QUAND DE VRAIS HOMMES COMMANDAIENT …
SÉRIE DE TROIS ARTICLES
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PATTON
Trois biographies à lire pour se revivifier au contact de trois vrais grands hommes dont le caractère, la lucidité, l’intelligence et l’action ont été déterminants pour notre Patrie et la liberté, dont beaucoup de nos contemporains d’aujourd’hui n’apprécient ni la valeur ni le prix.
Rappel de notre article consacré à Leclerc :
Selon le livre de Benoît Rondeau :
« PATTON, LA CHEVAUCHÉE HÉROÏQUE » (TALLANDIER) :
Le général d’armée George Smith Patton, cavalier héritier de héros de la guerre de Sécession, cofondateur de l’arme blindée américaine, officier exigeant parce qu’homme sensible.
L’un des libérateurs de la France, comme ses deux illustres collègues de cette série d’articles.
Dès son entrée à la célèbre académie militaire de West Point, George Smith Patton sait qu’un destin hors du commun l’attend, et il s’y prépare avec une exemplaire persévérance dans l’effort. D’une personnalité complexe, déroutante et pouvant paraître contradictoire, ses qualités de soldat et de chef sont cependant rapidement reconnues. Il ne s’embarrasse pas de « politiquement correct » avant l’heure malgré les limites posées par la démocratie américaine. Il tient les Français en haute estime, ce qui est un compliment rare et notable. Exemple à propos du Luxembourg, citation :
« C’est le premier pays au monde à ne pas avoir d’armée. C’est un exemple horrible de ce qu’il ne faut pas faire. »
Notons qu’avoir une armée déconsidérée, commandée par des carriéristes avec un incompétent comme chef, en faible effectif et démunie de l’essentiel n’est pas mieux ; c’est le cas actuel de la France et l’exemple du pacifisme bêlant des années trente ne sert toujours pas d’exemple. Patton dirait : « Fils de pute ! » et De Gaulle rappellerait que c’est l’oubli du passé qui apporte à la France le renouvellement de ses malheurs.
Patton est un homme cultivé, il connaît toute la Bible, mais en particulier l’histoire de toutes les guerres et batailles importantes depuis l’Antiquité. Citation :
« Dans « Frédéric le Grand et la guerre de Sept ans » de F.W. Longman, il trouve une de ses maximes favorites : « L’audace – L’audace – Toujours l’audace !!! » Frédéric le Grand préconise l’action par dessus tout : il vaut mieux agir, même de manière erronée, plutôt que de rester inactif ou irrésolu. Patton s’en souviendra : on doit faire preuve d’initiative. »
Quand on a un président héritier politique d’un pusillanime, continuateur des « accommodements raisonnables » et croyant que la Guyane est une île, on est loin du compte…
Patton n’est pas adepte du luxe de précautions castratrices à la mode d’aujourd’hui. Citation :
« Le patriotisme est une vertu à entretenir, c’est la panacée. Un événement anodin participe au sentiment de Patton d’une Amérique qui trahit ses valeurs. L’interdiction de courses de chevaux avec sauts d’obstacles, après le décès accidentel d’un jockey, l’ulcère : « Une telle sensibilité est fatale à toute race », écrit-il. »
Pas de « politiquement correct » là non plus ; il n’avait pas joué dans des parcs pour enfants transformés en couveuses épargnant les petits bobos aux genoux.
La lucidité de Patton s’exprime avant l’heure de celle de ses contemporains. Une citation d’actualité encore aujourd’hui :
« Vivre signifie combattre avec ténacité… Toute autre existence est fade, dénuée d’intérêt. Quand Clausewitz écrit : « Il n’y a pas de pire position pour un belligérant que de se trouver dans l’incapacité complète de se défendre », Patton ajoute un commentaire : « Les États-Unis actuellement. »
C’était en 1925… Que dire autrement de la France maintenant ?
Il nous faudrait bien un Patton aujourd’hui. Lui qui semblait croire à la réincarnation, espérons qu’il est déjà de retour parmi nous ! Citation à propos de désordres sociaux aux USA :
« Patton est partisan de la manière forte : « Si vous devez ouvrir le feu, faites du bon travail. Quelques victimes deviennent des martyrs, un grand nombre devient un exemple... » L’homme préconise des mesures radicales qui s’expliquent par sa hantise du désordre et son aversion pour le communisme qu’il tient pour responsable de ces événements. »
Il n’y aurait aujourd’hui qu’un seul mot à changer dans ce texte !
Et plus tard, en 1932 :
« Il exprime son mépris pour les pacifistes, ceux qui ont l’illusion qu’il n’y aura plus de guerre… Ces gens n’entendent rien au patriotisme et au courage, dont ils se gaussent, et veulent faire des Américains des hommes sans morale ni force physique, des hommes qui renieraient leurs ancêtres et leurs camarades tués au combat. »
Nous y sommes, en France, aujourd’hui ! Les gaucho-mondialistes y sont arrivés !
