Que l’Algérie était belle… quand elle était française !

Combien d’écrivains de valeur l’Algérie algérienne a-t-elle fait naître depuis l’indépendance ? Le peu qu’il y a sont des enfants de l’Algérie française et… ils ont pour la plupart quitté l’Algérie pour vivre en France ! Comme Albert Camus.

Pour ce coup de coeur dominical, amis lecteurs, je vous engage à éteindre la télé, à fermer les journaux pour simplement savourer un moment de bonheur. Le beau, la langue, un pays qu fut béni des Dieux, mis en valeur par de courageux Pieds-Noirs qui ont créé la vie et l’abondance là où il n’y avait que dunes, marchés aux esclaves, tentes… Exactement la même chose que pour Israël qui a fait du désert un Paradis où croissent fruits et légumes.

Dieu que la description de Tipasa donne envie de vivre, de savourer la vie, par tous les sens ! Quelle langue ! Quel talent ! Quel amour de la vie !  Tous les sens en orgasme !  Oui, en orgasme car tout est métaphore, tout est alliance de l’homme et de la nature, tout est invitation à l’amour, invitation aux noces… Invitation aux noces ou à la naissance de soi-même ?

Retenez au moins la première phrase, qui parle de Tipasa habitée par les dieux…

Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l’odeur des absinthes, la mer cuirassée d’argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures, la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L’odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. A peine, au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s’ébranle d’un rythme sûr et pesant pour aller s’accroupir dans la mer.
Nous arrivons par le village qui s’ouvre déjà sur la baie. Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre d’été en Algérie. Partout, des bougainvillées rosat dépassent les murs des villas; dans les jardins, des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus.Toutes les pierres sont chaudes. A l’heure où nous descendons de l’autobus couleur de bouton d’or, les bouchers dans leurs voitures rouges font leur tournée matinale et les sonneries de leurs trompettes appellent les habitants.
A gauche du port, un escalier de pierres sèches mène aux ruines, parmi les lentisques et les genêts. Le chemin passe devant un petit phare pour plonger ensuite en pleine campagne. Déjà, au pied de ce phare, de grosses plantes grasses aux fleurs violettes, jaunes et rouges, descendent vers les premiers rochers que la mer suce avec un bruit de baisers. Debout dans le vent léger, sous le soleil qui nous chauffe un seul côté du visage, nous regardons la lumière descendre du ciel, la mer sans une ride, et le sourire de ses dents éclatantes. Avant d’entrer dans le royaume des ruines, pour la dernière fois nous sommes spectateurs.

Au bout de quelques pas, les absinthes nous prennent à la gorge. Leur laine grise couvre les ruines à perte de vue. Leur essence fermente sous la chaleur, et de la terre au soleil monte sur toute l’étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel. Nous marchons à la rencontre de l’amour et du désir. Nous ne cherchons pas de leçons, ni l’amère philosophie qu’on demande à la grandeur. Hors du soleil, des baisers et des parfums sauvages, tout nous paraît futile. Pour moi, je ne cherche pas à y être seul. J’y suis souvent allé avec ceux que j’aimais et je lisais sur leurs traits le clair sourire qu’y prenait le visage de l’amour. Ici, je laisse à d’autres l’ordre et la mesure. C’est le grand libertinage de la nature et de la mer qui m’accapare tout entier. Dans ce mariage des ruines et du printemps, les ruines sont redevenues pierres, et perdant le poli imposé par l’homme, sont rentrées dans la nature. Pour le retour de ces filles prodigues, la nature a prodigué les fleurs. Entre les dalles du forum, l’héliotrope pousse sa tête ronde et blanche, et les géraniums rouges versent leur sang sur ce qui fut maisons, temples et places publiques. Comme ces hommes que beaucoup de science ramène à Dieu, beaucoup d’années ont ramené les ruines à la maison de leur mère. Aujourd’hui enfin leur passé les quitte, et rien ne les distrait de cette force profonde qui les ramène au centre des choses qui tombent.

