Si les musulmans faisaient une enquête historique, le coran et ses ténèbres disparaîtraient ! Par Lucinda Ivarsen

sacrificedisaacLETTRE OUVERTE  A ERIC  ZEMMOUR

 

A propos des « Deux Corans » !

Cher Monsieur,

Je voudrais tout d’abord vous témoigner ma considération pour les prises de position que vous assumez en ces temps où la lucidité et le courage se font rares.

Ceci dit, je vous ai entendu commenter et répéter, à propos de l’Islam, le fait que l’on pouvait considérer deux Corans dans la lecture du texte attribué à Mahomet : celui de la Mecque et celui de Médine. Une manière, semble t-il, de mettre  en évidence la dualité ou les différentes formes d’inspiration animant cet unique message.

C’est sur ces points que je me permets de venir vous éclairer, afin que votre formulation, pour juste qu’elle paraisse à première vue, ne risque de forger un quiproquo, un trouble chez vos auditeurs. Ces derniers pourraient croire à quelque revirement de l’Esprit prophétique chez le rédacteur de l’Islam.

Or, tous les théologiens savent depuis des siècles ce qu’il en est réellement, et toute personne familiarisée avec la Thora, les textes bibliques et les évangiles connaît  le fondement de ces particularités du message coranique. On n’a aucune peine à faire la dissociation des différents versets : tantôt chaleureux, exaltant l’âme en compassion généralisée et louanges au divin miséricordieux, tantôt exhibant des tirades qui vous glacent d’aberration, de débilité psychique, de suffisance et de haine.

C’est très simple ! La plupart de ces premiers textes considérés comme sains et bienfaisants représente le fond positif  « séduisant » de l’islam. Sans lui il ne resterait plus qu’un traité de guerre, de soumission, d’orgueil  et de mépris. Et, si la trame bienfaisante –dite de la Mecque- est d’autant plus acceptable et sympathique, la raison est qu’elle ne fut pas inspirée au rédacteur du Coran. Il est incontestable qu’elle fut conçue sur le plagiat des versets de la Bible, des évangiles, et de quelques légendes grecques.  En effet, la tradition relate le fait que Mahomet se trouva, au cours de ses pérégrinations caravanières, en relation avec un moine chrétien Nestorien pour de nombreux échanges. De plus les communautés juives et chrétiennes étaient très présentes dans ce carrefour de commerce et de cultes qu’était la Mecque.

Une étude avisée comparative du Coran reconnaît parfaitement toute cette trame plagiée, sur laquelle viendront s’ajouter de nouvelles prétentions, boursouflure narcissique, inimitiés contre les juifs et chrétiens, désordres obsessionnels et péripéties conjugales d’un étrange prophète s’accordant tous ses fantasmes comme autant de privilèges (avec l’accord de l’ange Gabriel et d’Allah : son patron !)

On notera tout de même que les 10 commandements bibliques ont été soigneusement évités dans le Coran. En effet : « …Tu ne tueras pas…Tu ne convoiteras pas le bien de ton prochain…ni la femme de ton prochain etc.. » ne pouvaient convenir à l’égo de Mahomet ni aux nomades zélateurs  de  l’islam.

Il faut rappeler que tous ceux qui critiquèrent sa légitimité avec une argumentation percutante et les écrits du passé, qu’ils furent juifs, chrétiens, de ses collatéraux ou citoyens mecquois, payèrent très cher le fait de contester ses allégations et son statut. Les nouvelles menaces de fatwa en sont la continuité, car c’est ainsi que ce message se fit indiscutable sous la peine capitale.  Le débat théologique cessa définitivement avec les autres religions. Il finit par se borner à une diplomatie de surface à partir du XIXè siècle, sous le romantisme d’auteurs ignares  orientalistes accordant tous les éclats à la civilisation arabe : comme pour expurger un vieux syndrome de Stockholm,  après une éternité  d‘hostilités. Passons sur la longue histoire et les conflits internes des califes. Elle a donné par de pseudo-lignées, des potentats auto proclamés dont les successeurs trônent encore de nos jours. Ces chefs asseyant leur pouvoir sur le dépôt Mahométan, sacralisé !  Comme leurs imams ils vivent de cette  séculaire manipulation qui assure leurs privilèges et maintient les humbles croyants musulmans sous le joug religieux et politique.

