Antisémitisme musulman : Zineb donne raison à Bensoussan mais lèche les babouches de Tareq Oubrou

C’est toujours avec plaisir que nous avions relayé, jusqu’à présent,  les déclarations de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui :
Je suis contre l’islam, car l’islam est contre moi
http://resistancerepublicaine.com/2016/04/04/zineb-el-rhazaoui-je-suis-contre-lislam-car-lislam-est-contre-moi/
Le seul dénominateur commun entre les terroristes, c’est l’islam
http://resistancerepublicaine.com/2016/08/16/zineb-el-rhazoui-le-seul-denominateur-commun-entre-les-terroristes-cest-lislam/
Coup de chapeau à Zineb pour son brûlot, détruire le fascisme islamique
http://resistancerepublicaine.com/2016/10/24/coup-de-chapeau-a-zineb-pour-son-brulot-detruire-le-fascisme-islamique/
Nous vous invitons aujourd’hui à lire la tribune ( en fin d’article ) qu’elle a publiée dans le Nouvel Obs à propos du Manifeste contre l’antisémitisme (musulman  ) qui ne dit pas son nom  auquel nous avons consacré quelques articles :
http://resistancerepublicaine.com/2018/04/22/ls-veulent-supprimer-des-versets-du-coran-pour-aider-macron-a-nous-imposer-lislam-de-france/

L’analyse de Zineb est intéressante mais bien insuffisante ! Et il y a des lustres que Résistance républicaine et Riposte laïque ont fait exploser les mythes et mensonges auxquels elle croit encore, la naïve… Ou du moins auxquels elle voudrait nous faire croire ! 

Son regard sur Tareq Oubrou est consternant. C’est un frère musulman authentique, qui a donc décidé d’islamiser la France peu à peu, silencieusement... Quand Zineb écrit Tareq Oubrou qui s’est fait connaître pour son projet très louable de régénérer l’islam de France, un islam qui selon lui doit être nourri de l’esprit des Lumières, se rend-elle compte de la caution qu’elle apporte à cet adepte de la takki-ya ? 

Quid encore de ses contradictions ? Elle démontre, brillamment, que l’antisémitique est consubstantiel au Coran et aux Haddith-s, comme aux exégèses… et elle ajoute : Nous n’avons pas besoin de leur discours infantilisant pour puiser en la civilisation islamique ce qui nous permettra de vivre avec nos concitoyens juifs. Pour ma part, je n’ai jamais oublié la leçon de Fahmi Shanti, et je n’oublie pas non plus qu’il fut un temps où les cieux musulmans de l’Empire ottoman étaient bien plus cléments pour les Juifs que n’importe quel pays chrétien. Et pendant les temps les plus sombres en Europe, il valait bien mieux être juif à Alger, Fès ou Alexandrie qu’à Paris ou Berlin.  

Comprenne qui pourra… L’islam persécute les juifs mais la « civilisation islamique » les aurait protégés ? Elle oublie de parler de la dhimmitude, de la tolérance du juif ( et du chrétien ) – appelée protection – par le musulman à différentes époques en échange du paiement d’une redevance, de la faculté des dhimmis de se laisser humilier et insulter, et du travail qu’ils faisaient pour leurs maîtres musulmans…  Zineb prononce donc un mensonge  historique, et elle use du « nous « , faisant corps ici avec les autres musulmans… Fort dérangeant !

Quant à la solution qu’elle prône, faire descendre de son trône d’oeuvre incréée le Coran… elle sait autant que nous qu’elle est impossible. Mais elle n’a pas le courage d’évoquer la seule solution possible, interdire l’islam en France et dans tous les pays non musulmans.  Et s’il faut encore quelques siècles aux 57 pays musulmans pour remettre en cause les textes sacrés mahométans, ce n’est pas notre problème… Ils reviendront nous voir quand ils auront fait leur boulot.

Faut-il voir dans ces passages « coups de massue » pour les admirateurs de Zineb les traces d’une culture musulmane dont elle ne réussit pas à se défaire  ou un jeu trouble qu’elle se plairait à jouer pour participer, à l’insu de son plein gré, à un projet d’islam de France ? 

 

TRIBUNE. La journaliste et militante Zineb El Rhazoui réagit au « manifeste contre le nouvel antisémitisme ».

