Appel à ceux qui pourraient faire, par Jean Ducluzeau

ll y a ceux qui font et ceux qui se laissent faire.

Ce sont ces derniers qui peuplaient la France silencieuse du temps de la Collaboration, peut-être 90 % de la population, des opportunistes frileux qui retournent leur veste lorsque le vent tourne. Un troupeau de veaux qui change de direction à la moindre barricade.

Ceux qui se laissent faire, aujourd’hui on les achète pour cinq ans avec un bulletin de vote ; lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont été roulés dans la farine, escroqués par des promesses non tenues, ceux-là avertissent alors solennellement qu’ils voteront « contre » la prochaine fois puis, très fiers du courage qu’il leur a fallu pour énoncer cette grave menace — pensez si la menace est sérieuse : une voix sur 45 millions d’électeurs, soit un millimètre sur 45 km ! —, ceux-là paient la facture sans broncher en attendant passivement le prochain quinquennat.

Ceux qui se laissent faire, ce sont ceux qui préfèrent l’eau tiède, le compromis, la moyenne en toutes choses. La tolérance leur sert de prétexte bien-pensant pour justifier leur prudence, pour ne pas dire leur lâcheté. Non, ceux-là n’agiront pas. Inutile de compter sur eux, ils n’agiront jamais. Inutile de tenter de les réveiller en leur criant « À la niche ! », ils y sont déjà.

Mais bref, l’important, c’est le bonheur, n’est-ce pas ? Même si c’est un tout petit bonheur de rien du tout, quand on a fait son trou on se blottit dedans… Pas un peu minable ?

Bien sûr il y a ceux qui ne font pas parce qu’ils sont bouffés par leur travail. Ils triment, ils triment sans s’arrêter pour payer leurs impôts, leur Sécu, leurs charges, ils triment neuf mois et plus pour l’État et le reste leur suffit à peine pour se loger, se nourrir et se vêtir. Sûr qu’ils n’ont pas le même train de vie que les députés. Ce sont les serfs d’aujourd’hui, les corvéables, oui ils sont nombreux, le nez dans le guidon, emportés par l’inertie de l’habitude. Impossible de leur faire relever la tête. C’est comme si on cherchait à raisonner un musulman.

Mais heureusement il y a ceux qui font. Ceux-là font en fonction de leur âge, de leur temps libre, de leurs moyens physiques ou financiers. Ils manifestent, collent des affiches, taguent des slogans, dénoncent par des articles ou des pamphlets dévastateurs, ou encore soutiennent par des adhésions, des cotisations. Bref, ceux-là prennent des risques en exprimant haut et fort leur dégout de choix politiques qu’ils estiment contraires à leurs droits ou à leurs valeurs, leur morale. Ces révoltés prennent des risques en bravant les chiens de garde du pouvoir, les robocops dans la rue et les inquisiteurs des cours de justice, les afficionados de murs des cons qui les jugent. Ces révoltés prennent des risques ; parfois ils échouent et le paient très cher. Mais ce sont ces justes qui font tomber les dictatures et avancer les droits de l’homme et de la femme ; on leur doit notamment une plus grande liberté. Certes, il reste du chemin.

Il y a enfin ceux qui pourraient faire mais qui ne font pas encore. Ceux-là ne sont pas tous des peureux, mais souvent des indécis mal renseignés, ne sachant où s’adresser, de qui se rapprocher, qui contacter. Il ne leur manque souvent qu’un déclic, un encouragement, voire la goutte d’eau…

Cet avertissement de Berthold Brecht pourrait-il en décider certains : «Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu.»

Allez, bon sang, bougez-vous ! Mettez-vous du bon côté de la barricade !

Jean Ducluzeau

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21 Commentaires

  1. Si je devais me placer dans une de ces catégories, je dirais que je suis dans les indécis et parfois dans ceux qui se laissent faire. Pourquoi la tolérance est-elle prônée par les Nations Unies si elle est si mauvaise? Je pense que l’idéal c’est le juste milieu des choses. Il ne faut jamais en faire trop, ni pas assez.

