Analyse des avancées de l'islamisme en France

A lire,  un article intéressant du 19 septembre sur Middle East Strategic Perspective , qui confirme ce que j’écrivais il y a quelques jours, à savoir que le gouvernement doit d’urgence mettre le hola aux manigances des salafistes et les interdire sur le sol de notre pays. Nous ne partageons évidemment pas l’analyse qui voudrait que l’on se tût et que l’on appliquât le délit de blasphème en France dans le vain espoir de ne pas susciter l’ire de la oumma musulmane. Nous savons tous que, de toutes manières, nous aurons la guerre, parce que les salafistes et autres Frères musulmans sont décidés à imposer l’islamisme à tous leurs correligionnaires et que les Français ne sont pas décidés à marcher au pas devant des barbus en kami et des femmes ennikabées.

Christine Tasin

«Vu les réactions dans l’ensemble de la région à la vidéo ‘The Innocence of Muslims’ et aux caricatures parues dans Charlie Hebdo, soyez vigilants dans vos déplacements, tenez-vous éloignés des rassemblements et des bâtiments sensibles (ambassades, lieux de culte), notamment le vendredi 21/09». Cet appel à la vigilance, reçu par les ressortissants français résidant dans les pays arabo-musulmans, alors que les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux appellent eux-aussi leurs ressortissants à une extrême vigilance, risque de se renouveler indéfiniment au cours des prochaines semaines et des prochains mois. La confrontation, car il s’agit bien d’une confrontation, entre deux mondes qui ont le plus grand mal à se comprendre, tend, en effet, à se radicaliser, et à s’étendre. L’incompréhension croît entre le monde arabo-musulman, gagné par un réveil fondamentaliste accéléré par la passivité de la communauté internationale ou par les interventions occidentales pour le moins maladroites, et le monde « libre ». Cette confrontation s’étend géographiquement aussi, et accompagne l’élasticité infinie d’une « Oumma islamiya » clairement « décomplexée ».

Le monde musulman est la « Oumma », une nation sans frontières, qui s’étend sur l’ensemble du globe, et qui s’affirme là où des musulmans vivent, et qui dépasse donc les frontières géographiques de l’ensemble des pays islamiques. La « Oumma islamiya », devenue particulièrement irritable et inflammable comme le montrent si bien les réactions excessives aux provocations, inadmissibles, venues d’ailleurs, possède ses propres frontières, politiques, sociales, culturelles. Concrètement, les populations musulmanes, qui vivent un renouveau islamique, tendent à un « retour aux sources » partout là où elles se trouvent. Mais la « oumma » est tout sauf homogène, et le réveil islamique est tout sauf ordonné et uniforme. Divisés depuis l’avènement de l’islam, tiraillés entre des dogmes et des schismes et des affiliations ethniques et politiques, tout cela sur fond de rivalités historiques et géopolitiques, les musulmans, près de 1,4 milliards d’êtres humains aujourd’hui, répondront toujours à un appel unificateur, celui de la sacralité du prophète. Ainsi, les divisions découlant de l’histoire, des interprétations diverses du Coran, de la culture, des rivalités politiques, de la géopolitique (comme le drame palestinien), etc., s’effacent devant ce qui est vécu aujourd’hui comme une agression contre le prophète de l’islam. Il aura suffi d’un extrait de 13’50’’ d’un film « américain » gratuitement offensif à l’égard de Mahomet pour unifier le monde musulman contre les Etats-Unis. Et il suffira, comme on peut le craindre d’ores et déjà, quelques caricatures « françaises » ridiculement provocatrices pour unifier le monde musulman contre la France. La « oumma islamiya » est en symbiose, et elle s’unit contre « The Innocence of Muslims » et « Charlie Hebdo », contre les Etats-Unis et la France.