Par Zineb El Rhazoui

Zineb El Rhazoui, également connu sous le nom de plume Zineb, est la femme la plus protégée de France. Cette ex-journaliste à « Charlie Hebdo » est aujourd’hui militante des droits de l’homme et théologienne. En exclusivité pour « l’Obs », elle réagit à la publication du « manifeste contre le nouvel antisémitisme ».

Lorsque j’ai entendu le mot « Yhoudi » (juif) pour la première fois, il y a plus de 30 ans au Maroc, il sonnait comme une insulte.  C’était dans un large rassemblement familial, le genre de réunions où les adultes profitant des retrouvailles s’irritent de leur marmaille qui court dans tous les sens. Quelqu’un venait de traiter son enfant de « Yhoudi ould lyhoud (juif fils de juifs) pour lui dire qu’il était un vilain garnement. J’allais avoir l’occasion d’entendre cette « insulte » sous différentes formes au cours de ma vie au Maroc, un pays dont j’ai pourtant appris plus tard qu’il était le moins antisémite du monde arabe. 

« Hachak » (sauf votre respect) est un mot que les Marocains, très soucieux de la politesse verbale, accolent à tout terme infamant. Ainsi, un Marocain dira « la poubelle hachak » ou « l’âne hachak ». Mais plus étonnant encore, beaucoup de Marocains diraient « une femme sauf votre respect » ou « un juif sauf votre respect ». D’ailleurs, la légende ne raconte-t-elle pas qu’avant l’extinction des lions de l’Atlas, en des temps immémoriaux, le voyageur qui craignait une attaque des fauves devait s’entourer de Juifs, un gibier si vil que le roi des animaux ne s’abaisserait pas à le chasser ?

Un peu plus tard à l’école primaire Al-Amani à Casablanca où j’apprenais des rudiments d’arabe, de français, et beaucoup de cours religieux, il se murmura dans la cour que la maison mitoyenne était habitée par des Juifs. Nous-nous crûmes alors autorisés, nous autres petits écoliers d’un établissement privé plutôt bourgeois, à balancer des insultes et des détritus depuis les fenêtres de nos classes. La propriétaire s’en plaignit au directeur, un lauréat de l’université théologique d’Al Azhar au Caire et docteur en littérature arabe, qui, furieux, nous administra une punition exemplaire. Pour la première fois, les antisémites en herbe que nous étions venaient d’apprendre que haïr les Juifs était quelque chose de mal. Ironie du sort, c’était M. Fahmi Shanti, un brillant intellectuel palestinien réfugié au Maroc où il avait fondé notre école, qui nous l’a appris.

Cette leçon, je n’allais jamais l’oublier. J’en retins que l’antisémitisme -n’en déplaise aux détracteurs de George Bensoussan- est bel et bien un atavisme que l’on a de fortes chances de téter du sein de sa mère pour peu que l’on reçoive une éducation islamique standard. Un atavisme, certes, mais pas une fatalité. J’en retins également que la cause palestinienne ne peut être prétexte à l’antisémitisme, même pour ceux qui ont en personnellement fait les frais comme M. Shanti. J’en retins surtout que tout théologien d’Al Azhar qu’il était, le directeur de l’école tenait avant tout à avoir des relations de bon voisinage. Si lui parvenait à vivre ensemble avec ses voisins juifs, pourquoi en France nous n’y parviendrions pas ?

L’antisémitisme musulman, le mot est lancé

Dans un « Manifeste contre le nouvel antisémitisme » publié dimanche 22 avril dans « Le Parisien », 300 personnalités politiques, médiatiques et du monde des arts tirent la sonnette d’alarme quant à l’inquiétante recrudescence des crimes antisémites commis en France par des islamistes. Pour ceux qui les perpètrent, ces actes ont un nom : le Jihad. Afin de faire cesser ces ordalies au rabais qui envoient tout droit leurs auteurs auprès des Houries de l’Eden et qui contraignent les Juifs de France à migrer plus prosaïquement vers des cieux ou des quartiers plus sûrs, les signataires du manifeste exhortent les autorités théologiques islamiques de France à frapper du seau de l’obsolescence les versets du coran appelant au meurtre des Juifs, des Chrétiens et des incroyants.