Que d’heures passées à écraser les absinthes, à caresser les ruines, à tenter d’accorder ma respiration aux soupirs tumultueux du monde! Enfoncé parmi les odeurs sauvages et les concerts d’insectes somnolents, j’ouvre les yeux et mon cœur à la grandeur insoutenable de ce ciel gorgé de chaleur. Ce n’est pas si facile de devenir ce qu’on est, de retrouver sa mesure profonde. Mais à regarder l’échine solide du Chenoua, mon cœur se calmait d’une étrange certitude. J’apprenais à respirer, je m’intégrais et je m’accomplissais. Je gravissais l’un après l’autre des coteaux dont chacun me réservait une récompense, comme ce temple dont les colonnes mesurent la course du soleil et d’où  on voit le village entier, ses murs blancs et roses et ses vérandas vertes. Comme aussi cette basilique sur la colline Est : elle a gardé ses murs et dans un grand rayon autour d’elle s’alignent des sarcophages exhumés, pour la plupart à peine issus de la terre dont ils participent encore. Ils ont contenu des morts; pour le moment il y pousse des sauges et des ravenelles. La basilique Sainte-Salsa est chrétienne, mais chaque fois qu’on regarde par une ouverture, c’est la mélodie du monde qui parvient jusqu’à nous : coteaux plantés de pins et de cyprès, ou bien la mer qui roule ses chiens blancs à une vingtaine de mètres. La colline qui supporte Sainte-Salsa est plate à son sommet et le vent souffle plus largement à travers les portiques.

Ci-dessous la présentation de l’ouvrage par un certain « Callac de Bretagne ». Petit clin d’oeil auquel je n’ai pas su résister.

Ce recueil se compose de quatre essais écrits en 1936 et 1937, publiés en 1950.
Noces à Tipasa évoque un «jour de noces avec le monde». Sur la plage de Tipasa, dans les odeurs sauvages de l’été d’Algérie, un jeune homme, fils d’une «race née du soleil et de la mer», chante sa joie de vivre dans la beauté et son orgueil de pouvoir aimer sans mesure.
Le vent à Djemila. Au crépuscule, dans le décor tragique d’une ville morte traversée par le vent, l’auteur exprime sa «certitude consciente d’une mort sans espoir». Mais l’horreur même de cette mort ne l’en distraira pas. Jusqu’au bout, il sera lucide.
L’été à Alger. Description psychologique d’une ville sans passé qui ignore le sens du mot vertu, mais qui a sa morale et où les hommes trouvent «pendant toute leur jeunesse une vie à la mesure de leur beauté».
Le désert. Partant de la leçon des grands peintres toscans, l’auteur s’approche de cette «double vérité du corps et de l’instant… qui doit nous enchanter mais périr à la fois».Lire la suite

http://callac.joseph.lohou.fr/camus_noces_tipasa_1959.html

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38 Commentaires

  1. Aujourd’hui je viens d’entendre une chanson interprétée par Manu Blanchet accordéoniste qui relate que l’Algérie était belle

  2. J’ai lu le livre D’Alain VIRCONDELET : « ALGER L’AMOUR » qui raconte son retour en Algérie 20 ans après un départ précipité en 1962. Son passage à TIPAZA avec la description des lieux et son ressenti m’ont tellement ému et fait revivre mon enfance et la magie de ce site ; que cela ma inspiré un texte en vers et une musique sur un rythme de bossa-nova ; que je garde jalousement pour moi comme un trésor pour mes vieux jours. J’ai longtemps tenu toutes ce images à distance dans un reflexe de survie . Mais le temps qui passe n’empêche pas les images et les émotions qui me reviennent par surprise telles des boomerangs …Ville antique de l’imaginaire ;ne trouvant d’issue que sur la mer; un de ces jour quand mon heure viendra je m’en irais fondre dans tes bras …

  3. l’Algérie, certes, mais sans les Algériens. Depuis, on les a même à la maison. Pour le pire.

  4. Que l’Andalousie et Cordoue étaient belle lorsqu’elle était musulmane avec son entente idyllique entre Musulman et Juif et ces chrétiens en dhimmitude.
    Rappel : C’est Isabelle la Catholique qui a fait cesser cette situation de servitude.