Nous devons être conscients d’un fait : pas plus qu’il n’existe un islam modéré et un islamisme marginal, soumis à interprétations,  il n’y a pas deux Corans, mais un « melting-pot »  instable et déstabilisant, semant chez les naïfs, les ignorants et les laïques le chaud et froid de la confusion.

Qui ferait de la cure d’âme avec ça ? Il est patent que tel n’était pas le but.

Si l’on reprend enfin quelques exemples, plutôt farfelus, issus du plagiat des textes bibliques et traités par le rédacteur du Coran entre anachronismes et interprétations, on pourrait penser que l’Esprit du Dieu de l’Univers se vit frappé là d’hémiplégie :

-Mahomet pensait que les évangiles avaient été remis à Jésus par Dieu de la même façon que les tables de la loi furent données à Moïse !

– Il ignorait que les premières tables brisées avaient été remplacées par des neuves qui, elles, furent placées dans l’arche d’alliance.

– Il situait le pharaon qui vivait à l’époque de Moïse  au temps de la construction de la tour de Babel !

– Il confondit Marie, la mère de Jésus en la faisant la sœur de Moïse (Myriam).

-Selon lui le roi David aurait transformé en vils singes des transgresseurs du sabbat. Et Jésus aurait transformé des hommes en porcs [1]

– Il prétendit également que Jésus aurait annoncé sa venue  (plus de six siècles auparavant) ! Demandez donc aux musulmans et même au plus « savant » où se trouve cette information, dans les paroles de Jésus,  rapportées par le Nouveau testament, et exigez une réponse …

C’est loin d’être exhaustif, sans limite en originalités de retranscription et, demeurerait plutôt comique si l’on s’en tenait là.  Mais le pire en usurpation, et qui fait scandale encore de nos jours, est issu du livre de la Génèse : au chapitre 22.  C’est l’histoire de l’obéissance d’Abraham s’apprêtant à sacrifier le fils de la promesse : son fils ISAAC à l’Eternel, et dont l’Ange du Seigneur arrêta l’oblation en y substituant un bélier…La Thora a été rédigée plus de mille avant l’existence de Mahomet et sa conception de l’Islam. On mesure alors, pour tout croyant, le sacrilège opéré sur le texte fondateur religieux, car le Coran évacue ISAAC  l’ancêtre d’Israël  de l’histoire dite Sainte, pour lui substituer ISMAEL l’ancêtre des arabes dans ce sacrifice d’Abraham !

Ainsi le rite musulman de l’AID qui commémore chez les arabes le sacrifice d’ISMAEL  est fondé sur un mensonge, une usurpation !

Et tandis que dans le monothéisme tout sacrifice sanglant offert au divin a cessé : au XXIème siècle, les musulmans offrent toujours à « leur Dieu » le sang innocent d’un rituel archaïque , détourné de son ancien sens, et l’abomination d’une souffrance animale intolérable. 

Ils n’ont pas connu les versets : « Je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices (mat.9/13) « J’aime la piété et non les sacrifices »(Osée 6/6) « l’éternel a horreur de l’homme de sang (Ps.5/7) »

Si les musulmans se donnaient la peine de faire une quête historico-scientifique du message, ou du moins une banale comparaison sur les textes religieux qui le précédèrent, on peut parier que le Coran et ses ténèbres…disparaîtraient.

Veuillez excuser cette longue digression. Elle me semblait néanmoins nécessaire pour clarifier votre remarque sur la perception de deux corans !

Veuillez agréer, Cher Monsieur,  l’expression  de mes meilleurs sentiments.