D’aucuns ont d’abord réagi au texte en pointant sa partialité, car le fait même d’évoquer un antisémitisme islamique serait « stigmatisant » pour toute une « communauté ». Les auteurs du manifeste se sont ainsi vus sommés de mentionner tous les antisémitismes ; celui de la fachosphère française et celui qui sévit eu Europe de l’Est, sous peine de se voir accuser de façon à peine voilée d' »islamophobie ». Cette même dialectique de l’intimidation enjoint à toute personne qui s’exprime sur l’intégrisme islamique de valider d’abord « qu’il y a des intégristes dans toutes les religions ». L’argument en apparence équilibré n’est qu’une technique de réfutation qui permet de diluer le propos sans jamais en discuter le fond.

Toutefois, ce sont les principaux intéressés eux-mêmes qui mettent fin à ce début de polémique stérile pour amorcer le seul véritable débat qui compte : la part de responsabilité des textes islamiques dans ces crimes antisémites et l’opportunité de procéder à un toilettage du texte coranique pour l’expurger de ses versets violents. « Des Imams au service de la République française », publié dans « Le Monde » du 25 avril, est rédigé par Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, et signé par 30 imams qui dénoncent « le terrorisme et les crimes antisémites » et les qualifient de « situation intenable ». Si la démarche a le mérite d’entériner à demi-mot l’existence d’un antisémitisme musulman, les imams républicains ne vont pourtant pas jusqu’à accéder à la requête qui leur est faite de revoir leur copie du coran.

L’« imam modéré » ? Un mythe médiatique
L’expression est à la mode. Ou comment un oxymore se ferait presque passer pour un pléonasme. Lors de la polémique sur le burkini qui a empoisonné le débat estival en 2016, les imams français dits modérés ont magistralement raté l’occasion de prouver que « modérés », ils l’étaient vraiment. Quasiment tous ont défendu la « liberté » de ces anti-Mariannes des plages à s’afficher en tenue wahhabite, déplorant pour la plupart cette « islamophobie » si française, à une heure où la France n’avait pas encore fini d’enterrer les victimes des attentats de Nice. S’il y avait, certes, matière à débattre du bienfondé des décrets préfectoraux interdisant le burkini, il aurait suffi qu’un seul de ces imams lève le petit doigt pour dire que l’on peut parfaitement être musulmane et porter le maillot de bain pour qu’il mérite authentiquement son étiquette de « modéré ». Aucun ne l’a fait.
Le traditionnel ballet des « condamnations » de ces imams fait maintenant partie du décorum post-attentats. Pourtant, il y aurait lieu de se questionner sur l’opportunité de plébisciter des théologiens qui se contentent de condamner des crimes qui le sont déjà par la loi au lieu de condamner les textes qu’ils prêchent dans leurs mosquées et qui justifient ces mêmes crimes.

 

Dans le cas précis des attentats visant les citoyens de confession juive, il aura fallu des années depuis le forfait de Merah pour que les imams lâchent le mot « antisémitisme ». Mieux vaut tard que jamais. Toutefois la noblesse de l’intention affichée masque à peine l’affront ressenti par les imams face à ces 300 illustres profanes qui les somment d’amender leur livre saint. Demander à un musulman croyant, imam de surcroit, de changer l’emplacement d’une virgule dans le coran, c’est comme demander au Louvre de repeindre la gorge de la Joconde en noir parce que les islamistes trouvent son décolleté trop affriolant.

 

Maladroite, certes, et même « ignare » comme l’a sous-entendu Tareq Oubrou, l’injonction faite aux responsables musulmans de se justifier sur les versets criminogènes contenus dans le coran a tout de même le mérite de sonner le glas d’une mystification. D’abord, à travers ce manifeste, 300 signataires d’horizons très divers affirment ne pas être dupes. Sauf à faire preuve d’une extrême mauvaise foi, plus personne ne croit à l’antienne répétée en chœur par les Imams de France et de Navarre face au fléau terroriste. Non, la succession des crimes idéologiques perpétrés à coups d’« Allah Akbar » n’est ni l’œuvre hasardeuse de détraqués mentaux mystérieusement inspirés par le même génie profane, ni le fruit amère d’une civilisation occidentale intrinsèquement raciste et oppressive pour « une communauté musulmane » dont la jeunesse désoeuvrée exprimerait ainsi de façon ultime son extrême désespoir. Si tel avait été le cas, on ne compterait pas les victimes du terrorisme islamique par milliers sous les cieux où règne l’Islam.

