Interview de Roger Démosthène Casanova, par Luc Forgeron

Résistance Républicaine interviewe Roger Démosthène Casanova

 Vous avez créé un blog ampus-casanova.com, pouvez-vous vous présenter brièvement et nous dire pourquoi.

 J’ai épousé une femme originaire du village d’Ampus, dans le Var et nous nous y sommes installés de façon permanente depuis 1979.  J’en ai été maire de 1983 à 2001. Après une carrière universitaire Outre-mer (en Afrique de l’Ouest), j’ai exercé à l’université de Nice-Sophia Antipolis, où j’ai créé le premier master en développement durable (intitulé gestion de la planète). Je suis docteur d’État ès sciences et maintenant professeur d’université à la retraite. Ayant travaillé en Afrique sub-saharienne, au Maghreb et aux Comores, ayant accueilli des étudiants de toutes origines et visité la plupart des pays méditerranéens, je crois assez bien connaître les contextes multiculturels.

Outre mes travaux scientifiques, j’ai publié en 2011, mon premier ouvrage d’analyse politique : « Putsch en Côte d’Ivoire » aux éditions de l’Harmattan.

 2008 c’était l’année des élections municipales. J’avais créé à cette occasion le « blog de Démosthène » pour mener une campagne électorale accessible à tous. Puis ce blog étant saturé, j’ai créé « ampus-casanova », qui est devenu progressivement une tribune pour réagir à l’actualité locale, régionale, nationale et internationale.

Cependant actuellement votre blog semble très orienté islamophobie.

Effectivement j’y suis venu progressivement devant le déni de réalité des hommes et femmes politiques de tous bords, mais aussi des médias (ce que j’ai dénoncé dans « putsch en Côte d’Ivoire »). Mais aussi du déni de démocratie. Ma détermination à aborder la politique nationale est venue lorsque le vote majoritairement négatif des Français, par référendum, contre le traité constitutionnel européen, a été contourné par le Congrès (Assemblée nationale + Sénat) qui l’a approuvé. Il s’est alors imposé à moi de trouver une forme de résistance à la collusion entre les partis dits de gouvernement (UMP + PS), pour s’opposer à la volonté du peuple.

Oui mais quid de l’islamisme ?

L’islamisme s’est imposé comme cause prioritaire, devant le constat permanent de l’incapacité apparente des responsables politiques à prévoir les évolutions, même les plus évidentes de la société. Europe à 6, puis à 12, puis à 15, puis à 27, bientôt à 30 pays, sans qu’aient été sérieusement évoqué l’harmonisation de tous ces pays en matière sociale et sociétale, le Royaume-Uni étant lui opposé à toute harmonisation fiscale ou sociale. Le comble, alors que l’Europe nous démontre chaque jour son incapacité à faire coopérer ses propres peuples de même culture, la Commission européenne, les britanniques et les américains poussent pour intégrer la Turquie dans la communauté européenne. Dans un déni total de la réalité culturelle et civilisationnelle des peuples européens. L’islam défrayant  par ailleurs la chronique à tout propos : Palestine-Israël, nucléaire iranien, Pakistan, Afghanistan… attentats de New-York, Madrid, Amsterdam et Londres (où l’attentat a été commis par des natifs anglais – musulmans d’origine pakistanaise), sans parler des incidents quasi quotidiens en banlieue parisienne, sans que jamais ne soit posée, par les responsable politiques, la question de l’assimilation de populations de culture allogène, toujours plus nombreuses.

Pourtant de nombreux auteurs sérieux ont essayé de soulever la question, mais en vain. Cette situation m’a fait prendre conscience avec acuité que les « responsables » politiques de notre pays, relayés par la télévision française, ne se soucient que du temps présent et de leur élection ou réélection. Cette situation m’a convaincu, un peu tardivement certes, de l’urgence de se mobiliser pour alerter  notre population. Pour sonner le tocsin.

 Je crois que la prise de conscience déterminante, la goutte d’eau « qui a fait déborder le vase » est l’émission de grande écoute,  « Mots croisés » du 7 décembre 2009 sur le thème des minarets (suite à la votation des Suisses, pour s’opposer à leur construction dans la Confédération helvétique). Emission caricaturale avec des acteurs sectaires et agressifs et une absence de débat, ou l’imprécation se substituait à la discussion, insupportable de la part d’élus de culture universitaires (Vincent Peillon et Jean-Luc Mélenchon), ou de purs universitaires (madame Bouzia)… Tous unis pour empêcher d’entendre ce que Bruno Gollnisch (universitaire lui aussi, mais membre du Front national) avait à dire, sans que le journaliste animateur (Yves Calvi) ne mette de l’ordre. Là j’ai compris qu’il n’y avait plus en fait de liberté d’opinion et d’expression et  décidé de réagir, à mon petit niveau de citoyen. Mon blog s’est transformé d’une chronique politique locale (qu’il a continué d’être) en pamphlet national, contre l’évolution médiocratique de notre démocratie, contre les facteurs pernicieux de cette évolution, en particulier contre le déni de réalité de l’évolution sociologique régressive, de l’école à la laïcité, en passant par le communautarisme et l’immigration galopante et l’invasion islamique.

