La lettre que le nouveau Ministre de l’Education nationale vient d’envoyer à tous les enseignants contient en germe non seulement la fin de l’ascenseur républicain, la fin de l’apprentissage des fondamentaux et donc la fin de notre école mais aussi les violences et donc les blessés et les morts qui menacent nos enfants à l’école publique.
On pourra utilement mettre en perspective l’analyse du programme pour l’école de Hollande faite dans le Journal des Résistants du 17 janvier dernier : tout y était annoncé…
D’abord on citera tous les éléments de la lettre de Peillon qui montrent que le but de l’école selon Hollande-Peillon n’est pas de donner à tous les enfants les moyens de savoir, de comprendre et de progresser, mais de régler ses comptes avec leurs prédécesseurs en prenant l’exact contre-pied de ce qui a été fait ou dit.
Ensemble, nous devons redonner le sens, rétablir le respect, et reconstruire un idéal. Nous voulons restaurer un dialogue. La refondation de l’École. Les effets négatifs des mesures d’assouplissement de la carte scolaire sont connus. Le décret n° 2012-702 du 7 mai 2012, relatif à l’évaluation des personnels, sera abrogé et ne sera donc pas mis en application au 1er septembre 2012. Conçu et publié sans l’adhésion des personnels, ce texte ne permet pas de fonder une évaluation satisfaisante. C’est ce qui a été oublié ces dernières années. Mais il convenait d’indiquer déjà qu’un changement a bien eu lieu. Les mesures de la prochaine rentrée s’inscrivent dans une démarche différente de celle qui avait conduit à écrire la précédente circulaire de rentrée.
Tâche méprisable. Un ministre de l’Education nationale a-t-il pour rôle de faire de la politique politicienne ou de rendre à l’école ses lettres de noblesse avec de vraies réformes allant dans le bon sens ?
Quand on voit où, déjà, l’idéologie dite « de gauche » largement majoritaire à l’école même sous les gouvernements dits « de droite » nous conduit, on ne peut que s’effrayer.
http://www.resistancerepublicaine.com/2012/comment-leducation-nationale-enseigne-a-nos-enfants-a-detester-lhomme-blanc/
Ensuite, on s’attaquera au plat de résistance. Quid des fondamentaux ? Quid d’une école qui permette l’ascenseur républicain et donc la possibilité pour les enfants des classes populaires et des classes moyennes d’atteindre les écoles d’excellence et de faire partie des élites ?
C’est exactement le contraire qui se produit puisque l’esprit de la lettre, comme celui de la lettre de Hollande de janvier est de casser tout ce qui pouvait permettre à un enfant travailleur n’ayant pas tous les atouts liés à son milieu de s’en sortir.
Les difficultés doivent être repérées dès les premières années d’apprentissage. Nous veillerons à ce que l’encadrement des classes soit renforcé, notamment dans les écoles qui sont confrontées aux situations les plus complexes. Création de 1 000 nouveaux emplois de professeurs des écoles. Ces emplois seront mobilisés pour améliorer l’accueil des élèves, favoriser leur réussite, en particulier dans les écoles de l’éducation prioritaire et dans les zones rurales isolées. Ils permettront de conforter le potentiel de remplacement et de renforcer les dispositifs d’aide aux élèves en difficulté, notamment les Rased.
Sous ce qui peut sembler un programme d’aide il faut voir que tous les moyens seront utilisés pour les enfants… en grande difficulté, traduisez, pour une partie d’entre eux, les cas qui refusent l’école. Pour les élèves « moyens », qui bossent et auraient besoin d’un petit coup de main, rien. Ils ne sont pas prioritaires. D’ailleurs les priorités vont aller, une fois de plus, dans les quartiers… Et pour que les élèves des quartiers aient moins de problèmes on va tout mettre en œuvre pour empêcher ceux qui voudraient que leurs enfants soient dans des classes où on parle français, où on laisse le professeur faire son cours et où le niveau d’ensemble permet d’avancer et de progresser, on va leur interdire de bénéficier des assouplissements de la carte scolaire que Sarkozy avait permis.
Les effets négatifs des mesures d’assouplissement de la carte scolaire sont connus. Avec tous les partenaires concernés, nous mettrons en œuvre des modalités véritablement adaptées, pour un renforcement de la mixité sociale et scolaire.
Autrement dit, si les parents n’ont pas les moyens de payer une école privée ou s’il n’y a plus de place dans les écoles privées il faudra que nos jeunes, méprisés parce qu’intellos », se contentent de perdre leur temps à écouter la racaille interdire au prof d’enseigner la théorie de l’évolution et la shoah quand elle ne lui interdit pas, tout simplement, de faire cours. On conseillera, une fois de plus, à tous, de regarder La Journée de la Jupe. Ce film reflète totalement la cruelle réalité de l’enseignement dans les « quartiers »…
Croyez-vous par ailleurs que Hollande-Peillon aient dénoncé les vieilles lunes du pédagogisme qui, depuis que Jospin a imposé les thèses de Meirieu au Ministère de l’Education nationale, a produit les résultats catastrophiques que l’on sait ? Croyez-vous qu’ils aient pris des distances par rapport à un système éducatif subventionné par le Qatar, comme je l’expliquais dans ce JR, avec les sous-entendus de conquête islamique qui vont avec ?