 

Ensuite, la proposition faite par les Imams signataires de l’appel des 30 de remédier au fondamentalisme en enseignant le « bon » islam –le leur- ne résiste pas non plus à l’analyse. En refusant encore une fois toute critique de fond des textes islamiques, parce que l’Islam serait foncièrement vertueux et mal interprété, Tareq Oubrou qui s’est fait connaître pour son projet très louable de régénérer l’islam de France, un islam qui selon lui doit être nourri de l’esprit des Lumières, semble ne pas se donner les moyens de ses ambitions. Comment réformer l’islam sans le critiquer, sans le pousser dans ses retranchements, sans le questionner sur la nature du coran, crée ou incrée, et sur la question du Salut dans la foi musulmane ? En effet, l’imam et ses comparses usent et abusent du postulat éculé de « l’islam religion de paix et d’amour » victime à la fois de « stigmatisation » de l’Occident et de mauvaise interprétation de la part de ceux de plus en plus nombreux qui commettent des crimes de masse en son nom.
« Citoyens aussi, nous voulons proposer notre expertise théologique aux différents acteurs qui sont confrontés aux phénomènes de la radicalisation dans les prisons, dans les établissements publics, fermés et ouverts, afin de répondre à des aberrations religieuses par un éclairage théologique lorsque les arguments avancés par ces jeunes sont d’ordre religieux. Une expertise que seuls les imams peuvent apporter », écrivent-ils. Autrement dit, à chaque fois que le texte coranique leur est opposé, et bien qu’il soit d’une très grande clarté quant au sort des Juifs, des chrétiens, des incroyants et des femmes, les imams éluderont en évoquant des complexités exégétiques qui ne sont en réalité qu’un écran de fumée. Ils renverront leur interlocuteur à son ignorance supposée du contexte, de la langue arabe ou des subtilités exégétiques pour s’affirmer comme seuls à pouvoir comprendre l’Islam. Les seuls donc à pouvoir sauver la France et le monde d’une menace idéologique pourtant contenue dans la foi qu’ils prêchent. Le tour de passe-passe est remarquable.
En réalité, s’adjuger le monopole de la compréhension du coran revient à mettre à l’index le corpus textuel islamique pour n’en distiller au public que ce qui en lustre l’image et paraît convenable pour les oreilles de la République. Les imams s’instaurent ainsi en clergé ad hoc, mais ils refuseront de se reconnaître comme tels à chaque fois qu’ils seront sommés de réformer leur dogme. En effet, comment toucher aux textes saints lorsque chacun sait qu’en Islam, il n’y a pas de clergé ?

 

L’antisémitisme, une science islamique ?

Si les imams reconnaissent à demi-mot l’existence d’un antisémitisme musulman, ils le décrivent volontiers comme une regrettable conséquence de l’ignorance de certains musulmans. Ces « ignares » qui n’ont pas pu profiter des Lumières des imams « modérés » de France se seraient ainsi formés à l’antisémitisme auprès de sombres réseaux anonymes sur Internet. Encore une mystification, pour ne pas dire un pur mensonge. Si n’importe quel personne sachant lire l’arabe comme moi peut accéder à une riche bibliographie antisémite en effectuant une simple recherche sur Internet ou dans n’importe quelle bibliothèque du monde musulman, nos imams éclairés de France ne peuvent ignorer l’existence de tels « travaux ». Contrairement à ce que prétendent ces imams plus soucieux de lustrer leur image que de dire la vérité, les écrits antisémites ne sont pas toujours l’œuvre des prédicateurs autoproclamés des sous-sols. Citons quelques exemples !

Abdul Rahim Shareef, Doyen de la faculté de Charia à l’Université de Zarqa en Jordanie, titulaire –entre autres- d’un doctorat en exégèse coranique à l’Université de Damas en 2006, est l’auteur d’une recherche intitulée « Les caractéristiques des Juifs dans le coran ». En s’appuyant sur plus de 13 versets coraniques que sa qualité de docteur en exégèse habilite parfaitement à interpréter, il en sort que les juifs présentent huit caractères majeurs : le non partage de la sagesse, l’avarice, la cupidité, la couardise, la trahison, le mensonge, le vandalisme et le crime (ils assassinent les prophètes).
Voilà donc à quoi ressemble un travail académique en sciences islamiques dans un pays comme la Jordanie.