Lucinda IVARSEN

 

[1] En référence probablement à ce passage de l’ évangile (mat.8/31) où  Jésus libéra deux démoniaques Gadaréniens. Les esprits qui possédaient ces hommes investirent alors des porcs se trouvant à proximité, et qui se précipitèrent de la falaise …

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27 Comments

  1. Bonjour,

    S’agissant de l’abattage rituel ; que ce soit les musulmans (hallal) ou les juifs (casher) cela ne vaut pas mieux… pour les animaux qui souffrent inutilement et chose très étrange, on ne parle que du hallal et jamais du casher…affaire de lobbying je présume…Pour le reste…plus j’avance et plus je me demande si l’athéisme n’est pas la meilleure voie de recherche….mais je reste quand même chrétien et pas crétin…..

    • c’est plus simple que ça, casher, à peu près 150000 pratiquants et aucune revendication dans les cantines et les entreprises, halal entre 10 et 15 millions, et des revendications partout au point que tout le monde mange halal sans le savoir… Bref il y a 20 ans le casher existait déjà vous aviez à peu près une chance sur 50 de manger casher sans le savoir dans votre vie à présent vous avez 60 chances sur 100 de manger halal sans le savoir CHAQUE JOUR et nos enfants mangent halal sans le savoir et sans le vouloir dans les cantines puisq ue la viande n’est pas étiquetée et que les cantines ne s’occupent pas des abattoirs…

  2. Tout ce que dit Jézéquel est à prendre avec d’énormes pincettes. De nos jours l’Eglise n’excommunie pratiquement plus. Donc il faut vraiment faire ou dire beaucoup de c…. pour l’être. Même une fois excommunié, l’Eglise cherche toujours un accord de réconciliation (voir ce qui se passe avec la mouvance lefevbriste). Méfiance absolue envers ce monsieur qui semble surtout prendre beaucoup de plaisir à salir et semer le doute.

    PS Jézéquel oublie totalement de parler des découvertes de Qumran.
    Il oublie aussi tout le travail énorme qu’opère l’Eglise de manière scientifique autour des Evangiles.

    @Françoise « bible falsifiée par les hérétiques  » vous n’y allez pas un peu fort là ?…

  3. Jean Yves a parfaitement résumé la situation, a savoir la méconnaissance des évangiles apocryphes écrits bien après la mort du Christ, et pas les évangiles que nous a imposer le Vatican depuis sa création, niant tout les autres. C’est le seul évangile que j’aimerais lire un jour avec la bible, la vraie bible pas une bible factice falsifiée par des hérétiques.

  4. La question des sources est très bien connue aujourd’hui par les exégètes autant confessionnels que non confessionnels: les 4 évangiles n’ont pas été écrits par 4 disciples de Jésus. Les 4 noms Marc, Matthieu, Luc et Jean étaient considérés comme ayant une autorité considérable dans le groupe des partisans de Paul, c’est la raison pour laquelle leur nom a été attaché à 4 versions qui ont été retenues dans le canon officiel du Concile de Nicée en 325, à la demande de l’empereur Constantin et après avoir été corrigées, augmentées, révisées, manipulées au point même où on peut dire qu’il y a beaucoup d’authentiques faux dans le canon du Nouveau Testament. Luc n’a jamais connu Jésus, mais en revanche il était un fidèle disciple de Paul de Tarse. La secte des proto orthodoxes était constituée des sectateurs du groupe des disciples de Paul et non pas de Jésus. Les disciples du Jésus historique ont été persécutés et exterminés par l’empire romain dès que la religion officielle de Nicée a été rendue obligatoire dans l’Empire. Les disciples du Jésus historique ont été obligés de se cacher comme ceux dont on a retrouvé la trace en Haute Egypte, en 1945, à Nag Hammadi. La bibliothèque qui a été découverte dans ce lieu démontre que l’enseignement du Jésus historique n’a rien à voir avec la doctrine de Paul sur l’incarnation du Verbe, la résurrection et le credo ou symbole de Nicée. Le christianisme que nous connaissons depuis le 4ième siècle a été inventé par Paul de Tarse et non par Jésus. (Pour plus de détails et une étude approfondie sur la question, Cf., La libération de l’homme, J.Y.Jézéquel, Publibook, tome 1, 2012)

    • « Le christianisme que nous connaissons depuis le 4ième siècle a été inventé par Paul de Tarse et non par Jésus. (Pour plus de détails et une étude approfondie sur la question, Cf., La libération de l’homme, J.Y.Jézéquel, Publibook, tome 1, 2012) »

      Quel rapport avec le sujet de l’article, à part faire la pub pour votre livre ?