Les « Salafistes de France » peuvent compter sur cette unité, affichée là où cela est possible et sournoise là où cela est nécessaire, comme ils pourront compter, progressivement, sur une sympathie, « internationale », qui se matérialisera tôt ou tard par toutes sortes d’aides fraternelles et certainement intéressées. Le « salafisme djihadiste », un mode violent du salafisme et une version meurtrière du renouveau islamique, qui s’épanouit de plus en plus aujourd’hui dans les pays du « printemps arabe », se rapproche des portes de l’Europe. Il s’introduit en France, comme il peut, et s’installe en attendant son réveil. La majorité silencieuse, qu’on décrit comme tenante « d’un islam à la française », cèdera, progressivement, du terrain à une minorité marginale, mais active et agressive. « Les musulmans à la française » ne risquent-ils pas de se retrouver en marge de la « oumma », si l’on garde à l’esprit que les frontières physiques n’entravent plus cette synergie entre les membres de la nation islamique ? La « minorité » ne risque-t-elle pas de devenir plus bruyante encore, grâce à la réserve démographique que lui apporte la « oumma », aux moyens financiers dont elle peut bénéficier de bailleurs de fonds opportunistes et engagés, et aux moyens logistiques et médiatiques aussi (l’exemple du prédicateur radical al-Qaradoui, star de la chaîne qatarie al-Jazeera, est dans ce cadre particulièrement intéressant)? En France, le double complexe de la « minorité violente et agressive » et de « la majorité silencieuse » ne tardera pas à émerger, avec force mais sans conviction, au sein d’une classe politique désemparée face à la problématique « salafiste ». La boîte de pandore est ouverte, et il ne sert pas à grand-chose d’identifier des responsables,  quoique… Mais la France, partie assister les opposants aux dictatures qu’elle a fréquentée pendant des décennies, y compris les opposants les plus radicaux, se retrouve, de facto, confrontée à des sociétés « libérées » mais toujours plus « fanatisées ». Elle devra imaginer un modus vivendi avec ces nouveaux pouvoirs qui se mettent en place de l’autre côté de la Méditerranée, y compris et surtout ceux qui seront sous le contrôle ou sous influence des idéologies les plus radicales. La France, qui a des intérêts à défendre dans cette partie du monde et un rayonnement culturel, économique et politique, à préserver, ne doit pas oublier de consolider, en parallèle, le nouveau front interne qui s’ouvre à la faveur du « printemps arabe » et des « caricatures » du prophète…

Fadi Assaf

 

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9 Commentaires

  1. Dhimmisation et police de la pensée : à Toulouse retrait d’une oeuvre artistique “blasphèmatoire”. Où se trouve le frein de cette islamisation rampante? Le monde
    Les organisateurs du Printemps de septembre, festival de création contemporaine de Toulouse, et l’artiste marocain Mounir Fatmi ont annoncé, mercredi 3 octobre, l’arrêt de la présentation d’une des œuvres de celui-ci en raison de protestations de musulmans indignés d’avoir vu des passants marcher sur des versets du Coran projetés au sol.
    Au centre de ce début de polémique : la projection sur le Pont-Neuf de Toulouse, dans le cadre du Printemps de septembre, d’une vidéo, Technologia, montrant des cercles – inspirés des “rotoreliefs” de Marcel Duchamp – tournoyant avec à l’intérieur des versets calligraphiés du Coran et des hadiths (paroles) du prophète de l’islam, Mahomet.
    Mardi 2 octobre au soir, alors qu’elle ne devait fonctionner que durant deux week-ends, l’installation s’est mise en marche par erreur. Le dispositif prévu pour empêcher de marcher sur l’œuvre n’était en conséquence pas en place.
    “ON MET LE CORAN PAR TERRE, C’EST VRAIMENT PAS FAISABLE”
    Des dizaines de personnes (soixante à quatre-vingts selon la police) se sont rassemblées spontanément pour empêcher les piétons, nombreux sur ce pont, de fouler les projections de lumière.
    Selon la police, une jeune femme aurait été giflée pour avoir malencontreusement mis le pied sur les versets. Selon une manifestante au contraire, elle a été frappée parce qu’elle a, par provocation, défié les participants au rassemblement en marchant sur les halos de lumière. L’arrivée d’un imam et ses appels au calme ont permis une dispersion sans heurts de cette manifestation spontanée.
    “On met le Coran par terre, c’est vraiment pas faisable”, s’est émue Charaza Boumzaa, 23 ans, qui a assuré avoir été la première à se rendre compte à la sortie de son travail de ce qu’elle a appelé un “blasphème”. “Les gens marchaient dessus, crachaient dessus. On leur expliquait gentiment, on leur disait que c’est notre religion, ils nous répondaient ; on s’en fout”, a-t-elle dit.
    Mounir Fatmi, Marocain “d’origine musulmane” selon ses mots, s’est défendu de toute volonté de provocation et croit à un malentendu. Comme “les conditions d’exposition de ma pièce ne sont pas réunies et qu’elles nuisent à sa lisibilité, et sutout à sa compréhension, je préfère la suspendre”, a-t-il déclaré.
    Il souligne quand même que l’œuvre contestée appartient au musée d’art moderne de Doha, au Qatar. Quand cette dernière et une autre, également montrée à Toulouse, ont été présentées à Doha, “à quelques kilomètres de l’Arabie saoudite, ça n’a pas choqué ; que ça choque à Toulouse, je suis consterné, je ne comprends pas vraiment”.