Les imams de France ne peuvent l’ignorer, l’étude des juifs semble même obséder les « savants » de l’Islam. Un autre universitaire, Abdullah Ben Radi Al Shamri, docteur en Charia mention Fiqh, professeur de théologie à l’Université de Hail en Arabie Saoudite, écrit sur le sujet : « Nous ne pourrons comprendre les Juifs que grâce à la description que Dieu en fait dans le coran. La raison de notre faiblesse face à eux, de l’humiliation qu’ils nous infligent et de notre sang qu’ils font couler, c’est que nous nous sommes éloignés des enseignements coraniques sur notre combat face à eux et que nous les avons substitués par une législation internationale et des considérations politiques (….) Les Juifs que nous voyons aujourd’hui sont les mêmes que Dieu a maudits depuis le septième ciel, ils ne sont pas différents de leurs ancêtres. Ils combattent même l’islam avec des moyens encore plus pervers (…) ». L’auteur de ces lignes compte à son actif plusieurs conférences en Europe, dont une en France, une à la faculté islamique de Bruxelles, une à Barcelone, et d’autres au Canada et ailleurs dans le monde.
Pour finir, l’auteur libanais Salam Al Haj, diplômée en communication et en démographie à l’Université libanaise, ancienne journaliste du quotidien Al-Safîr, dénombre 24 caractéristiques des Juifs dans son étude « Qui sont les Juifs et quelles sont leurs caractéristiques dans le coran ? ». Selon elle, aux huit tares citées plus haut, les Juifs se caractériseraient en outre et non exhaustivement par leur cruauté, leur insolence, et par leur idolâtrie de l’argent. Les « études » comme celles-ci sont légion dans les universités islamiques. Nier leur existence soulève la question de la sincérité des Imams de France lorsqu’ils proposent de promouvoir un islam des Lumières, compatible avec les valeurs républicaines.

 

De la contextualisation sélective

 

La seule posture acceptable de la part de Tareq Oubrou et de ses cosignataires, c’est non seulement la condamnation la plus ferme de ce type de travaux produits par leurs condisciples, mais surtout la réfutation absolue de ces thèses sur le plan intellectuel et théologique. Ils pourraient le faire, si seulement ils sortaient de leur posture identitaire. Non, Messieurs les Imams, vous n’êtes pas des ambassadeurs de l’islam, vous n’avez pas un rôle de représentation, vous n’êtes pas la voix des musulmans de France, car ces derniers –ne vous en déplaise- ne sont pas une communauté, mais des individus. Des individus qui ne vous ont jamais élus.

 

L’islam en France est-il à ce point devenu l’otage du paradigme identitaire qu’il en est devenu impensable d’en discuter le fond ? Qui oserait parler d’un catholicisme des Lumières devant un concert de rock irlandais, une exposition d’un artiste italien ou un défilé de mode d’un créateur français, simplement parce que les protagonistes sont nés dans des familles catholiques ? Pourquoi leurs congénères nés d’origines tunisienne, algérienne ou marocaine seraient-ils condamnés à être qualifiés et évalués par le spectre d’une identité religieuse monolithique aussi chimérique que dangereuse ?
Ceux parmi les musulmans éclairés qui s’évertuent à nous expliquer que les musulmans peuvent être des personnes fréquentables ne nous apprennent rien. Nous autres Français de toutes origines avons suffisamment de sagesse politique et de valeurs humanistes pour nous permettre de critiquer ce fascisme qui se développe au sein de l’Islam sans en faire porter la responsabilité à tout individu né musulman, qu’il soit croyant ou pas, qu’il pratique la religion de ses pères ou qu’il ait choisi de s’y convertir. Ceux qui, par le déni de l’évidence, tentent de nous faire croire que l’islam ne souffre aucun soupçon d’antisémitisme nous mentent. Nous n’avons pas besoin de leur discours infantilisant pour puiser en la civilisation islamique ce qui nous permettra de vivre avec nos concitoyens juifs. Pour ma part, je n’ai jamais oublié la leçon de Fahmi Shanti, et je n’oublie pas non plus qu’il fut un temps où les cieux musulmans de l’Empire ottoman étaient bien plus cléments pour les Juifs que n’importe quel pays chrétien. Et pendant les temps les plus sombres en Europe, il valait bien mieux être juif à Alger, Fès ou Alexandrie qu’à Paris ou Berlin.