Quelle est votre expérience et votre engagement en ce domaine ?

Après avoir passé 24 ans en Afrique, une année aux Comores et voyagé pour mon activité professionnelle, après ma retraite universitaire, pendant plusieurs années au Maghreb, après avoir lié des amitiés personnelles ou des relations professionnelles avec des « arabo-musulmans », il s’est imposé à moi que la plupart des individus de quelque confession qu’ils soient ne sont pas en cause dans l’activisme mortifère des terroristes musulmans. Mais, que les minorités agissantes, dans les contextes musulmans, invoquant la loi d’Allah forcément supérieure à toute loi humaine, pour ceux qui y croient, finissent toujours, jusqu’ici, par imposer leur loi (la charia) par la terreur.

J’ai aussi beaucoup lu les auteurs d’expérience irréfutable, y compris « arabo-musulmans », mais aussi le Coran et les Hadiths. Aussi, après une analyse rationnelle qui m’a semblé relativement exhaustive,  il s’est imposé que notre République laïque, notre civilisation occidentale, forgée par des siècles d’histoire, est incompatible avec les principes même de l’islam (tant que cette religion n’a pas fait son aggiornamento, qui ne semble pas prévisible dans un avenir proche) qui préconise uniquement la soumission à Dieu et à lui seul et non la prééminence du peuple. Partant du constat que si notre culture est bien gréco-latine et judéo-chrétienne, les guerres de religion, ou les guerres idéologiques (communisme et nazisme en particulier), ce qui revient au même, n’ont apporté que désolation en Europe, il convenait de toute nos forces d’éviter de nouveaux conflits religieux dans notre espace culturel. Cette conviction, de la nécessité de prévenir de nouveaux conflits à venir, étant renforcée par l’inculture apparente de nos dirigeants politiques (comme de nos « élites intellectuelles) en matière de mentalités et de religions exotiques.

Quelle est votre analyse de la situation actuelle ?

Difficile en quelques mots de résumer la situation qui prévaut actuellement en France. Mais quoi qu’il en soit, et c’est le scientifique (ou le cartésien) qui parle, aucun problème ne peut trouver de solution, s’il n’est pas bien posé et si les termes de l’équation ne sont pas identifiés ou connus. Or en France d’une part les statistiques ethniques ou confessionnelles sont interdites, comme, d’autre part,  sont bannies, dans un déni total de réalité, toutes les considérations discriminantes entre groupes humains, en particulier à la télévision, devenue une machine redoutable à décerveler. En fait, dans notre pays, la télévision est un outil de propagande au service d’une pensée unique, imposée par une oligarchie médiatico-politique et financière. C’est un premier obstacle majeur pour retrouver une France laïque apaisée.

 Ensuite, les communautés sont un fond de commerce pour les politiciens qui y trouvent un vivier d’électeurs. Ainsi, les théocrates, ennemis de la démocratie, utilisent les règles de la démocratie pour en fait l’affaiblir puis pour finir par l’abattre.

 Enfin, seul un vrai débat sociologique de fond franc et loyal, sans tabous ni a priori, est susceptible d’apporter un éclairage sur la société telle qu’elle est et telle qu’elle évolue. Seul ce débat, même houleux et conflictuel (il est difficile de changer les croyances intimes), pourra apporter dans le respect des croyances de chacun les règles intangibles qui doivent régir notre société républicaine.

 En attendant, face à la désinformation, ou à l’absence d’information, sur le danger islamiste, il faut faire preuve de courage, informer le citoyen par tous les moyens restant à notre disposition, dont internet évidemment, pour renforcer un front des patriotes résistants

Luc Forgeron

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17 Commentaires

  1. je suis heureux de lire qu’il existe encore des universitaires remplis de bons sens et qui sont surtout l’exemple même d’attitude resistante qu’il faut avoir pour lutter contre l’islamisme et en cela , je suis certain que de plus en plus nombreux les patriotes vont se dresser et résister contre se fascisme qui s’insinue peu a peu et tente de prendre le contrôle de notre société
    dg

  2. j’ai lu souvent des messages semblables, j’ai entendu souvent des incitations semblables
    mais seules les actions sont efficaces, qui sera in itiatuer d’action ?

