Pierre Brochand, ex-directeur de la DGSE : “L’immigration que nous subissons est un évènement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire.

Pierre Brochand, ex-directeur de la DGSE : “L’immigration que nous subissons est un évènement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire. Tous nos gouvernants ont préféré regarder ailleurs”

ENTRETIEN EXCLUSIF – L’immigration de masse que vit la France depuis des décennies a créé des groupes culturels distincts dans notre pays, estime Pierre Brochand. Il juge que l’Europe est la seule partie du monde à nier l’importance de l’homogénéité culturelle, et plaide pour un changement de cap complet de nos politiques publiques.

Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël.

Pierre BROCHAND.- (…) Pour ma part, vous le savez, je tiens le type d’immigration, que nous subissons depuis un demi-siècle, pour un événement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire. Et, très honnêtement, j’avoue ne pas comprendre comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité.

Pourquoi cet enjeu est-il, à vos yeux, particulièrement grave?

Il suffit pourtant d’en énumérer froidement les caractéristiques, pour mesurer l’impact de ce qui nous arrive: volume massif des flux, vocation de peuplement, absence de régulation politique et économique, majorité de civilisation extra-européenne et musulmane, esprit de revanche post-colonial, réticence à la mixité, préférence pour l’endogamie, cristallisation en diasporas, taux de fécondité supérieur à celui du peuple d’accueil, et surtout – novation inouïe – évolution non-convergente au fil des générations. A mes yeux, ce bouleversement progressif de la population française, s’il n’est pas l’unique défi auxquels nous sommes confrontés, est le seul qui menace directement la paix civile sur notre territoire.

Vous avez été ambassadeur, puis directeur général de la DGSE. Comment avez-vous été amené à formuler un jugement aussi sévère sur la question de l’immigration?

(…) En effet, au contact des milliers d’étrangers que j’ai côtoyés, j’ai pu vérifier la validité lancinante de constats, autrefois banals, aujourd’hui tabous. A savoir que, si la nature nous réunit, la culture impose entre les groupes que nous formons, une distance qui peut aller jusqu’à exclure leur cohabitation. De même, passée une masse critique, les interactions individuelles – jamais irréparables – cèdent la place à des forces collectives, qui n’obéissent en rien aux mêmes lois. Soit un effet de seuil, qui commande, entre autres, l’acculturation: possible en deçà, irréalisable au-delà. Si bien que ce que l’on dénonce avec horreur sous le nom d’amalgame n’est, au fond, que l’observation d’un fait, déterminé par le nombre. De sorte que le monde que dessinent ces «collectivités en action» n’est ni plaisant, ni souriant. D’un côté, ne nous le cachons pas, nul sentiment n’y est plus répandu que la xénophobie, en particulier au sein des pays dont nous recevons les immigrants. D’un autre côté, toutes – je dis bien toutes – les sociétés «multi» sont vouées à des déchirements plus ou moins profonds. Et dans ce cadre, il arrive que les minorités soient violentes et gagnantes, les majorités placides et perdantes, voire que les victimes n’en soient pas, car responsables de leurs malheurs.

Quelles conclusions en tirez-vous?

La première est que, si la coopération entre les civilisations est désirable, elle reste moins probable que leur rivalité, proportionnelle à leurs disparités culturelles, imbrications territoriales et conflits antérieurs. La deuxième est qu’il n’y a aucune raison que les désastres observés ailleurs ne se reproduisent pas chez nous, pour peu que les mêmes ingrédients y soient réunis: ne nous prétendons pas plus intelligents que les Libanais ou les Yougoslaves. La troisième est qu’il vaut mieux prévoir le pire pour avoir une chance de le prévenir et qu’au fond telle est la fonction du régalien, auquel j’ai consacré ma vie.

Nous n’avons d’autre choix, si nous voulons vraiment reprendre le contrôle de notre démographie, que d’opérer un renversement de cap à 180 degrés, c’est à dire envoyer le message, urbi et orbi, «loud and clear», que la France ne sera plus, pour l’avenir prévisible, une terre d’accueil. Ce qui suppose une approche globale du problème et une intransigeance de tous les instants pour la mettre en oeuvre. (…)

Il serait donc, selon vous, trop tard?

En tous cas, il est bien tard. Car voyons les choses en face. Nous avons désormais à faire non plus à des individus dispersés, soit autant de «cas particuliers», en quête chacun d’avenir meilleur, mais à des «diasporas», c’est à dire des réalités collectives, solidement ancrées dans notre sol, fermement décidées à y persévérer dans leur être et dont la dynamique holiste dépasse et emporte la destinée particulière de leurs membres. Pour moi, c’est une circonstance a priori banale – la rencontre de football France-Algérie en 2001, déjà bien oubliée – qui a marqué symboliquement ce basculement.

Pour être plus explicite, une «diaspora» est une entité, formée d’immigrés et de leurs descendants – y compris, fait capital, de nationalité française -, dont les effectifs, regroupés dans l’espace, atteignent une masse critique suffisante pour que la pression sociale y favorise la pérennisation des croyances et modes de vie des pays d’origine, avec lesquels les relations demeurent intenses: ainsi se forment spontanément des enclaves étrangères, plus ou moins fermées, tournant le dos au pays d’accueil et à ses mœurs. (…)

Vous dites que la société des individus, qui se veut ouverte, est paradoxalement celle qui a le plus besoin de fermeture. Pouvez-vous expliquer ce paradoxe?

