à garder leur suprématie économique…

  6. Invitée chez Zemmour et Naulleau vendredi dernier sur Paris Première, Calyxthe Beyala approuvait l’augmentation de la population africaine (face à Zemmour qui lui disait le contraire) en disant qu’il le fallait pour que l’économie se développe… Alors que c’est tout le contraire ! Quand la population d’un pays augmente trop rapidement, l’économie ne peut pas suivre ! La réalité est là pour démentir ses propos !

  7. A AARON ,

    Oh que Si Aaron qu’ont a la possibilitée et les moyens radicaux de contrer cette invasion en mettant en place des Dirigeants courageux qui les expulsent et ferme toute les frontières,mais ces tous des lèches babouches et traîtres à notre Culture ancèstral qui est la JudeoChrétiennté . Soit ont aura des Dirigeants qui ont des c……es , où alors l’Armée devra faire un Putch qui sera suivie par le peuple qui en a marre de toute cette racaille qu’ont lui impose suite aux politicards traîtres et financiers en Europe , donc il faut sortir de l’Europe , mettre des Dirigeants compétent et non-traîtres à nos pays civilisés et non-musulmanes où alors un Général de l’Armée qui sera suivie a coup sur du vrai peuple Français et moi je le suivrez en premier , Raz le Bol ! Roland L’Alsacien…

  8. L’avant-dernier paragraphe de l’article est lour de conséquences et je doute fort que l’Europe soit à même de se donner les moyens radicaux de contrer cette invasion .

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