  3. Professeur d’histoire, je fais partie des rares personnes qui sentent, comme vous, venir le danger. Je suis terrorisée par cette poussée irrésistible de l’islam dans nos démocraties mais je pense, comme vous, que nous devons faire preuve de courage et oser en parler. Nous devons essayer d’éveiller les consciences autour de nous. C’est très difficile, les gens ont trop peur de mouiller. Je mets des vidéos, des extraits d’articles sur mon compte fb, mes contacts n’osent même pas les ouvrir, c’est dire! Mais, pour citer Lucie Aubrac: “La connaissance est plus dangereuse qu’un fusil!” alors, j’essaie de propager les infos, à mon petit niveau et sans mettre ma vie en danger, ni celle de ma famille, de préférence. Mais je suis quand même une combattante. Trop contente de vous avoir lu et de savoir des esprits intelligents comme le vôtre au combat. Vive la liberté, vive la démocratie et les lois que les hommes se choisissent eux-mêmes!

    • Oui chacun doit faire ce qu’il diot et ce qu’il peut à son niveau il faut et informer et oser !

      • Je suis bien d’accord que l’action est le moteur. Mais j’habite un petit village au fin fond de la Belgique, je me vois mal aller à Paris pour participer à de grandes manifestations. Cela étant, je me sens quand même beaucoup mieux de pouvoir dialoguer avec des gens qui ont les mêmes idées que moi.

        • chacun fait ce qu’il peut à chaque fios qu’il peut c’est comme cela qu’on pourra gagner !

  4. “Informer les citoyens” : vaste programme.
    Comme je l’ai déjà souvent écrit, il m’apparaît la plupart du temps totalement vain de prêcher auprès des “convaincus” .
    Très rares sont les personnes en dessous de 50 ans qui entendent ce qu’on souhaite leur dire, elles son vraiment dans le déni de la réalité, soit parce qu’elles vivent dans des endroits encore protégés, soit parce qu’elles sont convaincues de la chance du multiculturalisme, mais par dessus tout parce qu’elles ne font preuve d’aucune empathie à l’égard de celles et ceux qui vivent l’enfer des quartiers, l’enfer des transports en commun, et tous les autres enfers quelles que soient les villes, les banlieues, et même les villages maintenant.
    Tout se passe comme si les facultés cognitives comme le sens critique, l’écoute de l’autre, la remise en question, la vérification des arguments, l’analyse pertinente, la curiosité étaient annihilées. Il y a des blancs dans leur cerveau dès qu’on prononce certains mots jugés tabous. Des blancs par absence d’intérêt, ou, selon les personnes ou seulement les circonstances, une capacité réflexe, pavlovienne qui consiste à faire les “bons amalgames” : critiquer l’islam, c’est pas bien. Pour eux, critiquer l’islam, c’est ne pas être tolérants, pas être gentils avec les Musulmans. Parmi ces personnes, seule se réveillera une partie, le jour où, d’elle-même, par hasard à l’occasion d’une lecture ou d’une parole, le rideau de la bien pensance se déchirera. Tout ce qu’on peut faire c’est continuer de dire mais sans chercher à convaincre même au moyen d’arguments massue, car c’est l’inverse qui se produit la plupart du temps : plus on insiste, moins on est crédibles, plus ils sont renforcés dans leurs croyances.
    Je m’autorise à dire les choses ainsi car au contact de personnes souffrant de troubles mentaux, je suis hyper entraînée à un mode de communication “borderline”, et qu’à vouloir faire entrer l’autre de force dans LA LOGIQUE ( et il n’y a pas 36 logiques, la logique, c’est la logique ), on génère des comportements à l’opposé de ceux recherchés.
    Alors, poser des petites pierres, l’air de rien, en faisant donc très attention à ce que la personne ne s’en aperçoive pas ( ainsi, elle aura l’impression plus tard d’y être arrivée toute seule ) est la meilleure façon de faire pour tenter de mobiliser les esprits englués dans le politiquement correct, dans une culpabilité que la culpabilité judéo chrétienne d’antan nous envierait, je suis sûre ; reste à espérer qu’il ne sera pas définitivement trop tard.
    Tous les sourds et aveugles qui nous entourent, tous les grands naïfs que j’appellerai pour ma part les “concons””raisonnent” ( je mets des guillemets car ils ne raisonnent plus, en réalité ils CROIENT ) sur des bases fausses. Tant que leurs bases ne changeront pas, il est vain de discuter à moins de finir par s’épuiser. Et il faut impérativement nous garder de tout épuisement derrière lequel le renoncement n’est pas loin, il nous faut garder notre énergie, chaque jour qui passe et non pas se démoraliser ces mêmes chaque jour parce que nos propos tombent au fond du puits.
    Tant que les journalistes crapules seront en place, la tâche est quasi impossible. Mais quand l’information passera sur l’Agora, les consciences se réveilleront. Le jour où ils entendront de la part de la magique télé, la magique parole de grande écoute qu’ils sont en danger, que la guerre est imminente, seulement alors, les esprits se réveilleront d’une longue apathie, et le cauchemar les fera se révolter.
    Mais voilà : quand les journalistes, de ceux comme Rioufol, Zemmour ou Thréard se décideront-ils à pratiquer une information de grande envergure ? That is the question !

