Pourquoi Morsi, que Hollande devait accueillir à l’Elysée (ce qui n’est que partie remise), et le Qatar, auquel on déroule le tapis rouge en France, ne veulent-ils pas de l’intervention française au Mali ?
Des pistes dans cet article du Figaro, qui développe le premier paragraphe, fort explicite : Soutenir leurs partisans intégristes plutôt que la lutte antiterroriste menée par la France. Les pouvoirs égyptien et tunisien, liés aux Frères musulmans, n’ont pas hésité à afficher leur opposition à l’intervention militaire française au Mali contre les djihadistes. Ils ont été soutenus par leur sponsor du Qatar, pourtant l’un des plus proches alliés de Paris au Moyen-Orient.
Comment comprendre la position de Morsi : «l’intervention doit être pacifique et (…) des fonds doivent être investis dans le développement. Ce que nous ne voudrons jamais, c’est séparer le Nord arabe du cœur de l’Afrique», autrement que par le souci du jihad, le refus de voir le coeur de l’Afrique -et donc le Mali- échapper à l’emprise des islamistes ? Et en plus il affiche clairement la couleur : à nous de payer, encore et encore, pour permettre au coeur de l’Afrique non pas de se développer (si c’était le problème on n’aurait pas eu besoin d’envoyer des troupes) mais pour favoriser le pouvoir des islamistes, comme on l’a fait en Libye, sans doute…
Quant au Qatar, l’article est lui aussi explicite : Tout aussi embarrassante pour la France a été la réaction de ses alliés qatariens. Le premier ministre, Hamad Ben Jassem, a mis en doute le bien-fondé de l’intervention française, estimant que le recours à la force ne réglerait pas le problème au Mali. Dans la foulée, le très influent cheikh Youssef Qaradaoui, hébergé à Doha, critiquait «la précipitation de la France à déclencher la guerre, avant d’avoir épuisé tous les moyens de parvenir à une solution pacifique et à la réconciliation nationale». Une attaque émise au nom de l’Union internationale des oulémas musulmans, l’organisme que dirige Cheikh Qaradaoui, un ami des dirigeants qatariens, qui n’a pas pu s’exprimer sans un feu vert de l’émir Cheikh Hamad, lui-même. Bref, le Qatar ne veut surtout pas que la France lutte contre ses alliés et amis islamistes et on rit de l’appel à des « solutions pacifiques » quand on connaît la force brutale, les crimes monstrueux commis par les islamistes et… les moyens financiers des Qataris qui auraient pu calmer le jeu si ceux-ci l’avaient voulu.
D’ailleurs, il est fort étrange que le Président égyptien en appelle aux fonds français quand des « amis de la paix » comme le Qatar ont les moyens de participer au développement des pays musulmans et du coeur de l’Afrique…
De qui se moque-t-on ? De nous, et Hollande court se proterner et lécher leurs babouches.
Christine Tasin
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