      • Bonjour,
        il y a deux raisons pour lesquelles j’ai voulu simplement réagir à cet article en donnant ces précisions: la première c’est que dans cet article, il est fait allusion plusieurs fois à Jésus et aux évangiles. Or, il me semblait important de montrer que Mohammed ayant fondé théoriquement l’Islam à partir du 24 septembre 622, au moment appelé « Hégire », ses références au christianisme ne pouvaient donc être que celles du christianisme officiel créé en 325 à Nicée. Le symbole de Nicée présente un Jésus selon la vision de Paul représentée par la majorité absolue des sectateurs partisans du mouvement paulinien au concile de Nicée, pour la simple raison que Constantin n’était intéressé que par cette version du christianisme paulinien et non pas par l’enseignement réel du Jésus historique…
        La seconde raison c’est le commentaire de JALLADE, du 14 octobre, dans lequel il dit que les « 4 évangiles ont été écrits par 4 disciples de Jésus, après sa mort ». Etant donné que cela n’est pas la réalité historique, j’ai donc voulu également faire cette précision pour que les lecteurs de cet article sachent qu’il n’y a pas eu 4 rédacteurs des évangiles mais tout un concile réunissant une bonne centaines de personnes ayant planché pendant plusieurs jours pour essayer de mettre au point une certaine cohérence dans le texte des évangiles qui ont donc été remaniés pour les besoins de la doctrine de Paul à faire valoir!

        • « j’ai voulu simplement réagir à cet article car il est fait allusion plusieurs fois à Jésus et aux évangiles. Or, il me semblait important de montrer que Mohammed ayant fondé théoriquement l’Islam à partir du 24 septembre 622, au moment appelé « Hégire », ses références au christianisme ne pouvaient donc être que celles du christianisme officiel créé en 325 à Nicée ».

          Ce n’est pas si sûr. Mahomet a probablement été en contact avec des chrétiens exilés par l’Empereur byzantin pour hérésie.
          A cette époque, dès qu’un chrétien s’avisait de remanier le christianisme à sa sauce, on l’exilait dans le désert.
          Donc quand Mahomet raconte des salades sur la vie de Jésus, il a à sa décharge le fait d’avoir eu un accès privilégié aux chrétiens considérés comme hérétiques par l’église officielle de l’époque.

      • « …à part faire la pub pour votre livre ? »

        Ses livres antérieurs se sont peut-être mal vendus, comme :

        L’EXPERIENCE MYSTIQUE OU L EVEIL SUPERIEUR DE CONSCIENCE PAR L’UNION EROTIQUE TRANSFORMANTE – 2009, avec cette présentation :
        « La culture de l intériorité, la vie spirituelle ou l expérience mystique, relève de l hominisation et du phénomène de la conscience que toute l histoire de l évolution humaine a entraîné avec elle. Pour réaliser cette démonstration, l auteur utilise le témoignage de son engagement personnel au sein de l Eglise catholique dans un Ordre religieux contemplatif. Il nous guide dans ce labyrinthe intérieur qui l a conduit d une expérience «d illumination » initiale à la sagesse finale d un athéisme libérateur. Tout en évoquant avec poésie la détermination poignante ou déconcertante d une existence de recherche assidue, l auteur nous livre les nombreuses réflexions que ce vécu lui inspire pour aboutir enfin à nous livrer la découverte essentielle qu il retire de ce long voyage initiatique : le mystère de la rencontre sacralisée entre le masculin et le féminin, l éros né avec la conscience… »
        Et, à la suite, (internet) n’omettez point de lire la biographie de l’auteur.