Expurger le coran n’est pas une hérésie, mais un contresens
Faut-il pour autant faire l’ablation de tout ce qui dans le coran ne correspond pas aux valeurs de la République ? Sans craindre d’offenser les musulmans, je suis en droit de me demander s’il en resterait alors grand-chose. Faire de l’archéologie coranique est nécessaire, mais vouloir l’expurger de ses versets barbares pour le rendre plus adapté à notre époque revient à en reconnaître le caractère législatif. Or, c’est bien parce que le coran est vu comme une constitution par une large partie de musulmans qu’il pose problème. Pas moins de 8 versets coraniques affirment que la terre est plate. La science a-t-elle attendu pour autant que M. Oubrou et ses comparses les frappent d’obsolescence pour établir l’évidence ?
Au pays de Voltaire, à l’épreuve de la raison, l’islam sacré des prédécesseurs arrive à péremption. Comme le catholicisme avant lui, il faudra que l’inconscient collectif français le désacralise pour le remettre à la seule place que devrait allouer une démocratie moderne en 2018 à un corpus législatif rédigé il y a 15 siècles en Arabie préislamique. Nul besoin d’expurger le coran que la tradition nous a transmis aujourd’hui s’il est tenu pour ce qu’il devrait : un livre ancien renfermant à la fois la sagesse et la barbarie des temps où il fut rédigé. L’islam peinera à se renouveler tant que ses théologiens et ses fidèles défendront l’idée que Dieu est éternel, et que le coran est sa parole incrée. L’édifice intellectuel islamique continuera inexorablement à se fissurer jusqu’à effondrement total, tant que les questions fondamentales autour du coran, ses auteurs, sa chronologie, sa fabrication en tant que livre saint, seront soigneusement éludées par les imams.
Ce qui se joue à travers cette bataille des pétitions, c’est que l’omerta qui a entouré le dogme islamique pendant des siècles, usant de coercition et de violence contre tous les esprits éclairés qui ont osé induire le doute, est en train de céder à l’esprit critique et anticlérical français. Ce qui a été protégé à coup de lois anti blasphématoires ailleurs ne saura résister longtemps à la liberté du débat en France. Les crimes antisémites ou les attentats de « Charlie Hebdo » doivent être compris pour ce qu’il sont : une ultime tentative de semer la terreur pour masquer la faillite intellectuel du dogme islamique tel que défendu par ses imams aujourd’hui.

https://www.nouvelobs.com/debat/20180428.OBS5926/zineb-cachez-cet-antisemitisme-musulman-que-je-ne-saurais-voir.html

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16 Commentaires

  1. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi vous dézinguez tous ceux qui ne pensent pas exactement comme vous, même s’ils sont très critiques. Est-ce une allergie? Est-ce l’envie de rester bien au chaud entre soi?

    • Bonjour,
      Nous sommes pas dans le politiquement correct.
      Quand nous sommes d’accord nous le disons, quand nous avons des divergences nous les disons aussi.
      Reste que nous admirons Zineb et son grand courage.
      (Le modérateur).

    • Quel est l’intérêt de hurler avec les loups et de bêler avec les moutons, Mireille ? Nous assistons, sonnés, en direct, à quelque chose d’inédit dans l’histoire de l’humanité et on devrait se contenter de distribuer des bons points à ceux qui osent de temps en temps mais se gardent bien d’aller jusqu’au bout ? Qui ne dit rien est complice. Qui se tait ne fut-ce que partiellement est coupable. Il y a le feu au lac, les pompiers doivent faire autre chose que d’enculer les mouches.

