Après la publication de mon article „Le malheur des hommes: Les idéologies?“ Nous eûmes Christine, Cachou et moi une discussion animée mais courtoise et amicale.
Je me rendis compte que nous discutions à partir de deux définitions différentes du mot „Idéologie“
Tandis que Christine prenait Idéologie dans son sens originel, étymologique, je prenais moi le mot dans le sens courant actuel.
Je réalisai alors que nous avions là la source de la majorité des disputes, crises et conflits que nous pouvons constater en nous et autour de nous.
Je décidai alors de changer le titre: „Les malheurs des Hommes: les présupposés inconscients collectifs“
– „Les malheurs“ car nous verrons qu’íl n’y a pas une cause unique.
– „ les présupposés“ car il ne s’agit pas vérités démontrées
– „ inconscients“ car nous ne sommes pas conscients du fait qu’ils s’agit plutôt de croyances
– „ collectifs“ car partagés par un groupe social, familial, religieux….
Avant de continuer, je voudrais dire un mot de mon projet: il s’agit de rechercher les causes des malheurs des hommes ainsi que je l’indiquais brièvement dans mon article précédent:
„Il y a plusieurs causes au malheur des hommes:
– l’amigdala
– les mauvaises connexions entre le cortex préfrontal et les centre des émotions et de l’instinct
– notre capacité à fantasmer (à imaginer ce qui n’existe pas ou pas encore)
– nos croyances en la réalité de nos phantasmes (nos présupposés inconscients collectifs)
Mon projet, et je veux bien qu’il soit qualifié de mégalomaniaque, est de rechercher pourquoi les humains sont capables de si merveilleuses créations ET de massacres horribles et fous.
Pour être honnête, l’immense majorité des arguments que j’exposerai me vient du génial Arthur Koestler („Le cheval dans la locomotive“, „Janus“, „Der Mensch Irrläufer der Evolution“)
La thèse principale d’Arthur Koestler est qu’il est possible que l’être humain soit une erreur de l’évolution. Avant de vous récrier, voici quelques faits:
L’évolution fait parfois des erreurs au détriment de ses créatures:
– Un poisson de 25 centimetres environ et que l’on a surnommé „le grand avaleur“ car il peut, grâce à son estomac extensible, avaler des poissons qui ont de 4 à 6 fois sa taille. Il ne peut digérer tout cela et ne peut le recracher non plus, comme le font les hamsters, ce qui fait que sa proie commence à se décomposer et les gaz produits le font remonter à surface lui qui vit généralement à 3 Km de profondeur. A la surface il sera aisément la proie de prédateurs et mourra.
– Certaines sortes de sangliers ont des défenses recourbées et qui croissent à un tel point qu’elles peuvent perforer le front de l’animal et donc le cerveau qui est derrière…
– Certains cerfs ont des bois qui poussent majestueusement au point où, lors d’un combat il peuvent s’emmêler avec les bois d’un cerf concurrent et les deux ne peuvent plus se dégager et meurent alors lentement de faim…
Et chez l’homme? Notre cortex préfrontal, siège de l’intellect, de la logique, de la pensée s’est développé au cours de l’évolution avec une telle rapidité qu’on a pu qualifier cela de mutation. Le coté négatif de cette „croissance explosive “ est que le cortex préfrontal n’a pu s’intégrer dans l’encéphale et développer suffisamment de liaisons neuronales avec les centres émotionnels et de l’instinct plus anciens.
Résultat: nous pouvons être très rationnels lorsque l’émotivité est mise à l’écart et très émotionnel lorsque la rationalité disparaît.
„Je ne sais pas ce qui m’a pris“….„Je l’ai tuée parce que je l’aimais“….
Si vous vous souvenez de la planche-balancoire de votre enfance, lorsque le rationnel est en haut, l’emotionnel est en bas et lorsque l’emotionnel est en haut, le rationnel est en bas…
Une manière d’illustrer cela et qui m’a fait rire, est: „Lorsque le pénis de l’homme est gorgé de sang lors d’une erection, son cerveau est alors sous-alimenté.“
Thèse numero 1: L’évolution ne réfléchit pas et crée des formes de vie parfois bizarres et qui ne garantissent en rien la survie. 99% des êtres créés ont disparu. („On estime qu’en plus de 3,5 milliards d’années d’évolution, environ 99% des espèces totales ayant vécu ou vivant sur Terre ont disparu, c’est-à-dire que les espèces actuelles ne représentent qu’une infime partie du total des espèces ayant existé depuis les débuts de la vie sur Terre“.)
https://www.assistancescolaire.com/eleve/2nde/svt/reviser-le-cours/2_svt_04
Qu’en sera-t’il de l’homme et de sa schizo-physiologie?
(Schizo-physiologie: La mauvaíse Integration du cortex préfrontal (ratio, logique, langage) et des centres émotionnels et instinctifs tend à faire de nous des êtres schizophreniques dans certaines circonstances.Voir les travaux de Papez et Maclean sur les trois cerveaux en nous: Triune brain)
(La suite au prochain numéro)
Note de Christine Tasin
Allez, l’emmerderesse ne peut s’empêcher une fois de plus de semer la zizanie. Je suis horrifiée de lire que l’ahuri Koestler peut parler d’erreur de l’évolution en parlant de l’homme !