        Ou cet autre encore :

        LE PATHOS CATHOLIQUE – 1996, avec cette présentation :
        « Dans notre époque turbulente où s’opposent les spiritualités institutionnelles, nommées religions, et les chemins plus libertaires, Le Pathos catholique de Jean-Yves Jézéquel vient à point nommé. Ancien abbé de l’ordre des Carmes, théologien et psychologue, l’auteur occupa en Belgique durant de nombreuses années des responsabiltiés importantes dans son institution. Fervent défenseur des ouvertures offertes par le concile Vatican II, il est aujourd’hui excommunié, relapse et hérétique depuis 1989 après un procès d’Inquisition… Jean-Yves Jézéquel nous livre ici non seulement le récit de son expérience, de ses espoirs déçus mais aussi les moyens de sa survivance. Psychologue, il émet enfin un jugement sévère sur les perversions internes de l’institution catholique qui prennent ici la forme d’un Pathos identifiable. Cet ouvrage doit être lu dans le prisme très chaud de notre actualité des années 90 où s’affrontent les intérêts des intégrismes religieux et ceux, plus diffus, des mouvements sectaires. »

        Stop ou encore ?

        • Cela rend effectivement les thèses peu objectives… Il va falloir que ce monsieur cite d’autres sources queles siennes

          • Dans tous ces livres il y a justement des milliers de sources citées: celles qui m’ont permis de réaliser ce discernement avec l’indispensable expérience de la réalité religieuse qui me permet de savoir de quoi je parle!

        • Toutes ces présentations ne sont pas de moi mais des éditeurs qui ont estimé, au moment des publications, qu’il fallait présenter ces ouvrages de cette façon. Personnellement je n’aurais pas écrit moi-même ces textes!

  5. Bonjour,

    Ce qui importe c’est de savoir que les 10 commandements ne figurent pas dans le corpus coranique.

    D’autre part, ce méli-mélo de versets haineux et de versets pacifiques est fort commode.

    Il permet à un Moussaoui de faire l’apologie de l’islam, « religion de paix » etc, références à l’appui.

    Il vous cite un verset aimable, mais quand vous vous référez au contexte, vous voyez qu’il est noyé dans un torrent de versets de haine appelant à égorger Juifs, Chrétiens, Athées, Apostats …

    Faites l’expérience, très éclairante, avec ce texte :

    http://oumma.com/214338/choisir-entre-culpabilisation-silence

    • « Ce qui importe c’est de savoir que les 10 commandements ne figurent pas dans le corpus coranique ».

      En effet, Antiislam. C’est une chose que les musulmans ne précisent jamais, c’est donc à nous de le rappeler à chaque fois que nécessaire: tu ne tueras point, dans les dix commandements, veut dire qu’on ne peut tuer personne.
      Dans le coran, Allah interdit aux musulmans de tuer « les croyants », c’est à dire les musulmans comme eux.
      La nuance est suffisamment scandaleuse pour être signalée.

  6. « pas plus qu’il n’existe un islam modéré et un islamisme marginal… il n’y a pas deux Corans, mais un « melting-pot » instable et déstabilisant, semant chez les naïfs, les ignorants et les laïques le chaud et froid de la confusion. »

    Pour illustrer, la violence est déjà bien présente, quoique moins fréquente, dans les sourates de La Mecque.
    En effet, le verbe « jahada » (=djahada) -faire le « jihad », lutter contre les mécréants-, apparaît pour la première fois au verset 1 de la sourate 60, laquelle est la neuvième, sur les 114 sourates du coran, dans l’ordre chronologique de la « révélation » à Mohammed.
    Ce verbe « jahada » réapparaît ensuite au verset 52 de la sourate 25, laquelle est la 42ème dans l’ordre de la « révélation » ; en outre le mot « jihad » apparaît quant à lui, pour la première fois, dans ce même verset.
    Pour mémoire, la première sourate de Médine est la 87ème de la « révélation ».

    Donc, la violence du coran de Médine est déjà contenue, en germe, dans le coran de La Mecque ; mais à La Mecque Mohammed n’avait pas encore la puissance pour donner libre cours à sa folie meurtrière.

    • En effet, Monsieur Jallade, la violence est déjà perceptible dans les versets mecquois, mais le masque n’est tombé qu’à partir du moment où Mahomet a trouvé du renfort en hommes et en armes à Médine.

