L'Europe c'est pas possible, parce que "le dortoir 4 c'était chez moi", par Philippe

Ils sont effectivement aux abois ca fait plaisir.
Et ils vont encore se fatiguer pour rien mais avec notre fric.

C’est quoi l’Europe ? Ben c’est un conglomérat, une espèce d’association ou une immense famille reconstituée, c’est voué à l’échec.

À la dass, j’etais rattaché au dortoir 4, nous y étions à 8 mômes sous la surveillance bienveillante de monsieur Christian C. Mais un jour est arrivé à la dass un gosse, six ans comme nous, MAIS lui venait de perdre ses parents, pas un orphelin de naissance donc et c’était sûrement très dur pour lui. Mes copains de dortoir étaient super et comme moi je suis sociable, la directrice m’a demandé si j’acceptais de passer au dortoir 10 pour que le nouveau soit avec monsieur C qui avait vraiment un don pour rendre les gosses aussi heureux que possible. J’ai accepté bien sur, j’etais même fier que ce soit à moi qu’on demande ce « sacrifice » je me sentais GRAND !

Mais au dortoir 10, j’ai eu du mal à m’y faire, pourtant la disposition des lieux etait la même, on avait vu sur le même parc, monsieur T nous faisait faire les mêmes prières avant de couper les lumières et il etait très gentil.

Alors quoi ? Ben rien, enfin si, un changement, et le changement est inconfortable même s’il est minime. Mon dortoir 4 c’était ma « maison depuis ma naissance » le 10 me semblait être une copie, oh une copie parfaite, mais une copie.

Je passais mes vacances toujours dans la même famille et à neuf ans je suis allé vivre chez eux.
Vivant dans la famille B, dont je porte maintenant le nom, j’ai vite appris, « ma » rue, « notre » rue, avec nos jardins potager, la rivière, les champs… Les autres pouvaient venir, mais ca resté à NOUS.
Nous avons tous connu cela, la rue est aux gamins qui y vivent, ceux de la rue plus loin ils sont pas pareils, sauf s’il faut faire cause commune pour bouter hors de nos frontières les gamins du quartiers Z qui lorgnent sur « nos » cerisiers ou « notre » mare gelée en hiver.

On ne peux devenir amis avec tout les quartiers que pour aller provoquer le village voisin mais tout cela n’est pas extensible à l’infini, ca marche pas.
Depuis je suis adulte, j’ai fait 600kms pour poser mes valises en Picardie, et je m’occupe des anciens de « mon » village.
Je me répète, nos sentiments ne sont pas extensibles, on cherche à créer du bonheur dans un périmètre restreint, c’est humain.

Le problème c’est que nos élus ne sont pas humains, eux imaginent stupidement que le Francais lambda va etre super content d’aider des Grecs ou des Espagnols car désormais on est tous européens alors que c’est utopique comme truc.

Vous, moi, n’importe qui, payer des impôts locaux pour que NOS GOSSES aient un chouette terrain de sports on l’accepterait sans problème. MAIS quand vos impôts partent pour le « 9-3? alors que vous n’y vivez pas, ca passe pas. Alors payer pour le terrain de sport des Grecs forcément ca passe encore moins.

Nos élus pensent qu’en donnant des noms communs les gens vont se lier alors ils nous ont baptisés européens, mais meme si demain on donne mon nom à des congolais je vais pas les faire dormir chez moi et les nourrir.

Tout ce que je dis, c’est du simple bon sens.

Problème majeur, le bon sens n’est pas au programme des hautes écoles politiques.

 

