Taxe d’habitation, le retour ?

Jean-François Copé appelle à rétablir la taxe d’habitation pour soutenir les collectivités locales
Sur LCI, dimanche, Jean-François Copé a affirmé que la décision de supprimer la taxe d’habitation avait été « la grande erreur » du mandat d’Emmanuel Macron.

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« Les collectivités locales ont besoin de plus de ressources fiscales », a affirmé l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Il a ajouté : « Et je mets les pieds dans le plat… La grande erreur du quinquennat, dans ce domaine, ça a été la suppression de la taxe d’habitation. Parce que cela coûte 20 milliards à l’État. Il faut rendre la taxe d’habitation. Je suis désolé, mais, s’il faut recréer un impôt, c’est celui-là pour permettre aux collectivités locales bien gérées de faire la différence avec les collectivités mal gérées. »

https://www.lepoint.fr/politique/jean-francois-cope-appelle-a-retablir-la-taxe-d-habitation-pour-soutenir-les-collectivites-locales-13-10-2024-2572646_20.php

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Tiens, un petit article de Boulevard Voltaire sur le sujet…

Taxe d’habitation : coucou, la revoilou ?

On ne va pas tourner autour du pot ou y aller avec le dos de la cuillère : la suppression de la taxe d’habitation est sans doute l’une des plus grandes décisions démagogiques jamais mises en œuvre, si on met à part, bien entendu, la distribution du pain et les jeux gratis dans la Rome antique. Mesure phare lancée un soir de campagne 2017 par un Emmanuel Macron qui nous promettait des lendemains qui chantent.
Des sous, il en faut beaucoup
Sept ans de malheur et 900 milliards de dette supplémentaires plus tard, le Mozart de la finance laisse le soin au petit personnel d’aller chercher les sous pour payer la facture de sa symphonie fantastique. Et des sous, il en faut beaucoup. Le gouvernement Barnier, qui présentait ce jeudi 10 octobre en Conseil des ministres le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 avant qu’il ne passe au Parlement la semaine prochaine, envisage 60 milliards d’économies (sur le budget de l’État, mais aussi sur les dépenses de Sécurité sociale, qui font l’objet d’un projet de loi parallèle, le PLFSS) afin de passer le déficit public, entre 2024 et 2025, de 6,1 % à 5 % du PIB. Colossal ! Sur ces 60 milliards, 40 consisteraient en des réductions de dépenses, 20 en augmentation de taxes et impôts. Chiffres que conteste déjà le Haut Conseil des finances publiques, présidé par Pierre Moscovici : selon cette instance adossée à la Cour des comptes, 70 % des efforts envisagés consisteraient en hausse d’impôt. L’affaire part mal… Cela pour donner le cadre général de l’action.
Dans ce vaste plan d’économies, 5 milliards seront demandés aux collectivités territoriales (régions, départements et communes). Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, est venue annoncer la nouvelle au Comité des finances locales, instance qui a pour rôle de contrôler la répartition de la dotation globale de fonctionnement (DGF) votée chaque année avec la loi de finances. Et la pilule passe mal. Les collectivités sont vent debout car depuis des années, cette DGF, qui n’est que la juste et nécessaire allocation pour faire face aux missions de service public déléguées par l’État aux collectivités, n’a pas suivi la courbe de l’inflation. Or, pour faire court, il faut bien chauffer les lycées, les collèges, les écoles, entretenir les routes, etc. La pilule passe d’autant plus mal que les collectivités territoriales ne sont endettées que pour la réalisation d’investissements et non pour payer le fonctionnement courant, notamment les traitements et les pensions. À la grande différence de l’État, qui fait ça depuis plus de 40 ans. Par ailleurs, la dette des collectivités territoriales nereprésente que 9 % de la dette publique de la France. On comprend, alors, la réaction de David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France, ce jeudi matin, sur France Info : « Une fois de plus, l’État demande aux autres d’assumer ses propres turpitudes. »
Un nouvel impôt local ?
Mais la taxe d’habitation ? Nous y voici. Et vous allez vite comprendre. Catherine Vautrin, lors de cette audition devant le Comité des finances locales, a fait un aveu : à terme (toujours se méfier de ce terme flou qui peut dire tout autant « jamais » que « demain »), il sera nécessaire de créer un impôt local. Tiens, donc ! Nous y voici, nous y voilà. Mais, attention, un impôt qui ne serait pas la taxe d’habitation, a précisé le ministre. Non, bien sûr, le génie administratif niché dans un étage de Bercy trouvera bien une appellation, un acronyme, un truc qui permettra de faire les poches des Français. On pourrait appeler ça, par exemple, la « contribution au fonctionnement de proximité des territoires ». Faut les mots « territoire » et « proximité », ça sent tout de suite son plein de gasoil pour aller bosser. La CFPT, ça en jette, non ? Une CFPT que, bien évidemment, paieront aussi les propriétaires fonciers que l’on matraque depuis sept ans, vu qu’il n’y a plus que sur eux que l’on peut taper avec la suppression de la taxe d’habitation…. On n’y est pas encore, mais un petit effort et on réinventera la taille, la dîme, la capitation et, bien sûr, la gabelle – ça ne manquera pas de sel. Le concours Lépine des taxes et impôts est d’ores et déjà lancé. Et celui des appellations et autres acronymes…

