La fête de Krasnaïa Gorka
Le premier dimanche après la Pâque orthodoxe est souvent marqué par une salle comble dans tous les bureaux d’état civil de Russie.
La fête de Krasnaïa Gorka était le plus souvent choisie pour le mariage. Il y avait une croyance selon laquelle une fille et un garçon qui devenaient époux ce jour-là vivraient heureux pour toujours. Cette tradition n’a pas perdu de sa pertinence de nos jours. De nombreux couples préfèrent célébrer leur mariage dans un style rustique, en s’habillant avec des tenues anciennes et en observant toutes les coutumes.
Ce jour-là, il était de coutume d’appeler à des journées chaudes. A l’aube, les jeunes montaient sur la colline et rencontraient le soleil levant. Une fille de la « danse ronde » était choisie, qui, lorsque les premiers rayons du soleil apparaissaient, sortait au centre du cercle et récitait un sort.
Dans ce cas, toutes les personnes présentes devaient répéter ces mots après la fille. Ensuite, le « lanceur » mettait un œuf et du pain au milieu du cercle, accompagnant ses actions d’une chanson. Après cela, un festin commençait, accompagné de jeux amusants et de danses.
L’invocation du printemps
Festivités
La fête du village était accompagnée de chants, de danses et de divertissements. Les festivités se déroulaient sur la place centrale ou à l’extérieur du village. Les garçons et les filles ayant atteint l’âge du mariage devaient participer à tous les divertissements.
S’ils ignoraient les festivités, alors la censure des gens et le ridicule de leurs pairs ne pouvaient être évités. Cela était considéré comme un grand péché, la punition était le célibat et l’absence d’enfant.
Œufs colorés
À Krasnaya Gorka, ainsi qu’à Pâques, il était de coutume de peindre des œufs. Le plus souvent choisi jaune et vert. Jusqu’à présent, dans certaines régions, ce jour-là, il était de coutume de porter des œufs aux tombes. Certains les disposent en forme de croix, d’autres les enterrent dans le sol, d’autres les donnent simplement aux pauvres.
Que signifient les termes « Krasnaïa Gorka » ?
Krasnaïa Gorka signifie « Colline rouge ». Outre la couleur rouge, les peuples slaves (et les Russes d’aujourd’hui) utilisent le mot « rouge » (красный, krasny) pour signifier quelque chose de beau (par exemple, la place Rouge à Moscou n’est pas appelée ainsi à cause de sa couleur, mais à cause de sa beauté).
Les folkloristes disent que, très probablement, les Slaves considéraient comme « belles » les collines qui étaient couvertes des premières fleurs du printemps. Cependant, les collines susmentionnées – ou « gorki » – dans leur signification traditionnelle désignent également des monticules funéraires (kourganes). Certains folkloristes pensent également que les Slaves de l’Est brûlaient des feux sur des collines en l’honneur des dieux. Enfin, il y a aussi l’hypothèse que les païens choisissaient simplement une vue plus élevée et pittoresque – et donc, « belle ».
La fête de Krasnaïa Gorka dans le parc Catherine de Moscou
Des racines païennes
Alexeï Stepanov
Ce jour était autrefois une fête païenne pour les jeunes mariés, qui s’est ensuite superposée aux traditions orthodoxes. En Russie, le premier dimanche après Pâques (connu dans l’Église catholique comme le quasimodo, ou deuxième dimanche de Pâques) est appelé Antipaskha (ce qui peut être compris comme « comme Pâques »), ou dimanche de Thomas. Cette fête commémore l’apparition du Christ à l’apôtre Thomas (ou Foma, dans l’Église orthodoxe), qui refusait de croire à la résurrection du Christ jusqu’à ce qu’il la voie de ses propres yeux. La semaine qui suit ce jour est appelée semaine de Foma. Pendant cette période, l’Église recommence à célébrer les cérémonies de mariage, qui étaient interdites du début du carême (après la Maslenitsa) jusqu’à Pâques.
Krasnaïa Gorka est également connue sous un autre nom populaire – Lelnik. L’histoire exacte de cette fête n’est pas claire, mais les folkloristes suggèrent que ce jour-là, les Slaves louaient Lelia – la déesse des fleurs, du printemps et de la jeunesse. Les dates de cet événement variaient selon les peuples, mais en général, elle avait lieu à la fin du mois d’avril ou dans les premiers jours de mai. C’est à cette époque que le véritable printemps arrive en Russie, que les oiseaux reviennent et que les premières fleurs éclosent.