  2. Les « imams », toujours les « imams » … les autorités théologiques, sont à ma connaissance les oulémas, les imams n’étant que les leurres mis en avant.
    Les oulémas sont à Al-Azhar, Qom, etc.
    La première démarche est de ne pas s’interdire le débat in petto : chose interdite dès que franchi le pas de réciter publiquement la shahada, où on intériorise en même temps leur abjecte timidité intellectuelle.
    S’ensuit l’obligation qu’on doit se faire de se renseigner sur l’arme de notre ennemi, contrairement à Juppé qui, le « littéraire aisé », n’avait jamais pris 5 mn de son temps snobinard pour parcourir le Coran, lui qui semble reluire devant Oubrou.
    Et cette obligation remplie, on peut leur jeter à la figure notre septiscisme amusé, et les voir dépités d’essayer en vain de nous traiter de blasphémateurs, alors qu’ils savent très bien que ce « blasphème » n’est pas rédhibitoire puisque ne signant pas l’apostasie de l’islam.

  3. Votre raisonnement est très bien et démontre encore fois de plus que ce n’est même pas les musulmans qui imposent l’Islam en Europe, mais bien les escrocs imposteurs qui cherchent n’importe quels excuses pour ne pas démontrer la grande dangerosité de l’Islam criminogène, que des musulmans massacrent depuis 1400 ans des innocents parce que pas musulmans et des juifs.
    Et recommandé dans le coran pour tous les musulmans du monde, l’antisémitisme islamique est pourtant réel et inscrit dans le coran comme recommandation pour tous les musulmans du monde et il n’y a pas de stigmatisant d’une communauté musulmane qui tient.
    Pour le Nazisme cela n’avait pas été le cas, pourquoi faire cette différence avec l’Islam.
    Tous ces mots modéré, stigmatisant, l’Islamophobie, la haine des autres, le racisme, ne sont que des couvres crimes commis par des musulmans depuis 1400 ans et des permis de tuer des innocents dans le monde.
    C’est recommandé des appels aux meurtres au nom d’Allah contre les non musulmans et les juifs du monde dans le coran, que les musulmans le font ou pas, c’est écrit dans le coran.
    Ces gens qui couvrent cet Islam meurtrières ne sont que des criminels, des assassins, il est impossible que ces criminels ne sachent pas ce qui écrit sur les appels aux meurtres dans le coran, on ne couvre pas ce que l’on ne connait pas, ils savent que des musulmans massacrent au nom D’Allah.
    Ce sont les mêmes qui refusent l’examen complet de l’Islam, car ils savent.
    Des personnes qui ne sont pas musulmans qui protègent plus l’Islam que les musulmans eux mêmes, avec autant d’acharnement, au point de renier les peuples européens autochtones, n’est pas normal et cela fait un paquet de monde.

  4. a propos du drame en Israel ou 9 adolescentes et un garçon ont été emportés par une crue brutale et qui ont péri…
    «  »Publié le 29 Avr 2018
    Ignoble : les supporteurs arabes israéliens de l’équipe de Bnei Sakhnin huent la minute de silence en hommage aux 10 jeunes israéliens tués emportés par une crue
    Les supporteurs de l’équipe de football arabe israélienne de Bnei Sakhnin ont provoqué samedi la consternation en Israël pour avoir hué la minute de silence en hommage aux 10 jeunes israéliens tués emportés par une crue.
    “C’est un comportement honteux qui nuit gravement aux sentiments des familles et à la coexistence entre Juifs et Arabes en Israël”, a dénoncé sur Twitter le dépté député druze Ayoub Kara (Likud).
    xxx
    ces « Israéliens arabes Musulmans » on connait que trop bien
    on a leurs clones içi en France, des « Français  » heu! des Fronçés….
    la solution tout le monde la connait: un grand coup de pied au cul de tous ces « israéliens »
    mais le gauchos et tous les antijuifs du monde les protègent
    jusqu au jour ou….
    ou, et trés proche ou aura lieu la terrible confrontation avec l’ iran et ses seides, Syriens, Hizballah,Hamas,Palos, et là, ces « Israéliens » de papier mettront bas le masque!
    occasion rêvée de bouscules ce million et demi de traitres et de félons au delà du Jourdain
    qu ils aillent se pignoler chez leurs « frères » qui leur apprendront a vivre! et a coups d’ assassinats

