Arkoun, le chouchou de Delanoë, un sacré rigolo ! Par Philippe Jallade

Certains connaissent la traduction française du coran faite au milieu du 19ème siècle par Kasimirski. L’édition originale était précédée d’une biographie de Mahomet, du grand art, du Kasimirski
Les musulmans déconseillent la traduction de Kasimirski, lui préférant d’autres versions où les traducteurs ont délibérément adouci le texte en contournant la signification des mots.
Il a bien fallu un jour qu’un musulman revêtu d’un accoutrement laïque s’en mêle un peu, ce fut Mohammed Arkoun. Celui pour qui Delanoë veut débaptiser la bibliothèque Mouffetard. 

Cette traduction de Kasimirski a été rééditée en 1979 chez FLAMMARION ; la biographie non-politiquement correcte de Mahomet a été supprimée, remplacée par une longue préface de Mohammed Arkoun qui ne veut rien dire. Là, on comprend le sens profond du mot « enfumage ».
Dans sa prose, Arkoun montre un réel talent de parleur-pour-ne-rien-dire, en s’aidant à l’occasion de schémas justes bons à occuper les pires demeurés de Sciences-Po ou autre fabrique d’antifas rachitiques. Pour lire le coran, il faut en avoir envie. Ici, avec Arkoun, vous n’irez même pas jusqu’à la moitié de sa préface. FLAMMARION a compris depuis qu’ils ont payé Arkoun pour leur assurer un bide commercial ?
Un autre point. Dans sa traduction, Kasimirski avait inséré de nombreuses notes de bas de pages, vraiment fort utiles. Ces notes font partie intégrante de sa traduction, de son travail. Ces notes, en bonne partie, ont disparu de l’édition FLAMMARION revue et corrigée par Arkoun. Quelle probité ce monsieur Arkoun !
Petite frayeur à la fin de la logorrhée de Mohammed Arkoun, en lisant ceci : « Note de l’éditeur : L’auteur de cette introduction n’a révisé le texte de la traduction que sur des points de détail ». Arkoun se permet de réviser le texte ? Sur des points de détail ? Lequels ???

Un jour je cherche quelque chose dans cette traduction, à la sourate 18 La Caverne. Dans cette histoire, les jeunes gens de la caverne sont accompagnés d’un chien.
Mais ici, chez FLAMMARION, il est question tantôt d’un chien et ailleurs de chiens, au pluriel (« leurs chiens étaient couchés, les pattes étendues, à l’entrée de la caverne »).
Dans le doute, vous êtes bon pour aller vérifier dans la vraie traduction de Kasimirski -je l’ai, c’est vraiment du bol- et dans le texte arabe ; il y a un chien et un seul dans cette histoire de caverne de la sourate 18.
Cette histoire de chien, c’était du détail, et rien à cirer ce jour-là ; mais je n’ai plus jamais utilisé cette édition.
Moralité : Avec FLAMMARION ET ARKOUN, question coran, vous risquez de vous faire planter, de perdre du temps, alors passez à autre chose.

Arkoun, chouchou de Delanoë, un sacré rigolo.
Hé, faut faire gaffe avec Delanoë et sa smala ; ils vont bientôt débaptiser toutes les rues de Paris pour leur donner le nom de ces gens-là.

Par ailleurs, chers collègues-lecteurs, instruisons-nous une minute.

Mohammed Arkoun, un très-grand savant mort en 2010, a inventé une science restée connue de lui seul et qui ne lui a pas survécu : « l’islamologie appliquée ».
WIKIPEDIA écrit : « Mohammed Arkoun a joué un rôle significatif dans le progrès de la connaissance de l’islam en occident. »
Ah bon ? Vous le saviez, vous ? Comment se fait-il que personne ne soit au courant ?

WIKIPEDIA, encore à propos du même monsieur, pêle-mêle :
« Mohammed Arkoun …, est un intellectuel qui s’inscrit dans la tradition des « lumières » français, historien de l’islam et philosophe. Il est internationalement reconnu,Il fut, entre autres, professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne, et enseigna l’« islamologie appliquée », discipline qu’il a développée, dans diverses universités européennes et américaines, en référence à l’anthropologie appliquée
Parmi ses sujets de prédilection, l’impensé dans l’islam classique et contemporain.
Mohammed Arkoun, humaniste, laïque, était un militant actif du dialogue entre les religions, les peuples et les hommes. Spécialiste de l’islam, il plaidait pour un islam repensé dans le monde contemporain.
Mohammed Arkoun a lui-même entretenu un dialogue étroit avec le christianisme et le judaïsme, et il a coécrit des ouvrages avec des intellectuels des deux confessions. »

