Cette année marque le 160ème anniversaire de l’ouverture de la Bibliothèque d’État de Russie

Aujourd’hui c’est l’une des plus grandes collections de livres de la planète.

Le 1er juillet, la principale bibliothèque du pays fête ses 160 ans.

Leninka est la plus grande bibliothèque d’Europe, l’une des plus grandes bibliothèques du monde, jouant un rôle important non seulement dans la culture russe mais aussi dans la culture internationale.

Adresse :Vozdvizhenka ulitsa, 3/5
Fin de construction :1942
Architectes :Vladimir Alexeïevitch Schuko
Style :Monumentalisme soviétique et le néoclassicisme
Site officiel :www.rsl.ru

Située à proximité de la rue Arbat, en face du Kremlin, la bibliothèque d’Etat Lénine, que les Russes surnomment parfois affectueusement « Leninka » est la plus grande bibliothèque de Russie.

Cet immense bâtiment, emblématique de l’architecture soviétique, abrite aujourd’hui une collection de plus de 47 millions d’ouvrages, fruit d’une histoire aussi mouvementée que celle de son pays. Ce sanctuaire de littérature et d’histoire est un incontournable de Moscou.

Fondation de l’une des plus grandes collections au monde

Une collection au service « de la patrie et de l’instruction »

L’histoire de l’une des plus grandes bibliothèques nationales du monde débute au milieu du XIXe siècle, avec la création à Saint-Pétersbourg d’une immense collection débutée par le comte Nikolaï Petrovitch Roumyantsev (diplomate, chancelier, et président du Conseil d’État). Rêvant d’un musée consacré à l’identité russe, dans ses aspects historiques comme artistiques, il rassemble des ouvrages littéraires compile les chroniques des anciennes villes russes, fait éditer des manuscrits en langue russe ancienne, étudie les us et coutumes de tous les peuples de Russie.

bibliothèque lénine
Le domaine Narychkine qui s’étendait sur l’emplacement de la bibliothèque de 1874 à 1928

À sa mort, son frère, Serguei Petrovich Roumyantsev, fait don à l’État d’une immense bibliothèque (contenant plus de 28 000 volumes), et de sa petite collection de peintures, au service « de la patrie et de l’instruction ». Les collections du comte Roumyantsev deviennent lors la base de la collection du Musée Roumyantsev, fondé le 22 mars 1828 par un décret de l’empereur Nicolas Ier.

En 1845, ce musée devient une partie de la bibliothèque publique impériale. Le prince Vladimir Fyodorovitch Odoevsky (écrivain, musicologue et philosophe) en devient le conservateur, et la collection continue d’augmenter : en 1853, elle réunit 966 manuscrits, 598 atlas, et plus de 32 000 ouvrages imprimés, ayant suscité l’intérêt de 256 de visiteurs.

Déménagement à Moscou et augmentation de la collection

Cependant, l’état du musée laisse à désirer : les collections sont rarement renouvelées. Odoevsky est donc chargé de préparer une note sur la possibilité de transférer le musée à Moscou dans l’espoir d’y toucher un public plus large. Cette note parvient au syndicat scolaire du district de Moscou, dirigé par le général Nikolaï Vassilievitch Isakov, qui donne son feu vert. Une résolution concernant le déplacement du musée est votée par le Conseil des ministres le 23 mai 1961. C’est à ce moment que commence la systématisation des catalogues de la collection.

C’est la maison Pashkov, l’un des bâtiments les plus célèbres de Moscou, située en face du Kremlin, qui est affectée à l’hébergement de la collection : elle contenait déjà les ouvrages de la bibliothèque publique de Moscou. En 1862, le tsar signe ce qui sera alors le premier règlement concernant les musées publics en Russie, et Isakov devient le directeur des deux collections réunies. Outre la bibliothèque publique, les musées publics de Moscou et Roumyantsev fondent les départements des manuscrits, des livres rares, des antiquités chrétiennes et russes, des beaux-arts, de l’ethnographie, de la numismatique, de l’archéologie et de la minéralogie.

L’un des principaux donateurs est l’empereur Alexandre II, qui, outre ses nombreux livres, a fait don d’une grande collection de gravures de l’Ermitage, et de plus de 200 peintures, dont l’immense tableau L’apparition du Messie du peintre Alexandre Andreïevitch Ivanov. Une salle consacrée à l’exposition de ces œuvres d’art, la salle Ivanov, est ouverte au public en 1915.

L’apparition du Messie du peintre Alexandre Andreïevitch Ivanov

 

Album de broderie (1761) de la collection du comte Rumyantsev
Photo : Maria Govtvan, RSL

 

Léninka aujourd’hui

Le fonds de la bibliothèque s’élève aujourd’hui à plus de 47 millions d’ouvrages, principalement en langue russe, mais également en français.

Elle se positionne donc en cinquième position sur le podium des plus grandes bibliothèques au monde (en terme de taille de la collection), après la Bibliothèque du Congrès aux Etats-Unis, la British Library à Londres, la Bibliothèque publique de New York, et la Bibliothèque Nationale du Canada.

 

 

Depuis le 1er janvier 2017, la Bibliothèque d’État de Russie reçoit des exemplaires de toutes les nouvelles publications sous leur format électronique, en plus du format papier. Des ordinateurs sont mis à dispositions des visiteurs pour localiser les ouvrages qu’ils recherchent dans la bibliothèque.

Il est donc facile d’imaginer, et on les voit bien de l’extérieur, les dimensions gigantesques du bâtiment : celui-ci ne compte en effet pas moins de dix-neuf étages dédiés aux rayons de livres, sur des étagères dont la longueur avoisine le kilomètre. Les collections sont approvisionnées toutes les semaines : on y trouve donc une variété considérable, allant des plus anciens manuscrits aux plus récentes publications littéraires ou historiques.

Depuis 2016, toute personne âgée de plus de 14 ans est en mesure d’obtenir une carte de bibliothèque, et d’accéder aux 36 salles de lecture. Environ cent mille nouveaux utilisateurs sont ajoutés au registre chaque année.

 

Voir aussi : Les secrets de la Bibliothèque d’État de Russie

Plus d’informations à partir de la source de ce texte :

 

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4 Commentaires

  1. Article à envoyer à Bruno d’Agen, l’économiste de la maison Macron et son collègue culturé, Ndiaye, qui doit sans doute penser que la bibliothèque présentée par l’article se trouve sur la place noire à Moscou (non, Monsieur Pape, il y a une mer Noire, une mer Rouge, une place rouge, mais pas de place noire !).

  2. Bonjour @Jules Ferry ; merci pour cet article qui met du baume au coeur ; une bouffée d’oxygène.

    Les musulno-mahometans se chargeront de balancer dessus tous les pruneaux en métal et idéologiques qu’il faut pour raser ce trésor universel. Ils ont les mêmes méthodes que les islamistes.

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