Illustration du chapitre des coulpes à l’abbaye Saint-Georges de Boscherville © Le Maho Wasylusz
Vous avez peut-être déjà entendu ou lu l’expression « battre sa coulpe » ! Mais connaissez-vous son origine et ce qu’elle signifie ? Dans cet article, Divine Box vous révèle l’origine amusante et monastique de cette expression du Moyen-Âge !
Une expression d’origine bénédictine
Tout d’abord, remontons en 529, date à laquelle saint Benoît a écrit sa « Règle », pour organiser avec précision la vie monastique en communauté. Au chapitre 4 notamment, il insiste sur la nécessité du pardon entre les moines, et notamment de « se remettre en paix avant le coucher du soleil ». Puis, c’est sur ce principe que, vers le XIIe siècle, se développe la tradition du « chapitre des coulpes » chez les moines bénédictins.
En fait, c’était une sorte de « réunion » entre moines, tenue sous l’autorité du père abbé. Les moines devaient se frapper la poitrine avec le poing et avouer publiquement leurs coulpes, c’est-à-dire leurs fautes, ou leurs péchés vis-à-vis d’un frère ou de la communauté. Cette tradition est alors considérée comme essentielle au bon équilibre de la vie en communauté. Ainsi, c’est au XIIe siècle que semble apparaître officiellement l’expression « battre sa coulpe », grâce aux moines bénédictins !
Et ensuite ?
Plus tard, l’expression « battre sa coulpe » déborde du cadre monastique, et arrive dans le cadre religieux laïque, où l’expression est utilisée par les fidèles notamment lors de la confession au moment de reconnaître humblement ses péchés. Ensuite, au fil des siècles, la coutume de se frapper la poitrine a disparu petit à petit. Mais aujourd’hui l’expression « battre sa coulpe », quant à elle, est restée, et permet d’exprimer ses regrets et admettre sa faute, sa culpabilité. D’ailleurs, c’est le mot latin culpa qui donnera plus tard le mot « culpabilité » !
(Note de Christine Tasin, culpa, en latin est « la faute » ; l’expression « mea culpa » signifiant « c’est ma faute » aboutira à « battre sa coulpe ».
Et voilà, on espère que cet article vous aura plu ! D’ailleurs, si les abbayes vous intéressent, pensez à (vous) offrir des produits monastiques !
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Est-ce que le poulpe bat sa coulpe dans l’eau douce ?
Bon, je déconne, mais l’origine de cette expression est très intéressante à connaître.
L’auto flagellation était indispensable au Moyen-Âge pour gagner le ciel. Nombre de prêtre, jeunes, pensent encore ainsi aujourd’hui. Surprenant.
Quant à acheter des produits, dans un ancien article que tu avais publié concernant la vente de confitures par l’abbaye Notre-Dame des Gardes, j’avais commandé plusieurs pots. Pas donné évidemment (presque le double d’une confiture haut-de-gamme en supermarché, frais d’expédition offerts) mais excellents. Mais en achetant des produits dans des abbayes c’est aussi une façon de faire un don.
Alors, suite à ton rappel, je viens de commander 10 pots de confiture variées. Ce qu’il y a de marrant, c’est que ma commande a été entièrement validée automatiquement alors que je n’ai rien payé ! Je téléphonerai demain pour payer quand même les 75 € que je dois. Petit bug dans leur site qui risque de faire bien baisser le chiffre d’affaires des ventes…
Intéressant !
Quand je vois les péchés commis par nos élites, je me sens comme l’agneau qui vient de naître ! Alors j’ai cessé de battre ma coulpe.
Ca je ne connaissais pas du tout l’origine de ce mot. Comme quoi la France a bien des racines chrétiennes.
Je connais cette expression mais elle n’est plus très utilisée et aura vocation à disparaître. Vous n’entendrez jamais un jeune de 20 ans dire aujourd’hui « battre sa coulpe ». Il dira plus couramment qu’il s’en « bat les couilles », voire qu’il s’en « balek » (apocope).
je reconnais avec ma coulpabilité (a la menthe)