  5. Bonjour et merci Christine pour ce rappel « nostalgérique »..Qu’il aima donc la vie et son pays pour si bien décrire un de ses joyaux, où l’on se sent transporté par le verbe et les mots. Une impression que je ressens également en lisant les quelques lignes que Daudet avait consacrées, dans les Contes du Lundi, aux orangeraies ceinturant la petite ville de Blida souvent poudrée de neige au moment de la récolte..Souvenirs, souvenirs…Pour paraphraser M.Villalonga : « on avait rien et on a tout perdu! »..

    Il a fallu que la déconstruction de l’oeuvre de Camus soit tentée récemment par un nommé olivier gloag dans un receuil intitulé « Oublier Camus »..J’aurais tendance à appeler ce wokiste du nom « cloaque » qui lui conviendrait mieux!!..

    • Tu as tout dit, ami. Quant au cloaque l’envie me démange de le démonter mais ça m’obligerait à le lire, j’aurais l’impression de bouffer de la merde. Alors j’ignore, il est quand même difficile de parler de ce que l’on n’a pas lu, même si on a compris l’état de sa pourriture grâce aux ignobles de la presse qui lui servent la soupe.

  6. Merci Christine,ce passage de Camus est magnifique .
    J’aime beaucoup le style d Albert Camus.
    J ai eu l’occasion d aller pour 3 jours , en Kabilie en 1992, c’était si beau, le ciel si bleu et les quelques personnes rencontrées lors de ce bref séjour, étaient sympathiques.

  7. L’Algérie est dans mon cœur, celle que j’ai connue enfant.
    Avec mes parents nous avons vécu en Algérie à Mostaganem de fin 1956 à 1962. Une enfance merveilleuse, avec la mer, le soleil, le ciel d’un bleu intense et les gens chaleureux toujours prêts à rendre service. J’y pense tous les jours.
    J’ai fait des recherches sur Internet et ce que j’y ai découvert m’a donné la nausée. C’est devenu gris, sale, plus entretenu.
    Merci pour ce cadeau dominical.

    • « J’ai fait des recherches sur Internet et ce que j’y ai découvert m’a donné la nausée. C’est devenu gris, sale, plus entretenu. »
      –> Ils ont tout salopé !
      Comme disait Zézette dans Le Père Noël est une ordure : « Mais, il a tout salopé ma feuille… Sac à merde… »
      😉

  8. Quel plaisir Christine ! Plonger, rouler dans la littérature, pendant le temps de la lecture, on reprend son souffle, le chagrin et la colère nous quittent quelques instants, merci infiniment,
    Fabienne

    • RAvie, Fabienne, c’était mon but ; but atteint, j’en suis tellement heureuse !

  9.  » passeur de beauté universelle » pour réconcilier l’humanité .
    un très beau rôle que seul les aveugles volontaires refusent de voir en vous Madame Christine Tasin. Sublime rappel . Merci

  10. J’ai été très étonné de voir un article sur ce sujet. Il m’a profondément touché. De plus, je ne connaissais pas ce texte d’Albert Camus, et il est d’une poésie qui atteint un tel niveau que je n’imaginais pas chez cet auteur.
    Oui, cet article m’a profondément touché, car je suis pied-noir. Né à Alger, en 1953, ma famille a été expulsée, comme beaucoup d’autres, en 1962. J’ai passé 9 années à Alger et en Algérie. J’étais tout jeune enfant bien évidemment.
    J’en ai un souvenir paradisiaque, de vie harmonieuse, de parfaite entente, profitant de nombreuses infrastructures, et ne manquant de rien. Devenu adulte, j’ai pu mesurer l’ampleur du développement de l’Algérie par la seule France. Cette dernière a construit toute l’Algérie à tous les niveaux. Algérie désormais aujourd’hui quasi entièrement détruite suite au départ des Français.
    Ce peuple vivait en paix, pied-noir et algérien. Les pieds-noirs constituaient un peuple de paix et non de communautarisme violent, expansionniste, destructeur comme l’est islam dans notre pauvre pays France.
    Merci Christine de ce formidable article.

    • Merci à toi Cachou pour ce témoignage et ces mots à coeur ouvert qui me touchent.