« Laïcité
M. Arkoun a beaucoup réfléchi sur la laïcité, valeur qu’il a toujours cherché à défendre, y compris pour le monde musulman, sous réserve là de la nécessité de prendre en compte les spécificités de cette culture et de son histoire. Son plaidoyer pour la laïcité n’est pas dépourvu d’une critique de celle-ci, du fait des formes particulières qu’elle a empruntées dans l’histoire et les contradictions qu’elle a aussi engendrées, qu’il voudrait voir dépassées, et qui se résument selon lui, à une incompréhension de l’autre culture :
« Je m’efforce depuis des années, à partir de l’exemple si décrié, si mal compris et si mal interprété de l’islam, d’ouvrir les voies d’une pensée fondée sur le comparatisme pour dépasser tous les systèmes de production du sens – qu’ils soient religieux ou laïcs – qui tentent d’ériger le local, l’historique contingent, l’expérience particulière en universel, en transcendantal, en sacré irréductible. Cela implique une égale distance critique à l’égard de toutes les «valeurs» héritées dans toutes les traditions de pensée jusques et y compris la raison des Lumières, l’expérience laïque déviée vers le laïcisme militant et partisan. »
Cette défense de la laïcité, s’accompagne ainsi d’une critique d’une certaine tradition historique, plus particulièrement la française. Si la laïcité peut s’exporter, ni son histoire, ni ses formes ne le peuvent. Il pense en effet que « la pensée laïque dans son cadre institutionnel le plus avancé – la République française – en est encore au stade du refus, du rejet, de la condamnation à l’égard d’une grande tradition de pensée et de civilisation. Au lieu de reconnaitre la fécondité intellectuelle du débat que l’islam, grâce, si je puis dire, à son décalage historique, réintroduit dans une société qui n’a pas épuisé la confrontation des modes religieux et laïque de production du sens, on voit se multiplier des campagnes de dénigrement contre le retour des «ténèbres du Moyen Âge». ».
M. Arkoun pense en effet que sans l’appréhension des particularités des sociétés islamiques, le projet laïque n’a pas de sens pour ces sociétés… »

Etc etc…
Collègues lecteurs de RR, inutile d’aller plus loin, tout le monde aura compris ce que cache tout ce charabia, et pourquoi Delanoë et ses potes l’aiment, cet Arkoun.

Philippe Jallade

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13 Commentaires

  1. Lisez aussi ce qu’en dit Laurent Lagartempe dans son livre “l’islam démasqué”. Edifiant!

  2. Introduire l’islam par tous les interstices? Ca en devient dément. Quelle plaie !

    • Il y a trois ans, déclaration de Delanoë lors du décès de Mohammed Arkoun :

      Réaction suite au décès de Mohamed Arkoun – 15/09/2010
      Par M. Bertrand DELANOË

  3. Rassurons-nous, Mohammed Arkoun n’est pas absolument un illustre inconnu de tous, du moins sous les lambris dorés de la mairie de Paris :

    « Communiqué de presse du M.C.A.

    Le Professeur Arkoun, philosophe, historien, précurseur de l’islam de France.
    Plusieurs millions de français et d’étrangers installés dans notre pays, liés de loin ou de près, à la culture d’islam ou à la religion d’islam, sont agressés quotidiennement par les propos haineux.
    L’œuvre de Mohammed Arkoun démontre que l’islam de France, tant culturel que religieux est présent depuis des siècles. La terre de France se nourrit de toute l’humanité qui la traverse, et nul n’est propriétaire de ses richesses.
    La grandeur de la France s’est toujours située dans sa capacité à s’approprier la chrétienté, le judaïsme, l’islam, la philosophie des lumières… et si on doit tirer une fierté en gardant la tête haute, c’est de cette conscience française tournée vers l’universel que notre citoyenneté se renforce entre nous et envers les autres.
    C’est dans cet esprit que le Mouvement pour une Citoyenneté Active, vous invite au colloque consacré à l’œuvre du Professeur Arkoun.
    Des historiens, philosophes et des responsables politiques débattront le 23 avril 2011 de 14h00 à 18h00, à l’Hôtel de Ville de Paris.

    AU PROGRAMME :
    Présidence du colloque : Mohammed Harbi, historien
    – 14h-14h15 : Accueil des participants par Bachir Kerroumi, président du MCA
    Mots de Bienvenue par Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris chargé de la démocratie locale et de la vie associative
    – 14h30 : Ouverture et présidence des travaux du colloque…»

    • Excellent Philippe, ça ouvre des perspectives pour répondre à notre ami Armand !

      • Il serait intéressant de bien rechercher et lister toutes les subventions reçues par cette association MCA ci-dessus, Mouvement pour une Citoyenneté Active.

  4. Pourrait on trouver encore dans les librairies l’édition originale de la traduction de Kasimirski

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