Philippe

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8 Commentaires

  1. Ce coup de gueule etait prévu comme commentaire sur l’article disant que l’UE allait désormais payer des trolls pour nous convaincre via les blog internet du bien fondé de cette utopie nommée europe.
    J’ai été surpris de le retrouver comme article en lui même, surpris, mais heureux je l’avoue, merci à vous madame Tasin.
    Merci aussi à celles et ceux qui ont jugé cela digne d’intérêts.
    Concernant madame Corbières, non, ce ne sont pas les anciens qui ont de la chance de m’avoir, c’est l’inverse.
    J’ai débarqué en Picardie, car ma femme est picarde et que ma belle mère, âgée de 73 ans a besoin qu’on s’occupe d’elle. Elle à aussi un fils handicapé, qui vis toujours avec elle.
    Au début c’est ma femme qui etait venue chez moi, en Alsace, la région lui plaisait beaucoup mais ma belle mère à vu sa santé décliner, elle fut diabétique toute sa vie et désormais elle est carrément dépendante, hors à part ma femme, personne ne pouvait quitter un job pour prendre soin d’elle.
    Ma femme elle pouvait le faire car nos sentiments l’un pour l’autre sont énormes, purs, et que moi j’ai un job qui me permet d’assurer, je suis chauffeur 40T et je n’ai jamais connu le chômage il y a donc une sécurité que les soeurs de ma femme n’ont pas par rapport à leur mari qui eux hélas ont tous déjà connu l’epreuve des licenciements « économiques » suivis de mois (d’années) sans rien retrouver.
    Moi j’ai possédée déjà ma propre entreprise, je l’ai vendue (avec un bon profit) aujourd’hui je possède des parts dans la boite pour laquelle je roule, j’ai aussi des logements que je loue, le chômage pour un chauffeur n’existe pas, avec une bonne réputation on aurait même plus de travail qu’on n’en pourrait faire.
    Mais je le redis c’est une chance. Si j’avais grandi avec ma mère biologique j’aurai assurément été un type différent, nous sommes la somme de nos rencontres.
    Mes parents adoptifs étaient des gens fabuleux, d’un milieu modeste mais travailleurs, honnêtes et aimants, aujourd’hui je me contente donc d’essayer d’être digne de ce qui me fut offert et je redistribue ce qui ma été donné, et je n’aurais pas pu le faire, ici en Picardie si je n’avais pas eu la certitude que mon papa etait en de bonnes mains avec ses autres enfants (exception faite du crétin qui est devenu musulman, rien n’est parfait)
    Bref, je disais que celui qui à de la chance c’est moi et non pas les anciens que j’aide en faisant leurs courses.
    Pourquoi ? Déjà parce que faire leurs courses est simple puisque je roule pour des supermarchés, je laisse les listes le matin et je récupère le tout le soir avant de faire la distribution. Leur servir de chauffeur est également facile j’adore conduire. et surtout, SURTOUT, grâce à eux je gagne ma place dans une région qui au départ n’est pas la mienne, j’apprend son histoire, ses anecdotes, et puisque je vis loin de mon Alsace, puisque mon père est loin, puisque ma mère est hélas déjà décédée, puisque mon beau père l’est aussi, puisque ma belle mère est très diminuée, mes enfants ont, grâce à ces anciens des dizaines de papy et de mamy et ca ca n’a pas de prix.
    On ne peux pas venir dans une région est exiger d’être accepté, il faut le gagner sinon on n’est pas mieux que ces immigrés qui débarquent et veulent tout, tout de suite et sans effort.
    Et je crois aussi, que quand on a une bonne santé, une bonne capacité de travail il faut en faire profiter ceux qui le méritent. Cette société pourrie voulue par nos élus à éloigné trop souvent les enfants de leur parents alors tant mieux si je peux aider ces ptits vieux qui ont du laisser partir leurs gosses pour que ceux ci puissent travailler.
    Ne pas aider serait donner la victoire à ces élus vendus qui ont oeuvré pour ôter le sens de mots tels que empathie et solidarité.
    Puisque nos politiques n’aident que les étrangers ils est de notre devoir d’aider les notres quand cela nous est possible..
    Merci à vous tous,
    Caroline Corbières, Thierry1354, Serge Daniel, Pollet Daniel, Mina Scander de m’avoir lu cela me touche et grave à vous me donne encore plus d’envie de continuer à aider ceux qui le méritent.
    Merci surtout à madame Tasin de nous permettre ces échanges. Pour le moment je ne peux pas faire de don pour votre site, garder ma belle mère chez elle coute cher et mon beau frère, autiste léger gagne trop peu d’argent (il ne peux « que » préparer les prospectus qui sont ensuite distribués dans les boites à lettres (mais au moins il a la fierté de travailler)
    Je dois faire mes comptes mais si jamais mon papa fini par nous quitter (j’espère le plus tard possible mais il à tout de même 81 ans je vous aiderais avec ma part d’héritage (ou avec le prix d’une remorque que je compte vendre peut être)
    Vous faites un travail fantastique et très utile, bravo à vous, je ne vous connais pas personnellement mais vous être assurément quelqu’un de bien.
    Merci aussi de me laisser mon anonymat en n’utilisant que mon prénom (puisque mon nom figure dans mon adresse mail avec laquelle je me connecte ici) car j’apprécie la discrétion.
    Prenez soin de vous.