Alexeï Korzoukhine
Certains folkloristes écrivent également que les Slaves choisissaient la plus belle fille comme symbole de Lelia, qui s’asseyait sur un trône improvisé et observait la fête d’en haut. Il n’y a aucune confirmation historique de cela, néanmoins, Krasnaïa Gorka était l’une des principales fêtes slaves de l’année, dédiée au printemps, et un jour où les jeunes gens pouvaient à nouveau se marier après le long hiver. En général, la signification de cet événement était de permettre à la Terre Mère de se réveiller de son sommeil hivernal, afin que dans quelques mois elle apporte une bonne récolte aux hommes.
D’ailleurs, les filles et les garçons célibataires utilisaient ces célébrations pour faire des rencontres. Rester assis à la maison pouvait porter malheur. De nombreuses filles organisaient également des séances de voyance pour attirer les prétendants. Les peuples slaves croyaient généralement qu’un mariage pendant Krasnaïa Gorka apportait une vie de famille heureuse.
Krasnaïa Gorka à Saint-Pétersbourg
Cette tradition est encore observée aujourd’hui, les autorités municipales organisant même des fêtes à thème pour les jeunes mariés. Par exemple, à Moscou, les gens peuvent enregistrer un mariage à bord d’une croisière fluviale, dans le funiculaire au-dessus de la rivière Moskova, au Planétarium ou dans la célèbre tour de télévision Ostankino. Krasnaïa Gorka s’impose en réalité comme la deuxième date la plus populaire pour un mariage dans la capitale russe. La première est la fête de la ville en septembre, et la troisième – celle de la famille, le 8 juillet.
Se souvenir des ancêtres
Jeunes mariés durant Krasnaïa Gorka
Outre les mariages, Krasnaïa Gorka avait une autre signification. La semaine suivant ce jour était associée à la commémoration des ancêtres.
Les Slaves appelaient cette période la semaine Radonitsa (ou Radonitskaïa). L’Église orthodoxe reprend alors également les services funéraires qui étaient interdits pendant la semaine festive de Pâques.
Le lundi et le mardi étaient appelés Radonitsa, lorsqu’il était d’usage de visiter les cimetières et de se souvenir des morts.
Le mercredi était quant à lui qualifié de « sec » – l’on se rendait dans les églises pour un service commémoratif. Il était en outre interdit de semer quelque chose, car on croyait que les plantes ne pousseraient pas. Le jeudi, les gens laissaient de la nourriture pour les parents décédés dans la maison jusqu’au matin. Le vendredi, ils organisaient une cérémonie d’adieu en brûlant des branches sèches afin que les mauvais esprits ne gâchent pas la future récolte. Enfin, le samedi, l’on honorait les jeunes mariés avec des chansons joyeuses.
Jeunes mariés sur le pont Loujkovy de Moscou accrochant un cadenas symbolisant leur union lors de Krasnaïa Gorka
Aujourd’hui encore, dans de nombreuses villes russes, les jours de Krasnaïa Gorka et de Radonitsa, des bus gratuits se rendent aux cimetières pour permettre aux citoyens de se recueillir sur les tombes de leurs proches.
Couple s’unissant dans le téléphérique au-dessus de la Moskova
https://7kul.ru/traditsii/prazdniki/krasnaya-gorka-prazdnik-vesny-i-lyubvi#i-7
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Un pays qui conserve ses traditions est un pays qui a de l’avenir.
Ne laissons pas périr les nôtres sous les coups d’un américanisme dégénéré, ou d’un gauchisme destructeur.
Dans la ville à côté de chez moi, ce sont surtout des mariages exogènes, avec encombrements aux ronds-points, avec des racailles assis sur le châssis des vitres des portières, le buste en dehors, voitures de luxe partout. Évidemment, l’argent de la daube y coule à flot. La police ne fait rien, tolère.
Un beau pays, de belles coutumes. Que les Russes aient soin de les protéger, pays et coutumes, qu’ils ne fassent pas comme nous, comme notre malheureux pays de France qui se désagrège livré à des wokes et à des traîtres qui veulent sa disparition et encouragent laideur, violences et désordres .
Mon père d’origine polonaise nous a initiés à la préparation du Kulich et de la Pashka, deux gâteaux traditionnels de Pâques russes. Le Kulich est une brioche avec des fruits confits et des amandes et la Pashka est un gâteau de fromage blanc lui aussi enrichi de fruits confits et d’amandes. Les deux sont riches et délicieux.
Mauve, que diriez-vous de nous envoyer la recette de ces 2 gâteaux qu’on mettrait dans la rubrique Russie mon amour ? contact@resistancerepublicaine.com
Et en France on crache sur le christianisme et on préfère l’islam. Mééééé notre pays s’enfonce dans l’obscurité satanique . Même le pape préfère l’invasion musulmane. Cherchez l’erreur.