Il ne faut pas confondre Robert Schumann, né le 8 juin 1810 à Zwickau et mort le 29 juillet 1856 à Bonn avec Robert Schuman (1886-1963), ancien président du Parlement Européen. Celui qui nous intéresse était un compositeur et pianiste allemand. L’image de présentation nous montre un quartier de Zwickau, puis de gauche à droite et de haut en bas, un daguerréotype du compositeur, sa maison natale, la tombe de Robert et Clara et sa signature. Comme à l’accoutumée nous nous intéresserons à la musique symphonique, en commençant, comme d’habitude, par une ouverture, Manfred, écrite en 1852.
Le concerto pour piano en la mineur provient d’une « Phantasie » pour piano et orchestre composée en 1841. En 1845, Schumann lui ajoute un intermezzo et un finale, les éditeurs trouvant l’œuvre plus commercialisable qu’un mouvement unique. Le concerto fut créé le 4 décembre 1845 à Dresde, la femme du compositeur, Clara, tenant la partie de piano ; il fut repris le premier janvier 1846 à Leipzig sous la direction de Félix Mendelssohn.
Il n’est pas possible de parler de Schumann sans évoquer Clara Wieck qui devint Madame Schumann le 12 septembre 1840 après beaucoup de péripéties. Clara Wieck, née à Leipzig le 13 septembre 1819 et morte à Francfort-sur-le-Main le 20 mai 1896 n’était pas seulement une grande pianiste, mais c’était aussi un compositeur de talent (je tiens à préciser que « compositrice » ou « compositeure » NE FONT PAS ET NE FERONT JAMAIS partie de mon vocabulaire). Le couple Schumann avait lié de profondes amitiés avec Johannes Brahms, j’y reviendrai plus loin. Retour à la musique avec le concerto pour piano joué par la belle Hélène Grimaud.
Comme son ami Brahms, Schumann nous a laissé quatre symphonies. La première date de 1841 ; écrite un an après le mariage du compositeur, la musique reflète cette période de bonheur. Nommée Le Printemps, elle compte quatre mouvements, chacun comportant un titre à l’origine : éveil du printemps, soir, joyeux compagnons, adieux au printemps. Ne voulant pas influencer l’auditeur, Schumann les retira dans l’édition finale.
Et en voici la partition :
En 1852, Robert est victime d’acouphènes, deux ans plus tard il se jette dans le Rhin et est placé en asile psychiatrique. C’est alors que Brahms et Clara emménagent dans la même maison. Brahms était follement amoureux d’elle. Après le décès de Robert, le 29 juillet 1856, Clara va s’éloigner de Brahms mais ils resteront tout de même amis toute leur vie. En guise de bis, le Konzertstück pour piano et orchestre :
CLARA WIECK-SCHUMANN
Le concerto pour piano en la mineur, écrit entre 1833 et 1835 avant son mariage :
Et en bonus, l’irrésistible énergie du scherzo de la seconde symphonie…de son mari !
Filoxe
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Schumann est un des plus grands compositeurs que la Terre n’est jamais connue, c’est une évidence. Je ne sais pas pourquoi, personnellement, j’ai beaucoup de mal avec lui.
J’ai écouté à plusieurs reprises un grand nombre de ses compositions afin d’essayer d’y pénétrer. Mais je n’y arrive pas. En fait, c’est le style Schumann qui ne me convient pas.
Au niveau du piano, il a un style de continuité qui me dérange. Chez Beethoven, Mozart, Bach, Tchaïkovski, Rachmaninov, et plein d’autres la musique est une succession d’enchaînements différents mais qui sont reliés entre eux.
Chez Schumann c’est une continuité permanente, et je n’aime pas beaucoup. Bizarrement, on ne retrouve pas ce type de structure dans ses symphonies. Et c’est pour cela que je les aime beaucoup.
Après avoir fait de gros efforts pendant de très nombreuses années pour essayer de découvrir et aimer la musique de Schumann, j’y ai définitivement renoncé !
Bonjour Filoxe. J’approuve pleinement le choix d ‘ Helene Grimaud pour le concerto pour piano
Merci Filoxe! Les pianistes, dont je fais partie, connaissent bien les « scènes d’enfants » qui sont incontournables. Des pieces non concues pour virtuose, »l’album pour la jeunesse »,ont ete composées pour l’enseignement des enfants de Shumann et sont tres célèbres chez les apprentis pianistes.