En Tunisie, il regarde la population locale. Observations et considérations :
« … vous pouvez les voir en costume biblique, mais invariablement, l’homme chevauche l’âne et la femme marche. Son opinion à propos des Arabes oscille entre le mépris et l’admiration… Il ne voit en eux aucune dignité. Dans le même temps, il apprécie leur sobriété et leurs qualités de guerrier qu’il juge naturelles… « Les Arabes sont pour nous… tant que nous sommes vainqueurs. »
Il se méfie d’eux en permanence tant qu’il reste en Tunisie et est toujours personnellement armé, même de façon dissimulée et pour s’en prémunir, les tenant comme plus dangereux que les Français hésitant encore entre Vichy et la France Libre.
Patton est lucide quant aux valeurs pour lesquelles il combat avec ses hommes et aussi de ce qui peut freiner leur efficacité malgré leur courage et leur dévouement. Citation curieusement encore toujours d’actualité :
« Nous sommes courageux. Nous sommes mieux équipés, mieux nourris, et au lieu de ce Wotan sanglant ( le dieu suprême chez les anciens Germains, une manière de présenter les Allemands comme des barbares) nous avons avec nous le Dieu de nos pères. » Mieux, ces soldats américains se battent pour une juste cause. Leur seul défaut, dommageable à la guerre, selon Patton, et qui est dû à une vie confortable dans un pays libre, est le manque de dureté et d’agressivité. « Notre bravoure est trop négative. Nous parlons trop de sacrifice, de gloire de mourir pour que la liberté puisse vivre. Bien sûr, nous sommes prêts à mourir, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons avoir le désir de tuer, d’infliger des blessures, la mort et la destruction à l’ennemi -l’ennemi que l’on hait. »
On est bien loin de « Vous n’aurez pas ma haine » !
Décidément, les citations de Patton nous poursuivent dans leur actualité encore aujourd’hui :
« Il répète également ce qui lui est venu à l’esprit devant les vestiges du mur de l’Atlantique à son arrivée en Normandie : celui qui s’abrite dans un bunker doit se dire que celui en face est très puissant pour qu’il en soit réduit à se protéger de la sorte. »
C’est bien ce qui se fait en France : chacun adapte sa maison où y prend des dispositions, on construit un mur autour de la tour Eiffel, on barricade les entrées des manifestations publiques…
Et encore :
« Il répète un vieux leitmotiv : rester sur la défensive ne mène à rien. « Un tas de gens qui s’accroupissent pour pisser disent que ce sera la dernière guerre et que tout ce dont nous avons besoin ce sont des massues, mais ils sont responsables de la mort de millions de personnes… La seule chose à faire quand un fils de pute vous regarde de travers, c’est de le rouer de coups à ce moment-là. » La défensive n’apporte que la défaite au final. Les fossés antichars que les Allemands s’évertuent à creuser ne sont bons qu’à servir de latrines… »
On dirait vraiment qu’il parle pour aujourd’hui, même dans la façon de décrire : « Un tas de gens qui s’accroupissent pour pisser »… à notre époque de toilettes « non genrées » !
Toujours pas de « politiquement correct » à propos des prisonniers ennemis :
« Il se plaint qu’on ne l’ait pas laissé publier la photographie du 200.000e prisonnier, sous prétexte que « c’est humilier un prisonnier que de montrer son visage ». La solution de Patton donnée en forme de boutade est dans son style : « Nous prendrons une photo de son cul… »
Des photos de culs, même non prisonniers, il y en a beaucoup ces temps-ci dans les médias…
Découvrant le camp de concentration de Buchenwald, Patton fait partager l’horrible vision par un maximum de ses soldats afin qu’ils comprennent quel genre d’individus ils combattent et leur recommande d’en parler à leurs amis… Citation :
« L’horreur de la barbarie nazie donne aux combattants alliés un sens à leur combat… »
Ah, ils n’allumaient pas des bougies ?
Constatant le partage de l’Europe avec les Soviétiques :
« Pour lui, il n’est pas question de « vivre dans le même monde que Staline et sa bande d’assassins. » De ce constat découle un autre, plus amer, qui lui met la larme à l’œil : « Je me demande ce que penseraient ceux qui sont morts s’ils savaient que, pour la première fois depuis des siècles, nous avons ouvert les portes de l’Europe centrale et occidentale aux hordes de Gengis Khan. »
Encore une fois, il n’y a qu’un seul mot à changer dans la phrase pour aujourd’hui…
Patton avait un rapport ambigu avec les journalistes ; volontiers amateur de publicité personnelle, il n’avait pas apprécié celle faite a ses maladresses montées en épingle par ces non-combattants. Ainsi :
« Lorsqu’il arpente un cimetière… il se tourne vers les reporters qui le suivent et, pointant du doigt une tombe devant laquelle ils se recueillent dans la boue, il leur déclare : « Cet homme est mort pour que des bâtards comme vous puissiez vous reproduire. »
On aimerait entendre ça plus souvent !