  5. 300 !!
    comme les Spartiates de Salamine ? (Cachère) 😆
    « un islam qui selon lui doit être nourri de l’esprit des Lumières, » c’est dommage …il aurait du employer le mot Hébreu de Haskala pour en parler …
    quand au reste, bravo d’ avoir évoqué le « Yhoudi hachèk  » le « Hachèk » pouvant aussi dire « Dieu t’ en préserve »
    Yhoudi, Yéhoudi,Yahoudi ………pour « Judéen »
    aprés 13 siècles de mépris humiliant, de persécutions, (faut rappeler a la p’tite dame, que la situation des Juifs sous les Almohades du Maroc fut pire que celle des juifs des Shtetl…….et a la Marocaine éclairée qu elle est, rappeler que les Juifs de Fès , au cours de leur histoire-martyrologe, furent convertis de force 4 fois a l’ Islam
    et que tous les Marocains, savent que les descendants de ces Juifs convertis (Benani, Benjelloun, Kouhine, etc etc ….) et qui ont donné au Maroc ses élites les plus remarquables, sont désignés sous le terme de « Baladiyines » ….et ils pratiquent toujours l’ endogamie, tout en étant de « bons musulmans »
    Zeineb, tu devrais lire les travaux de Mercedes Arnaldez-Garcia consacrés a ces braves gens (les baladiyines de Fès) et a leurs compétiteurs , les « chorfas » de Fès…musulmans pure souche…
    ceux qui prétendent descendre de Mohamed….bizarrement ils sont des dizaines de milliers a y prétendre…curieux pour un type qui n’ a eu en tout et pour tout qu une seule fille….(Fatima) tout en ayant eu 18 épouses….
    Madame Tasin, faudra qu un jour je vous photocopie une note de l’ historien du judaisme Maughrébin , André Chouraqui a propos de ces « baladiyines » qu il n’ etait pas loin de considérer comme des crypto-juifs…
    l’ instituteur de Zeineb, Mr Fahmi, son nom s’ écrit فهمي , ce qui signifie compréhensif….il le portait bien 😆
    ne pas confondre avec فحمي (charbonnier) ….

  6. Merci chère Christine.
    =)
    Lecture passionnante comme toujours.
    Autrement, quelque peu déçue, devant le manque de lucidité plus qu’évident de Zineb El Rhazoui.
    Je me l’imaginais libérée de tout carcan.
    Apparemment je me suis trompée.

      • @ Jack: J’ose seulement espérer que ce n’est pas contagieux.
        Je serais vraiment très peinée si je venais à apprendre demain qu’une certaine Malika Sorel-Sutter (pour ne citer qu’elle) dont j’admire la force, le courage, l’intelligence et la cohérence du dicours s’était mise à débiter soudainement les mêmes énormités que Zineb.

        • Rassurez-vous Nila, ce n’est fort heureusement pas contagieux. Ici aux États-Unis, il y a de nombreuses ex-musulmanes extrêmement courageuses telles que les Wafa Sultan, Ayaan Hirsi Ali dont vous connaissez certainement les noms, et bien d’autres, condamnées à mort par la religion de tolérance, vivant sous protection, qui luttent de tout leur courage pour enseigner l’islam et ses dangers.

  7. Merci chère Christine.
    =)
    Lecture passionnante comme toujours.
    Autrement, quelque peu déçue, devant le manque de lucidité plus qu’évident de Zineb El Rhazoui.
    Je me l’imaginais libérée de tout carcan.
    Apparemment je me suis trompée.

  8. Un hors sujet . Ce soir Enquête exclusive sur M6 à 23h05
    En Europe centrale, l’islamisme radical gagne du terrain. En Bosnie-Herzégovine et au Kosovo, la population majoritairement musulmane a toujours vécu d’une façon ouverte et tolérante. Mais aujourd’hui, l’influence salafiste s’y répand. La Bosnie, affaiblie par une grave crise économique, s’est adaptée à un tourisme et à des investissements venus des Etats du Golfe. Les journalistes se penchent sur le développement de foyers islamistes et leurs dérives fondamentalistes, alors que ces pays entendent adhérer à l’Union européenne. Ils ont recueilli les témoignages d’habitants inquiets.

    • Bonjour,
      Cela serait bien que vous nous fassiez un petit compte-rendu si vous prenez cette émission :=)
      (Le modérateur).

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