    • Merci Philippe d’exister et de nous faire profiter ce votre gémérosité, de votre humanité. Continuez de venir nous raconter vos rencontres, vos coups de guguel et nous aider à réfléchir avec votre bon sens

  2. Voilà un témoignage « de très bon sens » qui rend parfaitement compte de l’humain qu’oublient en permanence les politiques. C’est raconté simplement et c’est très explicite.
    Nous tenons tous à ce qui nous a construit et qui a contribué à faire de nous ce que nous sommes. Nous nous sommes attachés aux gens, aux lieux, aux choses et cela a contribué à former nos souvenirs, ces pensées qui nous soutiennent quand nous sommes en détresse. Vouloir en faire abstraction, et c’est toute notre structure qui s’effondre, nos repères qui disparaissent, nos certitudes qui tombent…. Nous ne pouvons nous raccrocher à rien.
    Nous avons refusé l’Europe, l’Europe s’est imposée à nous. Elle nous mène à la perte de notre identité, à la perte de nos modes de vie, à la perte de nos économies, à la perte de nos valeurs et de nos cultures. L’Europe et la Mondialisation sont des idées insupportables pour l’humain, pour l’homme en soi, pour l’INDIVIDU. C’est un tsunami qui nous laissera, si elles réussissaient, comme un lac uniforme dans lequel tous les individus seront fondus en une médiocrité insupportable.

  3. C’est là tout le problème de la mondialisation : vouloir gouverner la Terre entière comme si nous pouvions tous vivre pareil, quelle utopie! On voit bien que les plus grands États sont des régimes policiers. On ne peut prétendre aimer tout le monde, il faut savoir rester dans les dimensions humaines, pour les pays, pour les entreprises et pour tous les systèmes. Il faudra bien un jour que les prétentions hégémoniques s’arrêtent.

  4. C’est par des choses dites simplement que simplement on comprend tout l’enfumage mis en place par nos gouvernants au sujet d’une Europe que nous avons rejeté par la voie du vote populaire =) ne l’oublions pas ………
    Ces Européistes con-vaincu de nous donner le meilleur , alors qu’en fait c’est le pire ……
    Je suis pour l’Europe économique ( simplification des échanges =) le marché commun !!! ) et contre cette europe Politique qui broient les peuples , leurs souverainetés , leurs libertés
    Ce que vient d’écrire en mots juste , simple et efficace Phillipe , nous jouons tous dans la meme rue ! alors il faut en faire un pré carré ……… se battre !
    Peut etre que la proposition de ce député UMP =) vote obligatoire ?

  5. Pour moi les bases de la meilleure Constitution du pays serait construite sur trois dictons bien populaires issus de nos campagnes tenues par les vrais gens de la terre et qui la connaissent parfaitement :
    – Charbonnier maître chez soi.
    – Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.
    – Charité bien ordonnée commence par soi-même.
    À partir de là on verra déjà plus clair !

  6. Formidable, Philppe, !
    et Formidable Philippe !
    Et je dirai aussi les choses ainsi :
    au sein d’une même famille avec patrimoine génétique commun, et même éducation, mêmes repères de base; on peut être déjà tellement différent parce on n’aime pas les mêmes choses, on n’a pas les mêmes rythmes, certains ont des logiques aberrantes, bref, c’est déjà parfois très dur de vivre ensemble quand on a des choses qui peuvent apparaitre essentielles et qui se révèlent, malgré tout insuffisantes, alors si on ajoute le pays d’origine, la langue, la culture, le mode de vie, la religion, il n’y a aucune chance pour cela fonctionne !
    « on cherche à créer du bonheur dans un périmètre restreint, c’est humain. » : bien sûr que c’est ainsi que cela se passe depuis la nuit des temps, ce qui n’empêche nullement des accès de générosité pour le plus lointain mais ponctuels et ciblés.
    eux, ils s’en foutent, ils ne subissent pas la diversité, ils la trouvent chouette et de leu rpoint de vue, ça se comprend.
    Quand on travaille à un bon niveau avec d’autres personnes de pays différents et aussi d’un bon niveau, c’est très bien, très enrichissant, même si on ne devient pas forcément amis ensemble
    C’est autre chose que de subir la mixité avec des gens non instruits et agressifs….
    Bravo, Philippe, les anciens de votre village ont beaucoup de chance de vous avoir !

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