On se fout de « l’évolution naturelle » qui n’a aucun sens si l’homme n’existe pas, tout simplement parce que sans l’homme il n’y a ni pensée ni culture. Une planète sans homme ne sert à rien, n’a aucune utilité aucune existence s’il n’y a pas l’homme pour l’apprécier, la bénir, la trouver belle, s’en émerveiller… et pour travailler à se prémunir d’une nature qui veut le faire disparaître, à vaincre les horreurs de la nature, le froid, les cataclysmes, à travailler à vaincre les limites de l’homme en inventant des maisons, des palais, des voitures, des avions… tout ce que les écolos dégénérés vouent aux gémonies et veulent justement faire disparaître au nom du culte de la nature, culte faisant étrangement penser à Hitler…
D’ailleurs c’est justement grâce à la supériorité de l’homme qu’il a échappé à la disparition de son espèce…son évolution n’est donc pas une erreur mais… une nécessité.
Enfin je ne voudrais à aucun prix d’un monde où l’homme n’aurait pas de centres émotionnels et instinctifs, où l’homme ne serait que logique et rationalité… quel monde horrible et chiant ce serait. D’ailleurs là aussi c’est le monde auquel aspirent les Schwab, Macron et compagnie décidés à nous ré-éduquer, à nous piquer jusqu’à ce que l’on rentre dans les clous.
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Nous avons en commun avec l’animal, l’instinct, les émotions, les sentiments.
La raison est ce qui nous distingue et ce qui nous permet d’évoluer, contrairement à l’animal qui reste quasiment immuable, mis à part quelques infimes mutations d’adaptation .
La raison est notre cadeau de la nature, un plus qui nous rend supérieurs.
Pourquoi suis-je moi ? Qui a voulu que j’ai cette apparence et que je me sens moi où je suis ?
Je me suis toujours posé cette question, je n’ai trouvé aucune explication.
Je pense que les religions ont peut être une réponse à ça. Mais est-elle crédible ?
A notre niveau humain je pense que c’est impossible d’y répondre.
« tout ce que les écolos dégénérés vouent aux gémonies et veulent justement faire disparaître au nom du culte de la nature, culte faisant étrangement penser à Hitler. » Curieuse associatation. L’Allemagne nazie a connu une évolution séparée qui a démultiplié les progrès scientifiques : V3 et V4 (premiers missiles intercontinentaux), système concurrent du radar, il s’en est fallu d’un cheveu qu’ils n’aient la bombe atomique (et donc le vecteur pour le transporter. Où sont les écologistes chevelus d’extrême-gauche, adeptes d’égalité entre les hommes, là-dedans ? A part la démesure, je ne vois de rapport. Les écologistes, faux-nez du communisme qui a échoué, sont bien plus proches de celui-ci que du nazisme. Le communisme a inventé les camps de concentration (goulag) 20 ans avant l’équivalent nazi et fait au bas mot 100 millions de morts. Il tue encore officiellement aujourd’hui en Chine et Corée du Nord (pour les pays évolués.
Christine écrit: « Enfin je ne voudrais à aucun prix d’un monde où l’homme n’aurait pas de centres émotionnels et instinctifs, où l’homme ne serait que logique et rationalité… »
MAIS MOI NON PLUS!!! Ce que je trouve interessant c’est que sous le coup de l’émotion, Christine attaque des choses que je n’ai jamais dites ni pensées!
J’ai du rire quand ma chère Christine s’est qualifiée d’emmerderesse. Cela m’a rappelé San Antonio qui classait les emmerdantes, les emmerdeuses et les emmerderesses… Tu n’appartient chère Christine à aucune de ces catégories!
Bon passons au concret: 1) Je n’ai jamais souhaité l’avènement de « robots » rationnels 2) Je suis heureux d’être émotionnel et d’avoir les larmes aux yeux devant certains enfants 3) Je ne supporte ni la gueule de Klaus Schwab ni ses idées à la noix 4) Le thème de mon article est d’attirer l’attention sur les dangers de la dichotomie entre l’intellect et l’émotionnel au lieu de leur intégration.(La Fontaine avait très bien décrit les dangers d’une autre dichotomie dans « les membres et l’estomac »)
5) Ces dangers sont de nos jours plus grands que jamais avec l’explosion de nos possibilités scientifiques et techniques (bombes nucléaires miniaturisées, « fonctions augmentées » de virus mortels, inginierie sociale…) 6) Ce que j’espère est une harmonieuse intégration de l’émotionnel ET du rationnel. P.S.: Traiter Koestler d’ahuri n’est certainement pas le connaitre…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore, a écrit Pascal. Vivre dans un monde rationnel, uniquement cartésien est une perspective glaçante et effrayante. Combien de génies en matière d’art, de poésies, de littérature étaient des êtres destructurés, associaux, irrationnels. Villon, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Van Gogh, Flaubert (quoiqu’on en pense), Benvenutto Cellini, et tant d’autres. Même les assassins, les monstres, les dictateurs ont leur propre logique. Vouloir transformer l’humain en une machine parfaitement huilée relève d’une forme de communisme psychologique. Merci à Edmond pour cet article qui permet ainsi de débattre, et aussi à Christine Tasin, qui n’est pas une « emmerderesse » et qui permet d’élever le débat. Je ne peux pas vivre dans un monde sans imagination, sans émotion.
« Je ne peux pas vivre dans un monde sans imagination, sans émotion. »
Moi non plus !!!
Tu as parfaitement raison @Argo,
Le propre de l’homme est qu’il est capable d’utiliser son cerveau droit pour exprimer ce que ressent son cerveau gauche.
Et même si , parfois , les émotions sont trop fortes, le génie humain est capable de les mettre en peinture, en musique, en poésie, en sculptures ou en écriture, c’est la beauté de cette machine très complexe qu’est notre cerveau qui doit allier raison et sentiments parfois contradictoires.