Moutons et loups, par Yves Tarantik

A propos de l’entrisme pratiqué du monde musulman dans la Société occidentale :
03. Moutons et Loups
Une fois l’habitude établie, l’état de servitude ne se perçoit même plus. Platon
 
Ô la noble vertu que l’hospitalité !
En vérité, il nous faudrait l’encourager ;
Mais j’en connais qui aujourd’hui,
Vous introduisent des loups dans la Bergerie.
« Monsieur, vous dira-t-on, le cœur à ses raisons… »
– Assurément… et il est simple d’être bon,
Quand un aveugle sert de guide à la Raison !
[Certains cœurs ont parfois un peu trop d’ambition.]
Il ne s’agit nullement de vivre en ermite,
Mais ayons du bon sens, le reste vient ensuite.
Oyez encor ceci : Certain mouton,
Docile compagnon de route
Que n’effleurait jamais le doute,
Prétendait unir la race des Loups
À la gent ovine : «Bêêê» soyons accueillants !
Bêlait-il, tout suintant de bons sentiments :
La République des moutons
En fera de loyaux citoyens comme nous,
Vive l’union !
Vive les loups !»
Et moutons sans frémir, d’approuver gravement.
Lors du fond de l’étable un vieux bélier, ayant
Au fil des ans acquit quelque bon sens,
Lui dit : «En tout être la Nature est l’essence ;
C’est son alpha et c’est son oméga.
Or, et souviens-toi de cela :
Jamais Loup ne fut notre coreligionnaire,
Et pour te satisfaire,
Il ne changera pas ses mœurs alimentaires.
Il se moque de ton credo :
Il a le goût du sang plus que celui de l’eau !
Tu te crois très habile ?
Tu mets le cheptel en péril !
Comment espères-tu changer l’ordre du monde
Quand tu n’es même plus très sûr
De ta propre nature ?
Fi de cette sotte faconde :
Qui introduit le loup chez soi,
Finira dans son estomac !»
Ainsi va le peuple Mouton.
Aujourd’hui comme hier 1
Il aime à garder ses œillères,
Quitte à finir en salaison !
Yves Tarantik
 
1. L’anticipation ne semble pas le fort de nos édiles. La France des années trente a connu le pacifisme bêlant, qui s’est soldé par la débâcle de 1940… Avant de se rendre compte que, de surcroît, nos généraux étaient pour la plupart en retard d’une guerre.

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3 Commentaires

  1. Les MOTS, ne sont que des MAUX,
    et les VERS, sont bien des VERS…de terre,
    MERDE, ça ne RIME PAS, mais qu’IMPORTE,
    Les POÊTES sont MORTS, à NOUS ENFIN, …………………..la LIBERTE d’EXPRESSION

  2. je joins ce texte jumeau.D’aucuns prétendent qu’il n’est pas de la Fontaine, je n’en sais rien en tout cas il est très ,juste !!
    Le Chien et les Chacals
    Du coquin que l’on choie, il faut craindre les tours
    Et ne point espérer de caresse en retour.
    Pour l’avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.
    C’est ce dont je désire, lecteur, t’entretenir.
    Après dix ans et plus d’homériques batailles,
    De méchants pugilats, d’incessantes chamailles,
    Un chien estoit bien aise d’avoir signé la paix
    Avecque son voisin, chacal fort éclopé
    A l’allure fuyante, que l’on montroit du doigt,
    Qui n’avoit plus qu’un œil, chassieux de surcroît,
    Et dont l’odeur, partout, de loin le précédoit.
    Voulant sceller l’événement
    Et le célébrer dignement,
    Le chien se donna grande peine
    Pour se montrer doux et amène.
    Il pria le galeux chez lui,
    Le fit entrer, referma l’huis,
    L’assit dans un moelleux velours
    Et lui tint ce pieux discours :
    « Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !
    Profitez, dégustez, sachez combien je voue
    D’amour à la concorde nouvelle entre nous !
    Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,
    Et comme je voudrois que le passé fût autre !
    Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,
    Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »
    L’interpellé eut très à cœur
    D’obéir à tant de candeur.
    La gueule entière à son affaire,
    Il fit de chaque plat désert
    Cependant que son hôte affable
    Se bornoit à garnir la table.
    Puis, tout d’humilité et la mine contrite,
    En parfait comédien, en fieffée chattemite,
    Il dit : « Mais, j’y songe, mon cher,
    Nous voici faisant bonne chère
    Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :
    Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,
    Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,
    Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.
    Allons-nous les laisser jeûner jusqu’au matin ? »
    « Certes non ! » répliqua, prodigue, le mâtin,
    Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent
    Quarante et un chacals parmi les moins sincères.
    Sans tarder cliquetèrent les prestes mandibules
    Des grands et des menus, même des minuscules.
    Ils avoient tant de crocs, de rage et d’appétit,
    Ils mangèrent si bien que petit à petit
    Les vivres s’étrécirent comme peau de chagrin
    Jusqu’à ce qu’à la fin il n’en restât plus rien.
    Ce que voyant, l’ingrat bondit :
    « Ah ça, compère, je vous prédis
    Que si point ne nous nourrissez
    Et tout affamés nous laissez
    Tandis que vous allez repu,
    La trêve entre nous est rompue ! »
    Ayant alors, quoi qu’il eût dit,
    Retrouvé forces et furie,
    Il se jeta sur son mécène,
    Et en une attaque soudaine il lui récura la toison,
    Aidé de toute sa maison.
    Puis, le voyant à demi-mort,
    De chez lui il le bouta hors.
    Et l’infortuné crie encore
    «La peste soit de mon cœur d’or ! »
    Retenez la leçon, peuples trop accueillants :
    À la gent famélique, point ne devez promettre.
    Ces êtres arriérés, assassins et pillards
    Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
    Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
    Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre.
    Auteur inconnu

    • Non il n’est pas de La Fontaine, il ne faut donc pas le signer de son nom mais il est en effet très juste

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