Vous voulez savoir comment ça se passe, l’islam à la Réunion ? Par Marie 974

islamdangerJ’aimerais, moi aussi, vous parler des musulmans « modérés ». 

Tout d’abord, je trouve fort dommage que les musulmans « modérés » ne se soient pas battus jusqu’à présent pour créer des démocraties dans les pays où l’islam est dominant… Les démocraties sont la résultante de longues luttes… et sans doute que l’EIIL, Boko Haram et les autres groupes islamistes n’auraient jamais vu le jour, si filles et garçons avaient été éduqués avec des valeurs de liberté, respect et égalité… et non de haine, d’intolérance et de sexisme…

Ensuite, des bi-nationaux que je connais, qui ont fait des études supérieures en France trouvent que c’est bien plus confortable d’exercer hors de leur pays d’origine (c’est trop compliqué là-bas – problèmes d’éthique, de valeurs…) ; alors, ils y vont en vacances (là, pas de contraintes…).

Ces personnes savent qu’elles ne pourraient pas être qualifiées de « bons musulmans » (ne font pas toutes leurs prières ou le ramadan, apprécient l’alcool à certaines occasions,…) ; une collègue me dit ainsi qu’elle a eu « la chance de connaître un islam tolérant » car ses parents «étaient « ouverts » et donc elle a pu faire des études… Elle a bien conscience que ce n’est pas le cas de toutes les filles dans son pays, mais se ferme quand j’incrimine l’islam…

En revanche, elle a une bien piètre opinion de Mahomet estimant que sa vie n’est pas un modèle à suivre ! (je n’ai pas encore pu clarifier avec elle que finalement, elle est apostat de l’islam…).

… Et je voudrais faire un focus sur « l’islamisme » à la Réunion, où nous avons une communauté musulmane, implantée depuis le début du 20ème siècle (cela pourrait éclairer sur la France qui est dans une phase « d’islamisation » récente).
Pour rappel (pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté), sur l’île, on désigne sans tabou les personnes par leur appartenance ethnique et/ou religieuse, car c’est bien ainsi qu’on se différencie entre réunionnais !

Je suis née à la Réunion (la quarantaine) et j’ai grandi de fait dans une société multiculturelle et multiconfessionnelle, où chaque communauté vit en harmonie avec les autres, dans un « respect affiché » (qui n’autorise cependant pas à aller « regarder » ce qui se passe chez le voisin, question de « respect mutuel »).
Par rapport à la communauté musulmane, je me suis toujours interrogée sur la place des femmes et des filles que je ne voyais pas aller à la mosquée… MAIS je voyais une différenciation liée au sexe qui n’était pas aussi visible dans les autres communautés.

Un jour, lorsque j’étais au lycée (bac en 85), deux jeunes filles (elles portaient un simple foulard sur la tête) ne sont plus réapparues dans l’établissement du jour au lendemain, dès lors qu’elles ont eu seize ans (fini l’obligation scolaire). Peu avant, elles nous avaient laissé entendre qu’elles auraient aimé continué leur scolarité… On a cru comprendre alors qu’elles avaient été mariées (de force ?).

Récemment, lors d’un échange avec une Réunionnaise (quarante ans), qui avait côtoyé dans une classe au lycée pas mal d’élèves de la communauté musulmane, celle-ci me faisait remarquer qu’elle avait alors été frappée par le fait que les jeunes filles musulmanes avaient complètement « intégré leur infériorité » par rapport aux garçons musulmans de la classe. Elles s’affichaient d’emblée comme « soumises » et eux comme « dominateurs et méprisants » vis-à-vis de leurs consœurs, et « tout particulièrement dénigrants » envers les non – musulmans de la classe. (Il s’agissait là d’enfants de commerçants musulmans, communauté originaire d’Inde, arrivée dans l’île au début du siècle dernier).

Avec une autre Réunionnaise qui était au lycée il y a dix ans, elle me racontait de sérieuses prises de tête dans sa classe avec un élève, musulman mahorais (communauté arrivée dans l’île depuis une trentaine d’années), qui lui soutenait mordicus qu’elle était « son inférieure » parce – qu’elle était une « fille », que c’est ce que décrétait « sa religion », et que de fait, elle ne pouvait rien lui dire, à lui qui était « un garçon ». Opposée à toute forme de machisme, ça la faisait enrager d’entendre un tel discours dans une école de la République, où elle avait appris par ailleurs que filles et garçons étaient égaux en droits !