  2. j’abonde dans les propos de Norbert.
    La série « un village Français » (les débuts de la résistance) représente bien ce qu’est notre société. Il suffit de remplacer , dans ce film, l’habillement des personnages et d’adapter mentalement les objets à ceux de notre époque et vous verrez à quoi s’attendre!

  3. PAS D’ACCORD AVEC JEAN DUCLUZEAU

    Pas vraiment d’accord avec ce tableau, qui me semble très caricatural et simpliste, pour ne dire pas dire infantile, de la société humaine. Il y aurait ainsi dans notre société, d’un côté des peureux, des collaborateurs, des « veaux », et de l’autre une élite, les héros infatigables de JEAN DUCLUZEAU, exclusivement drapés de courage et de morale. Bref, rien de moins que des sous hommes d’un côté et des super héros de l’autre. Dans quelle catégorie se range JEAN DUCLOUZEAU ? Je vous laisse deviner.

    Or la réalité humaine n’est un dessin animé ni une production de Hollywood. Il me semble que les êtres humains sont légèrement plus complexes que cette description que nous en fait JEAN DUCLOUZEAU. Les « veaux » peuvent faire preuve de courage, et ils le font bien souvent dans leur vie quotidienne, selon les moments et les circonstances et inversement aucun « Juste » n’est dénué de limites et de faiblesses. Et ce d’autant que les êtres humains sont, heureusement ou malheureusement, capables de changement, en bien comme en mal.

    Enfin, ce n’est sûrement pas en tenant ce genre de discours de catégorisation définitive de la société qu’on risque de rassembler beaucoup de monde dans une lutte politique et sociétale.

    • Merci pour cet avis qui nuance à juste titre ce qui pourrait passer pour une catégorisation définitive ; mais Jean a simplement brossé le portrait « en gros » de deux attitudes aux antipodes l’une de l’autre, ce qui n’exclut pas que des gens passent d’un camp dans l’autre

      • Tout à fait d’accord avec vous Christine, on ne nait pas veau ou taureau , on né homme avec ses idées , et comme chacun sait il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’idées.Je pense que Mr Duclouzeau a voulu donner une image générale tout comme moi d’ailleurs de la société .Et loin de moi le manichéisme auquel à l’air de faire allusion Mr Crières.
        Il n’y a qu’à regarder lesélections , c’est là ou l’on voit les changements d’idées que prennent nos concitoyens…..

    • @ Guy Crières

      Désolé si mon appel a pu être mal interprété. Sans doute me suis-je mal exprimé. Le seul et unique objectif de ce billet d’humeur était de réveiller les dormeurs, les silencieux, afin de les inciter à prendre conscience du danger que fait planer l’islam sur nos valeurs occidentales et à réagir en se manifestant, CHACUN SELON SES POSSIBILITÉS (c’est bien ce que j’ai évoqué). Il s’agit d’un texte très court qui, pour être percutant, devait être provocateur. Si la sonnerie du réveil est trop faible, le dormeur ne se réveille pas. Il faut parfois donner du clairon. Il est bien évident que ce n’est pas dans la nuance que l’on peut soulever une armée — car c’est bien d’une armée dont nous avons besoin aujourd’hui pour stopper le cancer islamique. Les métastases sont partout.

      Quant à l’allusion aux « veaux », il s’agit d’un simple rappel d’un jugement émis par De Gaulle : « Les Français sont des veaux. » La période de l’Occupation, que j’évoque, l’a prouvé, les Résistants n’étaient guère nombreux. Tout comme on sait que la Révolution française fut l’œuvre d’un groupe relativement restreint et non la révolte de tout un peuple. Cette révolte populaire ne vient qu’après ; quand elle vient. Je n’ignore pas que toute vérité n’est pas bonne à dire, mais il s’agit là d’une réalité chez tous les peuples de la Terre et à toutes les époques.