Que nenni. Bien au contraire, les recherches devront conduire la pédagogie. On croyait avoir déjà vu le pire mais il n’est pas encore arrivé, apparemment. La pédagogie doit être attentive aux travaux de la recherche. Elle doit évoluer et favoriser l’épanouissement de l’élève, son activité, sa motivation et sa pleine implication dans les apprentissages.
Cette phrase à elle seule montre où va l’école de Hollande-Peillon : faire plaisir à l’enfant, l’amuser, le motiver… Et tant pis si, pour cela, on doit encore rogner sur les exigences et les programmes et niveler, toujours plus, par le bas ! D’ailleurs le passage sur l’autorité est sans ambiguïté. L’autorité, comme la confiance, ne se décrète pas. Elle se construit grâce à des qualités morales et intellectuelles reconnues et sur l’exemplarité de celui qui détient cette autorité. Elle suppose que l’exigence de respect soit partagée par tous les élèves et par les membres de la communauté éducative : respect des élèves et de tous les personnels, respect des lois et respect du règlement intérieur de l’établissement.
Les enseignants sont clairement montrés du doigt. S’ils n’ont pas d’autorité et se font chahuter, c’est qu’ils n’ont pas les qualités morales et intellectuelles reconnues et qu’ils ne donnent pas suffisamment l’exemple. Entendez, qu’ils ne respectent pas leurs élèves. D’ailleurs le respect des élèves est évoqué en premier, comme un préalable… Et comme Peillon annonce que le projet sur l’école sera discuté et négocié et qu’on sait la part que les associations de parents d’élèves, les associations droitdel’hommistes et les syndicats enseignants (ceux qui manifestent pour la régularisation des sans-papiers) vont y avoir, on peut s’attendre à un lynchage sans précédent des enseignants et à des « droits de l’élève » encore accrus.
J’ai gardé non pas le meilleur mais le plus terrible pour la fin. J’accuse Hollande-Peillon de rendre définitivement impossible l’enseignement dans un certain nombre de classes et d’établissements et de mettre en œuvre un système qui aboutira inexorablement à voir des Souleymane blesser ou même tuer des Killian auxquels ils auront auparavant imposé leur loi, par la menace et la violence. C’est inéluctable, et ils ne peuvent pas ne pas le savoir !
Ce que proposent Peillon-Hollande est monstrueux, tout simplement, au nom d’une idéologie dont on a définitivement vu les limites. Non, l’enfant n’est pas systématiquement innocent, non, l’enfant n’est pas systématiquement bon, non, l’enfant violent n’est pas systématiquement une victime du système ou de son éducation parentale, non, l’enfant en échec scolaire n’est pas systématiquement récupérable, surtout s’il ne le veut pas.
Or, que proposent nos tristes sires ?
Deux décisions qui vont avoir des conséquences dramatiques.
D’abord, que l’on ne puisse plus utiliser les dispositifs d’alternance qui, en 4ème et en 3ème, permettent à des élèves complètement anti-scolaires et le plus souvent asociaux de faire des stages de découverte professionnelle au cours de l’année scolaire. Ces stages permettent très souvent à ces élèves qui, au sein des établissements, ne font que pourrir les cours et l’ambiance des classes et rendre impossible l’enseignement et la vie en commun dans l’ensemble des établissements de montrer des qualités et de découvrir un métier, de se faire apprécier pour leurs qualités pratiques par leurs patrons de stage et d’échapper à l’enfer qu’est pour eux une école où ils ne voient que contraintes et apprentissages détestés. Ces élèves sont la hantise des professeurs et de leurs camarades parce qu’ils perturbent dans 80% des cas les cours. Souvent plus mûrs et plus âgés que leurs condisciples, ils ont d’ailleurs souvent une vie, un vocabulaire, une force physique, un cynisme et des connaissances d’adultes qui les font craindre de tous.
Le dispositif d’alternance mis en place par la loi Cherpion a permis à tous de souffler et de permettre le vivre ensemble plus facilement lors des semaines où ces élèves revenaient dans les établissements suivre l’enseignement général, avec des adaptations le plus souvent.
Or, que nous dit Peillon ? Dans l’attente d’un projet de disposition législative abrogeant la loi n° 2011-893 du 28 juillet 2011, dite loi Cherpion, le dispositif d’initiation aux métiers en alternance (Dima) pour les jeunes âgés de moins de 15 ans est suspendu à la prochaine rentrée.