Toujours lucide à propos du futur qu’il ne connaîtra pas :
« Il faut rappeler aux Soviétiques où se situent leurs frontières, et, au besoin, les y raccompagner par la force. » Il l’affirme… toutes ces idées sur l’Organisation des Nations unies ne valent rien. « Aussi longtemps que l’homme sera un homme, il y aura la guerre et la seule façon d’éviter des ennuis est de posséder la meilleure armée et la meilleure marine, ce que nous possédons maintenant. »
Nous, nous avons une armée démoralisée, sous-équipée et infiltrée par nos ennemis…
À propos de nous, peuples d’Europe :
« Nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour acquérir une juridiction sur ces peuples ou leurs pays. Nous sommes venus pour leur rendre le droit de se gouverner eux-mêmes. »
À quelle mauvaise utilisation de la liberté et de la démocratie si chèrement retrouvées nous ont conduits les gaucho-mondialistes !
Malgré son goût prononcé de la publicité et de la mise en scène (surtout destinées à entretenir le moral de ses troupes) Patton sait faire preuve d’humilité :
« … il reçoit le même accueil triomphal et il en est toujours aussi touché. Le vrai visage de Patton se dévoile : ce général martial, mais soucieux de ses hommes, sait se montrer humble.
« Des hommes valeureux ont gagné ces médailles, déclare-t-il en montrant les rubans qui ornent la poitrine de son uniforme, mais nous ne faisons que les porter. »
On est loin de la suffisance des prétentieux à goître et bedaine, distribuant entre-eux ainsi qu’à leurs semblables, vassaux et obligés la Légion d’Honneur tant galvaudée !
Patriote et responsable, Patton ne se lasse pas de justifier et d’encourager ses troupes :
« Parmi ses antiennes, il insiste sur le moral, l’élan et le courage dans l’attaque, la préparation, le travail d’équipe, la fierté d’être soldat et de servir, la motivation et la discipline. L’esprit de corps contribue à forger un outil de guerre efficace. »
On est loin ici des contestations, refus d’obéissance, mutineries et autres impositions « religieuses » ayant cours au sein de notre armée…
Toujours responsable, Patton s’explique à propos de la discipline :
« Je suis strict en matière de discipline parce que je sais… que sans discipline il est impossible de remporter des batailles et envoyer des hommes au combat sans discipline, c’est commettre un meurtre. » La peur est inhérente à la guerre, écrit Patton, à moins d’être fou et inconscient. Mais le courage émane de la discipline et, associé au fait d’être un homme, ce courage conduit à la victoire. Manquer de courage, être un froussard, est la pire chose qui puisse arriver à un soldat… »
On imagine parler de discipline à des consommateurs ne connaissant que l’assistanat et le droit, sans aucun devoir, évidemment…
Conclusion : il y a du travail !
Note de Christine Tasin
Comme pour le premier volet de sa série, j’insiste pour remercier Daniel Pollett pour ce remarquable travail qui est un extraordinaire encouragement à ne pas baisser les bras, à ne pas renoncer à se battre. Oui, quand on veut on peut.
N’hésitez pas à faire suivre et poster les 3 articles de sa série sur les réseaux sociaux.
N’oubliez pas de les imprimer et les relire régulièrement, histoire de vous donner du coeur à l’ouvrage .
En ces temps de médiocrité des dirigeants et autres élites, il faut rappeler ce qu’est un homme, un vrai. Ce que nous pouvons tous être si nous le voulons.
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« Bien sûr, nous sommes prêts à mourir, mais ce n’est pas suffisant. Nous devons avoir le désir de tuer, d’infliger des blessures, la mort et la destruction à l’ennemi -l’ennemi que l’on hait. »
Celle-là, je ne la connaissais pas. Mais elle m’en rappelle une autre, toujours du même Patton, qui semble en dériver plus ou moins :
« L’objet de la guerre n’est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d’en face meure pour le sien.”
A méditer 🙂
Lors d’une conférence de presse, Patton compara à plusieurs reprises les nazis aux démocrates et aux républicains en avançant que la plupart des personnes disposant d’une expérience administrative avaient été contraintes de rejoindre le parti durant la guerre ; cela fit scandale dans la presse et ulcéra Eisenhower
Je suis PATTON
Non Patton n’allumait pas des bougies. Il était plutôt du genre à passer un char à travers une mosquée.