Quand on remonte dix ans en arrière, on ne voyait d’ailleurs aucun tchador ou niqab à la Réunion (à titre indicatif le Larousse de 1990 attribuait le tchador seulement aux « femmes iraniennes », alors qu’à présent, il est attribué aux « femmes musulmanes »).

A présent, il arrive de croiser à la Réunion, des femmes plutôt en tchador, rarement en niqab (dans les rues des villes principales ou en grande surface, faisant leurs courses). Pas de cas signalé dans les piscines de l’île ou sur les plages… à méditer.

Des jeunes filles indo-musulmanes (commerçants – classe moyenne à aisée) portent fréquemment le hijab, tandis que dès la maternelle, des fillettes musulmanes mahoraises (familles primo-arrivantes – minima sociaux ou emploi chez les indo-musulmans) sont revêtues du hijab, voire même du tchador.

Les enfants musulmans de la Réunion vont par ailleurs à « l’école coranique » après l’école de l’Education Nationale, un peu l’équivalent du « catéchisme » pour les enfants catholiques…
Sauf que les enfants du catéchisme y vont avec un livre écrit en français et un contenu accessible pour qui veut savoir ce qui est « enseigné » aux enfants… alors que les enfants musulmans, nous ignorons la teneur de ce qui leur est réellement « enseigné »…

En revanche, la cohabitation de certains d’entre eux avec les enfants d’autres communautés de l’île fait parfois apparaître des décalages : le plus criant concerne l’égalité filles – garçons, cette valeur ne pouvant pas être intégrée lorsque les enfants entendent un discours opposé dans les « écoles coraniques » et qu’ils ont un modèle familial sexiste ou des repères sexistes dans la communauté !

Les familles mahoraises en difficulté financière sont régulièrement en lien avec des travailleurs sociaux ; en revanche la communauté indo-musulmane, plus à l’aise financièrement, a pour habitude de gérer « ses affaires familiales » en vase clos : les quelques rares cas d’adolescents « posant problème » (vols, fugues) auxquels j’ai pu être confrontée un jour, ont vite été « réglés » par la communauté.

Les réunionnais tiennent beaucoup au « bien-vivre ensemble » dans le cadre du multiculturalisme, mais moi, je pense que tous les enfants doivent apprendre à développer leur libre arbitre…

Marie974

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4 Commentaires

  1. la religion musulman est moins laxiste que d’autres, tel que le christianisme. mais de mon point de vu, les religions se valent toutes sur le plan morale. C’est le poids des traditions et des cultures qui changent le comportement de l’individu face à la société et sa famille. mais la philosophie reste la même!

  2. L’islam de France est violent vu de la Réunion… car, en voulant s’imposer comme « modèle de société » dans une république laïque et de culture judéo-chrétienne, le choc des civilisations est inévitable…

    Il y a en effet incompatibilité entre des valeurs républicaines de liberté, respect, égalité… et les valeurs transmises par l’islam :
    – inégalité entre les hommes et les femmes,
    – discrimination à l’égard des non-musulmans,
    – interdiction pour les musulmans d’exercer leur libre arbitre quant à la doctrine qui leur est imposée,
    – rejet de la société occidentale sous divers aspects : vestimentaires, alimentaires, éducatifs,…

    L’islam de la Réunion malgré sa modération affichée, transmet elle aussi ces préceptes antirépublicains.

    Quand est-ce que ces valeurs anti – « liberté – égalité – fraternité » seront-elles remises en cause par le législateur?

  3. A la Réunion, cela ne se passe heureusement pas comme en Métropole, et c’est une excellente chose, en Métropole on a laissé les chose dégénérées depuis des décennies sans aucuns contrôles en abandonnant le système d’intégration et maintenant nous en sommes arrivés pratiquement à un point de non retour, c’est grave, quel sera le remède ? l’avenir nous le diras.

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