Exit, dans la même veine, la sortie du système de tous ces gosses qu’on fait passer sans redoublement dans les classes supérieures pour se débarrasser plus vite d’adolescents qui perturbent la vie du collège et dont on ne peut rien faire, malgré les centaines d’heures de soutien dont on les a gavés, déshabillant les autres, qui ont moins d’heures (en trente ans, un collégien a perdu l’équivalent une année de français au cours de ses 4 années de collège) pour un résultat nullissime, puisque plus on fait de soutien, plus on fait de l’ »aide personnalisée » plus les élèves qui sortent du système sans qualification sont nombreux !
Loin de proposer une sortie plus précoce du système et un apprentissage de ces métiers manuels pour lesquels on manque drastiquement de main d’œuvre en France à ceux qui auraient ainsi la certitude d’échapper à l’échec et au chômage ainsi que celle de gagner correctement leur vie, on va multiplier les systèmes pour garder entre 16 et 18 ans des gens qui ne veulent rien faire et qui vont nous coûter cher, à tous les points de vue.
Enfin, le deuxième point, l’idée « géniale » (sic ! ) de Hollande-Peillon c’est de supprimer cette ségrégation inacceptable, cette séparation des élèves des séries générales et technologiques et de ceux des lycées professionnels au nom de la mixité sociale.
Les lycées d’enseignement général et technologique et d’enseignement professionnel doivent se rapprocher et favoriser la mixité des élèves. Pour atteindre cet objectif, le développement des lycées polyvalents sera favorisé.
Loin de moi l’idée de dire que les élèves des sections professionnelles sont des racailles dangereuses. Ils sont nombreux à être, hélas, les premières victimes de leurs condisciples orientés dans des sections qu’ils ne respectent pas davantage qu’ils ont respecté le collège et où, l’âge aidant, ils font régner la terreur. Mais est-ce que l’on mesure ce qui se passera pour les élèves des sections générales ou technologiques vus, davantage que ceux des sections professionnelles, comme des « intellos », des « bûcheurs », des « freluquets ayant davantage développé leur cerveau que leurs muscles » et contre lesquels les racailles ont de la haine ? Or, la réalité c’est bien qu’il y a davantage de gens a-scolaires et anti-intellos qui, à l’image de ceux qui ont agressé les manifestants contre le CPE en 2006, veulent casser du « petit bourgeois, blanc de préférence » dans les lycées professionnels, orientation par défaut oblige. Hollande-Peillon ne peuvent pas ignorer la réalité de ces images terribles…
Alors combien de Killian devront subir les intimidations et la violence, voire la haine des Vladimir-Souleymane, jusqu’à ce que nos lycées ne soient plus qu’un lieu hanté par des bandes imposant à tous leur vision de la scolarité et de la vie ?
Peillon-Hollande viennent de décider de tuer définitivement l’école de la République, et d’interdire aux enfants d’origine modeste de s’en sortir par la connaissance. Ils s’en moquent, ces grands bourgeois qui osent se dire de gauche font partie d’une caste de privilégiés. Ils savent que le système n’a besoin que d’un faible pourcentage d’élèves pour renouveler ses élites. Ils savent que leurs enfants, comme tous ceux des politiciens de gauche, ne seront pas confrontés à ce qu’ils imposent aux enfants des classes populaires. Ils savent qu’ils seront bien à l’abri, dans les écoles privées, réservées aux élites pour futures élites.
Il est intéressant de comparer les premières mesures de Peillon dans l’Education nationale à celle de Valls à l’intérieur. Même volonté de priver les deux piliers de la République, les enseignants et les policiers, de la possibilité de faire correctement leur métier, et contraindre notre pays à s’adapter à ceux qui n’acceptent pas ses lois et ses règles.
Il ne nous reste que deux solutions, pendant l’horreur du quinquennat de Hollande : faire prendre d’urgence à tous nos jeunes des cours de self-défense, « au cas où » et multiplier les enseignements alternatifs, écoles privées, enseignement à domicile.. pour essayer de les mettre un peu à l’abri de la jungle que Hollande-Peillon vont faire de nos établissements publics.
C’est une ancienne pasionaria de la défense de l’école publique et laïque qui vous le dit. Qu’on mesure l’étendue des dégâts.
Christine Tasin
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une des solutions passe par les écoles dites identitaires et régionales comme les écoles diwan en Bretagne, certes cette solution n’est pas idéale pour l’unité républicaine mais seul des immigrés intégrés mettront leurs enfants dans une école payante qui enseignera une culture enracinée loin de toute notion islamique ou cosmopolite.
Non ce n’est pas la solution car ces écoles diwan développent un refus de la France et du français qui sont inacceptables
je n’ai jamais dit qu’il s’agissait d’une solution idéale, mais a choisir entre les deux maux je prends le moins douloureux.
et puis l’anti-france rabbique des écoles diwan n’est pas partagé par ses équivalents d’autres régions, comme les écoles félibre en Provence par exemple.