    • Bravo ! il y a longtemps que je pense comme vous ! et comme vous, je continue le combat en douceur ! je n’essaie pas de convaincre , c’est en pure perte, par contre, cent fois sur le métier je remets mon ouvrage et j’informe, j’informe !!!!!!

    • Bravo pour cet exposé. Cela fait bien longtemps que je ressens les mêmes “ondes”, au point que je ne fais même plus suivre les articles et vidéos à mes contacts et amis “bisounours”!
      Comme disent les jeunes: “ça les gave”, c’est trop long à lire, ça rabache toujours la même chose, on passe pour de doux obsédés…
      Pitoyable et attristant, il faudrait effectivement passer à un autre genre de communication. Cela devient vraimant crucial, mais que faire ???

      • Oui, que faire? Je suis ouverte à toutes les idées… Je me mouille déjà en partageant sur fb des articles qui, j’en suis certaine, finiront par attirer des attentions dangereuses sur moi-même. Mais je ne peut pas supporter l’idée que mon adorable petite-fille de 3 ans doive un jour porter la burqa!

  5. “…en France d’une part les statistiques ethniques ou confessionnelles sont interdites,…”
    Il est temps, je crois, d’enlever cet interdit d’urgence. Même les “ingénieurs sociales” et islamophiles devraient y voir un avantage pour leur part, car ainsi ils pourraient mieux diriger leur “services”. Anecdotement – lors de mes derniers séjours a Paris, il me semblait qu’il y avait bien plus de musulman que 10 ou 20 % de la population. Dans les magazines comme par example C & A je me sentais presque nue, parce que il me semblait qu’au moins 90 % des femmes portaient un voile. (Encore plus désagréable était le fait que des hommes Arabes entraient dans les cabines d’essayages avec leur femmes voilées – et ils se trouvaient aussi a grand nombre dans les rayons de lingerie féminine. C’était laid et menaçant. Mais je digresse:
    Les statistique ethniques ET confessionnelles devraient être permis d’urgence.

  6. malheureusement il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre nous en sommes là pour notre grand chagrin ce n’est pas les gournements successifs depuis CHARLES DEGAULLE qui ont ou vont faire quoique ce soit ils ont tous besoin de voix aux élections quelle qu’elles soient quitte à en perdre leur âme bravo à riposlaique qui a eut le cran d’organiser cette marche merveilleuse et pleine d’espoir du 10 novembre il ne faudrait pas s’arreter là mais en organiser de partout en FRANCE NOTRE PAYS

    • Concernant ceux qui ne veulent pas voir…je pense que cette situation que vit la France est tellement énorme que beaucoup de gens, en état de choc, ne veulent pas y croire, ne veulent pas le voir, parce que l’horreur de la chose leur fait peur. Ils préfèrent vivre dans la négation et rêver ou se convaincre, malgré les faits, qu’il ne se passe rien de tel.
      Et pour mieux se leurrer, pour mieux s’anesthésier, ils sont prêts à croire tous les enfumages des politiciens en place, même si dans le fond d’eux mêmes , ils savent qu’ils n’entendent que des mensonges,mais ils les boivent et s’y accrochent pour tenter de renforcir l’idée qu’il ne se passe rien de si horrible.
      Malheureusement pour eux, les faits sont là, persistants, s’aggravant toujours un peu plus, jour après jour, jusqu’au moment ou ils ne pourront plus les nier. Alors seulement, ils n’auront d’autres choix que de faire face à la chanson et à affronter ce qu’ils ont renié depuis si longtemps et le prix à payer pour leur aveuglement délibéré sera terrible.
      Ce qui est triste,c’est que tout le monde en paiera leprix….tous sauf les responsables !

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