  7. « le Coran évacue ISAAC l’ancêtre d’Israël de l’histoire dite Sainte, pour lui substituer ISMAEL l’ancêtre des arabes dans ce sacrifice d’Abraham ! »

    En fait, curieusement, dans cet épisode tel que relaté dans le coran, c’est le nom d’ISAAC qui est cité, et le nom d’ISMAEL n’apparait pas (sauf éventuellement entre parenthèses, ajout des traducteurs). Au final l’identité de celui qui devait être sacrifié n’est pas évidente à établir et après quelques siècles de commentaires islamiques autorisés on croit savoir qu’il s’agit d’ISMAEL.
    Voir sourate 37 versets 100-113.

    Le nom d’Isaac figure aussi dans d’autres passages du coran ; peut-on dire qu’il est « évacué » ?

  8. « Mahomet pensait que les évangiles avaient été remis à Jésus par Dieu de la même façon que les tables de la loi furent données à Moïse ! »

    Autre grossière erreur de Mahomet/Allah : dans le coran, il n’y a pas « les évangiles », au pluriel (les quatre évangiles) mais « l’évangile » au singulier (?????????? el-injil). Dans le coran, on ne sait pas qu’il y a QUATRE évangiles, écrits par quatre des disciples de Jésus, APRES SA MORT et non pas « descendu(s) » du ciel.

  9. J’ai beaucoup aimé cet article.
    Je pense que la différence entre les versets mecquois et médinois vient du fait qu’à la Mecque, Mahomet se sentait vulnérable et avait peur. Donc les versets qui lui ont été révélés à cette époque étaient conciliants, pour recruter des adeptes et endormir la méfiance qu’il inspirait à son entourage (taqiyya).
    Une fois que Mahomet eut trouvé du renfort à Médine, le ton des versets a changé. Plus la puissance militaire de Mahomet augmentait, plus les versets qui lui étaient inspirés devenaient violents.

    L’on se rend compte de la supercherie quand on lit les sourates du coran par ordre chronologique. Dans le coran, les sourates sont classées par ordre de longueur, pas par ordre chronologique.
    A ma connaissance, il existe des versions du coran où les sourates sont classés par ordre chronologique. Je ne connais personnellement que la version de Sami el Deeb, un chrétien d’Orient qui est Docteur en droit, qui vit en Suisse et qui ré-informe sur l’islam grâce à son site « Savoir ou se faire avoir ».

    • Même si ce n’est pas vraiment le lieu pour débattre du Coran et de nous ériger en théologiens ou spécialistes des religions, ce qui nous mènerait a des digressions sans fin, voici une petite étude, prise sur le site (que je trouve excellent) :
      http://www.lemessieetsonprophete.com/annexes/Sourates%20mecquoises%20ou%20medinoises.htm
      Je me permet de l’inclure au commentaire, uniquement pour les éventuels lecteurs( et lectrices) musulmans de culture …ainsi que les partisans du « dialogue islamo-chrétien » soucieux de se cultiver, justement, ou bien de n’importe quel « islamophobe » (dont je suis) soucieux , lui aussi, de saisir, autant que faire se peut, ce qu’il est juste de nommer « l’essence de l’islam », bien au delà de toute réaction épidermique et émotionnelle , laquelle nous éloignerait fatalement d’une approche scientifique et raisonnée d’un phénomène aussi complexe; nous pouvons parfaitement nous en tenir à l’approche, première, « islamo-phobique ») : elle se justifie déjà amplement à elle seule! Mais je ne pense, ni ne crois qu’elle est suffisante sur le plan personnel…Voici le texte,( qui appuie le commentaire de Philippe Jallade):

      Classifier entre « sourates mecquoises »
      et « sourates médinoises »?

      Y aurait-il deux Corans, voire deux Mahomet successifs ? La question est moins saugrenue qu’il n’y paraît, si l’on prête l’oreille au discours islamologique habituel ou que l’on s’arrête aux mentions jointes au titre de chaque sourate dans les éditions actuelles du Coran.