  11. « Car il y a des jours où la nature ment, il y a des jours où elle dit vrai. Djemila dit vrai ce soir, et avec quelle tristesse et insistante beauté ! » Je me suis replongée dans Noces et dans L’Eté à Alger ». Les Algériens ont hérité d’un pays grand comme 4 fois la France avec toutes les usines en parfait état de marche, les Français d’Algérie ont dû abandonner leurs appartements, leurs maisons, leurs morts dans les cimetières, et leurs morts assassinés par le FLN etc. Il n’y avait que 5% de riches pieds-noirs. On voit ce que les Algériens ont fait de ce pays après l’indépendance ; incapables de se gérer ils sont venus en masse et continuent de venir pour bénéficier toutes les largesses que la France dispense aux étrangers. Il faut lire « L’arrivée des pieds-noirs » de Jean-Jacques Jordi (Autrement)

  12. Je n’ai passé en Algérie que 18 mois de mon existence, et en ai un souvenir inoubliable avec de nombreuses images encrées dans ma mémoire, ayant eu l’opportunité de survoler de splendides paysages, des pitons de l’Atlas aux confins du Sahara, sans oublier des exploitations splendides dans l’Oranais et l’extraordinaire Mitidja issue de marais qui, simple supposition de ma part, ont sans doute repris le dessus. Merci Christine pour ce splendide article qui a fair resurgir des moments de ma longue existence.

  13. Et c’est bien dommage mais ce temps si beau est révolu.
    L’Algérie, c’est Gaza !
    On n’y peut rien car on aura tout fait avec gentillesse pour les aider.
    Notre siècle bascule ou retourne dans un autre du passé.

    • Bonjour,

      Oui, exactement : je tente de suivre, comme je peux, l’Algérie, sur la Toile.

      Il est clair qu’à court terme, elle va devenir un état islamiste des plus féroces.

      Il nous faut bien d’autres dirigeants que les crapules qui nous gouvernent actullement pour mater l’agressivité anti-française de cet état voyou et de sa cinquième colonne en France.

  14. Bonjour Christine, une autre perle á la dérive si joliment racontée par un autre grand poète mais elle aussi abandonnée par la France : le Liban décrit par Khalil Gibran. Pour l’avoir, á une époque troublée, approché et admiré de très près par la mer et les airs sans pouvoir y pénétrer, les écrits de K.Gibran nous permettent d’imaginer toute la beauté de cette perle du proche Orient comme celle de l’Algérie que beaucoup ont connue et du abandonner. Merci á vous pour cette belle balade. Bon dimanche á tous.

    • Tout à fait Rahuel j’ai eu, pour des raisons familiales, l’opportunité de passer quelques jours au LIban il y a quelques années, j’ai été éblouie, attirée et attachée par cette terre qui a été bénie des Dieux pendant si longtemps et qui est bouffée par l’islam malgré la chaleur et le génie des Libanais de bonne volonté, submergés par le nombre… Alors oui mêmes regrets pour l’Algérie que je ne connais que par Albert Camus et les témoignages des Pieds-Noirs. L’islam saccage tout. Et l’islam avance, avance…

  15. Ils t’ont fichu dehors une main devant une main derrière. Eux ne sont pas des fils nés de la mer et du Soleil. .Eux ils n’ont un honneur et ne sont pas prêt à le le perdre pour du luxe calme et volupté surtout que depuis le décret Cremieu on leur a fait comprendre que ce n’était pas pour eux. Alors cessons cette nostalgie de « chantres de l’Algérie heureuse » avec le statut de l’indigénat mis en place par la catastrophique république Franc- maçonne.
    De plus convertir au christianisme était interdit en Algérie de la république française.

    • Le statut de l’indigénat ? librement choisi par les musulmans qui refusaient de voir leur « coran incréé » battu en brèche par la loi française. Au contraire, les Juifs, après le grand Sanhégrin, ont accepté de renoncer à leurs lois contraires à celles de la France, le Premier empire alors.