Georges Michel

https://www.bvoltaire.fr/taxe-dhabitation-coucou-la-revoilou/

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10 Commentaires

  1. Je suis absolument contre la suppression de la taxe d’habitation puisqu’elle est justifiée par tous les services assurés par les collectivités. Que l’on diminue ou exonère les nécessiteux, cela va de soi.
    Par contre, le foncier ne nécessite aucune dépense, hormis les frais de cadastre en cas de changement de propriétaire. Quand j’achète un meuble, je paie la tva et ensuite, plus rien. Ce doit être la même chose pour le foncier.

  2. La première chose que fit notre folle nationale pour nous prendre dans ses rets fut de supprimer la taxe d’habitation . Cette mesure eu pour effets de commencer a nous diviser , en bon machiavel qu’il est, il savait les conséquences qu’elle aurait .A commencer par appauvrir les classes moyennes , pour mieux déstabiliser et détruire la France il n’utilise que ce genres de mesures toutes plus iniques les unes que les autres et pratiquement au bénéfice des populations exogènes et compatible avec elle s.

  3. Il en a d’autres des idées comme ça en magasin le cope ?,toujours taper sur les mêmes,ben voyons.si on ne distribuait pas autant d’aides sociales aux étrangers on n’en serait pas là.

  4. De mon point de vue, mais ça n’engage que moi… la taxe d’habitation est plus juste que l’impôt foncier, en effet avec la taxe d’habitation tout le monde la paye dans une commune, tandis que l’impôt foncier n’est acquitté que par les propriétaires. Ainsi avec la suppression de cette taxe tout le monde continue à bénéficier des équipements de la commune (terrain de sports, piscine, etc..) dont l’entretien est à la seule charge des proprios.

    • D’accord avec vous. C’est injuste que nous payions une taxe parce que nous sommes propriétaires. L’Etat se gave encore et décourage ceux qui veulent un bien immobilier.

  5. Les communes et les départements veulent des sous ,surtout les conseillers départementaux et régionaux , qu’ils commencent par diminuer ou supprimer leurs indemnités , ça fera déjà de la monnaie sonnante et trébuchante dans les caisses des conseils départementaux et régionaux . Y en a marre à la fin de nous presser comme des citrons , surtout vu le nombre d’inutiles qui siègent dans ces assemblées de merde!

  6. Oui, des sous il en faut beaucoup. Mais si nous n’avions pas tous ces migrants nous en aurions moins besoin !!!