Cultivons notre jardin : conserver une friche sauvage dans son jardin

 

Selon le code rural, tout propriétaire est tenu d’entretenir son terrain. Pourtant conserver un jardin sauvage est utile.

Il faut bien évidemment différencier un terrain totalement transformé en roncier d’une friche d’herbes sauvages… À l’heure du biocontrôle, garder un coin de son terrain sans intervention peut aider à la gestion de son jardin. Le jardinier est pourtant en droit de se poser la question : est-ce une bonne idée ou une source d’agents pathogènes ? Dans un verger abandonné et herbeux, la tavelure sévit souvent, ainsi que la flavescence dorée dans les vignes…

Favoriser la diversité des végétaux

Le séneçon commun, une fleur sauvage à garder au jardin

Une grande variété de végétaux entraîne une résistance accrue du jardin face aux agresseurs. Dans une jachère, les fleurs font le régal de nombreux insectes utiles, et les racines, de leur côté, travaillent le sol ! Par ailleurs, une friche limite les virus et les champignons, à la manière d’une barrière physique. L’effet de mosaïque des plantes et leur densité filtrent le vent, qui transporte les spores vers les plantes sensibles. Quant aux plantes spontanées, elles servent de relais entre deux cultures, et abritent ravageurs et auxiliaires en leur fournissant le gîte et le couvert.
Dans un jardin entretenu, prendre garde aux arrosages sur les rangs de légumes, qui peuvent détruire les hyménoptères ou les larves de chrysopes, ainsi qu’aux opérations de taille ou aux traitements, même naturels. Laisser aux insectes bénéfiques un coin du jardin où ils pourront se réfugier et retourner sur les cultures et se charger des ravageurs. Soigner le lierre qui peut-être considéré comme une véritable auberge végétale : ses fleurs attirent les butineurs à l’automne, ses baies régalent les oiseaux en hiver et son feuillage sert aux nichées printanières et aux auxiliaires qui s’y abritent. De même, le séneçon commun, le salsifis des prés, la houlque laineuse et le gaillet gratteron… trouveront toutes leurs lettres de noblesse dans une friche.

3 plantes hôtes pour attirer la faune

La coronille des jardins
  • Annuel, le lamier pourpre fleurit de mars à décembre. Il est une bonne source de pollen pour les butineurs au début du printemps, et en particulier le bourdon des pierres.
  • Annuelle, la stellaire intermédiaire ou mouron blanc régale les oiseaux et les poules de ses graines. Ce couvre-sol persistant fleurit dès février.
  • La coronille des jardins se ressème spontanément. Elle fleurit d’avril à juin. Ses fleurs jaunes sont appréciées des abeilles.

Créer un abri de pierres ou de tuiles

Au milieu des herbes folles, conserver un tas de pierres permettra aux musaraignes de s’abriter. Ces dernières iront manger les limaçons dans votre potager, les beaux jours revenus ! Une pile de pierres ou mieux un muret de pierres ou tuiles peut emmagasiner suffisamment de chaleurs pour constituer un abri pour d’autres auxiliaires. Les lézards vous débarrasseront par exemple des chenilles. Les bourdons pourront y trouver le gîte.

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1 Comment

  1. Bien triste de ne voir aucun commentaire. Pourtant cet article est riche d’enseignements, merci à vous Olivia, continuez à nous donner vos bons conseils.

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