      Oui, Guy, il n’y a pas que des moutons de Panurge et l’on peut espérer lever de nombreux nouveaux « résistants », en nombre suffisant pour renverser la tendance. Les islamistes y parviennent bien, eux.

      • Je refuse, comme j’ai toujours refusé de me confronter aux français quel qu’il soit, quoi qu’il fasse dans sa vie, son ressenti, ses humeurs, ses incertitudes comme ses certitudes, ses hobbys ou je ne sais quelle intention on pourrait lui attribuer. Nous, français de conviction, nous n’avons pas à nous justifier, à nous gifler, à nous confronter, à nous déchirer, puisqu’on fond…. nous voulons la même chose, c’est à dire retrouver la France que nous aimons comme nous l’avons connu il y a encore une quarantaine d’années. Mobilisons nous pour une cause commune et déterminée. Ensuite, nous apprendrons tous à nous accepter. Mais, pour l’instant, il y a un danger et ce danger est tel qu’il ne peut y avoir aucune ambiguïté quant à notre détermination. Merci d’en prendre acte et que vous, qui vous sentez FRANCAIS de coeur, de souche et de conviction, d’agir pour les valeurs de notre FRANCE et des valeurs que nos ancêtres nous ont inculquées.

  4. Bonjour,

    Moi-même, ma compagne et un couple d’amis à qui j’ai posé la question, avons immédiatement reconnu ou vu le portrait dessiné de SEGOLENE ROYAL sur votre affiche. Et je pense que nous ne devons pas être les seuls. Peut-être devriez-vous revoir le fond de votre affiche tant la ressemblance est manifeste et troublante. Beaucoup de gens risquent d’être dans la confusion, ou pire de la détourner ou de la tourner en dérision.

    Bien à vous.
    Guy

    • Ma foi Guy quelques personnes nous ont fait cette remarque, il s’agit d’un timbre qui a été reproduit et on ne pourrait sans dommage changer cette affiche à 15 jours de la marche ! Par ailleurs ce qu’est RR ne permet pas de nous soupçonner de marcher pour ou avec Royal

  5. Il n’a jamais représenté cette nouvelle société issue des années 1968, c’est à dire une société constituée de nantis pourvus d’esprits « nombriliques » et qui n’a eu de cesse d’activer la déchéance économique de la France à travers les apparences, le m’as-tu vu.
    Que diable, il y a les allocations et le staff de l’enseignement pour s’occuper de la formation et de l’avenir de nos enfants. Nous sommes des parents, notre vie est unique, ne laissons pas échapper cette opportunité régalienne et irresponsable. Nos enfants feront la même chose que nous ! Ils profiteront, nous en sommes surs du ….. ? Travail des autres, sans doute !
    Certes, il a été très affecté par l’esprit de déconsidération dont il a fait l’objet pendant toute sa vie, entre celle ou il était enfant à cause de la guerre et du reste de sa vie dans l’hexagone. A se sentir rejeté et ne voulant pas imposer ou s’imposer, il a vécu en parallèle, au fait de l’actualité puisqu’il a créé et développé des activités, avec un nombre conséquent de gens qui manifestaient, eux, au contraire, beaucoup d’exubérances pour le résultat pitoyable que l’on connait. Et pourtant, au regard des autres, ça passe.
    Donc, si Paul s’est trompé, pourquoi n’a-t-il pas fait pareil que les autres ?
    La réponse est : Il faut pouvoir renoncer à sa propre nature ! Enfouir sa fierté et en même temps, l’opinion que l’on a de soi.
    C’est un extrait de mon livre biographique que j’ai destiné à ma fille. Je suis donc tout à fait d’accord avec Jean Ducluzeau.