Je connais Patton à travers les livres d’histoire et surtout après avoir vu le filme au cinéma qui lui est consacré. Patton est un film de guerre américain réalisé par Franklin J. Schaffner sorti en 1970. J’étais impressionné par se personnage hors de commun qui avait de la carrure . Merci Daniel Pollett de nous rappeler qui était ces hommes hors du commun, que malheureusement nos petits enfants ne connaissent pas. Eux ils connaissent l’histoire du chamelier fou, pédophile et meurtrier qui leur sont présentés comme un grand homme car l’histoire est faussée.
le film PATTON est à voir et a reçu nombre d’Oscar dont celui de meilleur acteur pour Georges Scott qui campe un Patton extraordinaire
ARTICLE : Pas de garantie européenne des dépôts sans réduction des NPL-Draghi
URL : https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/pas-de-garantie-europeenne-des-depots-sans-reduction-des-npl-draghi-1722227.php#IhOOIWDVyQkuUuLG.99
DATE : 20/11/17
AUTEUR : Francesco Canepa
FRANCFORT, 20 novembre (Reuters) – Un mécanisme européen de garantie des dépôts bancaires ne peut voir le jour si le montant des créances douteuses ne diminue pas, a déclaré lundi le président de la Banque centrale européenne (BCE { https://investir.lesechos.fr/recherche/?exec=1&texte=BCE&nr=1 }). Ces propos de Mario Draghi { https://investir.lesechos.fr/recherche/?exec=1&texte=Mario%20Draghi&nr=1 }, qui font écho, fait rare, à ceux de Berlin, constituent également une réponse aux critiques de Rome irritée par la décision de l’institut de Francfort de contraindre les banques à renforcer leurs fonds propres face à ces créances non performantes (NPL).
La BCE prône depuis longtemps la création de ce mécanisme, baptisé EDIS (European Deposit Insurance Scheme), auquel l’Allemagne { https://investir.lesechos.fr/recherche/actualites/?exec=1&texte=Allemagne&nr=1 } est opposée. Berlin craint en effet qu’un partage des risques aboutisse à ce que les banques allemandes viennent étayer celles, plus fragiles, d’autres pays de l’Union tels que l’Italie { https://investir.lesechos.fr/recherche/actualites/?exec=1&texte=Italie&nr=1 } , dont les établissements concentrent plus du quart de l’encours des NPL au sein de la zone euro { https://investir.lesechos.fr/recherche/?exec=1&texte=zone%20euro&nr=1 }.
« Les questions des NPL et de l’EDIS sont liées », a déclaré Mario Draghi devant la commission économique du Parlement européen. « La réduction et le partage des risques doivent aller de pair (..) et les NPL en font partie », a-t-il ajouté.
Vendredi, Jens Weidmann { https://investir.lesechos.fr/recherche/?exec=1&texte=Jens%20Weidmann&nr=1 } , le président de la Bundesbank { https://investir.lesechos.fr/recherche/?exec=1&texte=Bundesbank&nr=1 }, a déclaré que la montagne des NPL était un obstacle à la mise en place d’un système commun de protection des dépôts bancaires.
Le mois dernier, la Commission européenne { https://investir.lesechos.fr/recherche/actualites/?exec=1&texte=Commission%20Europ%C3%A9enne&nr=1 } (CE) a présenté de nouvelles propositions a minima visant à renforcer le secteur bancaire de l’Union européenne { https://investir.lesechos.fr/recherche/actualites/?exec=1&texte=Union%20europeenne } face à de futures crises, signant l’échec des 28 Etats membres à parvenir à un accord plus ambitieux au terme de deux années de discussions.
La réglementation européenne garantit tous les dépôts de la zone euro à hauteur de 100.000 euros, une disposition destinée à renforcer la confiance dans le secteur bancaire après une décennie de crise qui a obligé certains Etats à renflouer quelques unes des plus grandes banques européennes.
Mais les mécanismes nationaux pour garantir les dépôts sont jugés insuffisants en cas de crise majeure bancaire.
Mario Draghi a déclaré que l’instauration d’un mécanisme européen restait l’objectif ultime, pour l’heure seulement reporté.
« (Il) ne devrait pas y avoir de report indécis parce que l’EDIS reste un pilier fondamental de l’union bancaire », a-t-il dit aux députés européens.
L’EDIS constitue également un point de désaccord entre les différents partis qui négocient la formation d’une nouvelle coalition politique en Allemagne, tractations qui pour l’instant ont échoué.
(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
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Une analyse de cet article
:: https://insolentiae.com/inquietant-la-garantie-des-depots-de-100-000-euros-vacille-ledito-de-charles-sannat/