  2. Juste en passant, sourate 13 Le tonnerre, verset 41 :
    13.41. Ne voient-ils pas que Nous assaillons la terre pour en rogner les extrémités ? Dieu juge et Ses arrêts sont sans appel, et Il est prompt dans Ses comptes.
    Autre traduction (Hamidullah) : 41. Ne voient-ils pas que Nous frappons la terre et que Nous la réduisons de tous côtés ? C’est Allah qui juge et personne ne peut s’opposer à Son jugement, et Il est prompt à régler les comptes.
    Mes commentaires :
    1- Provocation à des atteintes volontaires à la vie, à des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne ; provocation au vol, etc.
    2- Justification des conquêtes territoriales pour imposer l’Islam, établir le Dar-el-Islam.
    3- Au cas où les deux traductions ci-dessus ne permettent pas de saisir vraiment de quoi il s’agit, L’Interpretation of the meanings of the noble Qur??n: texte arabe-anglais & commentaires (DARUSSALAM- Riyadh, Saudi Arabia), résoud le problème en précisant bien : « We gradually reduce the land (of the disbelievers, by giving it to the believers, by war victories) from its outlining borders.”
    “Nous réduisons progressivement le pays (des incroyants, en le donnant aux croyants, par des victoires de guerre) de la configuration de ses frontières ».
    Curieusement, je viens de télécharger une traduction française récente de cet ouvrage, d’où ce commentaire a disparu ainsi que bien d’autres. Par contre apparaissent, pour d’autres versets, des commentaires complètement beu-beu.
    Allo Dalil Boubakeur, Allo Tariq Ramdam, merci pour la taqyat, c’est hyper-cool le Coran !

  3. Saintes : bail emphytéotique de 99 ans à 80€/mois pour un bâtiment bientôt aménagé en mosquée (France 3)
    Publié le 2 octobre 2012 par jeublan
    France 3 Poitiers 2/10/2012
    A Saintes (17), une polémique est née autour de l’attribution d’un lieu culte.
    La mairie s’apprête à accorder une salle de prière aux fidèles musulmans.
    Inadmissible estime une association qui évoque la loi sur la séparation de l’église et de l’état.

    • ça ne m’étonne pas de l’équipe PS au pouvoir à Saintes

  4. HEP !!!
    en cette belle ville d’AVIGNON le marché au chemin bas il semble que la chaucuterie hummmm dans ce cochon tout est bon non ??
    soit dans certains quartiers devenue indésirable ..+ la lingerie voir….l’alcool ..ou allons nos mes amis ..

  5. Polygamie : 20.000 familles en France ? – le Samedi 24 Avril 2010 à 15:07 – Nous sommes en octobre 2012
    L’affaire du niqab au volant a pris un tour politique. Alors que Brice Hortefeux envisage de déchoir le mari de sa nationalité française, la sociologue Isabelle Gillette-Faye évalue sur France Info à environ 20.000 le nombre familles polygames en France. Et une députée UMP demande un recensement, département par département…
    Etude et propositions sur la polygamie en France – A lire très interressant – A raison de 6-7 enfants par femmes,
    les prestations sociales, etc… je vous laisse réver de la suite

  6. Et ça continue, à sens unique évidemment ! Ouh, ouh ! Manuel Valls ? où es-tu ?
    Une Messe interrompue par des “jeunes” à Dijon
    septembre 30, 2012 http://www.christianophobie.fr/breves/une-messe-interrompue-par-des-jeunes-a-dijon
    Reçue par courriel cette information d’un lecteur que je remercie de sa réactivité. Je ne pense pas qu’on trouvera cette information ailleurs que sur ce blogue… Ce m’est l’occasion de rappeler à tous nos lecteurs – qui sont de plus en plus nombreux – à ne pas hésiter à signaler à notre rédaction tous les actes de christianophobie dont ils seraient les témoins. D.H.
    « Hier soir, 29 septembre, l’église Élisabeth de la Trinité à Dijon a été l’objet de la part de jeunes (de 8 à 12 ans) de lancers de marrons et de pierres contre le patio et les vitres. La Messe anticipée de 18 h été perturbé par l’intrusion dans le patio de ces jeunes manifestement d’origine maghrébine. Le Père Jérôme Richon, curé de la paroisse, a du interrompre la Messe pour dépêcher deux personnes afin de faire cesser ces attaques. Au moment de la communion les attaques ont repris de plus belle et, après qu’un caillou soit venu s’écraser violemment contre une grande vitre (heureusement solide), je me suis déplacé, proprio motu, pour aller mettre en fuite, la bande de gamins. Je suis resté quelques minutes sur le seuil de l’église, et c’est comme cela que j’ai pu identifier la petite “racaille” locale, qui de loin m’insultait copieusement. Cette église a été édifiée dans le quartier de Fontaine d’Ouche, “réputé” pour ce communautarisme étranger. Là où l’église est implantée, elle est à l’écart de toute surveillance possible par des riverains. J’espère ne pas avoir à vous apprendre, un jour, que l’église Élisabeth de la Trinité aura été profanée voire incendiée. Le Père Richon devait, selon ses propos, aller dénoncer ces faits à la Police. »

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