  6. C’est le FIGARO qui le dit alors …

    « Les étudiants étrangers, un atout pour la croissance »

    « L’accueil de 500.000 étudiants étrangers supplémentaires permettrait d’augmenter le PIB de 8 à 10 milliards d’euros. »

    on croirait entendre la célèbre ânerie « ils sont une chance pour la France »

    vous savez ce que c est un « étudiant étranger » en langage novlangue de l umps ? alors ouvrez vos journaux a la page « faits divers , société ( ! ! !) et « justice »

    point barre

    http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-etudiants-etrangers-un-atout-pour-la-croissance-3484/

    • J’ai lu l’article et les commentaires qui en majorité ( heureusement) trouve cela scandaleux, mais un petit malin , critique tout le monde en disant que pour une fois qu’on fait quelque chose en France ..etc….et que nos métiers nous permettent de tout critiquer sur Internet.
      Heureusement que je ne suis pas inscrit au Figaro sinon je lui aurait dit son fait à ce « comique » : JE SUIS A LA RETRAITE , et je fais un peu ce que je veux quand je le veux et en prime je l’…..ça tant qu’encore je le peux . Non mais ……

  7. Bravo Mr Jean, en tous points d’accord avec vous. Amitiés républicaines

    • J’ai choisi pour avatar sur Facebook votre bonnet rouge breton, qui pour moi symbolise le fer de lance de la révolte. Tous unis !

  8. Bravo Mr Ducluzeau, j’ajouterai même , quand termes choisis ces choses là sont dites. Il y a quelques temps j’avais écrit , oh en termes moins bien choisis que les vôtres, que les veaux du Général, s’étaient transformés en boeufs et non en taureaux. Je crois que le résultat est le même . Je n’ai vu qu’une seule fois mon pays bouger c’était en mai 68 , et c’était sous ce fameux Général. J’avais des patrons qui nous faisaient travailler grilles fermées nous menaçant de licenciement , en 68 ce n’était pas comme maintenant….Sur une cinquantaine d’employés et après avoir prêché la révolte , j’ai été le SEUL à ne pas aller travailler et : j’ai été viré comme un malpropre après que le calme fût revenu, bien sûr comme « élément subversif nuisant à la bonne marche de l’entreprise »pas un seul des autres employés n’a pris ma défense. Ca c’est du concret. J’ai presque 72 ans de gros problèmes de santé , mais la langue est toujours bonne et tout ce que je pourrai faire , je le ferai , sur mon mat de 8m flotte le drapeau des croisades , car l’heure est venue de bouter hors de France ces envahisseurs en tout genre , et leurs petits copains de la gôôôôche qui se feront un plaisir d’aller vivre dans un des 57 pays islamiques , on leur laisse même le choix .

    • Oui, M. Papin, vous avez raison. Sachez qu’avec ce billet je me suis mis à dos à peu près toute ma famille et quelques amis qui s’y sont sans doute reconnus… Il faut dire que c’est ma famille et ces quelques amis qui m’ont servi de modèle pour cet appel. Dieu reconnaîtra les chiens, serais-je tenté de dire… « Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente » disait Brassens, bien plus poète prudent que gavroche de barricade. De tous temps les sociétés ont été veules. Ne perdons pas notre temps avec ces gens-là, seuls ceux qui vont de l’avant réussissent.

      • Alors doublement merci Jean pour ce superbe texte et pour les difficultés qu’ilvous a values

  9. Bel appel Mr JEAN ! Comme nous ne nous lassons pas de le dire à nos contacts et à notre entourage , LA RESISTANCE peut commencer en parlant autour de soi , de partout et sans relâche , faire suivre les mails de VRAIE information , faire connaître les sites de résistance , oser le débat avec des arguments imparables qui ne manquent pas , en un mot : AVOIR DEJA LE COURAGE DE SES OPINIONS ! et ne pas attendre les bras ballants que ceux qui prennent des risques se fassent tabasser .
    Car pour tous les passifs , » attentionnistes  » le réveil sera brutal et leur miroir leur renverra à jamais une image plutôt moche d’eux-mêmes , malgré une chirurgie esthétique d’urgence pour sauver les apparences !

    • « AVOIR DEJA LE COURAGE DE SES OPINIONS » : c’est bien là en effet le premier geste, le premier pas pour toute personne honnête. Bravo et merci, votre remarque mérite d’être répétée et diffusée.

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