  16. Christine Tasin, nous aurions tellement aimé faire partie de vos élèves. Votre sensibilité et vos connaissances nous illuminent. Ceci n’est pas de la flagornerie. Mille fois merci. Pour Albert Camus, je me souviens que lors de la remise de son Prix Nobel de Littérature, les deux premières personnes à qui il rendit hommage, étaient sa mère et Monsieur Germain, son instituteur. En France, dans certains territoires islamiques, des élèves n’encensent pas leurs professeurs, ils leurs crachent dessus… ou pire, ils les égorgent.

    • Au Liban, au lycée Français, j’avais mon prof M. Morin – que Dieu le bénisse-. Christine Tasin me fait penser à ce prof que j’ai beaucoup apprécié et aimé. Malgré que Christine soit très dure , trop dure, excessivement dure, j’aurai aimé l’avoir comme professeur de Français ET de philosophie. Car quand on se rencontre , on discute on s’envoie dans la tronche, et savez-vous quoi? J’en tire de nouvelles conclusions, de nouvelles réflexions de nouvelles perspectives. Et je pense que elle aussi!

      • Ah ! Gamma, nos batailles homériques quand on a la joie (trop rare) de se retrouver et de s’engueuler comme des tarés sur des questions philosophiques ou religieuses à des heures indues pendant que nos conjoints réciproques font autre chose, baissant la tête pour éviter les balles perdues… c’est ça la France, c’est ça la dialectique, c’est ça la prodigieuse liberté qui nous vient de Socrate, avec la dialectique; réservée aux Occidentaux ! C’est aussi ça la vie et le bonheur.

    • C’est sûr qu’avec de tels textes on ne peut faire une longue carrière en ZEP.

    • Oui, Dainville, d’aucuns diront qu’ils n’ont pas eu la chance de rencontrer des Monsieur Germain, moi je dirai qu’ils ont eu la malchance de rencontrer Mahomet qui salit et enlaidit tout.

    • D’accord avec votre compliment, Mme Tasin est une femme lettrée d’une culture littéraire classique et on peut dire qu’elle a du style dans les mots qu’elle aligne dans ses articles.

  17. Cette fois c’est toi Christine qui m’a tiré une larme…
    « Ubi bene , ibi Patria « disait Aristophane si je ne me trompe, ce texte de Camus le crie de toute son âme. Merci d’avoir choisi ce passage qui me rappelle tant.

    • C’est moi, Hoplite qui te remercie, ta citation d’Aristophane me tire des larmes des yeux.

  18. Bonjour,

    Un immense merci pour cet article.

    Ce recueil de Camus est une merveille.

    Ma mère était allée à Tipasa , avec mon père, dans les années 70 : elle a été éblouie, nous parlions de ce voyage, justement, avec ma soeur, hier.

    • Oui j’aurais dû le dire et l’ai oublié, merci à toi « ce recueil de Camus est une merveille ».

  19. Bof !! les pays du Maghreb ! des zone aride surtout
    Ils ne m’ont jamais inspirés , et je ne serait (enfin on ne sera ) jamais leurs touristes
    Eux même à la vitesse dont ils quittent leurs cher pays ne doivent l’apprécier tant que ça !

    • Est-il question de cela ici ? Il est question de beauté de certains sites et du génie de certains, des écrivains notamment, pour faire ressentir la dite beauté et en faire le symbole de bien des choses de la vie humaine

  20. Désolée pour les Pieds Noirs et les vieux de la veille, mais étant née au début des années 80, l’Algérie ne représente pour moi qu’un vivier de racailles, et j’ai ce pays en horreur.

    • Je ne crois pas qu’il faille jeter le bébé avec l’eau du bain. L’Algérie, comme nombre de pays musulmans ou en voie de devenir complètement musulmans comme le Liban sont beaux, ou l’ont été en tout cas ont de quoi éblouir, enchanter… et seul l’enchantement lié à la beauté est le propre de l’homme. Ce n’est pas la faute de Tipaza si des barbares l’ont envahie, l’ont conquise. Est-ce que la Vénus de Milo tombant aux mains de barbares ne serait pas tout aussi admirable, son souvenir du moins car ils la détruiraient comme ils ont fait pour certains bouddahs… ?

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