      Tout part d’un double postulat : d’un côté l’idée islamique selon laquelle Muhammad a dicté le texte coranique ; et de l’autre, le postulat idéologique selon lequel toute « religion » est nécessairement « spirituelle » au point de départ. Ce postulat, d’origine exclusivement occidentale, reflète le scientisme du 19e siècle. Il est encore actuel dans la pensée occidentale pour laquelle toute « religion » est bonne et vraie (« chacun fait sa vérité ») – c’est ensuite qu’elle devient mauvaise, en se structurant vers divers excès (d’où l’idée : « les structures sont mauvaises, que chacun fasse ce qu’il veut »).

      On peut ajouter encore que la rationalité occidentale ne résiste pas à l’envie de tout classifier, ce qui lui donne l’illusion de comprendre. C’est ainsi que l’islamologie a inventé de classer les sourates du Coran selon deux époques supposées distinctes dans la vie du « Prophète » de l’Islam : d’abord une époque dite « spirituelle », polémique mais paisible, se plaçant à La Mecque ; puis l’époque violente et guerrière où l’Islam est supposé se structurer, à Médine. Prenant pour argent comptant la « biographie » fabriquée sur commande califale deux siècles après les faits supposés – la Sirat an-nabawiya de Ibn Hishâm –, les islamologues interprètent les combats que la Sirat imagine entre Mecquois et « croyants » (musulmans) comme la raison d’un supposé retournement d’attitude de la part de Mahomet. Ceci étant, les meilleurs islamologues ne sont pas dupes : ils savent qu’on ne palie pas la rareté des sources par un délire imaginatif – les sources antérieures à la Sirat ont été en effet l’objet de destructions systématiques (et cela jusqu’à aujourd’hui).

      Ainsi, il faudrait distinguer deux ensembles dans le Coran : d’une part les sourates « mecquoises » c’est-à-dire celles qu’il conviendrait de qualifier de « gentilles », et d’autre part les sourates « médinoises », qui seraient les sourates « violentes », où il est question de faire la guerre et de tuer : celles-ci devraient être postérieures en vertu du postulat idéologique évoqué plus haut. Il ne vient pas à l’esprit de l’Occidental moyen qu’une certaine pensée « religieuse » puisse faire de la soumission (c’est-à-dire al-islâm en arabe) une fin en soi – la seule même pour l’Humanité sous le regard de « Dieu » –, et donc puisse présenter tous les moyens comme légitimes s’ils contribuent à une telle fin. Cette classification entre deux ensembles de sourates se retrouve aujourd’hui dans tous les Corans (parfois sous la désignation de « pré-Hégire » [= sourates mecquoises] opposée à celle de « post-Hégire » [= sourates médinoises]) ; elle donne au lecteur, il est vrai, une apparence de contenu historique à chaque sourate.

      Le texte coranique lui-même ne valide pas cette opposition imaginée entre deux types de sourates. On se trouve certes devant une compilation de textes disparates, mais ils sont tout à fait cohérents quant à leur sens. Prenons quelques exemples.

      Voici la courte sourate 105 :
      N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a traité les gens de l’Eléphant ? (verset 1)
      N’a-t-il pas fait tourner leur ruse en confusion (2) et envoyé contre eux des oiseaux en volées, (3) qui leur lançaient des pierres d’argile ? (4)
      Puis Il a fait d’eux comme un feuillage déchiqueté. (5)

      L’éléphant auquel il est fait allusion a beaucoup marqué les esprits des commentateurs, islamiques ou occidentaux : les premiers en ont fait le titre de la sourate, et les seconds l’année de naissance de Muhammad, faute de toute autre indication historique : aucune source ne permet de savoir quel âge avait ce chef de guerre quand il est mort (en 632 probablement). Qu’à cela ne tienne : on a inventé un calendrier sud-arabique où l’année de l’éléphant correspondrait à 570, de sorte qu’on peut fait descendre l’inspiration sur Muhammad en 610 – autre chiffre rond – à l’âge de 40 ans (ainsi, il n’est ni trop vieux, ni trop jeune pour la mission qui suivra). Ces « données », sorties de l’imaginaire rationaliste occidental, ont été reprises ensuite par le discours islamique. En réalité, la seule datation historique que l’on possède relativement à la vie de Muhammad concerne l’expédition qu’il mena non pas contre La Mecque, mais bien loin de là, vers Jérusalem : il fut battu en 629 près du Jourdain par les Byzantins, qui en ont gardé la mémoire.