En effet, nous ne nous interrogerons jamais assez, non seulement sur la radicale nouveauté de la Société des Individus, mais aussi sur l’arrogance de son ambition, qui prétend transférer la souveraineté – le pouvoir du «dernier mot» – aux milliards d’individus vivant sur la planète à un instant donné, chacun d’eux étant sommé de «choisir» sa vie, que cela lui plaise ou non. Le tout en jetant un voile pudique sur l’appartenance à des groupes circonscrits, en rivalité (ou en coopération) pour leur survie, leur indépendance et leur puissance. En d’autres termes, un modèle qui refuse de faire la différence entre les aspirations du comptable suédois et du guerrier pachtoun, du geek californien et du berger sahélien, du paysan béarnais et du jeune «harrag» algérien, comme si tous étaient interchangeables et disposés à jouer le même jeu.

(…) Pour faire court, une société «ouverte» qui a besoin d’être «fermée» pour rester «ouverte»: la quadrature du cercle. (…)

Êtes-vous optimiste?

(…) Pour conclure, tout en essayant d’éviter la paranoïa, j’avoue sans ambages être obsédé par la menace que l’immigration, telle que nous la connaissons, fait peser sur l’avenir de notre pays. Si rien n’est décidé pour la réduire à sa plus simple expression, toute mes expériences accumulées me font prévoir un futur sombre, et même très sombre, pour nos enfants et petits-enfants. Au mieux, s’achemineront-ils vers un effondrement insoupçonné de leur qualité de vie (l’implosion) ; au pire, c’est vers de terribles affrontements que nous les dirigeons (l’explosion). Le plus probable étant une combinaison des deux, dans une confusion croissante.

Tous nos gouvernants sans exception, mais aussi beaucoup de nos compatriotes, ont préféré regarder ailleurs. Les premiers par lâcheté, puisqu’ils n’en pensaient pas moins. Les seconds par naïveté, insouciance ou idéologie. Ce comportement d’autruche m’angoisse encore davantage qu’il ne m’exaspère.

Le Figaro

https://www.fdesouche.com/2022/03/25/pierre-brochand-ex-directeur-de-la-dgse-limmigration-que-nous-subissons-est-un-evenement-hors-categorie-sans-precedent-dans-notre-histoire-tous-nos-gouvernants-ont-prefere-regarder-ailleurs/

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13 Commentaires

  1. pour le moment on est plus nombreux il faut se réveiller et organiser des pelotons de patriotes dans chaque commune afin de les mater durement ; distribution d’armes aux volontaires pour les défenseurs de la nation française

  2. Sans précédent dans ‘notre’ histoire en effet… mais pas sans précédent dans l’histoire de l’humanité… et qui s’est toujours soldé par la disparition de la population ainsi agressée par les hordes d’envahisseurs… Vous laissez faire ? vous êtes complices de génocide prochain !

  3. On sait tout ça Mr de la dgse☹️ la vraie question c est « on fait quoi maintenant que la France est une poudrière ».

  4. On n’a plus de frontières, donc les envahisseurs arrivent. Faut pas sortir de saint cyr pour s’en rendre compte. Dans toute l’histoire ça a été comme ça. Mééééé tout ça est voulu par les mondialistes et les européistes fous de Bruxelles dans le seul but de détruire notre pays.

  5. Immigration ? Dites plutôt invasion, subie avec l’aval de nos traîtres de dirigeants, et ce depuis des décennies ! Dont nous subissons les effets délétères : cités pourries par la violence et la drogue, cités qui sont devenus indépendantes au regard de l’État, sauf au moment de la perception des allocations diverses et variées, dont les aborigènes, nous en l’occurrence, ne perçoivent même pas le moindre euro, insécurité permanente pour nous Français, avec racketts, bastonnades, parfois assassinats. Insécurité de nos compagnes, de nos filles. Et ces joyeux drilles viennent chouiner en nous reprochant que nous ne sommes pas gentils avec eux, que nous commettons envers eux des actes islamophobes. Quelle blague! Ça me troue quelque part d’entendre ça ! Je n’ai jamais rien commis de ce qu’ils nous reprochent, par contre j’ai bien subi!

  6. Il y a quand même certaines personnes intelligentes qui voient la réalité telle qu’elle est, et le futur horrible où nous emmène le pouvoir despotique de la gauche depuis plus de 40 ans.

  7. Pour que des immigrés s’assimilent chez nous, ce qui nécessite le plus souvent plus d’une génération (Saint Augustin l’affirmait déjà), l’immigration ne peut être tolérée qu’à dose homéopathique, et pas aux frais des contribuables.

    • Bonjour @Dominique ; -« Pour que des immigrés s’assimilent chez nous… »-
      Pour que nous nous assimilions mieux à l’Hexagone Nouveau, celui conquis par ceux qui auraient dû s’assimiler et devenir exclusivement Français.
      C’est fou, rageant, tragique, injuste mai ce sont les prix imposés par le mondialisme et la racaille politicienne francèse complice.

  8. Attendez que tous les migrants arabes se révoltent tous le même jour en France et vous comprendrez votre douleur …….

  9. – » “L’immigration que nous subissons est un évènement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire. « –

    Oui ! et ce n’est pas venu comm çà par enchantement ; c’est la racaille politicienne qui a ouvert les portes invitant le monde entier, le plus souvent hostile. Et à présent, non seulement la racaille politicienne nous a condamnés nous et notre Pays, mais les envahisseurs ont décidé de venir et de s’imposer qu’on le veuillent ou non ; qui plus est avec des exigences.

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