      Cette sourate « l’Eléphant » est considérée comme paisible, le mot « tuer » (qatala) ne s’y trouvant sous aucune forme. On l’a donc classée « mecquoise ». Notons cependant qu’elle fait probablement allusion à une guerre légendaire, et que Dieu Lui-même est dit y prendre part. Ce qui n’est pas anodin du tout.

      Regardons quelques versets d’une autre sourate, plus longue et également cataloguée comme « mecquoise » , la s.74 :
      Oui, il a réfléchi et décidé (verset 18). Qu’il soit tué comme il a décidé ! (19) Oui, qu’il soit tué comme il a décidé ! (20)…
      Nous n’avons mis comme maîtres au Feu (de l’Enfer) que des anges. Mais Nous n’en avons mis le nombre qu’à tentation pour ceux qui kafarent (31a)…
      Dieu égare qui Il veut et guide qui Il veut (34a).

      Cette sourate n’appelle pas à tuer, du moins pas directement : le verbe est au passif. Elle est donc classée comme « mecquoise ». On peut se demander tout de même comment les kafareurs dont il est question seront tués : qui va s’en charger ? Dieu (comme dans la sourate 105) ? Ses croyants soumis ? Quelle différence réelle existe-il avec les sourates dites médinoises sinon que les choses y sont dites de manière plus explicite ? Regardons seulement un exemple, très rarement cité, tiré de la sourate 61 :
      Dieu aime ceux qui vont jusqu’à tuer (verbe qâtala, combattre à mort) sur Son sentier [= pour Sa cause], en un rang. (verset 4a)

      Dans ce verset qui a fourni le nom de la sourate (Le Rang), le verbe aimer dans le texte coranique apparaît pour la dernière fois. Rappelons qu’il y apparaît auparavant pour désigner plutôt « ceux que Dieu n’aime pas », ceux qui « sèment le désordre sur la terre », bref ceux qui sont de trop sur terre. Il en ressort une vision de Dieu, que l’islamologie a nommée un « monothéisme strict » par opposition au christianisme qui serait un « monothéisme pas strict », ce qui est un trompe-l’œil offensant pour les chrétiens : le « monothéisme » islamique n’a rien de « strict », il est un « monothéisme guerrier » et post-chrétien. Pour les fidèles de l’Islam, une telle vision de Dieu est nécessairement déterminante qu’elle que soit la volonté d’ouverture et d’amitié à l’égard des autres, de même que la vision que les chrétiens ont de Dieu forme par nature le cœur de leur foi. Nourri de bout en bout de cette vision, le texte coranique est profondément cohérent, même s’il est fréquemment (devenu) obscur.

      C’est donc en vain que des musulmans, des chrétiens ou d’autres opposeront telle sourate ou tel verset à tel autre en matière de violence ou de « paix ». Du reste, il n’y a jamais plus violents et intolérants que ceux qui veulent établir la « paix » et la tolérance. Le mot « paix » apparaît dans le Coran, très rarement il est vrai, par exemple à propos de ce que les « croyants » doivent dire quand ils s’adressent à des « ignorants » (s. 25,63). Mais de quelle paix s’agit-il ?

      Une autre démarche est nécessaire : partir de la question : d’où vient l’idée que Dieu aurait chargé des « croyants » d’éradiquer le mal du monde et d’établir Sa « paix » ?

      La question que pose l’auteur, à la fin du texte, touche, selon moi, à la nature, à l’essence de l’islam…J’aurais peut être l’occasion d’y revenir, ici.

      cordialement, BJ

      • Merci Jarczyk, un article sur le sujet est prévu demain, avec une toute autre approche que la tienne, que je vais laisser dans les commentaires pour participer au dossier sans qu’on se monopolise trop sur ces questions malgré leur intérpêt mais n’hésite pas à proposer un article sur le sujet ultérieurement

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